Ratification de la COP21 : un grand barnum

Le climat et le CO2 ne sont que des épouvantails destinés à détourner l’attention du public des buts véritablement visés.

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Ratification de la COP21 : un grand barnum

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 septembre 2016
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Par István E. Markó.

Ratification de la COP21 : un grand barnum
Ratification de la COP21 : un grand barnum By: Becker1999CC BY 2.0

L’accord de la COP21 est moribond. Dans un ultime effort pour tenter de le sauver, le président chinois Xi Jinping a annoncé sa décision de ratifier ce traité climatique élaboré à Paris et acclamé par tous. Le président américain Barack Obama devrait l’imiter. Cette nouvelle devrait être annoncée en grande pompe avant la réunion du G20 qui se tiendra à Hangzhou.

Barnum médiatique autour des signatures

Attendez-vous à un cérémonial grandiose, à la mesure de l’événement, avec des poignées de mains vigoureuses, des sourires éclatants, des signatures relayées par toutes les télévisions, l’annonce d’un moment historique pour le sauvetage de la planète (qui n’en a pas vraiment besoin) et des félicitations qui n’en finiront pas.

Mais ne vous laissez pas abuser. Ce grand barnum médiatique n’a qu’un seul but : essayer d’influencer certains pays, notamment les nations occidentales et anglophones, et les convaincre de ratifier ce traité qui est, à l’heure d’aujourd’hui, un échec retentissant. En effet, seuls vingt-trois petits pays, avides de recevoir les subsides associés à ce contrat, ont entériné l’accord. À ce jour, la quantité de CO2 produite par l’ensemble de ces nations est de l’ordre de 1,1% du CO2 anthropique (0,04% du CO2 total). Rappelons que ce traité ne deviendra contraignant que si 55% des pays signent l’accord. Il faut également que la proportion de CO2 générée par les pays signataires soit égale à 55% du CO2 émis par l’Homme. Comme on peut le voir, on en est loin, très loin.

Alors, il faut impressionner et convaincre les autres pays, surtout ceux qui imitent et suivent les US ou qui, comme les pays de l’Union Européenne, préfèrent sacrifier leur économie et le bien-être de leurs citoyens sur l’autel de l’idéologie écologiste. Car tenter de sauver le monde d’un réchauffement climatique hypothétique dû à l’activité de l’homme coûterait une somme faramineuse. Ni la Chine, ni les US ne paieront. Encore moins les pays pauvres qui, au contraire, veulent recevoir de l’argent.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’argent et de pouvoir politique. Le climat et le CO2 ne sont que des épouvantails destinés à détourner l’attention du public des buts véritablement visés. Pour cela, on n’a pas hésité à proposer des solutions inefficaces, mais terriblement coûteuses, pour résoudre un problème inexistant.

Deux ratifications, zéro contrainte

cirque rené le honzecLa ratification du traité par la Chine et les US n’a aucune valeur et n’est en rien contraignante. En effet, la Chine continue d’investir énormément dans le charbon et le nucléaire et n’a nullement l’intention de ralentir le mouvement avant 2030, date à laquelle sa population devrait atteindre un plateau et se stabiliser. Xi Jinping se moque éperdument du CO2 (la Chine en produit à elle seule quatre fois plus que l’Occident) et sa signature est avant tout un attrape-nigaud. En effet, les futurs pays signataires verront leur compétitivité vis-à-vis de la Chine sérieusement compromise. Afin de maximiser son efficacité énergétique, la Chine, qui profite déjà des crédits carbones, continue – et continuera jusqu’en 2030 au moins – à installer des centrales électriques au charbon. Avec le nucléaire et l’hydroélectrique, ces trois sources génèrent environ 97% du total énergétique chinois ; le « renouvelable » comblant péniblement la différence.

La signature d’Obama n’a même pas la valeur du papier sur laquelle elle sera apposée. Sans l’accord du Congrès – celui-ci n’entérinera pas ce traité qui risque de nuire à l’économie et la compétitivité des États-Unis – ce document est nul et non avenu. Même si Obama essaye de faire passer cet accord sous la forme de directives promulguées par l’EPA (agence pour la protection de l’environnement), une organisation gouvernementale qu’il a entièrement façonnée à sa volonté, il y a de fortes chances que rien ne se produise avant son départ de la Maison-Blanche. La carte Trump, quant à elle, crée un énorme malaise au niveau des climatistes, celui-ci ayant clairement laissé entendre sa volonté de supprimer tous les fonds dédiés aux organismes onusiens qui s’occupent de près ou de loin du climat, dont le GIEC.

Quant au Fonds vert qui devait récolter 100 milliards de dollars tous les ans pour aider les pays à lutter contre le réchauffement climatique, il n’en a reçu qu’un peu plus de 550 millions (0,55%). Malgré les promesses clamées haut et fort à Paris, les politiques se sont rendu compte de l’inanité de la somme demandée et font tout simplement la sourde oreille. Au point que la présidente du Fonds vert a démissionné.

Ceux qui ne signeront pas

Si la Chine et les US feront le show pour nous convaincre d’ouvrir nos portefeuilles et, parallèlement, saborder notre économie, l’Inde a par contre déjà indiqué qu’elle ne signerait pas cet accord avant des lustres, voire jamais. En cause, le refus obstiné de la Chine de voir l’Inde rejoindre le Groupe des Producteurs Nucléaires. De plus, le premier ministre Modi veut sortir son pays de la misère et donner à chacun un accès à de l’électricité bon marché, ce qui sera impossible s’il signe l’accord de la COP21. Le président Philippin Rodrigo Duterte tient le même discours et annonce qu’il n’honorera pas les promesses faites à Paris. Quant à la Russie et au Brésil, ils se tâtent et attendent de voir quels bénéfices juteux ils pourraient en retirer.

Comme toujours, ces accords internationaux ne « sauveront » pas le climat – il n’en a d’ailleurs nullement besoin et se porte à merveille, merci – mais résulteront dans une production accrue de CO2, les industries se délocalisant en Asie, dont les dirigeants sont plus rationnels.

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  • voilà un bon résumé de la situation , il manque qu’une chose : la date du procès de nos dirigeants ou leur internement , soit ils sont corrompus soit ce sont des malades dangereux encore en liberté et il est urgent de les enfermer ….

  • Il est grand temps que ceux qui partagent votre analyse puissent s’ exprimer et être entendus. Merci.

    • ils s’expriment et sont entendus…mais force est de constater que les médias sont très majoritairement partisans, donc les critiques sont peu entendues…
      Ce qui me semble incroyable c’est le niveau d’hypocrisie et d’aveuglement, voire la volonté farouche de se raconter la belle histoire du sauvetage de la planète.
      Qui croit que la consommation d’energie fossile va volontairement diminuer?????
      pas grand monde…et pourtant…

      • Les médias français sont très largement subventionnés, c’est une des raisons de leur orientation. De plus, la peur fait vendre, donc ils ont tout intérêt à claironner les messages alarmistes…

  • Merci. C’est toujours rassurant de constater que l’on n’est pas tout à fait seul à penser ce qu’on pense…

  • Je suis un peu perdu. j’avais compris que c’était un « accord » et pas un « traité », qui lui, supposerait obligatoirement l’accord du Congrès américain( et donc ne pourrait pas être signé vu sa composition actuelle).
    Une petite remarque sur la Chine : Les 97% fossiles plus nuke sont la production électrique « seulement », et pas « énergétique » (totale).
    Autre point concernant la Chine : Quand on est N°1 dans la production de terres rares, très utilisées dans les enr, ainsi que des machin(e)s PV et éoliens, et quand « sauver la Planète » revient à passer le plus vite possible au 100% « renouvelable » (et surtout pas de nuke), et enfin, quand on est dirigés par des personnes ayant une formation d’ingénieurs, ce serait une faute politique de ne pas signer cet accord/traité!
    Pour le reste, et comme dans beaucoup de domaines, on reste dans le « follow the money ».

  • Croire que l’homme peut modifier le climat de la planète est bien présomptueux. Tout au plus peut-il s’adapter aux évolutions climatiques (agriculture, habitations…), ce qu’il devrait faire en priorité et qu’il devra faire de toute façon au lieu de dépanser des sommes énormes dans des projets inutiles.

    • Quel plaisir de voir, et je commençais à m’en inquiéter, que je ne suis pas le seul à penser comme vous que l’action humaine sur l’évolution climatique est bien inutile. Merci Monsieur Franck.

      • Il semble que le CO2 n’y soit pour rien et qu’il faille plutot rechercher du côté de l’accélération du cycle de l’eau due elle-même à une combinaison pénalisante de deux cycles d’activité solaire qui se superposent depuis quelques dizaines d’années. Mais probablement pas pour longtemps encore, les petits écolos auront dans l’avenir d’autres sujets de s’agiter face à une nouvelle mini-période glaciaire. Que pourront-ils bien inventer alors pour nous culpabiliser?

  • Ne pas perdre de vue que tout cela n’a pas pour but de changer le climat (qui n’en a pas besoin), mais de provoquer l’adhésion des populations aux politiques menées par leurs Etats.

  • Mr Istvan MARKO, Viendrez-vous à la contre-COP22, à Orleans, en novembre prochain ? Profitez-en pour amener votre grand copain Sylvestre HUET, qui non content d’avoir refusé le débattre avec vous, comme vous le lui aviez demandé, il vous avez, aussi, proprement insulté !.
    En outre, votre prestation lors de la contre-COP21, a été remarquable !……Et j’ai eu l’immense privilège d’y assister en direct !
    Cerise sur le gâteau, de l’humour pour traiter d’un sujet que vous aviez parfaitement maîtrisé avec sérieux !
    Un  » sans-grade  » qui vous admire !
    Climatiquement vôtre. JEAN

  • Après le CO2, ils trouveront autre chose… Ils nous voyaient bien tous grillés, il y a quelques temps, à cause du trou dans la couche d’ozone ! C’est marrant, on n’en parle plus, de celui-là…

    • On en parle encore, dans les milieux scientifiques. Pour constater que l’élimination progressive de la production et de l’usage des CFC par le Protocole de Montréal commence à produire des effets, à savoir que l’étendue du trou de la couche d’ozone diminue, et que l’on a bon espoir qu’il soit résorbé vers 2050. Voir par exemple DOI:10.1126/science.aae0061

  • La COP21 est juste un racket de l’occident de la part de la chine et du tiers monde. L’idéologie tiers mondiste des écolos et des gauchistes est une menace pour l’Occident

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