Vis ma vie de chômeur à Pôle Emploi (1)

Suivez toute la semaine les aventures d’Olivier à Pôle Emploi, et observez de l’intérieur ce système kafkaïen.

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Mes aventures à Pôle Emploi by philippe leroyer(CC BY-NC-ND 2.0)

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Vis ma vie de chômeur à Pôle Emploi (1)

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 septembre 2016
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Par Olivier.

Mes aventures à Pôle Emploi by philippe leroyer(CC BY-NC-ND 2.0)
Mes aventures à Pôle Emploi by philippe leroyer(CC BY-NC-ND 2.0)

Je me suis inscrit à Pôle-Emploi en tant que demandeur le 4 avril 2014, après avoir quitté par écœurement mon emploi précédent : 18 ans de services informatiques, dont les 12 dernières années en « détachement syndical », c’est-à-dire un arrêt net de mon métier contractuel en faveur de la représentation collective d’entreprise et de branche.

Oui : à temps plein. Oui : dans le privé. Qu’il est bien fait, le Code du travail…

Une petite présentation

pole emploi rené le honzecD’abord 10 ans d’un sincère militantisme, une progression interne fulgurante (les syndicalistes productifs sont rares, je ne le savais pas encore, le seul que je côtoyais alors était un bosseur…), propulsé à temps plein pour l’Organisation dès la première année ; 10 ans d’épuisement sur tous les fronts à faire le travail des autres, qui préfèrent rester chez eux, et leur permettre d’exister du pur fruit de mon engagement personnel.

Puis 2 ans à enfin réaliser que je n’étais pas à ma place, à dépérir doucement, épuisé de tant d’activité avec si peu d’aide, à ne dormir dans mon lit que 3 soirs par semaine… quand on est sincère, on donne sans compter. Et lorsqu’on lève les yeux un jour sur un entourage qui sirote sa menthe à l’eau dans l’ombre de notre parasol, prêt à se battre pour sauver son confort, mais très peu pour la problématique sociale – hors période électorale bien sûr – alors que l’on n’a plus soi-même la moindre huile de coude, entourage qui vous regarde alors doucement craquer en miroitant une place à prendre… J’ai tout lâché.

C’était ça ou la longue maladie, ce qui n’est pas dans mon éthique. J’aurais pourtant conservé un revenu mensuel honorable, quand je pense à certains collègues en maladie diplomatique depuis tant d’années, maintenus à 100% dans leur revenu grâce à une mutuelle très prévoyante et peu regardante, en échange d’un retour d’un jour ou deux au boulot tous les 2 ou 3 ans…

Non. Je suis là pour parler de l’Outil Social de Service Public que l’on nomme Pôle-Emploi…

Mon inscription à Pôle-Emploi

C’est dans ce contexte que je me suis inscrit à Pôle-Emploi, en résumé :

  • Je cherche un job, surtout une formation de remise à niveau car,
  • Je ne fais plus d’informatique – mon métier – professionnellement depuis 12 ans.
  • J’aimerais très honnêtement passer de l’autre côté de la barrière paritaire, là où se trouvent les moyens d’améliorer les choses, même à budget constant ; ma culture me permet aisément de prétendre à un poste d’assistant RH en PME ou plus gros, manquent le diplôme et la dédiabolisation de mon passé aux yeux d’un éventuel employeur. Forcément.
  • J’aimerais en tout cas trouver un emploi dans lequel je pourrais mettre en œuvre mes compétences humaines

Premier entretien

Je suis très rapidement convoqué à un entretien d’accueil pendant lequel j’explique mon atypique réalité à un monsieur bien sympathique, qui m’écoute patiemment, me pose des questions sur ce que je cherche. Probablement une trame, néanmoins… j’aurais tout aussi bien pu cocher des checkboxes

Je lui parle de formation, de la nécessité pour moi d’obtenir une activité totalement disjointe de la précédente afin de montrer que je suis bien passé à autre chose…

Il me fait surtout comprendre qu’à mon âge (43 ans), les probabilités d’une formation en RH sont nulles, la priorité étant donnée aux jeunes. « Ceux qui sortent de l’école mais qui n’aiment pas leur job ». Ou ceux qui ont démontré pendant toute leur récente scolarité qu’ils n’étaient pas intéressés par les études… ? C’est la nouvelle voie de garage, les RH ? De mon temps c’était le droit… Dont acte.

Il me propose les métiers de l’agriculture, en besoin dans ma région, chiffres de l’INSEE à l’appui. Je lui explique que le moindre pollen entraîne chez moi des réactions allergiques qui me paraissent incompatibles avec les métiers de l’agriculture à moyen terme… Qu’à cela ne tienne, une séance de présentation doit avoir lieu dans les semaines qui viennent, il m’y inscrit unilatéralement, me remet une feuille de papier sur laquelle est bien stipulé que si je ne m’y présente pas, je serai radié.

Je voulais être, à terme, assistant DRH ou aux Affaires Sociales, je me retrouve sur un tracteur. Je suis un peu sonné.

Ma première et unique séance d’information métiers

Présenté comme cela, je m’y rends : je ne tiens pas à être radié.

Une dame très accueillante organise une séance d’information à l’attention d’une douzaine de personnes. Je regarde autour de moi : majoritairement jeunes, manifestement plus intéressés par leur smartphone que par la présentation d’un avenir possible. Je gage que, comme moi, ils n’ont pas demandé à être là…

On remplit des salles pour justifier les organisations d’ateliers auprès de prestataires probablement rémunérés pour leur séance, malgré le manque d’intérêt flagrant des auditeurs, le tout sous menace de radiation en cas d’absence ?

J’avoue avoir beaucoup de mal, sur le moment, à m’expliquer le phénomène…

Plus tard également, cela dit.

Ainsi, la plupart des métiers de l’agriculture défilent devant moi (incluant des formations de 2 années) et curieux de nature, j’y trouve un grand intérêt, découvrant même des activités dont j’ignorais l’existence. Hélas, chacune est incompatible avec mon degré d’allergie. Mais c’était très intéressant. Un peu comme l’instruction civique en CE2 : on apprend des choses…

À l’issue de la présentation qui s’est transformée en magister à ma seule attention, étant manifestement l’unique stagiaire à disposer d’une éducation propice au respect d’un orateur, mes coreligionnaires se croyant toujours dans une classe d’école, je présente mes excuses à l’organisatrice au sujet de mon allergie, et souhaite m’assurer qu’il ne me sera pas tenu rigueur d’un manque de bonne volonté si je ne lève pas le doigt à la question : « Quelqu’un est intéressé ? ». Nous avons beaucoup ri sur la pertinence du Conseiller…

Deux ans plus tard (donc à l’issue des formations présentées ce jour-là) l’agriculture ne sera plus un besoin dans ma région, selon les mêmes données de l’INSEE présentes sur le même site Pôle-Emploi…

Quel visionnaire…

Le suivi personnalisé

Lors de l’inscription, on m’a demandé quel type de demandeur je souhaitais être : un demandeur autonome ou un demandeur suivi. Étant particulièrement sous le choc j’ai demandé à être suivi. Ce n’est pas plus cher.

J’ai donc été suivi, pendant ces 2 années d’inscription : j’ai alors rencontré mon Conseiller attitré Pôle-Emploi tous les 3 mois en moyenne, tous les 6 mois le plus souvent. 4 ou 5 entretiens d’une heure ou à peine plus, pendant lesquels je le tenais informé de mes recherches, de mes cibles, mes éventuels changements d’orientation, mes essais et problèmes pour apprendre, sans apport en formation, de nouvelles technologies. Essentiellement des conversations que j’aurais pu tenir avec des amis, attablés devant un verre.

Sans le verre. Et pas avec un ami. Vraisemblablement.

  • La formation : il me dit que ce n’est pas pour moi, je n’ai qu’à trouver un truc « DIFfable », on « verra ce qu’on peut faire pour le complément »… (c’est long, une remise à niveau, le DIF/CPF ne représente que quelques heures…)
  • Le RH ? Pourquoi ne pas me dire que je n’y arriverai jamais en me présentant comme un syndicaliste repenti et me laisser perdre plus d’un an, à me « griller » dans énormément d’entreprises de la région ? Un conseil, peut-être, de la part d’un Conseiller ?
  • Me remettre à l’informatique ? J’ai un trou de 12 ans dans ma carrière… et…
  • Il me faut donc une formation de remise à niveau… mais…
  • La formation : il me dit que…

Et la boucle est bouclée : deux années ainsi résumées : je suis SUIVI.

Dans quel but ? Hors affichage de statistiques : un mystère qui me surprend encore.

Nous entrerons dans les détails demain…

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  • Pour l’informatique, il faut en effet combler le trou, mais c’est nettement moins difficile qu’en partant de 0 et certains y arrivent en partant de 0. Donc c’est possible.

    • Entre un grouillot de 25 ans sorti d’école et un grouillot de 45 ans remis à niveau, le choix est vite fait!!! En tout cas en France.

      • Je le dis parce que je me suis reconverti dans l’informatique à 35 ans en partant de 0 (je dis bien 0 connaissance en informatique) et je n’ai pas de problème. Mais je suis indépendant, donc pas concerné par les réglementations censées protégées les petits vieux et mais qui en fait les bloquent. J’ai acquis aussi au fil des années une expertise technique dans une niche qui me permet de ne pas tenir compte des offres stupides (et elles sont nombreuses).
        J’ai démarré professionnellement un peu avant 2000 avec un bagage informatique plus léger qu’une personne remise à niveau. Les besoins existent justement dans l’informatique, même si les salaires et tarifs me paraissent toujours étonnamment bas par rapport aux besoins des entreprises.

        • Un peu avant 2000, il y avait une demande énorme… En 1998, j’avais eu le malheur de mettre mon CV dans une base de données… J’avais 5 propositions d’entretiens par jour. J’étais rentré chez Alcatel en moins de 15 jours… Une autre époque!!!

  • Intéressant… Rassurez-vous, même sans un passé de syndicaliste et sans trou dans sa carrière, pour un informaticien, retrouver du boulot passé la quarantaine, c’est plutôt ardu!!! Et je sais de quoi je parle!!! Tout comme vous, j’ai été « suivi » pendant 2 ans de 2003 à 2005 (Manifestement rien n’a changé!!!)… Tout comme vous, j’ai suggéré des formations pertinentes… Coûteuses certes… Mais toujours moins coûteuses que les 60 Keuros lâchés en 23 mois par Paupaul Emploi… J’ai eu droit (enfin plutôt imposé sous peine de radiation) par contre à des formations aussi drôles qu’inutiles comme « Faire son CV » ou « Marketing emploi »… Mais la palme reste une formation d’aide à la création d’entreprise alors que mes statuts étaient déposés et mon business plan achevé… Bref… Il faudra un jour changer la mission de Paupaul Emploi pour passer de « vous accompagner (inutilement) dans la recherche d’un emploi » à « vous aider (efficacement à en trouver un ». Paupaul est devenu une usine à traiter socialement le chômage et non à le réduire.

    Le seul conseil éclairé reçu de la part de mon conseiller fût au bout de 23 mois: « Là, il faut penser retourner bosser à Paris »

    Gardons le moral!!!

    • J’en ai 40 et je croule sous le travail,
      par manque de compétence il y à beaucoup de travail en programmation (industrielle notamment).
      il vaux mieux être son propre employé des fois, surtout si on à pas bossé pendant une longue période.
      En bref: oubliez le fait d’être embauché quelque-part vous ne rentrez pas dans les cases !

  • Vous etes dans une region qui a besoin de main d’oeuvre agricole. Cela ne vous convient pas, c’est tout à fait naturel. Pourquoi alors ne pas changer de region et vous rapprocher des employeurs informatiques ? La defense, Sofia Antipolis ? Rassurez moi, vous n’avez pas de bracelet électronique qui vous impose de rester dans votre département?
    Moi j’ai traversé deja deux fois la France pour mon job, et je connais même des gens qui sont partis ailleurs en Europe, incroyable non ?? 🙂

    • Avec femme et enfants? 😉

      Et juste pour rire, je suis à 2 pas de Sophia… Morceaux choisis: trop vieux – potentiellement trop cher – trop qualifié – trop risqué… Et top du top: meilleur profil mais pas assez d’ARE…

      Pour un informaticien, il reste l’option freelance.

    • En effet , à notre époque il faut partir . Cependant cela inclut qu’il faut de plus en plus rester locataire , pour rester mobile , et ne plus cherche à être propriétaire de son logement car ce sera un véritable boulet à la patte pour retrouver un job autre part .Même si vous revendez , il faudra du temps , continuer de payer le crédit , et rien ne dit que vous ferez une plus-value .
      Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’Etat qui volera… euh…je voulais dire récupérera moins de taxe foncière et de TVA à l’achat ( pour moi c’est une excellente nouvelle )et le marché immobilier qui va se casser la gueule (avec suppression d’emplois à la clef , moins de taxes et impôts pour l’Etat , etc…)
      Pourtant c’est une réalité : cela valait le coup d’être propriétaire à une époque où on faisait toute sa carrière toute le vie dans le même job , dans la même boîte , dans le même endroit ! Mais çà , c’est définitivement fini, cette époque ne reviendra plus jamais ! Donc devenir propriétaire , maintenant , constitue plutôt un handicap.
      Mieux vaut économiser et acheter à votre retraite , quand vous ne serez plus obligé de bouger. De plus , vos enfants seront partis , vous pourrez donc acheter plus petit donc moins cher ! Et , cerise sur le gâteau , l’Etat vous volera la taxe foncière moins longtemps , et , ayant eu des années et des années pour vous constituer un capital , les banques vous voleront moins aussi le prêt étant nettement moins important.
      De plus , encore , rien ne dit que le gouvernement alors en place ne reviendra pas sur la réintégration à l’impôt des loyers fictifs , comme le préconisait le PS …..et de plus , il spoliera encore vos descendants sur la succession…..N’engraissez plus la bête immonde , restez locataire.!

      • Votre raisonnement est vicié: comment peut-on dans le même temps payer un loyer (engraisser un propriétaire) ET se constituer une épargne en vue d’une acquisition à l’âge de la retraite?

        • En épargnant votre taxe foncière et la différence entre votre coût d’acquisition (intérêts y compris, frais de notaires, etc…)… Sur 30 ans on atteint facilement les 300 à 400k.

        • La comparaison financière entre le locataire et le propriétaire se calcule très bien. Si vous ne savez pas faire, demandez à un conseiller en gestion de patrimoine ou à votre banquier ou encore cherchez sur le web. Les magazines financiers font régulièrement l’exercice.

  • la première erreur selon moi est d’avoir accepté de vous couper de votre métier et de vous laisser enfermer dans un truc, le syndicalisme, qui vous a fait perdre votre niveau.
    la deuxième erreur est d’avoir cru que le polempois est fait pour vous aider à retrouver du travail. c’est en réalité un truc fait pour occuper 35 000 fonks tout en leur donnant une pitance.

    • je ne crois pas qu’il avait besoin d’une liste des erreurs basiques commises il y a des années.
      La principale erreur, c’était de naitre en France juste avant que Mitterrand (et quelques autres après lui) fasse avancer le progrès social, mais faut avouer que l’information est encore plus difficile à trouver avant la naissance qu’avant le chômage.

    • Etre payé comme informaticien, et faire 12 ans de syndicalisme, c’est, en gros, escroquer son employeur pendant 12 ans. Maintenant qu’il est face à la réalité, ce pauvre homme devrait se mettre à son compte, et découvrir ce qu’est le vrai monde du travail, où l’on est payé que si l’on est productif. Ou alors, il redevient le parasite qu’il était, et part dans la fonction publique. On a déjà 2 millions de fonctionnaires en trop, alors, un de plus….

      • Un bon manager coûte plus cher qu’un informaticien, s’il a passé ces 12 ans à régler de vrais problèmes humains en entreprise, alors il n’a pas volé sa rémunération.

        Par contre, oui, la reconversion fait inévitablement mal.

      • Escroc, parasite, quelle subtilité dans ce commentaire. Si vous attaquez comme ça dès le premier épisode, la discussion projet d’etre passionnante 🙁

  • syndicaliste et allergique c’est vraiment pas de bol.

  • De mon point de vue, c’est les gros doigts de l’état qui ont créé le chômage de masse en France, a qui il manque 6 millions d’emplois marchands pour être au niveau de l’Allemagne ou de l’Angleterre. Pole Emploi est par nature et a mon avis par dessein le mauvais remède a une maladie que l’état ne peut diagnostiquer, puisqu’il en le virus premier responsable.
    Mon expérience d’employeur est que ce machin ne sert a rien, sauf quand par miracle quelqu’un du privé prend ses responsabilités et ses devoirs au sérieux. Et comme d’habitude, c’est le profil type de trublion que le machin ne supporte pas et recrache très rapidement. Ce qui reste vrai dans tous les établissements publics sans exceptions. Je me tourne vers le privé et accepte d’en payer le prix.
    En termes de services rendus, plus le postulant est âgé, plus les demandes, contraintes, et « aides » (il faut le dire très vite), sont parfaitement débiles, voire, humiliantes.
    Le chômage, c’est perdre une estime de soi indispensable pour la prise de risques. Le chômage, c’est perdre la structure de sa journée. A quoi bon se tenir a une auto discipline? Le chômage, c’est tout simplement psychologiquement extrêmement difficile. Mais cela fait quarante ans maintenant que nous préférons avoir des chômeurs pauvres que des travailleurs pauvres. Tout l’aspect humain et pratique est occulté, et pour cause, le débat est monopolisé par l’infecte mafia de fonctionnaires politiques qui de la création d’entreprise et du chômage ne savent rien et surtout, ne veulent rien savoir. Pole Emploi est leur paravent, c’est tout.

    (NB: le sujet reste Pole Emploi, non? Un peu moins de condescendence dans les commentaires serait bienvenu!)

    • Bof….Dans la Grèce et la Rome antique , il était déshonorant pour un homme libre de travailler , c’était réservé aux esclaves .
      Le grec , ou le romain , devait se consacrer aux arts , à la philosophie , à la littérature , aux mathématiques et sciences , à la vie politique et aux activités sportives . Leurs journées étaient donc bien remplies sans avoir besoin de travailler pour cela .
      Le travail comme valeur est apparu avec la religion judéo-chrétienne ( tu gagneras ton pain à la sueur de ton front…) et autres conneries du même genre.

      • Sauf que la phrase biblique en question est une malédiction et non pas un injonction morale. De plus, si l’élite grecque et romaine détestait le labeur c’est parce qu’il s’agissait principalement d’agriculture. L’armée et l’artisanat n’étaient pas « sales ».

    • Sinon, les agents de Pôle emploi sont à 95% sous statut privé…les 5% restant ont conservé leur statut public, qui n’est en aucun cas celui de fonctionnaire…Critiquez, mais renseignez-vous un minimum au préalable 😉

      • Manpower, Adecco et Pole Emploi auraient donc des cultures d’entreprise identiques? Bien sur que non. En 20 ans en tant que patron de PME, je peux vous garantir que non seulement les meilleurs ne restent pas longtemps, mais ils sont activement poussés par leurs propres équipes vers la sortie. Toute ressemblance avec les autres administrations publiques….
        Ah bin non, ils ont pas les memes statuts. OK. Ca doit être autre chose, alors. Cherchons ensemble.

        • Effectivement, ils n’ont pas la même culture. Cela participe sans doute au fait que les agents de Pôle emploi ont une mission de service public et pas les autres? Terme sans doute ridicule pour beaucoup de gens mais qui a du sens pour beaucoup (pas tous) des agents Pôle emploi. Rappelons que l’égalité de traitement et autres frivolités ne sont pas des impératifs pour les agences de placement privées. Rappelons aussi que ces dernières n’ont que faire (comme beaucoup d’autres) de tout un pan de population pas immédiatement employable pour diverses raisons, et que c’est ce public le plus souvent en difficulté que côtoient les agents Pôle emploi. Mais cherchez encore.

          • « Terme sans doute ridicule pour beaucoup de gens mais qui a du sens pour beaucoup (pas tous) des agents Pôle emploi »

            Mon expérience confirme le ridicule du propos. Je ne connais aucun patron qui vous chantera une chanson différente. Confronter votre foi et ma réalité sera futile.

            C’est toujours le même écho des innombrables excuses et diversions entendues ici et ailleurs dès lors que les employés du service public ou para public sont mis en cause pour leurs nombres, couts exorbitants, privilèges d’ancien régime, organisations et services rendus déplorables. Certains ne seraient pas pourris me dites vous. J’espère bien. J’en connais et ils sont bien seuls. Et alors?
            Quant a votre pan de la population pas employable, merci pour la novlangue, merci pour l’hypocrisie.
            En tout état de cause, si la France était plus riche de 6 millions d’emplois marchands comme elle devrait l’être, votre pan de la population n’aurait aucunement besoin de votre sirupeuse bonté. C’est un peu le sens de mon commentaire initial.
            En l’état, PE ne peut fonctionner, même si nous imaginons que tous ses salariés soient animés d’un sens du devoir et d’une éthique irréprochable. C’est bien ca la tragédie.

        • « Cherchons ensemble… » Ouh là çà fait peur tout d’un coup. .. Ah bin non en fait , alors voilà la réponse : Adecco et Manpower sélectionnent les candidats à l’entrée de leurs boutiques (toi tu rentres, toi tu rentres pas) puis font payer à leurs clients environ 3 fois le coût d’un salaire normal.
          Et hop ! Un petit coup d’accélérateur à neurones, et on y voit plus clair, non ? Bon désolé, la démonstration est un peu abrupte, et puis il fait encore tellement chaud. Et en plus, boum ! Rupture de stock de brumisateurs. La loi du marché en somme. Allez courage.

  • Pour dépasser le cadre Kafkaïen de votre situation que j’ai connu également à une époque, je vous conseille d’alléger votre état d’esprit et de prendre tout cela comme un jeu, une farce.
    Plus facile à dire qu’à faire mais c’est pourtant salutaire.
    Je vous conseille de voir le film « yes man » si vous ne l’avez jamais vu.

    Peut être qu’il y a un mix à trouver entre votre formation en informatique, votre passé de syndicaliste et le secteur agricole de votre région.
    Je pense notamment à se rapprocher de la chambre d’agriculture pour un travail de bureau, j’ai bien noté vos allergies 🙂
    Rencontrez des gens dans cette branche, cela amènera toujours quelque chose, au moins d’autres pistes.
    « vous voulez en savoir plus sur les métiers de l’agriculture », je pense qu’en insistant vous aurez un interlocuteur.

    Vous avez plein de compétences qu’il faut arriver à identifier et à structurer.
    Il faut les extraire du cadre spécifique où vous les avez exercées et arriver à les généraliser, pour avoir quelque chose de séduisant à vendre.
    Gardez bien précieusement le joker formation, c’est toujours utile pour avoir le petit plus décisif.

    Je rejoins la majorité, arrivé à un age, travailleur indépendant est souvent l’issue mais ce n’est pas toujours rose non plus.

    PS: je parle d’expérience pour être passé dans les mains d’une cellule de reclassement privée.
    pole emploi, il ne faut pas attendre des miracles ni une qualité de service mais ça vous l’aviez compris. 🙂

  • En même temps, et sans vouloir faire du mauvais esprit, vous vous attendiez à quoi après avoir passé 12 ans à faire de la politique plutôt qu’à développer vos compétences et votre expérience dans un métier opérationnel ? Je ne dis pas cela méchamment (je le jure), mais franchement vous avouerez que vous n’avez pas fait là le choix le plus judicieux.

    Maintenant, dans votre situation, je pense que le mieux pour vous serait de vous lancer en indépendant, sur une activité dans laquelle vous pouvez réacquérir de la compétence par vous-même. Même si l’informatique est loin, vous pouvez sûrement remettre un pied à l’étrier en bossant sérieusement le sujet pendant quelques mois, éventuellement complété par une formation potable qu’ils accepteront de financer. Et pourquoi pas vous faire conseiller par d’anciens collègues, etc. L’avantage de ce type d’activité, c’est que les ressources pour se former sont immenses et quasi-gratuites (tout est sur internet), il faut juste du courage et du travail. Mais ça vaut le coup, car du boulot dans ce domaine, il y en a !

  • découvrir que Pôle emploi ne sert à rien ,quand on a soi même été un fossoyeur d’emploi , j’appelle ça l’effet boomerang.
    Vous avez été à la charge de votre employeur pendant 12 ans mais en plus vous avez été un salarié protégé et qui dit protégé dit invirable , donc vous avez pendant 12 ans piqué le job de quelqu’un qui aurait lui été productif pour l’entreprise. Non seulement vous avez été rémunéré pour un travail que vous ne faisiez pas mais pire , que votre « organisation » vive de subventions publiques ne vous gênait pas.
    Aujourd’hui , vous vous bardez de compétences , et il vous faudrait une formation (et pas n’importe laquelle) parce que après 12 ans de syndicalisme à temps plein, vous le valez bien ? redescendez sur terre, votre situation n’a rien d’exceptionnelle c’est le quotidien de milliers de chômeurs , on connaît tous un chômeur et on sait tous que PE ne sert à rien d’autres qu’à mettre les gens sans emploi dans des catégories.
     » Qu’il est bien fait, le Code du travail » Pouvez vous expliquer ?

  • Pôle emploi… Il y a encore des gens qui attendent quelque-chose de cet anachronisme, sérieusement ?
    On est en 2016, il faudrait se remettre un peu à la page.
    Aujourd’hui, un job, ça se trouve sur Indeed, LinkedIn et consorts.
    Je suis depuis 15 ans sur le marché du travail, j’ai enchaîné pas mal de boulots dans diverses branches, sous différents statuts. J’ai eu une où deux périodes de chômage et j’ai donc eu l’occasion -forcée- de pousser les murs de Pôle Emploi (et de fréquenter les espèces de larves incompétentes et ringardes qui portent le titre étrange de « conseiller »). Je commence à avoir une certaine expérience de la recherche d’emploi.

    JAMAIS, en aucune occasion, Pôle Emploi ne m’a proposé ce qui pourrait s’apparenter à une activité productive. Même pas un stage. Des formations bidons, des ateliers débiles pour attardés mentaux, des machins et des trucs avec des sigles bizarres, ca, oui. Mais un job, non.

    Mon dernier emploi, je l’ai décroché en 3 semaines. Je n’ai même pas mis un orteil chez popol. Je crois que j’ai pris le premier contact en répondant à une annonce sur Indeed et en écrivant une lettre de motivation depuis mon smartphone dans le train.
    Entretien préliminaire sur Skype 2 jours plus tard, test de compétences online depuis mon pc + débrief téléphonique, et finalement un entretien physique sur place. L’administration française n’est intervenue nulle part dans le processus.

    En 2016, avoir recours à Pôle Emploi (ou toute autre agence à l’ancienne), c’est à peu près comme essayer d’aller sur YouTube avec un poste à galène…

  • Pole Emploi…
    je m’étais inscrit pour le statut, je ne bénéficiais pas d’indemnité, ils me laissaient une paix royale…
    Juste, de temps en temps, j’allais les voir parce qu’ayant décroché un entretien d’embauche je voulais bénéficier d’un « bon transport ».
    meme ça c’était trop demander. Numero Siret de l’entreprise, copie de la convocation a l’entretien… Evidemment, en train uniquement (faire Nimes-St Malo sur la journée… Ben voyons!)
    bref c’est une vaste farce jouée au dépend des chomeurs comme des cotisants, au profit de la classe politique pour montrer qu’elle « agit ».
    vu les milliards d’euros de budget, on pourrait confier cette « mission de service public » a une entreprise privée, les 90% de chomeurs capables d’etre employés auraient une chance…
    Au lieu de ça, on a un machin étatique qui distribue des formations comme des pillules…

  • 12 années de « détachement syndical ». Douze ans !!!!! Autrement dit, un permanent syndical, autrement dit, détrompez-moi si je suis dans l’erreur, une personne qui n’a plus aucun contact avec le réel: les clients, le marché, les résultats. Un bonhomme protégé, plutôt grande gueule et devenu, à la longue, d’une improductivité maximale. Terrible constat. Votre reconversion ne va pas être facile. Vous êtes rangé, logiquement, dans le camp des inactifs, bavards et procéduriers. Au risque de vous heurter, c’est exactement de ça dont aucune société n’a besoin.

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