Par Patrick Aulnas.
Les défenseurs de l’Union européenne (UE) semblent souvent manquer de la plus élémentaire clairvoyance. Depuis vingt ans, faute de pouvoir progresser dans les domaines régaliens (diplomatie, armée, fiscalité), l’UE est devenue une bureaucratie produisant une avalanche de normes. Par exemple, un règlement européen entré récemment en vigueur (N° 813/2013 concernant l’éco-conception des dispositifs de chauffage) réglemente de façon uniforme le chauffage des locaux professionnels ou d’habitation. De la froide Finlande au Portugal ou à la Grèce, les normes applicables sont désormais identiques. Peu importe le climat ! Les politiciens siégeant dans les conseils des ministres européens ont adopté ce règlement très technique sans y comprendre quoi que ce soit. Ils ont simplement avalisé un texte préparé par des spécialistes du sujet.
La dérive normative européenne
Cet exemple permet de comprendre la dérive normative européenne. Il faut produire des textes, sinon l’Europe stagne. Du moins aux yeux de ceux qui la font. Il ne s’agit nullement des 33 000 fonctionnaires européens qui, pour la plupart, travaillent beaucoup et avec un grand sérieux. Ce sont les politiques, c’est-à-dire les ministres formant les conseils européens et les parlementaires siégeant à Strasbourg qui portent la responsabilité de l’inflation normative européenne. Ce sont eux les décideurs. Et ils représentent les États puisque les parlementaires européens sont désignés dans le cadre national, ce qui est évidemment une anomalie. Les jérémiades des souverainistes à l’encontre de « Bruxelles » ou de la Commission européenne relèvent de la méconnaissance des institutions européennes et plus fréquemment d’une sordide campagne de désinformation.
Le mépris de la subsidiarité
Le principe de subsidiarité, figurant pourtant dans le corpus juridique européen et selon lequel un problème doit être traité au niveau pertinent le plus bas possible, n’a donc jamais été appliqué. Seules les questions ne pouvant trouver de solution locale devraient être évoquées au niveau de l’UE. Au lieu de cela, l’uniformisation à l’échelle européenne semble avoir été, sinon l’objectif, du moins le résultat de dysfonctionnements politiques majeurs. La petite cohorte des responsables politiques nationaux ne veut pas céder un pouce de ses prérogatives régaliennes, mais accepte volontiers que l’on réglemente les voitures, les chaudières, les produits alimentaires et tutti quanti, au nom de la construction européenne. Voilà bien la meilleure façon de se couper de la population qui ne comprend pas pourquoi « Bruxelles » (en réalité les conseils des ministres européens) vient s’immiscer dans des questions que chacun pourrait régler à l’échelon local (État, région, voire commune). Signalons, sans développer, que l’argument selon lequel le marché unique suppose une réglementation unique est purement technocratique.
Respecter la vox populi est essentiel
Le récent référendum anglais sur le Brexit constitue un autre exemple de l’aveuglement des pro-européens. Nombreux sont ceux qui semblent souhaiter que la sortie du Royaume-Uni n’ait pas lieu. Les arguments ne pèsent pas lourd : un effet domino pourrait se produire, les pro-Brexit anglais ont été abusés par une campagne de presse exécrable. Sans doute, mais tout scrutin démocratique est soumis à de tels aléas. En réalité, bien évidemment, le maintien du Royaume-Uni dans l’UE serait gravissime pour l’avenir de la construction européenne. Une nouvelle fois, après l’épisode de la Constitution européenne suivi de la conclusion du traité de Lisbonne, un choix démocratique clair serait écarté. Quel mépris pour la démocratie ! L’Europe serait alors perçue comme un processus totalement technocratique, une sorte de dictature d’un petit nombre d’adeptes. Beaucoup d’indifférents deviendraient alors des anti-européens, et à juste titre.
Pour une Europe régalienne
Les pro-européens doivent évoluer. L’Europe doit appliquer le principe de subsidiarité, compris de façon très large. La liberté des collectivités locales et celle des États doit être reconquise dans de très nombreux domaines. Mais la construction européenne doit se poursuivre pour permettre à notre continent de peser sur l’avenir. Il s’agit de construire une puissance politique européenne disposant d’une diplomatie et d’une armée. Il s’agit aussi de mettre en œuvre concrètement le contrôle des frontières extérieures de L’Union devenues de véritables passoires favorisant l’immigration clandestine, joliment qualifiée désormais de migration de réfugiés politiques. Le moins que l’on puisse demander à une puissance politique est d’être capable de faire le tri entre réfugiés fuyant des atrocités guerrières, opportunistes cherchant à bénéficier de prestations sociales avantageuses et terroristes voguant sur la vague migratoire. Mais tout cela reste à faire.
L’Europe actuelle est à l’image des États
Ceux qui perçoivent la construction européenne comme une lourde machine technocratique aux mains d’une petite oligarchie politique n’ont pas tort. Leur ressenti correspond à la réalité. L’Europe qui s’occupe de ce qui ne la regarde pas est à l’image des États qui s’immiscent dans la vie des individus et des entreprises en accumulant lois et règlements. Le pays légal n’a plus rien à voir avec le pays réel. L’avenir de l’Europe, comme celui des États n’existera que dans le cadre d’un aggiornamento historique qui peut se résumer par un conseil très simple : faites votre travail diplomatique, militaire, policier, judiciaire et pour le reste, laissez-nous vivre.
Comme c’est agréable de vous lire …
Le Brexit continue à être une chance de faire évoluer cette Europe là
Mais ….
Mais nos zélites si géniales et autosatisfaites sauront elles saisir cette opportunité ……. Rien de moins sûr …..
Une évolution favorable supposerait que l’Europe soit plus indépendante des Etats-Unis. Rien n’est moins sûr…
Tiens ! Ne lisait-on pas hier (sur le billet d’un Drieu G.) un certain prosélyte donneur de leçons – Pierre W – massacrant à qui mieux mieux tout qui soutient la même thèse de Patrik Aulnas (et les nombreux témoignages d’observateurs politiques avisés mais moins aveuglé que notre P.W.) ?
Il faut vivre parmi les cadres de l’UE pour se rendre compte des travers réels atteints par cette machine à gaz UE et savopir en mesurer les conséquences autrement que par référence à l’OIT ou à une norme d’aéronautique … celle-ci étant d’essence mondialisée !
Confusion de genre et mesures obtuses tueront l’UE si elle n’opère pas un turnaround profond et rapide …
Ah ah je ne cherche pas à donner de leçon, je réfléchis, je n’ai jamais nié d’ailleurs que l’UE n’avait pas de tendances technocratiques et qu’il ne fallait pas la faire progresser, c’est le projet d’un siècle au moins. Je ne trouve pas d’argument bien tendu dans ce nouvel article qui ne dénonce pas vraiment l’Europe mais qui milite pour une Europe politique, pourquoi pas mais nous en sommes encore loin. L’exemple des normes est idiot, l’éco-conception des avions est aussi généralisée quel que soit le climat où ils volent. Je vais tâcher de trouver cette norme et de la parcourir, je me demande bien ce que le climat peut changer à la conception d’un équipement de chauffage… Ce qu’il y a de certain c’est qu’il y a de moins en moins d’intoxication au monoxyde de carbone dans les pays du sud grâce à l’Europe.
Je ne résiste pas à poster le lien vers cette vidéo que tout le monde a sans doute déjà vue sur ce militant pro brexit (courageux car cagoulé) qui essaye vainement d’incendier un drapeau européen qui malheureusement est ignifugé du fait des normes européennes. : http://video.lefigaro.fr/figaro/video/le-gros-echec-d-un-nationaliste-britannique-qui-voulait-bruler-le-drapeau-europeen/4151248024001/
Joli « post » qui n’entre pas en conflit mais manie l’humour et le sous-entendu avec habileté. Félicitations!
Je n’ai jamais caché mon point de vue pro U.E. mais évidemment comme une oeuvre historique non achevée, qui nous a déjà apporté des années de paix sur le territoire européen, ce qui n’est pas mince, plus une prospérité à laquelle on s’habitue trop vite.
Ce point de vue personnel est évidemment influencé par mon pays, très petit, qui, seul, ne représente rien au point de vue mondial (où les choses bougent aussi, hors de notre concours « uni »! De même, la France seule,ne peut que descendre dans la hiérarchie mondiale!
Mais il est difficile de comprendre si l’article de P.Aulnas est un plaidoyer pro-européen sous condition de réformes claire (la condition) ce qui est devenu patent, même pour A.Merkel qui ne veut pas garder ce leadership global, anti-démocratique et probablement vite insupportable pour les partenaires ou si c’est une condamnation de ces politiciens, puissants si appartenant à l’exécutif national, faibles (et absents!) si ils sont du côté législatif et, théoriquement, représentatifs de la population mais en fait, inconnus du public et, par exemple, sans aucun rapport informatif à leurs électeurs nationaux dont ils « ne prennent pas le pouls »!
Il explique pourtant clairement que pour l’instant, le cadre administratif n’attend que le feu vert du conseil européen pour mettre en oeuvre les nouvelles politiques « unionistes » aptes à favoriser la vie des Européens, individus comme entreprises, avec, si possible, le moins de coercition possible.
Mais quel politicien français voudrait perdre ce bouc émissaire favori (« Bruxelles »), en France, qui cache (mal, quand on gratte!) les faiblesses coupables du pouvoir national? Le souverainisme de surface camoufle trop bien les décisions prises « par les chefs d’état et de gouvernement » en commun, à « Bruxelles » (jamais à Strasbourg, dans ce rôle! Strasbourg, « danseuse » hors de prix que rationnellement, il faudrait supprimer!).
Maintenant les « pro-brexit délirants » auraient intérêt à aller regarder les conséquences actuelles déjà bien palpables, au Royaume-Uni, alors qu’aucune discussion officielle n’a encore eu lieu! Un coup d’oeil sur l’augmentation conjoncturelle du taux de croissance de 26% en Irlande ne peut nuire non plus!
Mais qui osera promettre aux Français « de la sueur, du sang et des larmes » pour les réformes structurelles, à effet pérenne, de l’état nécessaires pour rejoindre enfin le groupe des convaincus que les « critères de convergence », indispensables à l’€ zone, connus depuis 1992, sont la clé d’une gestion étatique responsable?
Poser la question, c’est y répondre!
S’il n’y avait que les normes de sécurité, cela ne poserait pas de problème (à supposer d’ailleurs que chaque pays ne soit pas capable d’y penser).
L’autre problème peu souligné, c’est le pouvoir de contrainte et de sanction. Derrière les questions économiques, il y a le politique: quel est le but poursuivi? En cela, l’Europe est une sorte de laboratoire pour étendre cette forme de gouvernance au niveau mondial, avec comme justification l’environnement et le fameux réchauffement climatique. Comme la paix et le marché unique ont été vendus aux Européens.
Un livre très intéressant pour prendre la mesure de ce qui se passe: « Circus politicus »
Je n’ai jamais trouvé sur quel fondement rationnel s’appuie l’assertion être un petit pays (je suppose en terme de population) fait que l’on ne pèse rien dans la mondialisation et justifie que l’on construise « un état » européen. Le seul argument que je vois, c’est la croyance stupide qui veut que plus on est gros, plus on est fort ou comme disent nos amis qui rêvent des lendemains qui chantent, « tous ensemble, tous ensemble » pour vaincre le méchant [option au choix].
Il y a de nombreux contre exemples aussi bien parmi les entreprises que parmi les états. La Hollande a dominée le commerce du monde avec la compagnie des Indes, le Portugal fut un temps suffisamment puissant pour s’opposer de front à la plus grande puissance de l’époque qui était l’Espagne, sans parler de la sérénissime qui a pendant plusieurs siècles a défié puis donné le coup de grâce à l’empire Byzantin avant de relever le défis face à l’autre super puissances que fut l’empire Ottoman. Une ville qui sur sa lagune fut indomptable pendant pratiquement un millénaire. La seule rationalité derrière une telle affirmation, c’est de benoîtement croire que si l’on est plus gros, on est alors plus fort, ce qui est est totalement faut, regroupez 20 entreprises foireuses dans un grand groupe, ça vous fait un grand groupe foireux où tout le monde est tiré vers le bas, le plus médiocre devenant par contagion la norme!
L’autre intérêt pour les « dirigeants », c’est de pouvoir mieux noyer des salaires et dépenses faramineuses car, et c’est là un biais humain que l’on a tous, plus les chiffres sont gros, plus il devient difficile de les rattacher à la réalité et éviter les dérapages. Ceci est vrai dans les administrations comme dans les entreprise. Combien de petit chef justifie une dépense faramineuse en disant que ce n’est rien en regard du CA ou d’un quelconque budget interne et au final on tape grassement dans la caisse, « on est une boite du CAC40, nous! On est la France nous! ».
Cet argument est fallacieux et pousse non pas à l’excellence mais à justifier la médiocrité ambiante, on fait ça car on est mauvais et on ne sait pas quoi faire d’autre pour affronter intelligemment la mondialisation.
Le titre laisse penser à une critique anti-UE. Mais le point de vue de l’auteur est bien différent, puisqu’il défend de fait un Etat européen détenteur des prérogatives régaliennes, ce qui dans une perspective libérale ne laisserait pas grand-chose aux 27 Etats. C’est une perspective tout à fait défendable, mais malheureusement très peu défendue. Qui en France osera défendre que demain, un bataillon de soldats français pourra être envoyé à la mort par un général allemand, afin de sauver le reste de l’armée composée de belges, d’espagnols, d’italiens, etc.? Il y a peu d’espoir que cela puisse advenir, et la puissance politique européenne n’est pas pour demain. Faute de mieux, ne faudrait-il pas inviter l’Europe à se consacrer plus exclusivement à ce qui a fait son succès, à savoir la liberté de circulation des personnes, des biens, des services?
Camerone, avec un « e », montre que certaines valeurs partagées, lorsqu’elles sont librement choisies, permettent de construire au-delà des différences.
En fait cette norme sur le chauffage précise des exigences en termes de rendement, de bruit et de production de NOX en s’appuyant sur le meilleur Benchmark du marché actuel. Elle est tout sauf absurde et donne des indications pour les fabricants. Je ne vois pas où est le problème. Mais notre auteur va nous le révéler et surtout nos expliquer en quoi les normes sur ces 3 exigences devrait être différentes selon le climat.
merci à lui
Il est parfaitement pervers de normaliser ces facteurs qui doivent résulter d’une optimisation bénéfice/coût qui ne peut être la même pour toutes les localisations et toutes les utilisations. Seul le propriétaire est légitime à choisir quel niveau d’optimisation il souhaite dans sa cabane finlandaise ou dans son appartement à Malte. La norme ne doit servir qu’à éviter qu’il ne soit trompé ou arnaqué sur ce que lui vendent ses fournisseurs à des prix sans rapport avec ses besoins individuels réels, et sur ce point la normalisation UE est du côté des escrocs !
Ahah ! Cette norme ne définit en rien la puissance requise ou le pouvoir calorifique en fonction des températures extérieures ni du besoin en thermies. Mais les niveaux de rendements et de production de NOX qu’on est en droit d’exiger en fonction de la puissance recherchée. C’est donc une préoccupation environnementale essentiellement. Et je suis désolé mais le marché ne régule pas tout voir la triche de VW justement pour échapper aux normes (américaines d’ailleurs c’est rigolo que ces libéraux d’Américains aient des normes antipollution…), moi je parie que VW ne sera pas corrigé par le marché, mais par les juges américains.
Ce qui est véritablement pervers, c’est une famille de 5 personnes qui disparaît dans la nuit à cause d’une chaudière achetée au rabais.
La France a signé la COP21 ou pas? Donc subissez-en les conséquences! l’ U.E., ce n’est pas « 500 000 000 de consommateurs »!
Cher monsieur,
Votre réaction montre clairement que vous appartenez au petit groupe de ceux qui prétendent savoir et trouvent légitime d’imposer à tous leur manière de penser. Selon vous, ce règlement européen reflète la meilleure conception technologique possible aujourd’hui. En vérité, il constitue surtout une contrainte absolue pour les industriels et les installateurs, qui ne peuvent plus produire ni commercialiser que ce qui est autorisé. Les écologistes, et en particulier ceux qui ont le plus d’influence, les écologistes allemands, sont à la racine de ce processus funeste qui consiste à tout réglementer pour l’Europe entière.
Bien entendu, c’est pour notre bien à tous, pour le climat, pour laisser une terre intacte à nos enfants. Je connais la rengaine : celle de tous les idéologues qui savent sans le moindre doute ce que doit être l’avenir. Ils veulent donc imposer leur vision édénique du futur au monde entier. Sans oublier, bien sûr, de mettre en exergue l’épouvantable catastrophe qui se produirait si une autre voie était suivie.
Je suis plus modeste et très pragmatique. J’aurais laissé les grecs, les portugais, les finlandais, les français et tous les autres se débrouiller avec leurs systèmes de chauffage, en respectant leurs pratiques traditionnelles, dont j’ignore tout. Mais vous pensez que la pollution n’a pas de frontières et qu’il convient de dicter votre loi, évidemment la mieux adaptée à l’époque. Au diable les traditions ! Au diable la liberté de chacun ! Au diable la diversité et la fantaisie des hommes ! Vive la technocratie et l’uniformisation normative.
Je sais que vous êtes absolument convaincu de détenir, sinon la vérité, du moins les solutions actuellement les meilleures. Moi, je suis absolument convaincu que les gens de votre espèce nous mènent tout droit à la plus épouvantable des servitudes. Avec les meilleures intentions du monde.
Patrick AULNAS
Non Monsieur, je n’appartiens à aucun groupe et je ne prétends rien de tel. La fantaisie en matière de chauffage nous a conduit aux pluies acides et cause encore des intoxications mortelles au CO dans des roulottes de nomades ou chez les plus pauvres d’entre nous. Je n’ai aucun respect ni aucune affection envers la majorité des écologistes, mais on reconnaîtra que leur influence a permis le protocole de Montréal qui a évité je ne sais combien de mélanomes dans le Pacific sud, ils ont été déterminants aussi dans l’évolution du chauffage individuel avec la disparition du souffre et ils sont en pointe sur la lutte contre les NOX. Je passe sur l’élimination du plomb dans les carburants et dans les peintures (soit disant impossible selon les industriels).
Vous vous dites modeste, mais ça ne vous empêche pas de railler une norme européenne; pour reconnaître ensuite ne rien savoir du sujet. En l’occurrence si vous aviez pris la peine de parcourir la norme, objet de vos sarcasmes, vous auriez vu qu’elle ne cherche qu’à généraliser ce qui se fait de mieux sur le marché en terme de rendement et de polluants.
Vous avez des convictions, et c’est en effet à votre crédit comme les contributeurs de ce site en général, mais moi je me méfie des convictions, j’aime bien les faits, et les faits sont têtus, dès qu’on cesse d’encadrer les commerçants et les industriels, bin ça part en sucette. Iriez-vous manger dans une gargote sous le coup d’une fermeture administrative pour raison d’hygiène ? Achèteriez vous une voiture qui tue systématiquement les mannequins au crash test? Alors on fait quoi, on les garde les petits gars de la répression des fraudes, les inspecteurs, les normalisateurs de crash test ? Ou on les jette et on s’en remet à la fantaisie ?
Alors je veux bien reconnaître que Bruxelles s’auto-entretien parfois sur certains sujets, par exemple il est évident que les fromages au lait cru ne sont pas plus dangereux que les autres à condition qu’ils soient produits avec plus de précautions que les autres. Ce sont ces précautions qu’ils faut imposer et non la suppression du lait cru et d’ailleurs le lait cru ne sera pas interdit finalement.
Je suis désolé de vous contrarier, mais le manichéisme des Europhobes commence vraiment à me chauffer. Je reconnais un déficit de démocratie et un excédent de bureaucratie à l’UE d’aujourd’hui, mais franchement l’accuser de tous les maux … comme si la politique de normalisation des états lorsqu’ils étaient indépendants était si différente, comme si la politique monétaire nationale était tellement plus originale avant l’Euro, comme si on ne disait pas déjà avant l’union que nos frontières étaient des passoires… Comme si nos vies étaient tellement plus fantaisistes … avant …
Pierre w,
Pierre W , ou la jouissance de la norme qui s’impose à l’ensemble national ou fédéral pour aider le pauvre monde à survivre grâce à la clairvoyance du fonctionnaire consciencisé , cette norme cousine du planisme de Pétain repris par les Rep suivantes ( nous , les fonctionnaires , on sait mieux que vous ce qui est bon pour vous et on prévoit votre avenir , on peut même le chiffrer au centime près…) , cette norme cousine du Gosplan de la défuncte URSS …
Double point Godwin !! Bravo. Je pense que les chaudières doivent émettre le moins de polluants possible, et je suis Nazévique ! (un croisement Nazi et Bolchevique). Pour votre info ce ne sont pas les seuls fonctionnaires qui établissent les normes.
Pierre w,
« »et je suis Nazévique ! (un croisement Nazi et Bolchevique). » »Nazévique , pourquoi pas , Bolchévique ( majoritaires en russe ) et Nazis ( socialistes nationaux ) étaient deux mouvements d’inspiration socialo communistes et qui adoraient les normes …
Mais oui c’est bien connu. La réglementation sauve des vies. Elle arrête les voleurs, empêche les mélanomes de se développer etc.
Pierre Kirool ,
Et elle permet , la sacro sainte règlementation ou norme de gagner au loto , puisque le loto est règlementé ..
Je dis ailleurs tout le bien que je pense à propos de votre article.
Sur ce site, nous sommes sans doute +/- 90% à partager l’idée libérale et sa confiance dans le libre arbitre de chacun.
Mais vous savez bien que cette idée est loin d’être majoritaire en France, comme en Europe! (Si non, il est temps de s’y faire!).
Et il y a des choses que nous ne sommes pas capables d’évaluer: avant de croquer une pomme, dois-je la nettoyer des 16 à 20 couvertures de pulvérisations de pesticides subies (et commander l’analyse à un laboratoire)? Ou une norme me garantit qu’elle est comestible telle quelle ou simplement bien rincée à l’eau?
Si j’achète un « faux sac Vuitton », en Turquie, à un prix ridicule qui me dissuade raisonnablement de penser en détenir un « vrai », faut-il, à mon retour, que je participe à la rémunération du douanier qui va m’en priver, avec ou sans amende à la clé parce qu’il s’agit d’une marque Française dont un pouvoir régalien protège la propriété de la marque et du design? (Alors que je sais bien que les articles sortant de ma micro-entreprise d’artisanat ne seront évidemment pas protégés pareillement par ces mêmes douaniers!)
Il y a les principes et il y a la vie!
Ma vie m’a appris que, face à la réalité, le pragmatisme est plus important que nos grands principes élucubrés. Il n’y a pas de lois sans exceptions: les juges sont là pour ça! Comprendre, pardonner ou sanctionner.
En sommes vous êtes un ardent défenseur du droit de propriété matérielle comme +/-90% des contributeurs de ce site, mais contre le droit à la propriété intellectuelle. Le libéralisme est vraiment fascinant, j’en apprends tous les jours sur ce site.
Oui, ici nous sommes de fervents défenseurs des « droits de » et de fervents attaquants des « droits à ». Vous pouvez faire ce que vous voulez avec qui vous voulez de votre propriété intellectuelle, mais quand vous la mettez sur le domaine public, le domaine public n’a rien signé avec vous et n’a pas d’obligation morale de le faire.
Je ne suis pas prêt d’être libéral moi lol, surtout si la morale s’en mêle. Donc si j’ai acheté un Degas, j’ai le droit de le brûler et si j’invente une molécule et que je la vends en pilule, tout le monde peut me copier.
Effectivement L’Europe ne sera jamais libérale, et ça soulage du coup.
Et il y a des choses que nous ne sommes pas capables d’évaluer: avant de croquer une pomme, dois-je la nettoyer des 16 à 20 couvertures de pulvérisations de pesticides subies (et commander l’analyse à un laboratoire)?
Mais quel besoin stupide de norme pour une pomme si vous pouvez acheter du bio ❓ Il faudrait faire compliqué alors que l’on pourrait faire simple ❓
Malheureusement, s’il y a une chose qui est à craindre, encore plus qu’une bureaucratie, c’est un État européen se concentrant sur des missions régaliennes…ne serait-ce pas le meilleur moyen d’aboutir potentiellement à un état totalitaire d’une envergure jamais atteinte (doté d’une armée, police, justice, éducation de niveau européen…) ?
L’éducation n’est pas une mission régalienne, en revanche je ne vois pas l’intérêt de maintenir des polices ou des justices différentes suivant qu’on a ou non franchi une frontière (sauf pour les criminels en fuite, bien sûr).
L’Union Européenne n’en est pas là!
Dès le début (1950: déclaration R.Schuman), le modèle était (plus ou moins) des « ÉTATS-UNIS D’EUROPE ».
C’est aux Européens d’adapter ce modèle à leurs points de vue.
Les états américains ont des législations différentes et on voit bien que le candidat président est obligé d’aller persuader chaque état de voter pour elle / lui au plan Fédéral!
Il n’est pas question d’autre chose, en Europe! Il restera une marge de liberté dans chaque état. Combien de fois avons-nous vu dans des films ou des séries américaines, des « bandits » échapper aux poursuites policières en changeant d’état?
Donc non! Une Union Européenne ne vous dépouillera pas de votre part de souveraineté nationale! Par contre, vous devriez voir tous les textes venus de « Bruxelles » que vos députés votent comme applicables en France, sous une forme parfois trafiquée en France!
De plus, il est bien expliqué que, malheureusement, aucune décision importante ne passe sans le consentement du conseil européen ou votre président approuve ce qui passe, sans déposer son droit de veto! Je dis « malheureusement » car ce ne sont pas les représentants des citoyens (les députés européens – la France a 10% des députés! – ) qui prennent la décision qu sera pourtant soumise à votre parlement national: ce n’est plus que de la double ou triple démocratie qui ne vous enlève aucun droit!
Vos angoisses et critiques ne sont donc pas vraiment fondées et je crois qu’aucun pays partenaire n’est prêt à subir sans contrôle étroit, des lois d’une nouvelle autorité totalitaire.
Vous n’avez pas, en France, l’expérience d’une aventure « fédérale » ou chaque « portion », libre chez elle, se met d’accord avec ses voisins pour diriger (pas subir) les lois fédérales. Vous avez (comme moi) pourtant à votre porte, un voisin qui tente de créer ce profil, nationalement, avec plus ou moins de tâtonnements, d’avancées suivies de reculs: c’est pourtant passionnant! Mais la France déteste de prendre des leçons (en donner: pas de problème!) en dehors de son sol: dommage!
Pourtant les pays fondateurs de l’Europe étaient l’Allemagne, la France, l’Italie … et le Benelux, pré-existant: Belgique, Pays-Bas et Luxembourg, ce précurseur d’ententes entre états, avec déjà parité entre Franc belge et luxembourgeois., complicité qui fut renforcée par la CECA. Ça aussi, ça mérite un coup d’oeil!
Si l’article rend justice au fonctionnement réel de l’EU, et dénonce les mauvais procès qui lui sont fait, que dire du reste!
L’EU est un édifice sans fondations a qui un étage est rajouté tous les jours, et qui permet aux élites de chaque pays de se dédouaner de toutes responsabilités, de faire des promesses intenables sur le dos du voisin. Ces promesses ont été faites, certaines créances (Grèce) réclamées, d’autres, a venir (France, Italie).
A t’on vu un seul responsable grecque en prison? Un seul de ses potes copieusement arrosés de l’argent des autres? En a t’on seulement émis l’idée? Non, bien sur. Une haine féroce de tout un peuple pour tout un peuple, it’s the european way.
Que risque aujourd’hui Calamiteux a ouvrir les vannes a pognon, a bafouer encore plus ouvertement les engagements constamment reniés de la France, a moins d’un an de sa réélection triomphale? Rien. Moins qu’une certaine Mme Roussef, et pourtant, l’exercice de style est identique, les victimes, en revanche, ne seront pas que Françaises. Ce fonctionnaire ne sera tenu responsable de rien. Le peuple Français ne peut rien, il assiste, impuissant, a sa propre déchéance. Et quand il sera trop tard, ce ne sera pas le peuple Français qui tranchera, exactement comme la Grèce (Montebourg, Angela= Bismarck, et personne ne voit rien venir?). Comment pouvez vous même une nano seconde imaginer une issue heureuse, sans parler d’envisager une utopie diplomatique et militaire européenne?
Ce qui différencie fondamentalement le RU de l’EU, c’est le principe d’accountability de nos représentants parlementaires.
Ce qui caractérise le fonctionnement politique actuel en Europe, c’est l’immunité totale de leurs élites envers non seulement leurs propres peuples mais les peuples voisins.
Nous sommes tellement loin de remplir la condition fondamentale pour une construction européenne que cet article est fort malheureusement un exercice de science fiction. Accountability ou rien.
Votre pessimisme est bien Français et n’a rien d’européen!
Hors de France, on ne prend pas l’U.E. comme bouc émissaire de toutes les gaffes nationales, bien franco-françaises que vous pouvez cependant lire sur Contrepoints, tous les jours!
Accuser l’Europe où la France a droit de veto sur toutes les décisions importantes est franchement indécent! (et l’aveu d’ignorer le fonctionnement de l’Union!).
L’Union Européenne augmente votre pouvoir démocratique! Incroyable mais vrai! Les décisions passent par l’avis de votre député européen (vous le connaissez bien! Vous savez donc comment il a voté. Non? Pourquoi?)
Cette décision est bien passée par le vote de votre président élu nationalement, avec droit de veto, non?
Cette décision est bien revenue en France pour y être appliquée APRÈS vote majoritaire de votre assemblée nationale, non?
Où voyez-vous l’empreinte d’A.Merkel QUI NE VEUT PAS DE LEADERSHIP ALLEMAND EN EUROPE, tant celui-ci signifierait la désolidarisation générale ou la soumission intégrale!
Mais la France n’a aucune notion d’un système fédéral où ce sont les entités fédérées qui définissent le pouvoir central, le modèle, lui accordent certains droits et conservent leurs pratiques locales! La France n’a jamais connu que la conquête impérialiste (éphémère): ici, la logique est inversée: elle vient des participants volontaires de créer un « commun », le quoi de commun est à construire par ces partenaires et ne vient pas d’un « deus ex machina »: ces conceptions sont du vent et de l’intox!
Et comme membre fondateur et « grand pays européen », il vous appartient bien d’aider à la construction, avec vos bonnes idées, plutôt que de vous plaindre de votre co-création sur laquelle reporter les bévues de vos autorités nationales!
Rien, dans la géographie, le climat, les ressources naturelles, la population, la culture ou l’immigration: rien ne justifie l’état actuel de votre pays si ce n’est ce refus d’adaptation chronique!
1- Je ne suis pas Français. Brexiter assumé. Enchanté.
2- Le reste de mon commentaire, une fois le 1er point assimilé, prend un autre sens que celui que vous lui prêtez.
Je ne propose rien de plus rien de moins qu’un retour a un monde ou le responsable politique est responsable, rend des comptes, est passible des mêmes peines pénales que le citoyen lambda qu’il est censé diriger. L’EU permet une déresponsabilisation croissante de cette minorité au détriment de l’immense majorité. L’inconséquence passée des dirigeants Grecs, Italiens, Espagnols, n’a servi de leçons pour personne, et certainement pas le Roy Fainéant. Une gouvernance EU n’a de sens que si cette dernière est en mesure de faire respecter ce lien essentiel, fondamental, crucial, entre dirigés et dirigeants. Le système actuel est fait pour favoriser les plus inconséquents de nos leaders politiques sous un brouillard de complications inutiles. C’est tout.
C’est donc vrai que l’agreg n’est plus un gage de sérieux scientifique.
Qui veut critiquer les normes européennes doit au moins avoir la rigueur de dire que ces mêmes normes existent dans chaque pays. Pourquoi dénoncer Bruxelles et non DIN,BS, AFNOR… Des normes sur les chauffages de particuliers existent dans tous les pays, et les normes britanniques par exemple concernent les équipements depuis le nord de l’Ecosse jusque Gibraltar. En France ça inclut l’outremer, et personne n’y trouve rien à redire.
Je reconnais là les arguments crétins de mes copains brexiters, jusqu’à ce que je les invite à aller voir ce à quoi passe son temps le British Standards et qu’ils se rendent compte que ce n’est pas si différents. En plus les normes nationales étaient souvent faites pour protéger l’industriel local contre les importations. Il est bien plus logique et plus juste aussi de faire une norme pour 27 que 27 normes, c’est un casse-tête de moins pour les industriels et une protection supplémentaire pour les consommateurs (voir l’interdiction tardive de l’amiante en France alors que nos voisins avaient pris des décisions bien plus tôt).
Plus je relis cet article plus je le trouve affligeant d’approximation et de parti-pris. En parlant des normes ça me rappelle une vielle anecdote vécue en Angleterre. Dans un Pub une chasse d’eau de pissotière portait fièrement l’inscription : » Made according to the British Standards ». Donc les anglais il y a 30 ans avait des normes pour les chasses d’eau d’urinoir quand même ! Un plaisantin avait ajouté au feutre : « So was the Titanic!! ».
Du mal a comprendre pourquoi, l’article ayant soigneusement souligné le caractère futile et artificiel des critiques vis a vis des normes, vous revenez a la charge. Ce que l’article appelle de ses voeux, c’est de cesser cette obsession malvenue sur ce sujet, et c’est surtout une Europe garante des libertés fondamentales.
Pour en revenir aux normes, le malentendu est aussi vaste que le sujet, et nous sommes dans l’irrationnel. Une directive ouvertement protectionniste telle REACH rencontre un succès fou auprès des Français, qui réclament l’examen en vue d’une interdiction de centaines de molécules, tandis que le RU s’est contenté des molécules a risque connues. Autre exemple, et pas des moindres, si une directive européenne sur l’eau potable existe bien, son application est au cas par cas, quitte a potentiellement avoir 27 interprétations différentes d’une norme supposée unique. Bref, sur ce sujet, comme tant d’autres, les fondations sont inexistantes, les motivations inconnues, les mises en oeuvre souvent théoriques (France Championne d’Europe d’ailleurs), les responsables également.
Enfin, l’argument crétin (il doit être bon de vous compter parmi ses amis) de monsieur tout le monde sera de demander, tout simplement, pourquoi il faut absolument que 27 pays, riches d’une histoire et d’une culture époustouflante et unique a chacun de ses pays, doivent a tout prix consommer le même produit, quelqu’en soit la nature, les enjeux, les procédés industriels, les intérêts en jeu. La réponse actuelle: Parce que.
Quitte a passer pour un crétin, c’est très largement insuffisant.
Vous aurez noté que la France a inscrit le principe de précaution dans sa constitution, sans que ça ne lui fut imposé par Bruxelles. Les conneries on les fait très bien sans l’Europe, de là à dire que l’Europe tempère notre propension à déconner la marge est mince. Mais je le pense néanmoins.
Mais les normes ne visent pas à uniformiser les produits, mais à aligner leurs performances ou leurs inconvénients sur des optimums. En clair vous pouvez toujours produire la chaudière de vos rêves, de la couleur et de la forme que vous voulez, avec le carburant que vous trouver dans votre quartier, mais elle doit respecter un certain rendement et un maximum de NOX, c’est tout. Je ne vois pas quel type d’originalité un pays pourrait revendiquer qui lui fasse dire : « vous comprenez nous par tradition nos chaudières ont un rendement pourri c’est comme ça depuis des millénaires et on y tient » , mais pourquoi pas dans ce cas Brexit et tout le monde est content.
Manifestement vous n’avez pas compris en quoi l’uniformisation (aligner les performances, c’est une forme d’uniformisation) pose problème.
Exemple :
– je vis dans une contrée où des matériaux bons marchés peuvent être utilisés par les chaudières,
– or ces matériaux nécessitent des chaudières qui dépassent les normes « NOX » de l’UE,
– en tant que consommateur cette norme me nuit, car elle me force à faire une croix sur cette ressource bon marché,
– en tant que producteur de cette chaudière cette norme me nuit, puisque je vais devoir mettre la clef sous la porte.
Si demain l’UE créé une norme qui restreint l’usage du bois de chauffage… les Portugais n’en auront rien à faire… mais les Suédois seront concernés.
Sauf à ce que vous vous chauffiez à la biomasse, ce que cette norme exclut clairement de son champ d’application, je ne vois pas de quel matériau bon marché, soumis à cette norme, vous pourriez bénéficier. Les carburants dans le champ de cette norme sont tous aussi normalisés et le prix en est mondial.
Maintenant, je ne vois pas non plus de quel droit et dans le seul but de réduire vos dépenses, vous pourriez produire plus de NOX que les autres habitants qui de grès ou de force partagent le même air que vous, vous feriez aussi certainement des économies en déposant vos ordures dans les bois. Je suis d’accord que l’invention de la poubelle est une horrible uniformisation, et que nos ancêtres vidaient leurs eaux usées par la fenêtre jusqu’à ce qu’on uniformise les chiottes, et bien sûr nous regrettons tous ce manque de fantaisie.
Mais vous n’êtes sur ce site (clairement anti-européen) qu’un iconoclaste désopilant d’un pragmatisme insupportable pour ces théoriciens d’un libéralisme extra-pur et dur qui ne verra sa concrétisation, en France, que dans un avenir imprévisible autant qu’improbable.
Enfin! Même si je suis seul, j’approuve votre approche réaliste, pragmatique et concrète.
La question est que fait-on de cette Europe, prétendument devenue fardeau, avec des pays membres sans ambition ni vrai projet gagnant?
Sans ce bloc dans le marché mondial, moi, je crois que nous sommes foutus (même si mon pays s’en sortira encore très bien).
Que les Français soient, pour l’instant, pessimistes, c’est évidemment logique. Mais leurs gosses qui, après un « Erasmus », sont prêts à s’expatrier pour bosser, c’est quand même une leçon claire de l’origine du problème, non?
C’est grave, un pays sans espoir! Auquel les élections de l’an prochain, ne finiront par donner le choix qu’entre la peste et le choléra, sans que strictement personne n’ait envie de secouer le cocotier. Déjà, cette dernière année de quinquennat, condamnant la population a être complice, par son attente pacifique et taiseuse, à voir que rien ne se passe pour sortir de l’ornière, c’est surréaliste!
Bon, je ne suis pas concerné! Quoiqu’ils finiront bien par diminuer ma retraite, fraction française!
Mais haut les coeurs! J’espère vous lire souvent (il y a du boulot pour vous, ici! Moi, comme étranger, ancien « travailleur immigré », j’ai évidemment juste le droit de la fermer, hors chronique des « expats » (traduction: Français émigrés, alors qu' »expat » désigne habituellement les Français ENVOYÉS dans les DOM’s, mais bon! ne chipotons pas!).
Je rigole: la preuve: je m’exprime!
Mais rire fait partie de mon hygiène quotidienne!
Encore merci, bravo et bon courage!
Les normes sont au contraire un moyen protectionniste pour un état d’augmenter les prix et le rapport des taxes alors que choisir l’optimum conduirait à les diminuer.
Un exemple ?
@ MichelO et @ pierre w
Non MichelO a raison: une norme donc une marque sur l’objet produit + les contrôles payés à l’administration font monter le coût de production donc le prix du produit (en supprimant souvent du marché les plus petits producteurs): logique!
Bon! La norme CE n’est garante de pas grand chose! Internationale européenne, elle augmente la compétition ou la concurrence.
Les U.S.A., dont je n’ai pas dit qu’ils n’étaient pas protectionnistes, font pareil.
Je réclame néanmoins des exemples. Le coût d’un équipement n’est pas son seul prix d’achat. Certes se plier à une norme est forcément un coût, comme avant faire une chaudière NF coûtait plus que faire n’importe quoi. Mais il faut regarder le TCO (total cost of ownership), si la norme impose un rendement minimum, on le retrouve dans la consommation,et puis il y a les aspects sociétaux, sur la santé par exemple.
Encore une fois personne n’a vraiment envie de faire Paris Brisbane dans un avion construit par un petit producteur local d’aéronefs.
Il y a des limites nombreuses au laisser-faire, l’UE a des progrès à faire mais en matière de normes elle ne fait rien de pire ni différent que les états eux-mêmes depuis des siècles, au contraire 1 norme au lieu de 27 c’est toujours mieux, même si elle doit être traduite en 15 langues au moins. Cette histoire de norme est un chiffon des Europhobes car il est assez facile à agiter en soulevant des « incroyables,, oh insensé etc …ahah les mêmes chaudières au Portugal et en Finlande oh les cons warf warf warf.. « , alors que leur propre état a depuis longtemps produit des normes pour absolument tout. C’est juste du populisme à 2 balles et c’est dommage car on a besoin d’eurocritiques impliqués pour faire avancer l’Union.
« Il y a des limites nombreuses au laisser-faire »
Tout est dit.
« C’est juste du populisme à 2 balles »
Supprimons le peuple.
PS.Sinon au lieu des normes contraignantes, pourquoi pas plutôt des standards?
Vous prétendez contrôler tous les poêles à bois, pour voir s’ils sont aux normes ❓
Vous prétendez contrôler toutes les cheminées, pour voir si elles sont aux normes ❓
Bonne chance ❗
« Mais les normes ne visent pas à uniformiser les produits, mais à aligner leurs performances ou leurs inconvénients sur des optimums »
C’est VOTRE idée optimum de la visée d’une norme. Je ne suis pas certain que les acteurs privés n’auraient pas su y arriver sans l’état maman, mais passons. Cette idée repose, si je lis vos autres commentaires, sur la peur, la peur de tout, et la défiance envers tous.
Quand je vous dis vaste sujet et vaste malentendu…
Dans une industrie traditionnelle confrontée a un déluge de nouvelles normes, je peux vous assurer qu’il y a de tout, la dedans.
Et surtout, pas mal de capitalisme de connivence. Comment s’assurer de partager un gateau entre potes quand vous vous êtes mis d’accord pour mettre le ticket d’entrée a 10 000€ (cout du test), ou qu’il faille une bonne équipe de juristes et de chimistes pour comprendre le menu?
Si je ne peux vous convaincre de voir autre chose que votre idéal dans les normes, au moins, pourrais je peut être vous faire comprendre a quel point elles sont potentiellement contre productives. Elles empêchent l’arrivée de nouveaux entrants. Elles diminuent l’offre. Elles brident la créativité. Elles rajoutent des surcouts qui en font le terrain de jeu exclusif des multinationales. La mise en conformité normative a un cout absolument délirant.
Je suis complètement d’accord avec l’auteur: « tout droit à la plus épouvantable des servitudes. Avec les meilleures intentions du monde »
Cessez donc d’avoir peur, c’est la pire des conseillères.
Je n’ai peur de rien de spécial d’où vous vient cette idée ? Sur cette norme en particulier, il est question d’exiger des chaudières un rendement (ce qui veut dire un maximum de chaleur pour un minimum de carburant) et des niveaux de polluants maximum autorisés (et aussi le bruit produit). Ces indications sont basées sur les meilleurs produits existants sur le marché. En résumé c’est moins de bruit, moins de CO2 et moins de NOX pour chaque nouvelle chaudière vendue. Tous les pays ont ce genre de normes.
Ce sont donc les fabricants eux-mêmes (les meilleurs) qui ont inspiré la norme, et donc bien sûr que tous ces fabricants n’ont pas besoin de l’état pour faire des progrès.
Je n’ai aucun idéal de norme, j’en trouve de stupides, mais autant dans les états qu’au niveau de l’UE. Produire des normes dont certaines inutiles n’est pas une spécialité de l’UE loin de là. Regardez les systèmes d’appellations contrôlées en France et chez tous ses voisins, y compris en Suisse. Les normes, les règlements ne sont en aucun cas un fait européen, mais une nécessité de longue date, la largeur des voies de chemins de fers et avant ça les essieux de charrettes etc..
Maintenant si c’est le principe d’aligner tous les fabricants de chaudières sur un niveau atteignable de nuisances qui n’est pas libéral, ok je ne suis pas libéral dont acte. Mais aucun des 27 pays de l’Union ne l’est non plus, donc l’accusation envers l’Europe est nulle et la servitude nous attend avec l’Europe ou sans.
Quant à brider la créativité franchement de quoi on parle ? La créativité serait une chaudière bruyante qui pue ?
Avalanche de normes faut pas charrier, certains secteurs oui bien sûr c’est pour ça que la construction aéronautique reste un duopole pour longtemps ainsi que le nucléaire, les barrières d’entrées ne sont pas les normes c’est le besoin de sécurité. Quel consommateur n’est pas prêt à payer un peu plus pour la sécurité ?
Mais vous avez raison je suis un poil vindicatif, mais l’article commence sur un de ces poncifs qui me rendent grognon : « Les défenseurs de l’Union européenne (UE) semblent souvent manquer de la plus élémentaire clairvoyance. » Bon à la limite du coup vous allez plus loin pensant qu’avec un peu de chance vous allez enfin « claivoir » ! Ça s’appelle une accroche. Et que nous distribue t’on ? les mêmes rengaines entendues mille fois lors de la campagne du Brexit.
Remarquez on aurait tort de ne pas les répéter puisque ça a fonctionné en Angleterre et au Pays de Galles.
Il y aurait en effet aussi beaucoup à dénoncer à propos de DIN, de BS, de l’AFNOR et autres ISO, mais il est remarquable que nul parlement ne les oriente ni ne les impose. Le Titanic suivait la classification du Lloyds pour obtenir de ses assureurs un tarif correct et non pour obéir à Sa Majesté et aux lubies de ses sujets…
et il coula néanmoins promptement !
… et sans pirouette !
Bin oui que répondre à ça !!! Donc comme ça l’état n’oriente ni n’impose les normes dans nos pays souverains ??
Bin oui que répondre à ça ❓
Cacahuète ❗
Pas assez de normes 🙂
Pierre W connaît mal le sujet. Le règlement européen sur l’écoconception des appareils de chauffage conduit en pratique à n’accepter qu’une seule et unique technologie par énergie. Par exemple, pour les chaudières à gaz, seules les chaudières à condensation sont désormais autorisées car elles seules permettent d’atteindre les rendements exigés et les niveaux maximum d’émission de NoX (oxydes d’azote). Cherchez autre chose sur le marché et revenez me voir…
Quant à votre argument : « vous comprenez nous par tradition nos chaudières ont un rendement pourri c’est comme ça depuis des millénaires et on y tient », il est révélateur. Les libéraux pensent tout simplement que les consommateurs ne sont pas de fieffés imbéciles. S’ils ont intérêt à faire évoluer leur consommation, ils le feront spontanément. Peut-être moins rapidement que les idéologues ne le souhaitent. Combien de personnes utilisent encore le Commodore 64, l’un de premiers micro-ordinateurs ? Il s’agit d’un objet de musée. Pourtant aucune norme n’a imposé l’évolution technologique. Il était nécessaire de la suivre pour utiliser les nouveaux logiciels et traiter des quantités croissantes d’informations.
Pour en revenir aux chaudières, le processus est le même. Si une technologie nouvelle s’avère beaucoup plus performante et peu coûteuse, elle sera automatiquement utilisée parce les consommateurs y ont intérêt. Ce n’est pas le cas. La technologie « condensation » donne de bons résultats en laboratoire, selon un protocole scientifique précis, mais son rendement est très inférieur en pratique. Par ailleurs, le réglage de l’appareil doit être optimal, ce qui ne sera jamais le cas dans la réalité, à moins d’imposer par une norme, comme le feriez sans doute, une maintenance trimestrielle obligatoire.
N’avez-vous pas compris que derrière ces normes, il y a un dévoiement su keynésianisme ? Il est facile de créer des emplois en obligeant les individus à changer leur vieille voiture (comme à Paris) ou leur ancienne chaudière (comme dans toute l’Europe). Les écologistes nous disent ensuite que la transition énergétique représente un gisement fabuleux d’emplois. Mais ce sont des emplois induits par les contraintes normatives nouvelles. Ils représentent donc ce que les États ont décidé, autrement dit ce que le politique juge souhaitable.
L’autre logique consiste à considérer qu’il appartient au marché, c’est-à-dire à la rencontre de l’offre et de la demande de décider. Le comportement de chacun, agissant en toute liberté, conduit alors à la reconnaissance de l’échec ou du succès global d’un produit. Mais il faut évidemment penser que la liberté individuelle est préférable à la contrainte politique.
Patrick AULNAS
Ecoutez, on va faire simple, comme je suis ignorant ça m’aidera.
Vous êtes contre les normes et vous pensez que le marché arrivera, grâce à l’intelligence collective à un meilleur résultat que la normalisation. C’est un sujet largement débattu ici, je ne pense pas la même chose et je trouve la logique libérale impraticable et quasi mystique, et pourtant j’ai parcouru honnêtement tous les sites genre le libéralisme pour les nuls, qui m’ont été conseillés par les commentateurs ici présents.
Mais pourquoi en faire un absurdité européenne, alors que les chaudières sont normalisées depuis des lustres dans chacun des pays de l’union et au-delà.
J’ai participé il y a fort longtemps au titre d’industriel à un comité de normalisation qui a conduit au code barre utilisé par la distribution aujourd’hui, je vous assure que l’AFNOR par exemple normalisait à tour de bras bien avant Maastricht ou Lisbonne, DIN et BSI n’étant pas en reste. Les Suisses ont des normes sur le chauffage et bien d’autres choses.
La norme dont vous faites le symbole de l’outrageante main mise de l’Europe sur nos vies n’impose pas la condensation et est bien plus pragmatique que bien des normes françaises que j’ai eu à consulter. La norme impose un objectif de résultat pas de moyen.
J’entends votre discours sur la liberté individuelle, et je veux bien débattre de ça, mais en faire un travers européen est indigent, car je pense qu’au contraire, la France jacobine ferait bien moins dans le pragmatique et le concret si nous n’étions pas dans la communauté.
La convergence européenne ne se fait évidemment pas autour de votre idéal libéral (parce qu’aucun peuple européen n’est majoritairement d’opinion libérale), mais vous auriez encore plus de mal si vous deviez convaincre les Français seuls.
L’Europe a installé un espace de liberté, pour insuffisant à vos yeux, bien plus large que la France ne saurait le faire seule. L’Europe a imposé la libéralisation de nombre de monopoles d’état, a construit des règles de libre-échange inimaginables pour le seul personnel politique français.
Faire de l’Europe le bouc émissaire, de nos malheurs collectivistes, est juste une tromperie.
Magnifique! Décidément, rien ne vous arrête! Bravo! Et puis j’ai bien ri! Donc merci. « L’humour est la plus élégante des courtoisies » (quoi de plus noble que de donner cet instant de petit bonheur?) J’aime bien cette jolie phrase qui est … de moi, je le crains!?
L’article de Patrick AULNAS est intéressant, les commentaires laissent transparaître une sensibilité libérale à géométrie variable.
D’abord une constatation, l’organisation administrative Européenne est l’émanation du pouvoir politique en place dans chacun des pays membres. Les fonctionnaires – à mon avis en surnombre – se déterminent en fonction d’instructions administratives qu’ils reçoivent du Conseil de l’Europe. Une organisation administrative n’a donc rien de libéral au sens ou les citoyens ne sont pas appelés à voter pour tel ou tel texte ou telle ou telle norme. Ainsi, on arrive à appliquer en France des normes qui conviennent à d’autres pays mais, qui ne nous conviennent pas forcément compte tenu de la faiblesse de notre tissu industriel.
En ce qui concerne notre pays, il faut reconnaître que le centralisme européen nous a, de fait, été imposé par nos gouvernants dont le plus grand nombre est constitué de fonctionnaires de métier, inconséquents au niveau économique et dont la seule aptitude a été de créer des charges sociales et fiscales pour nos entreprises et pour les français de la classe moyenne.
Je pense que le Brexit aura un effet salutaire dans la mesure ou l’on évoluerait vers une Europe à la carte avec, une préalable : soumettre au vote citoyen telle telle décision ou ensemble de décisions. Au fait, savez vous que cette Europe à la carte existe déjà : elle est constituée par le traité d’association de la Confédération Helvétique, négocié d’une façon habile et qui semble convenir parfaitement à la satisfaction de tout le monde…notamment aux Suisses qui l’on adoptée par une votation comme il est d’usage dans ce pays libéral ……
Il y a bien conflit entre libéralisme: choix individuel sans entrave et Union européenne: accords décidés en communauté de pays, s’imposant ensuite, (après accord national!) à tous les Européens. Mais c’est ce qui a été décidé par les « représentants de l’ensemble! ». C’est, en fait, simplement « autrui » qui s’élargit hors de vos frontières nationales, mais avec les mêmes règles!
Il est bon de rappeler que la bureaucratie bruxelloise a été grandement inspirée du modèle français, lesquels n’étant pas les moins nombreux à l’organiser! J.B.Colbert fait toujours des ravages et d’heureux fonctionnaires!
Mais (Bruxellois longtemps), j’ai rarement rencontré des fonctionnaires européens travaillant peu! Il est difficile d’imaginer le boulot: toute comparaison avec l’échelon national n’étant nullement comparable. Pensez simplement à la traduction des textes dans le langage technique approprié national de chacun! (Cela rend les déménagements pour les 4 séances à Strasbourg complètement délirants!: autre caprice français!).
De plus, l’Union Européenne n’a aucun accès pour s’endetter et se voit obligée de ne pas dépasser d’1 € son budget, ce n’est pas vraiment le cas, chaque année, en France!
Tout compris, cela fait 56 000 fonctionnaires et autres agents assimilés pour +/- 500 000 000 d’habitants. C’est ridicule, par rapport à la ville de Paris, parait-il! (nettoyer devant sa porte avant de critiquer!).
Votre 3ième alinéa ouvre la voie vers la clairvoyance et bien des choses dites « européennes » ou « bruxelloises » ne sont que le fruit de la décision de vos dirigeants!
Ce qui éclaire bien votre 2ième alinéa où vous expliquez pourquoi ce qui a été signé discrètement par vos dirigeants, à Bruxelles, se retrouvent un beau matin dans votre assiette!
Enfin NON! (4ème alinéa: coup d’oeil nécessaire sur la Grande Bretagne) Regardez sans a priori les conséquences du brexit au Royaume-(dés)Uni, avant de dire quoi que ce soit! Ce n’est pas « the joy », là-bas, mais la perte sèche! Alors qu’aucune discussion officielle n’a commencé! Que cela puisse booster un peu l’esprit européen, ça d’accord! La Grande Bretagne était déjà « à la carte » mais depuis M.Thatcher, on savait qu’ils prendraient sans rien donner!
Mikylux,
Vous évoquez le conflit entre le libéralisme et l’Union Européenne. Mais effectivement, comment pourrait-il en être autrement puisque le pouvoir normatif décrié – à juste titre – nous est imposé par des autorités administratives sans consensus préalable des citoyens concernés.
Pour ce qui est de nos dirigeants politiques français tous, ou presque, de tradition bonapartiste, il est certain qu’ils agissent pour ouvrir la France à la concurrence de pays tiers sans prendre en compte nos handicaps constitués par des charges sociales et fiscales aberrantes, actuellement les plus importantes au niveau mondial. La résultante de cette politique est la désindustrialisation grandissante de la France et le nivellement par le bas des revenus des salariés, le chômage des jeunes, les emplois bidons financés par des fonds publics…..
Concernant le Brexit, je ne partage pas votre pessimisme sur le devenir économique en général et industriel en particulier de l’UK. Ils viennent d’annoncer une baisse de l’impôt sur les société à 17 %…..
Par contre, concernant le traité d’association de la Confédération Helvétique avec l’Europe des 27, je vous précise qu’il n’est nullement question d’adoption de normes. Quant je disais que l’avenir est à une Europe à la carte…..
« Prendre sans rien donner »..
Par exemple, 2 Milliards en 2015 pour sauver l’Euro et la Grèce?
Une monnaie que nous n’avons pas adoptée mais dont nous avons financé le premier échec, malgré nous. Vive la démocratie a la sauce EU.
Sachant qu’a l’époque, ce n’était pas le joy, beaucoup, a votre instar, hurlaient avec les loups. Les prédictions catastrophiques sur notre économie Sterling se sont avérées parfaitement ridicules. Nos prédictions sur les faiblesses inhérentes a l’Euro, ridiculisées a l’unisson, se sont avérées malheureusement parfaitement exactes. Ce qui, soit dit en passant, devrait vous inciter a la plus élémentaire des prudences.
Bonne chance pour « booster » l’esprit européen, ce n’est pas parce que vous encore nombreux a répéter des sornettes (et a balancer des préjugés infondés) que ces dernières deviendront réalité. C’est fort commode de vilipender la divorcée, de resserrer les rangs des potes autour du mari catastrophé, mais cela ne dure qu’un temps, et n’est a l’honneur de personne.
Outre ce point, pour oser sortir ce genre de sornettes, faut il que vous pensiez que l’administration française soit irréprochable dans son devoir européen! Pourtant, elle est la première a signer les traités, la dernière a les appliquer, la première a profiter de l’ouverture a la concurrence chez les voisins (particulièrement au RU), et la dernière a faire la réciproque, ce qui lui laisse amplement le temps de verrouiller auparavant. Elle est la première a passer des législation contraires aux fondamentaux européens, la première a se faire désavouer par la CEJ. Enfin, depuis une bonne décennie, son irresponsabilité fiscale fait courir un risque systémique a un demi milliards de personne dans l’immunité décontractée qui caractérise si bien ses fonctionnaires éternels donneurs de leçons.
Vous me faites trop marrer avec la Suisse. La Suisse j’y suis installé pour des raisons professionnelles depuis qq années, et je ne connais pas d’autre pays avec plus d’exigence réglementaire sur l’efficacité énergétique des logements. J’ai importé ma moto, et j’ai dû passer au service des immatriculations, où j’ai eu le plus grand mal à faire accepter les caractéristiques de mon véhicule alors qu’il était comme on me l’avait vendu en France. Le fonctionnaire suisse en charge de mon dossier m’a expliqué avec patience que certes la Suisse avait adopté les normes européennes par souci d’efficacité, mais il m’a prouvé que ma moto n’était pas conforme sur un détail aux normes européennes, donc pour pointilleux ils se posent là.
La Suisse a surtout un niveau de civisme impressionnant, les politiques s’écoutent et se respectent. Quand un écologiste soulève un point, personne ne dit encore une pastèque qui va nous em… avec des normes, comme on lit sur ce site. On débat et si on trouve raisonnable les arguments de l’écolo, on normalise. C’est ainsi que des fonctionnaires viennent chez vous regarder quel type d’éclairage vous utilisez, et vous remplace vos ampoules (gratuitement) par des leds ou des basse-consommation. Ils ont ainsi aussi changé le réfrigérateur de mon voisin etc…
La Suisse promeut aussi le signalement des contrevenants aux règles, normes & codes via des app ou des sites, évitez donc de faire un feu de joie dans votre jardin ou de griller un feu rouge. Personnellement je trouve ça très bien et adhère à ce type de société où le bien public est placé au dessus du plaisir individuel. Mais honnêtement je ne vois pas en quoi ce pays respecte vos idéaux de fantaisie et de liberté.
Vous citez la Suisse parce qu’elle n’est pas dans l’UE et qu’elle est prospère, du coup vous pensez démontrer ainsi l’ineptie de l’UE. Mais c’est un biais intellectuel commun aux prétendus intello français qui picorent des idées à droite à gauche, sortent de leur contexte des faits pour en faire des métaphores utiles (genre norme de chaudières si vous voyez ce que je veux dire), et tordent le réel pour arriver à une conclusion qu’ils jugent incontestable.
Ni rigueur ni raisonnement ni logique, mais des slogans des anathèmes et des mots d’esprit, comme sur ce site où rien n’est démontré et tout y est vilipendé. C’est le carré libéral de la Cour des Miracles en somme.
Si j’arrive à vous faire « marer » avec la Suisse c’est déjà ça!
Il n’en reste pas moins que la Suisse a signé un accord de partenariat avec l’UE par exemple, en acceptant uniquement ce qui était compatible avec les normes Suisses existantes. Ce que vous relatez au sujet de l’importation de votre moto en est la preuve…
Vous dites « La Suisse a surtout un niveau de civisme impressionnant, les politiques s’écoutent et se respectent ». Ceci est l’expression d’un pays de vieille tradition libérale. Un pays où il est d’usage de consulter les électeurs à chaque fois que la liberté de chacun est concernée.
Je reste persuadé du fait que le mouvement libéral est étroitement attaché à une forme de démocratie directe telle qu’elle est de mise dans chacun des Cantons Suisses. On ne peut en dire autant d’une France Jacobine ou Bonapartiste qui prétend même donner des leçons de démocratie au monde entier….
Ah bin nous sommes d’accord alors, en tout cas sur la démocratie directe, et sur le fait que c’est une société qui s’auto-gère assez bien même si ça passe par la délation citoyenne tant honnie par nos intellectuels français !! Mais dans ce cas ne prétendez pas que le libéralisme est l’ennemi des normes, ou que les normes européennes sont un foutoir inutilement contraignant, puisque les Suisses soit les adoptent soit en font de plus contraignantes pour les industriels et les commerçants.
C’est ainsi que des fonctionnaires viennent chez vous regarder quel type d’éclairage vous utilisez, et vous remplace vos ampoules (gratuitement) par des leds ou des basse-consommation. Ils ont ainsi aussi changé le réfrigérateur de mon voisin etc…
Des fonctionnaires ❓ Vous êtes dans quel canton ❓ J’ai vu débarquer des gens d’une association. Pas des fonctionnaires. Ceux là restent au chaud, ou au frais… Du coup, j’ai pu refourguer on vieux frigo datant de 1982, et j’ai pu acquérir un combiné A3+ pour 400 CHF. Cool. Et recevoir une ampoule LED en cadeau 🙂 C’est gratuit, c’est l’état qui paye et j’ai bien rigolé
Pour le civisme, il y a des limites : les rats prolifèrent dans les égouts. Depuis la taxe au sac…
Les suisses sont parfois des pinailleurs : on m’avait fait changer le témoin de feux anti-brouillard alors qu’il suffisait de le nettoyer.
Comme quoi la Suisse n’est pas vraiment libérale, juste bien plus que la France…
Le commentateur qui a longuement défendu les normes des systèmes de chauffage n’est pas au bout de ses peines : il faudrait à l’Union européenne des millions d’années pour que plus rien n’échappe à un tel idéal de normalisation. Autant reprendre l’univers à son commencement. Le problème avec les despotes, c’est qu’ils se prennent pour des dieux et qu’ils ne savent créer que des enfers.
J’ignore qui est Camerone cité par MichelO, mais je retiens que « certaines valeurs partagées, lorsqu’elles sont librement choisies, permettent de construire au-delà des différences ». L’Europe ne peut pas faire l’économie de la liberté.
Plus nous évoluons, plus nous nous différencions. Nos cercles d’identité deviennent plus spécialisés, plus partiels, plus nombreux et plus dispersés. Un pouvoir centralisateur qui accable la population de lois, codes et règlements que plus personne ne comprend est inadapté à la situation. Seule une puissance publique recentrée sur ses missions régaliennes (Défense, Police, Justice) peut répondre à notre évolution. L’aggiornamento historique évoqué dans l’article répond à une nécessité vitale.
Même si c’est fastidieux, je continuerai à défendre les normes en matière de chauffage à combustion. Ce n’est pas un appareil anodin du tout, et bien avant l’UE, les pays ont tous trouvé impérieux de normaliser sur ce point suite à des drames humains intolérables. Immeubles rasés par les explosions de gaz, les familles (pauvres évidemment) décimées dans leur sommeil par le monoxyde de carbone, les incendies, les fuites de fioul dans les sols, et maintenant la nécessité de réduire les émissions de NOX, de CO2 etc…
La réglementation des appareils de chauffage, n’est pas une lubie anti-libérale, c’est un devoir de santé publique, et encore une fois bien étrangère à l’Union qu’on ne peut pas accuser de faire pire que les états membres en la matière.
Il y a peu, un artisan me fit remarquer que la chambre rénovée n’était pas aux normes, question surface ❗ Dans un appartement de 50 m2 ❗
S’il faut maintenant respecter toutes les normes dans tous les cas, autant tout raser, il y aura du boulot
« Il s’agit de construire une puissance politique européenne disposant d’une diplomatie et d’une armée. »
une armée ! ça va pas non !
Pour qu’elle soit dissuader la prochaine demande de sécession !
Tout ce qui ne reunit pas des pays à l’unanimité doit simplement être supprimé.
supprimons tout alors…
« Mais la construction européenne doit se poursuivre pour permettre à notre continent de peser sur l’avenir. Il s’agit de construire une puissance politique européenne disposant d’une diplomatie et d’une armée »
Donc si je comprend bien les partisans du Brexit et de la fin de l’UE sont donc pour la création d’une force armée et d’une diplomatie à l’échelle supranationale?
Pour avoir une politique étrangère commune il faut que la perception des menaces, intérêts et enjeux soient communs ce qui n’est absolument pas le cas, je doute par exemple que l’Allemagne voit la Russie avec le même regard que l’UK, la Pologne ou les états Baltes, si Merkel s’est plus par suivisme que par conviction profonde