Le triomphe posthume du marxisme

La république que nous vivons est exclusivement au service des salariés, le capital y est honni dans sa forme aboutie, mais aussi dans son devenir à travers la chasse aux entrepreneurs et travailleurs indépendants.

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Karl Marx by: fhwrdh - CC BY 2.0

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Le triomphe posthume du marxisme

Publié le 11 août 2016
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Par Henri Dumas.

Le triomphe posthume du marxisme
Karl Marx by: fhwrdhCC BY 2.0

Lorsque Marx parlait de prolétariat il ne visait pas péjorativement une sous-catégorie sociale. Il évoquait ceux qui échangent leur travail contre leurs revenus, par opposition à ceux qui trouvent leurs revenus dans la gestion de leur capital.

La bête noire de Marx était le capital, son outil pour l’éradiquer, le prolétariat

Wikipédia cite Marx et Engels en 1847 : « Une chose absolument certaine, c’est que notre Parti et la classe ouvrière ne peuvent arriver à la domination que sous la forme de la république démocratique. Cette dernière est même la forme spécifique de la dictature du prolétariat, comme l’a déjà montré la grande Révolution française. »

Puis Engels en 1891 : « Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’État, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. »

Ce n’était pas mal vu

marxiste rené le honzecAujourd’hui notre république est devenue cette fameuse dictature du prolétariat que Marx voyait comme l’étape intermédiaire avant l’avènement du socialisme qui consistait pour lui en la totale suppression du capital et en une économie entièrement entre les mains de l’État.

Il pensait même que cette étape justifiait l’usage de la violence révolutionnaire, ce qu’entreprirent sans vergogne et sans limite Lénine, puis Staline.

Contrairement à l’URSS, c’est par la démocratie que l’Occident et tout particulièrement la France se sont engagés, conformément à la vision de Max, dans la dictature du prolétariat à travers la république des salariés.

En effet, la république que nous vivons est exclusivement au service des salariés, le capital y est honni dans sa forme aboutie, mais aussi dans son devenir à travers la chasse aux entrepreneurs et travailleurs indépendants.

Tout observateur objectif ne peut pas manquer de constater cette situation.

Prenons quelques exemples

  • Le salarié, dont l’élite dominante la plus aboutie est le fonctionnaire, bénéficie de protections spécifiques qu’il travaille ou non, qu’il produise ou non, telles que la retraite, le chômage, l’assurance maladie, des droits exorbitants lui garantissant son poste et une pérennité de son salaire. Il paie globalement des impôts et des charges inférieurs aux entrepreneurs ou travailleurs indépendants. Il profite, selon son entreprise, d’avantages personnels conséquents. Il travaille moins de 35 H par semaine. Hors de son activité, il se détend et s’adonne à ses hobbies.

Donc, nous pouvons affirmer que la République des salariés a installé démocratiquement la dictature du prolétariat évoquée par Marx. Nous y sommes. Tout comme l’URSS y était. Elle, ce fut par la force. Nous par la démocratie.

Cela change-t-il quelque chose à l’affaire ? Non.

Ce qui doit nous inquiéter c’est le fait que l’URSS, une fois arrivée là, s’est effondrée comme un château de sable : en panne de capital.

Tout comme l’URSS, notre république des salariés, ou dictature du prolétariat, va tomber en panne de capital pour en avoir sous-estimé la nécessité et n’en avoir pas compris la réalité et l’usage.

Je m’en suis déjà expliqué, le capital – qui n’est pas la monnaie — est ce qui différencie l’homme de l’animal, c’est lui qui accompagne tous les progrès. Il est simplement accumulation. Il est le stock, l’acquis, la transmission du travail précédent, la corde qui attache et protège de la chute les générations successives.

Il est aussi bien philosophique, scientifique, poétique, culturel qu’évidemment économique. Nulle activité ne peut s’épanouir et progresser sans que le capital qui la sous-tend soit préservé et respecté.

Il n’existe pas de capital dormant ou actif, le capital est un tout.

Tout comme il n’existe pas de livres inutiles parce que peu lus il n’existe pas de capital économique inutile parce que peu utilisé.

Pourquoi l’État ne peut-il pas être chargé de la conservation du capital économique, pas plus que de sa multiplication ? Parce que le capital économique a des caractéristiques si particulières que seuls ceux qui le possèdent personnellement sont en mesure de les gérer. Peu importe que ces caractéristiques soient ou non morales, génèrent ou non de violentes pulsions ou réactions, là n’est pas la question.

Le capital sert à tout, mais seuls certains usages le conservent ou le font fructifier, les autres le perdent. Le tri de ces usages ne peut être fait par personne d’autre que celui qui récoltera, sur son propre capital, pertes ou profits. Peu importe que les possesseurs de capitaux soient aimés ou détestés, sympathiques ou antipathiques, légitimes ou illégitimes, ils sont les seuls en mesure de le gérer. Ceci pour le bénéfice final de tous, quoiqu’il arrive et quelles que soient les apparences.

C’est cette réalité, que Marx n’a pas vu ou pas voulu voir, qui a englouti la première dictature du prolétariat en URSS. C’est elle aussi que notre République des salariés tente vainement d’occulter à grand renfort de propagande.

C’est elle qui emportera notre pays, mais aussi tout l’Occident, qui se fourvoie démocratiquement et globalement dans la haine du capital et dans la dictature du prolétariat qu’il appelle hypocritement république démocratique et non franchement république des salariés ou dictature du prolétariat.

Marx était un grand envieux maladif, un économiste incompétent, un grand écrivain, il a une descendance intellectuelle immense, atteinte des mêmes maux, qui n’y survivra pas.

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  • Terrifiant !!!
    Rappelons qu’en effet l’Etat accapare 58 % des richesses du pays chaque année, armé d’une cohorte de fonctionnaires encadrant le pays à raison d’un pour 5 actifs.
    Notons également que Marx annonçant la nécessaire dictature du prolétariat « pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’État, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante » est passé complètement à coté de la mondialisation (un seul pays communiste au milieu d’un monde libéral c’est juste incohérent), comme il est passé à coté du mouvement coopératif ou mutualiste qui remet les instruments de production directement entre les mains des salariés associés et non dans celles d’une classe privilégiée de l’Etat (qui ne fait que se substituer à la précédente).

  • Brillantissime rapprochement entre la sacro-sainte démocratie et la dictature du prolétariat, la première n’étant bien que la version politiquement correct du second.

    Par contre l’explication sur l’échec annoncé du capital centralisé dans une propriété étatique manque d’arguments.

    L’expérience passé (URSS, Chine) nous prouve bien que la centralisation et la planification conduisent à l’échec, mais sans thèse claire expliquant la raison de ce fiasco, la porte reste ouverte à l’argument de la réalisation : ca a planté grave, mais ca marchera la prochaine fois, on trouvera le truc et les esprits restent cantonnés dans la logique que si la démocratie a échoué, c’est parce qu’il n’y avait pas assez de démocratie (cf tous les mouvements populistes, du FN au FG en passant par les révolutionnaires du centre, voir certains « libéraux » dont l’unique argument est le remplacement de la classe politique et la mise en place de plus de démocratie)

    La toute petite voix qui crie dans le désert est bien rare : et si la raison principale pour expliquer que le capital centralisé se comporte différemment du capital distribué, ne serait pas simplement que le capital n’existe pas ? Cette petite voix s’entend dans les autres pays, mais en Europe, et en France en particulier, on reste complétement sourd à cette vision considérée comme anglo-saxonne, préférant privilégier des thèses classiques dont le marxisme fait partie et à nier complétement la théorie quantitative de la monnaie.

    Le capital est un homme de paille, une erreur de vision due à la perception statique et matérialiste de la monnaie : le role actif de la monnaie n’est pas positif, mais négatif et le lien capital-monnaie procède d’une erreur fondamentale : la monnaie est un élément d’échange alors que le capital un élément d’accumulation. L’échange met en mouvement l’économie, alors que l’accumulation la fige.

    La santé d’une économie ne se juge pas sur sa capacité à accumuler du capital ni à produire des richesses, mais se juge sur sa capacité à faire circuler la monnaie, à entretenir un mouvement permanent d’échange.

    La monnaie « statique », y compris accumulée dans des biens, la monnaie « matérielle » au sens intangible dans le temps sclérose l’économie, la ralenti, la fige et l’asphyxie.

    Le monde entier a adopté cette vision après qu’elle ait clairement démontré son efficacité : c’est l’augmentation de la vélocité des échanges qui est la cause de l’essor de l’économie mondiale depuis le XVII° siècle.

    Mais la France reste complétement autiste à cette vision et reste cantonnée dans un paradigme matérialiste complétement obsolète.

    • « …mais sans thèse claire expliquant la raison de ce fiasco… »
      Parce que le communisme a négligé la nature humaine :
      Besoin de posséder qui rassure.
      Besoin de liberté d’action plutôt que de directives à appliquer qui viennent d’en haut.
      En l’absence de responsabilité individuelle et d’initiative personnelle possible, l’homme se désinvesti et tire au flan.
      Ajoutez a cela la peur de la répression comme seule motivation…

      Le communisme appliqué ne pouvait que mener au fiasco.

      • Ca se sont des interprétations.

        Non qu’elles ne soient pas fondées, mais le problème est qu’elles ne remettent pas en question le modèle marxiste et que les furets cherchent maintenant à confronter marxisme et « nature humaine », sortant des inepties comme le social libéralisme, la sociale démocratie, la croissance verte etc… qui en fin de compte sont peut être moins génocidaires que le soviétisme, mais procèdent toujours de la même erreur et sont tout aussi liberticides, désignent toujours le libéralisme comme l’ennemi et surtout laissent croire qu’une solution qui ne soit « ni de droite ni de gauche » permette de faire un « compromis » qui serait la solution.

        • « le problème est qu’elles ne remettent pas en question le modèle marxiste »
          Un peu quand même, c’est une grosse boulette que d’avoir négligé ou si peu appréhendé la nature humaine quand on prétend concevoir une organisation du vivre ensemble. Je parle de Marx bien entendu.

          Par contre, tout ce que vous citez, libéralisme compris ne sont que des formes d’organisation différentes du vivre ensemble. Même l’absence d’organisation, la liberté, implique un type de société et donc une forme d’organisation qui n’en veut pas le nom.

          Après c’est un choix subjectif suivant les inclinations psychologiques de chacun.
          Le libéral sera surtout sensible au profit personnel associé à des libertés confortant et justifiant cette inclination première, que l’on peut trouver légitime, d’autres seront plus sensibles à la solidarité ou d’autres encore à la préservation de l’environnement, etc…inclinations toutes aussi légitimes.

          Tout se défend ! C’est un choix suivant les inclinations personnelles de chacun.
          Devoir sélectionner un seul de ces choix de société, crée forcement des déçus et des frustrés, alors que tout ce petit monde n’aspire qu’à vivre en paix suivant ses inclinations personnelles.

          Je ne veux pas être défaitiste, je ne vois aucun type d’organisation susceptible de contenter tout le monde, ou même une majorité.
          Par défaut n’importe quelle organisation avec un peu de tout, comme présentement, fera l’affaire puisque tout le monde est déçu au bout du compte !

          • Humm …

            Le libéralisme n’est pas une forme d’organisation, mais un ensemble de principes. La liberté n’est pas l’absence d’organisation mais l’absence de contrainte. Le libéral n’est pas avant tout sensible au profit personnel, mais à l’épanouissement et à l’accomplissement de chacun. La solidarité ne s’oppose pas au profit et la préservation de l’environnement est un rêve romantique d’un environnement qui ne changerait jamais.

            Quand aux organisations humaines, elles ne sont pas faites pour contenter tout le monde, mais pour pourvoir aux besoins, c’est l’utopie de la démocratie qui fait la promesse fallacieuse de contenter tout le monde et effectivement, finit par décevoir tout le monde.

            Quand on a droit à tout, on manque de tout.

            • Pour vous répondre sur l’essentiel, les 3 premiers principes du libéralisme sont: liberté de vivre, liberté d’agir et liberté de posséder.
              Vu que le capitalisme n’est pas remis en cause du fait du principe de liberté de posséder, il en découle un type de société pas forcement épanouissante.
              Au sein du capitalisme, chaque individu, s’il veut vivre, a le  » libre  » choix d’être soit salarié ou soit patron. Fromage ou dessert.
              Je laisse de coté le patron solo qui ne peut être la règle.
              Pas d’entreprise sans salarié ni sans patron.
              Tout le monde ne peut être patron, même s’il n’est pas satisfait de sa condition de salarié.
              L’entreprise nécessite la condition de salarié et de patron.

              La relation entre le salarié et le patron est une relation de subordination du salarié au patron contre rémunération.
              Même si la rémunération fait l’objet de négociation au départ, le patron décide seul de la répartition des richesses futures au sein de l’entreprise.
              Cette dissymétrie de pouvoir( subordination , répartition des richesses, stratégie d’entreprise etc..) en faveur du patron mène de facto à des inégalités réelles ou perçues, ce qui est source de conflits.
              La nature humaine est jalouse et n’aime pas être dirigée (principe de liberté d’action)
              Marx a négligé la nature humaine et le libéralisme tombe dans le même panneau.
              Sous des airs de je n’organise pas la société, le libéralisme mène bien à une organisation de la société que je ne trouve pas particulièrement épanouissante* bien que se soit l’intention affichée au départ.

              * servir de rouage à la machine économique :le salarié, ou diriger la machine économique :le patron, ne sont pas des options que je trouve épanouissantes, en suis-je libre ? 🙂
              Sous entendu suis je libre de vouloir un autre modèle que le capitalisme et le communisme (pour faire simple) qui prendrait en compte la nature humaine ?

              • Non, le libéralisme (tout du moins le libéralisme classique) n’a pas comme principe « la liberté » brandie en dictature de l’individu, ca c’est exactement la thèse de Marx, celle critiquée dans l’article. Vous faites une lecture gauchiste du libéralisme, celle qui est répétée en boucle par le politiquement correct : vous confondez anarchisme et libéralisme, prenant la démocratie comme référence.

                Quand au capitalisme, il impose par la contrainte une dysmétrie de pouvoir entre le salarié et l’employeur, je suis entièrement d’accord.

                Et c’est là que s’oppose plusieurs thèses dont celle de Marx qui soutient que ce rapport de force (la lutte des classes) est inévitable et qu’il faut absolument une contrainte politique (le socialisme) pour encadrer et faire évoluer le capitalisme vers plus de liberté et d’égalité.

                Hors la thèse de Marx est fausse : encadrer le capitalisme n’évolue pas vers plus de liberté et d’égalité, les faits nous le démontrent.

                Le capitalisme ne peut évoluer vers plus de liberté et d’égalité que si les principes libéraux sont appliqués, dont le principal est que dans l’organisation mise en place pour structurer l’entreprise (car il en faut absolument) la liberté apportée aux personnes qui constituent cette entreprise (en gros les employés) doit primer sur la contrainte : les hommes ne sont productifs, créatifs, innovants, motivés que si ils sont libres, c’est à dire non soumis en permanence à des contraintes.

                Je pense que c’est ce que appelez nature humaine.

                Par contre le libéralisme n’est pas « le droit de faire tout etc… » en tout cas, pas le libéralisme classique qui stipule qu’il faut absolument un gouvernement qui exerce la contrainte (une souveraineté) mais qui stipule également qu’il faut que ce gouvernement (en l’occurrence la direction/actionnariat de l’entreprise dans le cas que vous indiquez) suive absolument un certain nombre de principes dont la primauté de la liberté individuelle sur la contrainte, le principe d’efficacité, le principe de subsidiarité … gouvernement dont la seule légitimité est le respect de ces principes (et non la loi ou la démocratie).

                L’effet pervers du socialisme est que si un patron ne respecte pas ces principes, la loi (le socialisme) lui permet quand même de faire fructifier son entreprise (ou plutôt ses bénéfices propres) parce qu’elle légitime son pouvoir, non pas sur ses résultats, mais sur des textes.

                S’ajoute à cela un problème de fond que je relevait dans mon post initial : la théorie économique (ou plutôt philosophique, celle des physiocrates) sur laquelle repose le Marxisme (mais aussi d’autres visions libérales qui s’y opposent) est dépassée depuis le XX° siècle : elle reposait sur une notion matérielle de la richesse, thèse que l’on retrouve dans l’étalon or d’un coté et le partage des parts de pizzas de l’autre.

                En gros cette théorie base l’économie sur la quantité de valeurs (de monnaie pour faire simple) alors que depuis l’évènement des monnaies fiduciaires, l’économie est vue à travers la rapidité et la quantité des échanges (la vélocité de la monnaie pour faire simple)

                • Arrêtez vous allez me donner espoir et me convertir ! 🙂 Moi qui ne crois plus à rien…

                  J’entends bien votre discours et suis surpris du contenu.

                  J’ai un peu de mal à conceptualiser ce que serait le capitalisme libéral selon votre conception
                  de « la primauté de la liberté individuelle sur la contrainte »
                  Vous êtes seul au monde à penser comme ça où vous faites parti d’un courant ?

                  Ça a un rapport avec vous ? https://www.youtube.com/channel/UCSse-lNI1DQ4w-8lh7vfPUw

                  Me viens une remarque, pour approfondir vos propos:
                  N’avez-vous pas peur qu’en faisant prévaloir la liberté individuelle, le capitalisme s’éteigne de lui-même, perde de son attractivité pour l’homme qui court frénétiquement après le profit ?
                  Une certaine folie de la nature humaine n’aurait plus les cartouches pour s’alimenter, ce qui ne serait pas un mal.

                  Lorsque je parle de nature humaine, je pense aux ressorts psychologiques que nous avons tous à des degrés divers et qui nous animent.

                  • Non aucun rapport, à part qu’ils ont démasqué la signification de mon pseudo – damned !

                    Je ne suis pas seul, la définition dans wikiberal du libéralisme est « Le libéralisme est un ensemble de courants de philosophie politique visant à faire reconnaître la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur l’autorité du souverain (que ce souverain soit un monarque ou le peuple).  »

                    Par contre il y a de nombreux courants libéraux qui interprètent différemment la souveraineté et sa capacité à s’effacer devant la liberté individuelle, allant jusqu’à la négation totale de celle ci dans certain domaines.

                    L’homme court frénétiquement après le profit … en êtes vous sur ? Au vu du succès du socialisme et du gauchisme, j’ai largement des doutes sur cette affirmation : il y a mieux comme choix pour atteindre frénétiquement le profit, non ?

                    L’homme est un animal moral et social. La théorie du loup pour l’homme est une escroquerie, une fable pour faire régner la terreur et justifier la tyrannie de quelques uns sur les autres : les gens ne sont pas naturellement psychopathes, ni même des enfants.

                    Cette vision, même si elle fait partie du patrimoine romantique Français (Rousseau, Flaubert, Zola etc…) et est celle que l’on instruit comme une révélation sacrée et un trésor national à l’EdNat … est largement obsolète. Je vous invite à réfléchir aux principes de la psychologie sociale, l’homme se construit majoritairement en fonction de son interaction avec ses semblables et a naturellement besoin de maitrise, de contact et de propriété.

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_sociale

                    • Le problème est qu’il y a différentes sensibilités dans le libéralisme, pas facile de savoir de quoi on parle et à qui on parle. Pas facile d’entrer dans tout ça.

                      On peut estimer que les très très riches ont couru après le profit, à moins qu’ils le soient devenus à l’insu de leur plein gré ? 🙂
                      Je ne généralisais pas à l’humanité entière, juste certaines personnes courent vraiment après le profit. J’ai au moins un collègue comme exemple concret.

                      Par contre chacun a une dose de recherche du profit plus ou moins importante en lui.
                      Je vend un objet sur lbc je veux en tirer le meilleur prix, c’est un début de course au profit, par exemple.
                      D’autres sont beaucoup plus ambitieux, c’est à eux que je faisais référence.
                      Je considère ces gens comme des loups pour l’homme. Les Traders par exemple, et les dirigeants qui les utilisent. Pour moi on n’est pas loin d’être un psychopathe si on ne sort pas rapidement de tout ça.(chacun à droit à l’erreur)
                      De là à considérer comme adulte des gens verrouillés sur l’appât du gain, il y a un pas que je ne franchirais pas.
                      Je vous l’accorde tout cela représente une minorité de l’humanité mais quel pouvoir !

                    • @legars :

                      Les gens ne courent pas après le profit, mais après la réussite. De la même façon, c’est la reconnaissance personnelle que ces gens recherchent en monnayant les échanges et en tirant profit.

                      3° principe sur le lien précédent :

                      La valorisation du « moi » et du « mien ». Les gens ont tendance à se comparer aux autres avec un biais positif et valorisent ce qu’ils aiment et possèdent.

                      On en revient à la discussion sur l’amour propre et l’amour de soi. Lutter contre ce fondamental de la psychologie humaine est destructeur : il n’a comme but que la preservation de l’individu et de l’espèce, le transformer en perversité romantique est à la limite de la psychopathie.

                    • @Stéphane Boulots
                      « Les gens ne courent pas après le profit, mais après la réussite »
                      Oui, la recherche de réussite est LE moteur humain.
                      Appliqué à l’argent se sera la recherche du profit, appliqué à un art ce sera la notoriété, appliqué à la pêche se sera le plus gros poisson ou le plus rare, etc… la réussite prend de multiples visages.
                      Toute cette quête de réussite est là pour compenser et fuir notre vide intérieur, seule réalité au fond.
                      Fuir la réalité n’est pas un signe de bonne santé mentale et pourtant c’est le gros de notre activité journalière.
                      Tous psychopathes ! 🙂
                      Une « organisation » laissant libre chaque individu d’exprimer son désir de réussite est sans doute ce qu’il y a de mieux, plutôt que de vouloir canaliser le désir par la contrainte.
                      L’étape ultime étant de se rendre compte soi même de la futilité de la poursuite d’un tel désir mais pas de contraindre son expression intérieure.

                      Je n’ai pas compris ce que vous vouliez dire : « le transformer en perversité romantique est à la limite de la psychopathie »

                    • @legars

                      C’est le sophisme de Rousseau :

                      « L’amour de soi, qui ne regarde qu’à nous, est content quand nos vrais besoins sont satisfaits ; mais l’amour-propre, qui se compare, n’est jamais content et ne saurait l’être, parce que ce sentiment, en nous préférant aux autres, exige aussi que les autres nous préfèrent à eux, ce qui est impossible. Voilà comment les passions douces et affectueuses naissent de l’amour de soi, et comment les passions haineuses et irascibles naissent de l’amour-propre.  »

                      Notre vision de la réalité (donc de nous même) se construisant à travers les autres, ce narcissisme préconisé par Rousseau est un fantasme nihiliste : si on supprime la comparaison aux autres, la considération de soi même sombre dans le néant.

                      L’homme naturellement se préfère aux autres, et envisager de le changer, en supprimant la comparaison est une utopie, qui par la force des choses se transforme toujours en cauchemar.

                      Si l’homme cherche la réussite, ce n’est pas pour écraser les autres, mais que pour se jauger lui-même, il n’a d’autre moyen que de comparer aux autres.

                      Le vide intérieur n’est pas la réalité, c’est une conséquence du sophisme de Rousseau appliqué à la société, c’est une conséquence de cette rhétorique nihiliste.

                  • « Le vide intérieur n’est pas la réalité »
                    Vrai, tant que l’on reste à la surface de son être.
                    Comme quasiment tout le monde reste a la surface de son être, votre assertion est vraie.
                    Alors effectivement restons à ce niveau de perception s’il s’agit de discuter de l’organisation des hommes.

                    Si vous vous intéressez à la spiritualité orientale et si vous êtes suffisamment observateur de vous-même, vous découvrirez par vous même que votre assertion est fausse et que Rousseau n’était pas si loin de la vérité.
                    par exemple:
                    http://www.krishnamurti-france.org/Vous-n-etes-rien

                    • Persuader les gens que leurs valeurs n’existent pas est malhonnête. En être persuadé soit même est de la psychopathie.

                      Tous les mécanismes totalitaires ont pour base le non respect des valeurs personnelles : ils opposent tous un mécanisme qui va à l’encontre du fait que chaque individu voit la réalité de façon unique et ils détruisent ainsi profondément la confiance en soi.

                      Le seul but de ce texte est de faire douter les gens pour mieux les manipuler : il n’a aucun argument à part flatter l’ego.

                    • ça n’est qu’un extrait à titre illustratif, pour voir si vous étiez dans cette mouvance ou pas.
                      J’aurais pu citer Bouddha ou d’autres. j’ai pris le premier extrait venu.
                      En fait, il ne peut y avoir d’argument car il faut se placer dans une perception intime, ça ne se communique pas ou très mal.
                      je reconnais que ça peut paraître agressif pour l’ego et sans fondement (sans argument).

                      Ce n’est pas grave, laissez tomber tout ça. 🙂
                      Il y a déjà pas mal à faire au niveau de la gestion de l’ego et tout ce qui en découle.

                      Me viens donc une réflexion suite à un de vos propos.
                      Si le libéralisme garanti de « suive absolument un certain nombre de principes dont la primauté de la liberté individuelle sur la contrainte, le principe d’efficacité, le principe de subsidiarité « , que devient le capitalisme, qui par définition exige rendement et par conséquent contraint le salarié au rendement et à l’efficacité ?
                      comment imaginez vous cette cohabitation entre le capitalisme et les liberté individuelle ?

                    • Le bouddhisme n’est pas mieux sinon pire comme système totalitaire et repose entièrement sur l’hypertrophie de l’égo, à commencer par la fatalité des résurrections, la quête personnelle, la spiritualité déconnectée de la métaphysique … ca me fait penser aux journaux américains qui dénoncent les scandales moraux en se complaisant dans le voyeurisme le plus sordide.

                      Vous l’avez dit vous même : il faut se placer dans une perception intime.

                      Le capitalisme est une invention de Mr Marx et sa clique, reprise comme bouc émissaire par les fonctionnaires et les gauchistes depuis des années, pour développer leur idéal de socialisme, c’est à dire pour mettre la société en coupe réglée à leur profit.

                      L’économie de marché n’a absolument rien à voir avec le capitalisme, c’était le sujet de mon commentaire original. Elle ne fonctionne que dans la liberté, par définition : le marché est un espace de liberté. C’est donc une bêtise sans nom d’utiliser la contrainte afin de vouloir à tout prix le légiférer, le réguler, l’étudier…

                      L’homme a besoin de l’écologie (l’économie d’exploitation des ressources naturelles) pour vivre, l’économie de marché lui permet de s’affranchir de cette contrainte. Or le système décrit par Marx fait exactement le contraire, dans un seul objectif : celui de poursuivre une chimère, celle de contenter l’égo de tous les envieux de la terre.

                    • @Stéphane Boulots,

                      Toutes mes excuses, j’en avais oublié votre réponse initiale, vu que c’est sur un détail de votre réponse initiale que se suis intervenu, le questionnement m’est venu ensuite….
                      Vous dites :
                      « Le monde entier a adopté cette vision après qu’elle ait clairement démontré son efficacité : c’est l’augmentation de la vélocité des échanges qui est la cause de l’essor de l’économie mondiale depuis le XVII° siècle. »

                      J’essaye de comprendre vos propos.
                      J’aurais dit que la vélocité des échanges est la conséquence de l’essor économique ?
                      La croissance physique entraîne la vélocité des échanges ?
                      Voulez vous dire que le capital accumulé, le monde des rentiers engourdi l’économie ? mais n’est-ce pas le signe que l’économie à atteint un stade où la croissance physique importante n’est plus nécessaire ?
                      En fait si vous pouviez vous exprimer en mots encore plus simples, pour un débutant en économie, en partant de zéro quasiment, je vous serais reconnaissant.

                    • Ce que je veux dire, c’est que la notion de richesse liée à l’accumulation matérielle (or, biens …) est une notion qui a prédominé du XVI° au XX° siècle. Cette théorie fait un lien positif entre la monnaie et la richesse : en gros plus il y a de monnaie, plus il y a de richesse.

                      C’est cette théorie qui est au cÅ“ur des théories économiques et politiques « classiques ». Pour faire très simple, c’est la théorie de la pizza : la richesse se partage (les parts de pizzas) ou s’accroit par ponction sur la nature (pour augmenter la richesse, il faut pouvoir produire plus et avoir plus d’ingrédients)

                      D’où toute la discussion sur la nécessité ou la fatalité d’avoir des accumulations locales de richesses (des endroits où tous les ingrédients de la pizza seraient rassemblés : le capital, les fameuses inégalités) d’où une seconde discussion sur l’exploitation des ressources (le débat écologique)

                      Cette théorie a été largement élaborée par Marx (Das Kapital) mais aussi par d’autres auteurs qui s’y opposent et reste prédominante : quand on parle d’économie, on parle en général d’un système fermé et on rattache la notion de richesse à une notion de volume, de masse (le PIB, la masse monétaire, l’endettement etc…)

                      Or cette vision ne permet pas de comprendre les crises, les facteurs de croissance etc… et laisse donc le champ libre à l’action politique jugée indispensable au bon déroulement de l’économie.

                      Un certain nombre d’économistes au milieu du XX° siècle (dont Friedman en tête de file) ont commencé ) modéliser l’économie non pas comme un système statique, mais comme un système dynamique, adoptant la vision complétement opposée : ce n’est pas la monnaie qui crée la richesse, mais la monnaie qui la détruit, la vraie richesse se crée par l’échange et la monnaie ne fait que ralentir ces échanges. Il est possible de diminuer cet effet négatif, en mettant en place un certain nombre de choses, dont par exemple la monnaie fiduciaire, non indexée sur l’or, garantie par elle même et non par des dépôts en or.

                      Cette théorie est toute nouvelle, elle entre à peine en application, mais de nombreux pays l’ont adoptée et ceci explique en grande partie l’essor économique mondial depuis la fin de la 2° guerre mondiale.

                      Mais en France, on en reste majoritairement au paradigme de la part de pizza et à la lutte des classes qui va avec, dans des réflexes ultra dogmatiques rejetant l’euro par exemple, justifiant des politiques interventionnistes qui ne font que plonger le pays dans le chômage etc… Et on ne comprend rien au modèle monétaire actuel, qui fonctionne à l’envers du modèle classique : créant des bulles déflationnistes, alors que les bulles des crises précédentes étaient inflationnistes, etc… Sans compter que toute notre système économique, fiscal, politique est basée sur un système monétaire « convertible » gérant des accumulations, système qui n’existe plus.

                      La crise actuelle n’est pas due au modèle monétaire et économique actuel, mais à la totale incompétence des pouvoirs publics à s’adapter à se modèle et au retard que notre économie prend sur le reste du monde.

                    • Merci d’avoir pris le temps de m’expliquer.
                      J’ai un peu de mal avec : « ce n’est pas la monnaie qui crée la richesse, mais la monnaie qui la détruit, la vraie richesse se crée par l’échange et la monnaie ne fait que ralentir ces échanges »
                      Pour moi la vrai richesse se fait par la création de biens et services (travail +/- ressources naturelles).
                      La monnaie n’est qu’une convention facilitatrice d’échange de biens et services, avec se règles et dérives, certes, mais ce n’est qu’un intermédiaire.
                      comment peut on dire que la monnaie détruit la richesse ?

                    • Vous avez vu les Dieux sont tombés sur la tête ?

                      Le sel permet la conservation des aliments. Or le sel se trouve au bord de mer. C’est l’échange qui permet aux habitants à l’intérieur des terres de conserver leurs aliments.

                      La richesse est une augmentation, non pas de biens, mais de potentiels ou une réduction des risques ce qui revient au même. Une société (ou un individu) possédant du sel, augmente son potentiel de survie, réduit les risques de mourir de faim.

                      L’économie considère l’usage des choses, des services etc… le potentiel qu’ils représentent établit leur valeur. Cette vision est inverse de celle de Marx, qui définit que c’est la somme de travail nécessaire pour fabriquer un objet qui définit sa valeur.

                      Si j’ai besoin d’eau dans le désert, je suis prêt à payer bien plus cher que pour un bijou qui a demandé des heures de travail.

                      Or pour échanger, j’ai besoin d’un langage qui permette de mesurer cette valeur : la monnaie.

                      Donc fondamentalement, la monnaie est un langage et non un objet. La monnaie est au mieux neutre (quand elle a toutes les caractéristiques d’un langage : universalité, invariance dans le temps …) ou nocive, quand elle s’éloigne d’un pur moyen de communication lors de l’échange (quand sa valeur varie avec le temps par exemple, ou en fonction des échange, ou qu’elle est indexée sur l’or..) car alors elle ne favorise pas l’échange, mais le déséquilibre (par exemple l’inflation modifie la valeur dans le temps, donc il y a forcément un déséquilibre entre l’échange admis et l’échange effectué, d’où une perte de richesse, un produit subventionné ou taxé déséquilibre de la même façon, parce que l’échange n’est plus équitable pour les deux parties etc… )

                      Quand le marché est déséquilibré, il s’adapte, mais est moins efficace : si vous taxez un produit, vous finirez par tuer complétement tout échange de ce produit (c’est ce qui est arrivé avec le sel au XVII° et XVIII°) ou vous favorisez des marchés distendus avec tout le lot de délinquance qui va avec, sans compter qu’un marché illégal ajoute encore de la distortion de prix.

                      Marché moins efficace = potentiel moins satisfait = augmentation des risques = richesse diminuée.

                      Exemple très simple : celui des tickets de rationnements pendant la guerre. Ce n’est pas tant la diminution de la production de lait qui a fait rationner le lait, mais l’impossibilité de fournir celui-ci aux villes.

          • Le vivre ensemble marxiste est fondé sur l extermination du plus grand nombre.

  • En train de relire « La Route de la Servitude », et notamment, l’arrivée d’Hitler a la tête du pouvoir de ce qui se nommait une démocratie mais était déjà de fait une dictature discriminante et essoufflée, incapable de légitimement gouverner sans le renfort de l’homme fort providentiel.
    Il est de bon ton de faire appel aux heures les plus sombres etc…
    Il n’empêche que le terreau en Europe est fertile pour toute une collection d’hommes et de femmes providentiel(le)s. Absolument toutes les conditions sont réunies.
    Un signe qui ne trompe pas: la France serait devenue la première exportatrice mondiale de millionnaires.

    Le jour ou les Français comprendront la différence entre égalité de moyens et égalité devant le droit, il sera bien trop tard. En attendant, la devise « égalité fraternité liberté’ est devenue une sale blague avec un méchant arrière gout, aussi cocasse que les républiques « démocratiques » d’antan.

    Emigré au RU, je suis de plus en plus persuadé que ce n’est pas assez loin. Refaire les bagages, tout recommencer.

    • Lisez La montée du Nazisme de Shiller qui explique très bien en quoi la république de Weimar était une démocratie voulue « parfaite », à la pointe du concept démocratique et que c’est cela qui en a causé la chute.

  • Où est l’argumentation dans cet artcile? Que proposez-vous pour corriger cela?
    Ce que je lis ici est une simple affirmation non argumentée et plutôt limitée intellectuellement. Quel est votre solution sur la différence que vous faites entre salariés et entrepreneurs (avec selon vous des privilèges exhorbitants pour les uns et de pauvres entrepreneurs axphysiés par une dictature du prolétariat, on ne doit pas vivre dans la même société…)

    Vous ne proposez rien… Doit-on enlever tous les filets de sécurité, et donc ne laisser l’entreprenariat qu’à ceux qui ayant DEJA un capital peuvent se permettre de prendre des risques? Ou alors doit-on le généraliser pour que les entrepreneurs puissent en profiter et que chacun même les plus pauvres avec aucun capital puisse entreprendre…
    Vous faites de la question du capital une question simpliste… Enlevons tous les droits des travailleurs et le problème du capital et de l’entreprenariat sera résolu… Vous n’allez pas très loin avec ça

    Vous n’analysez pas du tout non plus problème qui est celui du statut des entrepreneurs. Est-ce que ce problème de taxe vient vraiment des droits des travailleurs, d’une dictature du prolétariat? C’est comme si vous me conseilliez de diminuer ma consommation d’éléctricité parce que j’ai une fuite qui augmente ma consommation d’eau… Vous arriverez peut-être à rééquilibrer votre budget mais vous aurez toujours une fuite…

    • « Doit-on enlever tous les filets de sécurité, et donc ne laisser l’entreprenariat qu’à ceux qui ayant DEJA un capital peuvent se permettre de prendre des risques? »

      De façon évidente vous ne comprenez pas comment fonctionne l’entrepreneuriat. Il ne doit pas y avoir beaucoup d’entrepreneurs dans votre entourage…

      Une des caractéristiques de la plupart des entrepreneurs que je fréquente c’est qu’il n’ont pas un sou. Mais ils ont des idées. Et les idées s’échangent contre du capital.
      Je doute que les Gates, Job, Bezos, Bryn, … soient nés avec une cuillère en argent dans la bouche et des millions de capital a investir dans leur start-up.

      Evidemment dans un pays ou l’état s’occupe de Venture Capital, je ne devrais plus m’étonner de lire des trucs pareils…

      • Qu’entendez-vous par pas un sou? Ils n’ont pas de quoi payer leur loyer? Pas de quoi manger? Ou alors ils n’ont pas un sou par rapport à vous mais ont quand même de quoi payer un loyer ou se nourrir?
        C’est vous qui êtes incapable de vous mettre dans une situation que vous n’avez probablement jamais connu, la preuve vous parlez de millions de capital, je vous parle de situation ou pas un sou veut dire pas un sou. Celle où vous ne pouvez pas vous permettre pendant plusieurs mois, voire années de ne rien gagner. Un entrepreneur sans un minimum de capital ne démarrera rien du tout. Et quand je parle de capital il peut prendre différentes formes, ça peut être de continuer à se loger chez ses parents, avoir un cerle d’amis ou familial qui peut vous fournir cette première forme de capital, avoir économisez pendant un certain temps

        En effet les idées s’échangent contre du capital mais pas immédiatement et vous vous êtes incapables de regarder la réalité comme elle est. Il y a des gens qui naissaent sans capital et justment si la ociété est capable pour ces individus d’assurer une sécurité pour qu’ils puissent entreprendre alors l’efficacité est augmenté.

        Je critique ici l’auteur qui au lieu de se demander comment assurer des filets de sécurité aux entrepreneurs veut les enlever aux travailleurs. C’est comme si dans une situaion où certains indivuidus étaient libres et d’autres pas vous me répondiez mettons tout le monde en esclavage!!!!

      • DrStefool, vous avez des tuyaux pour ceux qui démarrent sans un sou 🙂 ?

    • Où est l’argumentation dans cet artcile? Que proposez-vous pour corriger cela?

      C’est parce que l’argumentation on la connait et ce qu’on propose c’est la libre association du salariat, de l’entrepenariat et du capital sans que l’État passe son temps à mettre des bâtons dans les roues de cette libre association.

      • Oui et le statut des salariés et leurs droits dans cette association libre s’améliorereront par le miracle naturelle de la concurrence entre les entreprises qui seront obligées d’améliorer le statut de leurs travailleurs sous peine de les voir partir. C’est tellement vrai qu’entre la révolution ouvrière de 1848 (que mentionne Bastiat dans le chapitre auquel vous renvoyez), moment où les ouvriers commencent pour la première fois à réclamer une amélioration de leur statut et le moment où des droits vont leur être reconnus en 1933 il se passe près d’un siècle… et qu’au bout c’est bien une décision politique qui met en place ces changements.

        Il est bien beau votre Bastiat a dire oui l’association libre entre les propriétaires puis un entrepreneur arrive et pouf magie la situation est plus sûre et tout le monde est content mais soyons réaliste Bastiat émet des évidences et ne traite pas des problèmes qu’on peut avoir aujourd’hui. Quid de ceux exclus de l’association parce qu’ils ne peuvent payer ette assurance?

        Prenons l’exemple du chômage. Je suis assureur privé. j’ai deux individus un diplômé et un non diplômé. Qui vais-je faire payer le plus? J’ai intérêt à faire payer plus le non-diplômé puisqu’il a évidemment plus de risques de tomber au chômage et de faire payer moins le diplômé. L’Etat providence que vous détestez sûrement a la réflexion inverse, je fais contribuer le diplômé plus car il a justement moins de risque.C’est en effet une philosophie complètement inverse qui s’appelle la solidarité.
        Vous ne voulez pas vous poser la question de ceux qui ne peuvent pas prendre part aux différentes associations libres ou seulement sous des conditions telles que personne d’autre ne les accepterait. Vous savez ne jamais vous trouvez dans cette situation donc vous refusez de la traiter… cachons la poussière sous le tapis

        Et juste une remarque si cette idée d’association était tellement génial et tellement profitable on s’étonne qu’il n’y ait pas plus d’entreprises qui proposent des contrats différenciés à leurs employés. Le choix entre un salaire fixe ou un salaire plus bas mais avec un véritable intéressement aux profits?

        • Et j’ajoute que par rapport à ce que dit Bastiat
          « Et ici je ne puis m’empêcher de faire remarquer combien est puissant le sentiment que j’invoque dans tout le cours de cet article, et, dont les modernes réformateurs ne semblent pas soupçonner l’existence : je veux parler de l’aversion pour l’incertitude »
          la logique de l’article est complètement dans le mauvais sens. Bastiat met justement en avant le fait que la stabilité est un progrès. Comme je le dis dans une autre note dans ce cas généralisez la « sécurité » à ceux qui entreprennent et sont prêts à prendre des risques. Ils seront d’autant plus nombreux à le faire

        • Le ton que vous employez ne donne pas particulièrement envie de vous répondre. Cela étant vous illustrez à merveille un fait que les libéraux reprochent généralement aux socialistes (qu’ils soient de droite ou de gauche, peu importe) : se prendre pour les parangons de la morale, les chantres de la vertu et vouloir être pris pour des élus en matière d’orthodoxie.

          Vous reprochez à Bastiat d’émettre des évidences, si évidente que vous ne les comprenez pas, et de ne pas traiter des problèmes que l’on rencontre aujourd’hui, comme si dans le domaine des principes il y avait de nouvelles problématique propres à notre époque : lesquelles ? En revanche vous assénez une évidence : « j’ai intérêt à faire payer plus le non-diplômé puisqu’il a évidemment plus de risques de tomber au chômage et de faire payer moins le diplômé » qui n’a rien d’évident à mes yeux, pourriez-vous développer cette thèse ?

          Là où vous avez bien raison, c’est dans le fait que j’exècre l’État providence; car derrière ces mots, ou cette expression, voilà les premières pensées qui me viennent à l’ésprit :

          « L’état civil, considéré simplement comme état juridique, est donc fondé à priori sur les principes suivants :

          I. La liberté de chaque membre de la société, comme homme.

          II. L’égalité entre tous les autres et lui, comme sujet.

          III. L’indépendance de chaque membre de la république, comme citoyen.

          Ces principes sont moins des lois promulguées par un État déjà fondé que celles qui seules permettent de fonder un État, conformément aux principes purement rationnels du droit extérieur des hommes en général. Donc :

          I. Liberté de tout membre de la société comme homme.
          J’exprime ainsi le principe qu’elle fournit à la constitution d’un État : nul ne peut me contraindre à etre heureux d’une certaine manière (de la manière dont il comprend le bonheur des autres hommes); mais chacun doit pouvoir chercher son bonheur par le chemin qui lui semble bon, pourvu qu’il ne porte pas atteinte à la liberté qu’ont les autres de tendre également à leurs propres fins, en tant que cette liberté peut s’accorder avec celle de chacun suivant une loi générale (c’est-à-dire au même droit dans autrui). — Un gouvernement fondé sur le principe d’une bienveillance à l’égard du peuple semblable à celle d’un père à l’égard de ses enfants, c’est à dire un gouvernement paternel (imperium paternale) , où les sujets, comme des enfants mineurs, qui ne peuvent distinguer ce qui leur est véritablement utile ou nuisible, sont réduits à un rôle purement passif, forcés qu’ils sont d’attendre du jugement de leur souverain, qu’il décide comment ils doivent être heureux, et de sa bonté, qu’il veuille bien s’occuper de leur bonheur : un tel gouvernement est le plus grand despotisme que l’on puisse concevoir (car il enlève aux sujets toute liberté, et ceux-ci n’ont plus aucune espèce de droits). »
          Kant, Théorie et Pratique

          Pour ce qui est de la notion de solidarité, dont vous semblez faire grand cas, est qui relève de l’éthique et non du droit, je vous répondrez :

          « Supposez encore que quelqu’un vous recommande un homme comme un régisseur auquel vous pourriez confier aveuglément toutes vos affaires, que, pour vous inspirer confiance, il le vante comme un homme prudent, qui entend supérieurement son propre avantage, comme un homme actif, infatigable, qui ne laisse passer aucune occasion sans en tirer profit ; supposez enfin que, pour ne pas vous laisser craindre de trouver en lui un égoïste vulgaire, il le vante comme un homme qui s’entend à vivre délicatement, qui cherche sa satisfaction, non en amassant de l’argent ou en se livrant à une sensualité brutale, mais en étendant ses connaissances, en fréquentant une société choisie d’hommes instruits et même en faisant du bien aux indigents, qui, du reste quant aux moyens (qui ne tirent leur valeur ou leur non valeur que du but poursuivi), n’hésiterait pas à employer l’argent et le bien d’autrui, comme s’ils lui appartenaient en propre, pourvu qu’il sache qu’il peut le faire sans être découvert et sans rencontrer d’obstacles, vous croiriez que celui qui vous recommande cet homme se moque de vous ou qu’il a perdu la raison. »
          Kant, Critique de la raison pratique (principes fondamentaux de la morale).

          « La bienfaisance , pour celui qui est riche (qui est pourvu jusqu’au superflu, c’est-à-dire au-delà de ses propres besoins, de moyens d’assurer le bonheur d’autrui), n’est presque jamais à tenir par le bienfaiteur pour un devoir qui serait méritoire de sa part, quand bien même assurément il oblige par là, en même temps, autrui. La satisfaction qu’il se procure ainsi à lui-même, et qui ne lui coûte aucun sacrifice, est une manière de se griser de sentiment moraux. Aussi lui faut-il éviter soigneusement d’apparaître le moins du monde imaginer qu’il obligerait ainsi autrui : car, si tel était le cas, ce ne serait plus vraiment de la bienfaisance qu’il témoignerait à autrui, dans la mesure où il manifesterait qu’il veut le forcer ainsi à être son obligé (ce qui rabaisse toujours ce dernier à ses propres yeux). Il lui faut bien plutôt montrer qu’il est lui-même comme obligé ou honoré par l’acceptation de l’autre, par conséquent faire apparaître le devoir simplement comme constituant sa dette, à moins (ce qui est mieux) qu’il accomplisse son acte de bienfaisance entièrement en secret. Plus grande est cette vertu quand les moyens de bienfaisance sont limités et que le bienfaiteur est assez fort pour prendre en silence sur soi les maux qu’il épargne aux autres – auquel cas il doit être réellement considéré comme moralement riche. »
          Kant, doctrine de la vertu.

          Assurément que la solidarité et la bienfaisance est un devoir que j’ai vis à vis d’autrui, mais celui est un devoir de vertu c’est-à-dire un devoir qui ne correspond à aucun droit de son côté : personne ne peut me contraindre, de droit, à être bienfaisant à son encontre. En revanche, se glorifier d’être charitable et fraternel vis à vis d’autrui, en en faisant grand cas publiquement, et tout cela non avec ses propres biens mais avec ceux d’autrui, me semble être une des caractéristiques de l’État providence. Ce que Bastiat exprimait en ces termes dans Justice et fraternité :

          « Mais il ne nous est pas démontré que la fraternité se puisse imposer. Si même, partout où elle se manifeste, elle excite si vivement notre sympathie, c’est parce qu’elle agit en dehors de toute contrainte légale. La fraternité est spontanée, ou n’est pas. La décréter, c’est l’anéantir. La loi peut bien forcer l’homme à rester juste ; vainement elle essaierait de le forcer à être dévoué.

          Ce n’est pas moi, du reste, qui ai inventé cette distinction. Ainsi que je le disais tout à l’heure, il y a dix-huit siècles, ces paroles sortirent de la bouche du divin fondateur de notre religion :

          « La loi vous dit : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qui vous fût fait.

          « Et moi, je vous dis : Faites aux autres ce que vous voudriez que les autres fissent pour vous.

          Je crois que ces paroles fixent la limite qui sépare la Justice de la Fraternité. Je crois qu’elles tracent en outre une ligne de démarcation, je ne dirai pas absolue et infranchissable, mais théorique et rationnelle, entre le domaine circonscrit de la loi et la région sans borne de la spontanéité humaine. »

          Vouloir imposer la fraternité par la loi, c’est-à-dire la contrainte gouvernementale, c’est là la détruire à la racine. La société civile, à travers des exemples comme Les restos du cÅ“ur, le secours populaire ou encore le secours catholique, a montré qu’elle était bien plus à même de prendre en charge cette question que le gouvernement. Ce qui n’a rien d’étonnant : prenez deux citernes l’une remplie d’eau et l’autre presque vide, transvaser une partie de l’eau de l’une vers l’autre à l’aide de seaux : vous en perdrez en chemin; rajouter à ce processus un parasite qui a tendance à posséder des seaux au fond percé et vous anéantirez la démarche, qui en outre à le fâcheux effet de se transformer en spoliation légale.

          • J’ai pris l’exemple de l’assurance chômage pour coller au texte de Bastiat que vous avez mentionné.
            Si un assureur propose ses services c’est qu’il voit une opportunités de profit. Pourquoi il y a profit? Parce que l’entrepreneur a évalué la probabilité d’incendie et avec cette information a estimé que récupérer des primes des propriétaires lui permettrait de couvrir les dépenses en cas d’incendie et de gagner de l’argent. Ce raisonnement est sans faille.

            Mais la situation de Bastiat suppose un risque égale entre tous les propriétaires. Qu’est-ce qu’il se passe quand les risques sont différents? Et bien le principe de l’assurance c’est d’évaluer les risques et de fixer une prime en fonction du risque (prenez votre prime d’assurance de voiture par exemple, si vous avez peu d’accident elle diminuera, si vous avez beaucoup d’accidents elle augmentera voire refusera de vous couvrir).
            Dès lors s’il n’y a pas moyen de couvrir des risques élevés par des risques peu probables il n’y a pas d’assurance et pas d’association.

            Je reviens à mon exemple sur le chômage. Nous avons aujourd’hui une assurance chômage publique qui mutualise les risques. Je m’interroge sur ce qui se passe si je privatise cette assurance. Le comportement logique de l’assureur (en concurrence) est de faire payer les non-diplômés, qui présentent plus de risque de tomber au chômage que des très diplômés, qui ne tomberont quasiment jamais au chômage. En plus les diplômés n’ayant pas besoin de cette assurance ils peuvent plus facilement faire jouer la concurrence entre assureurs et s’assurer des prix encore plus bas. A l’extrême on peut même avoir des gens exclus de l’assurance car leur risque est trop élevé.
            Pour avoir un exemple de pourquoi une assurance a besoin des primes d’individus au risque peu élevé pour couvrir les individus au risque élevé
            http://www.contrepoints.org/2016/08/13/262979-faillite-gloire-dobamacare

            Pour moi nous sommes dont face à un fait. Une assurance privée pour le chômage entraînerait des primes plus élevé pour les plus risqués. Dès lors on peut argumenter qu’un tel système serait le plus efficace (produirait le plus d’inciations à travailler, produirait le plus de richesse, empêcherait sûrement les plus riches de toucher leur « droit au chômage » on poublie souvent que les riches profitent bcp de l’assurance chômage également 🙂 …) je suis prêt à entendre cette argumentation même si je ne la partage pas mais à ce moment là il faut l’argumenter et accepter que c’est une manière d’organisation qui laisse certaines personnes en dehors du système et qui crée de fortes inégalités.

            Mon opinion est qu’une mutualisation des risques comme le chômage ou la santé est plus juste et est également possible. Et on en arrive au point où vous me demandez quelle est la différence entre 1850 et aujourd’hui qui pourrait permettre de dépasser les principes de Bastiat. Cette différence c’est la richesse produite. Vous pouvez vous permettre aujourd’hui de redistribuer une partie de la richesse des plus riches vers les plus pauvres sans réellement impacter leurs incitations et sans freiner la liberté d’association.

            Après pour reprendre les arguments que vous posez sur votre critique de l’Etat providence:

            1)Liberté de tout membre de la société comme homme.
            A aucun moment je n’ai parlé d’un Etat décidant de la façon dont un individu doit mener sa vie. L’article portait sur la « dicature du prolétariat » et avait pour principal argument détruisons tous les filets de sécurité des salariés et laissons enfin les pauvres entrepreneurs, qui no’nt aucune protection eux, pouvoir être libre. Pour moi supprimer les filets de sécurité n’a rien à voir avec la liberté d’entreprendre et n’a rien non plus à voir avec l’Etat qui vous force à vivre d’une certaine façon. Vous êtes libre de refuser l’aide de l’etat si vous la trouvez dégradante.
            Par contre il peut y avoir un vrai sujet sur les contraintes fixer par l’Etat aux entreprises. Il y en a probablement certaines je suis d’accor qui n’ont pas de sens. Mais voyez-vous je ne suis pas sûr que la majorité des Français accepterait de supprimer celles qui concernent justement la façon de consommer par exemple et que vous pourriez juger comme un Etat paternaliste. Je ne pense pas qu’on accepterait de supprimer les obligations de maintien de la chaîne du froid par exemple. Et pourtant qu’elle paternalisme et quelle entrave à la liberté d’entreprendre….

            J’avous ne pas avoir compris le deuxième extrait de Kant ou en tout cas ne pas voir ou vous voulez en venir avec cet extrait à part qu’il est stupide de confier certaines missions à l’Etat

            Par contre le troisième extrait, que je relierai avec vos examples d’initiative de la société civile et le premier extrait qui critique le paternalisme est pour moi là où je suis en total désaccord avec vous sur le rôle de l’Etat providence. Premièrement quoi de mieux que l’impôt pour justement avoir une générosité totalement anonyme. Personne ne sait combien je paye d’impôt, à part peut-être mes collègues aux salaires équivalents.
            De plus l’impôt permet d’éviter de choisir ses causes… Et c’est justement là que vous devriez défendre l’impôt et la solidarité qui va avec comme en opposition totale avec le paternalisme. Les initiatives de la société civile mettent en contact direct le bienfaiteur et le bénéficiaire et le fait que Kant ressente le besoin de poser comme principe que la bienfaisance ne rend pas obligé le bénficiaire vis-à-vis du bienfaiteur montre bien les risques de paternalisme dans cette ralation directe entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent.
            L’Etat providence est justement ce qui permet, par l’anonymat de l’aide, à chacun d’exercer ses capacités et sa liberté en tant qu’individu et de réaliser une forme d’indépendance sans se sentir obligé vis-à-vis des autres.

    • Pas marre d afficher votre mépris pour les pauvres ? Le micro crédit pour créer son entreprise ça vous quelque chose ? Créer une entreprise ne coûte pas cher. Ce qui est cher, ce sont les obstacles que l État fout dans les pattes des entrepreneurs.

      • L’argument massue… dès que l’on considère que les « pauvres » ont peut être moins d’opportunités d’entreprendre parce qu’ils peuvent être plus averse au risque, ou parce qu’ils peuvent avoir accès à un réseau plus limité ou pour d’autres raisons on ne fait pas preuve de de réflexion et d’interrogation sur la façon dont marche le système mais on est évidemment méprisant puisque l’égalité des chances et des opportunités est parfaite et qu’à partir de là considérer qu’un individu à moins de possibilités c’est forcément être méprisant…

        Vous citez le micro-crédit. Je ne suis pas un expert sur ce sujet mais de ce que j’en connais ces initiatives sont d’abord venu d’individus qui se sont posés la question justement des plus pauvres qui étaient exclus du marché et des associations classiques (ils devaient vraiment être méprisants pour développer un processus de crédit pour les plus pauvres…) et je doute que ces individus partagent la même critique des filets de sécurité que l’article exprime. C’est parce que le système excluait des parties de la population du processus de crédit que le micro-crédit s’est développé. La solution n’a pas été d’enlever des droits aux travailleurs mais de modifier les conditions d’octroi de crédit pour tenir compte des situations réelles. Ces gens ont juste réfléchi… au lieu de simplement décréter une solution miracle…

        Mais je comprends qu’il est beaucoup plus simple de refuser de réfléchir et de décréter que l’Etat est responsable de tous nos maux et que si seulement la liberté était totale tout irait mieux. Vous n’avez pas à vous posez de question sur les autres, sur comment se met en place l’égalité dans le monde réel et pas selon une complexe équation mathématique, sur la façon dont marche le monde réel finalement… L’Etat c’est le seul problème ressemble beaucoup à l’Etat c’est la seule solution…

  • « C’est cette réalité, que Marx n’a pas vu ou pas voulu voir »

    Vous vous méprenez largement. Vous voyez Marx comme un idiot utopiste qui se serait trompé. C’est faux. On oublie trop souvent le contexte historique de l’avènement du marxisme: la chute des systèmes féodaux.
    Parce que quand un système s’effondre, ses anciens bénéficiaires essayent toujours de la restaurer, sous une autre forme. Daesh en est un très bon exemple, né des cendres de la dictature irakienne, les hauts dignitaires de l’ancien régime, laïque, de Saddam se sont reconvertis dans le djihadisme, par opportunité pour retrouver leur pouvoir perdu.
    De la même manière, des cendres du système féodal est né le marxisme. Marx est un bourgeois, et il l’a toujours lui même dit: chacun se bat pour sa propre classe. Et en droite ligne avec ses propos, il s’est en effet toujours battu pour sa classe, la bourgeoisie. Le féodalisme avait ce coté pratique pour eux, il tuait l’ascenseur social et assurait les rentes de ceux qui étaient déjà en haut.

    C’est ce système que Marx a voulu restaurer, un système qui permettait, sous couvert d’aider les pauvres, d’amasser leurs richesses pour les concentrer entre les mains d’une poignée de seigneurs. Le communisme n’est pas né chez les ouvriers, mais bien des petits seigneurs qui les exploitaient et ne se voyaient pas faire autre chose. Marx ne s’est jamais trompé sur la nature du capital. Il ne le voulait simplement pas chez les ouvriers, mais exclusivement réservé à sa classe social. L’idée est simple: plus les gens sont interdit de gateau, plus il en restera pour moi.

    • +1000
      L’Etat soviétique n’était pas la dictature du prolétariat mais la dictature sur le prolétariat d’une caste de rentiers et de branleurs n’ayant jamais travaillé un jour de leur vie. L’Etat n’était pas au service du prolétariat mais au service des apparatchiks qui l’ont privatisé à leurs avantages exclusifs. L’armée rouge et le KGB était une armée et une milice privées puisque appartenant au PCUS.

      Et en France ? C’est exactement la même chose. Le livre de Voslenski, La nomenklatura, a été écrit il y a trente cinq ans. Tout ce qu’il a décrit pour l’URSS s’est réalisé en France.

  • C’est bien comme récit.

    Toutefois, la plupart des gens s’en foutent du marxisme et ne vont pas se mettre spontanément saisir les moyens de production.

    Comme le disent bien certains libéraux le soucis se situais et se situe sans doute au niveau d’un électoralisme qui fait que les élus agissent pour contenter les masses mais ne font pas nécessairement ce qu’il faut pour assurer la bonne santé d’un pays.

    Ce qui est ironique c’est que ce sont les pays qui ont un côté plus autoritaire qui semblent s’en sortir le mieux à l’heure actuelle avec des dirigeants qui osent dire non ou qui tempèrent un populisme dans le sens péjoratif mêlant passion et désinformation.

    Pour ce qui est de l’idéal du capital et un sous-entendu de la main invisible, c’est gentil tout plein comme image mais on semble enfermé dans une logique ou paradigme de rente avec un pourcentage de crédit ridiculement faible accordé aux biens et services (cfr Other People’s Money) le reste servant à on ne sais quoi.

    Bref, la social démocratie déconne bien à plein gaz mais c’est faute des gens d’avoir fait une confiance aveugle au gouvernement et d’un désintéressement de la politique.

    Au delà de cela 200 milles milliards USD de dette du aux marchés du crédit niveau mondial c’est surréaliste et cela on en parle beaucoup moins.

    • La Démocratie: ce système qui permet à une certaines élite, ou des énarques de tous bord qui ont une absence quasi total de domaine de compétence, de plus sans expérience ni compétence pour trouver des solution à des problème réel… Alors ces individus qui sont des menteurs et des voleurs vivre sur le dos des naïfs..???

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