L’Irlande, championne mondiale de la croissance

Le succès économique irlandais est une preuve supplémentaire qu’une fiscalité intelligente est créatrice d’activité, d’emplois et de richesses

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Le siège de la Bank of Ireland à Dublin By: Paul Arps - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’Irlande, championne mondiale de la croissance

Publié le 15 juillet 2016
- A +

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Une croissance record occultée par les médias

Alors que les technocrates socialistes français se vantent de leur 1,3 %, l’Office central des statistiques (CSO) de Dublin a créé la surprise en annonçant ses statistiques trimestrielles de la croissance du pays. Certes, l’activité irlandaise a nettement rebondi ces toutes dernières années, après avoir plongé pendant la crise financière internationale, et l’Irlande est redevenue l’économie la plus dynamique de l’Union européenne.

D’après les chiffres publiés en mars dernier, la croissance irlandaise avait atteint le niveau déjà très enviable de 7,8 % en 2015, dopée par les secteurs industriels et de la construction. Mais personne ne s’attendait à ce que le CSO ne publie cette semaine une révision de cette donnée annuelle… annoncée désormais au niveau quasi irréel de 26,3 %.

Une fiscalité attractive

L’office a expliqué avoir constaté « une augmentation du nombre d’avions importés en Irlande pour des activités de location d’appareils » et « une augmentation énorme de la masse de capitaux d’entreprises » référencée dans le pays.

Jack Allen, analyste chez Capital Economics, a souligné qu’il s’agissait notamment du reflet de jeux comptables d’entreprises qui délocalisent leur siège en Irlande pour y bénéficier d’une fiscalité attractive (12,5 % d’impôt sur les sociétés). « Le capital de ces entreprises est dès lors transféré dans le bilan de l’Irlande, ce qui dope son PIB », a-t-il précisé.

Une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, qu’une fiscalité intelligente est créatrice d’activité, d’emplois et de richesses tandis qu’une fiscalité confiscatoire est génératrice de paupérisation et de fuite d’activité.

Sur le web

Voir les commentaires (28)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (28)
  • Le PIB de l’Irlande est au niveau de ce qu’il était il y a 10 ans. .. Magnifique performance !
    Par ailleurs les effets d’aubaine que créent des dispositifs de tax heaven créent très peu d’emploi, sauf chez les comptables et les fiscalistes.

  • Imaginez en France l’impact de la supression de l’IS… L’explosion de l’assiette fiscale consécutive comblerait largement la perte de recette.

  • Heu ca pourrait être pas mal de faire des petites recherches avant de poster un article pareil, parce que tout le monde, à commencer par les autorités elle même, reconnaît que c’est une anomalie lié à un changement du mode de calcul du pib et à des rapatriements de capitaux provoqués par la fin d’une niche fiscale (la « double irelandaise »)…cela n’a rien à voir avec la croissance de l’économie réelle

  • Là c’est vraiment digne du journal « L’Humanité » quand il reportait bêtement les chiffres officiels de la croissance en URSS…

  • 26% de croissance, c’est forcément une anomalie statistique, même en situation de rattrapage. Déjà le chiffre de 7% est un chiffre anormal, qui ne correspond pas à une croissance ordinaire, mais à quelque chose comme une reprise d’activité après un arrêt très sévère. Il n’est pas appelé à durer.
    Pour s’en convaincre, on peut remarquer qu’un tel taux correspondrait à un doublement de la richesse en moins de 10 ans, ce qui est hautement invraisemblable, sauf à changer radicalement de système économique.

    Il y a un effet d’aubaine qui aura disparu l’année prochaine et qui est très marqué à cause de la taille relativement petite du pays.

    On ne peut donc en tirer aucune conclusion, et surtout pas effectuer de comparaisons avec la France ou n’importe quel autre pays.

  • Ci-après un point de vue un peu différent…. http://www.economiematin.fr/news-croisance-irlande-record-economie-brexit-sannat

    Il est bien difficile d’y voir clair

  • Certes il y a un changement de méthode et un rattrapage par rapport à la crise… Mais ! Car il y a un mais, un gros mais… L’Irlande qui était dans les pays les plus pauvres d’Europe avec la Grèce et le Portugal il y 20-25 ans selon toutes les mesures possibles est aujourd’hui parmi les plus riches. Elle est aussi celle qui a le plus souffert de la crise de 2008 (les média en ont abondamment parlé) mais aussi celle qui a récupéré le mieux… Et un des pays qui a le moins maquillé sa croissance à coup d’embauches de fonctionnaires inutiles (n’est ce pas monsieur H ?).
    Bref l’Irlande ce n’est pas parfait mais ça reste bien plus libéral et dynamique que les autres pays européens.

    • Je ne conteste pas le succès économique de l’Irlande.
      Je dis juste que les chiffres sont peu exploitables et que pour prouver quoi que ce soit, il faudra d’autres indices, ou du moins attendre quelques années pour que les effets d’aubaine soient estompés.

      D’ailleurs, d’une manière générale, le PIB est un indicateur très trompeur.

  • La rigueur est un sacré souci chez les contributeurs de ce site, mais là c’est le pompon.

  • une croissance artificiellement gonflée ( la tribune ) ; je me disais aussi….

  • Allo Contrepoints ? Toutes les opinions ont le droit de s’exprimer, mais là nous ne sommes pas du tout dans l’opinion. Nous sommes juste dans la bêtise. Si vous voulez conserver un minimum de crédibilité éditoriale, je vous recommande de retirer cet article inculte.

    Bien sûr que l’Irlande est sur la bonne voie avec son taux d’IS à 12,5%. Bien sûr que l’Irlande possède un dynamisme et une capacité de rebond qui font cruellement défaut à la France. Bien sûr que sa croissance 2015 d’environ 5% est exemplaire.

    Sauf que ce n’est pas de cela que parle cet article. Comme les Irlandais le reconnaissent eux-mêmes, ce +26% est une péripétie comptable totalement artificielle et ne reflètant en rien la situation économique de ce pays. La relayer comme s’il s’agissait d’un exploit est un non sens informatif. On dirait « News of the World » !

  • Ils en ont parlé, mais pour relativiser en disant que ce n’était pas une vraie croissance, car simplement le retour de capitaux sur le territoire.
    Comme si l’arrivée de capitaux étrangers n’était pas une source de richesse ou de dynamisme…

    • Non renseignez-vous, vous n’avez rien compris, ca ne correspond pas à une augmentation de la productivité résultant d’une augmentation de l’investissement grâce à des flux de capitaux, c’est vraiment purement et simplement un artifice comptable.

      • Donc, l’arrivée de capitaux n’est pas une création de richesses, ni même source d’investissement, et une anticipation de la productivité…
        Mauvaise foi socialiste…

        • Si j’ai bien compris, la question n’est pas celle du rapatriement de capitaux financiers ni productifs en Irlande, mais simplement un artifice comptable qui fait que le « patrimoine » inscrit au bilan des entreprises est désormais additionné au PIB. Ce dernier additionne désormais en Irlande des flux et des états patrimoniaux. Pas mal !

      • Rien à voir avec la mauvaise foi socialiste, Darth Ph11. On n’est pas dans l’idéologie ici. Juste dans l’artifice comptable. En plus, ce n’est même pas un artifice politique destiné à gonfler artificiellement la croissance. D’après ce que j’en ai lu, l’Etat irlandais est un peu ennuyé par ce chiffre…

  • Bah, c’est peut-être du à la fuite de capitaux GB ayant anticipé la sortie de l’UE.

    N’ayez crainte, les ayatollahs de Bruxelles vont punir l’Irlande pour une telle croissance. Cela ne saurait tarder.
    Les pressions pour augmenter le taux de 12.5 à 20% vont augmenter avec les punitions pour résultats trop bons.

    La médiocrité doit s’imposer. Elle vaincra, par la force armée si besoin. :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  • D’accord, c’est un artifice lié à un changement du mode de calcul du PIB.
    Mais alors, pourrait-on connaître le chiffre de la croissance calculée à méthode de calcul inchangée?

  • L’Irlande annonce même une croissance de 97,3% car un loueur d’avion s’est délocalisé en Irlande et toute sa flotte est passée dans le PIB ! Cela ne prouve qu’une seule chose: le calcul et la composition du PIB ne représente rien d’utile et d’efficace pour l’économie.
    Autre exemple: une catastrophe provoque la destruction d’une ville, les travaux de reconstruction, les soins aux victimes, … entraîneront une augmentation spectaculaire du PIB (à moins que l’on ne fasse rien comme après un tremblement de terre en Italie où l’on se contente de donner des abris définitivement provisoires) mais en fait le pays n’est pas renforcé mais affaibli !

    • Personne sauf peut-être vous ne s’en remet à un seul indicateur.
      C’est comme si vous choisissiez un mode de transport pour faire Paris-Nice en prenant uniquement en compte le temps de trajet ou que vous regardiez la santé d’une entreprise en regardant uniquement son CA.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

On dit souvent que seul un fou – ou un économiste – peut croire que nous pouvons avoir une croissance infinie sur une planète finie. Les ressources sont rares et s'amenuisent, nous dit-on. Jour après jour, nous semblons sur le point d'épuiser un ingrédient essentiel à la civilisation ou de surutiliser des matériaux au point de provoquer notre propre perte.

Article original paru sur l'American Institute for Economic Research.

L'état d'esprit qui fait croire aux gens que nous sommes perpétuellement à la veille d'une catastrophe se... Poursuivre la lecture

La France est mise en demeure d’assainir ses finances publiques. Sa note a été dégradée par la troisième grande agence financière en mai 2024. Son ratio de dette est de 50 points supérieur au critère de convergence des 60 % (dette publique sur PIB), et son déficit public est au-delà des 3 %. Parmi les pays qui ont réussi à assainir leurs finances publiques tout en améliorant leur Production Intérieure Brute par habitant, il y a les pays scandinaves (Suède, Danemark, Norvège) qui ont réduit leurs ratios de dépenses de 5 à 10 points et l’Irland... Poursuivre la lecture

La DREES a publié le 14 décembre dernier une étude qui révèle, que pour la septième année consécutive, la France est championne européenne des dépenses sociales. Celles-ci représentent 32,2 % du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE se situe à 21 %.

Mais, dans le même temps, le taux de pauvreté augmente dans notre pays : entre 2004 et 2021 le nombre de pauvres (seuil à 50 % du niveau médian) est passé de 4,2 à 5,2 millions de personnes. Pourquoi nos dépenses sociales sont-elles aussi élevées ? Comment continuer à les financer ?<... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles