Le gaspillage alimentaire bio, ça suffit !

Non le bio ne peut pas « nourrir le monde ». C’est un raisonnement de gens aisés qui peuvent se permettre le gaspillage.

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Le gaspillage alimentaire bio, ça suffit !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 septembre 2016
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Par Ludger Wess.

By: Steven DepoloCC BY 2.0

En Allemagne, les supermarchés sont depuis longtemps montrés du doigt pour leur gaspillage de nourriture, jetant trop rapidement les fruits et légumes à la poubelle.

« Le problème du gaspillage de nourriture est inacceptable au regard de la faim dans le monde et des dommages inutiles pour le climat et l’environnement« ,

a écrit le groupe parlementaire Bündnis 90/Die Grünen 2012 dans une lettre ouverte à Mme Aigner, la ministre fédérale de l’Agriculture.

Éviter le gaspillage alimentaire ?

En été 2015, la députée verte Nicole Maisch, porte-parole de son parti pour la protection des consommateurs, a exhorté dans un discours parlementaire à éviter le gaspillage alimentaire :

« Nous serons bientôt près de 10 milliards de personnes sur cette planète. Nous ne pouvons pas nous permettre de jeter de la bonne nourriture.« 

Dans un communiqué de presse parallèle, il était dit que la politique, le commerce et les producteurs devaient « être mis en demeure » de mettre fin au gaspillage des produits et des ressources.

On assiste dans la République fédérale, cette année, au plus grand gaspillage de nourriture et de ressources : les producteurs laissent pourrir des tonnes de produits alimentaires afin de continuer à toucher des prix élevés. Mais cela ne doit pas être un scandale. Ses auteurs bénéficient de la bienveillance des politiques, des médias et du public et recevront peut-être à la fin de l’année une compensation pour ce qu’ils ont fait. Ils sont considérés comme des victimes malheureuses qui n’ont pas eu d’autre choix.

Et le gaspillage des récoltes bio ?

De quoi s’agit-il ? Les adeptes d’un mouvement de renouveau qui s’est donné la mission de sauver le monde refusent de protéger les cultures de la destruction par les ravageurs, et préfèrent prendre le risque d’une mauvaise récolte plutôt que de recourir à des méthodes éprouvées de protection et de mettre leurs produits à la disposition de la population pour l’alimentation. Ils expliquent à leurs disciples qu’il est préférable de ne rien récolter plutôt que de pécher par une transgression de la nature. Selon les politiciens qui sont proches de ces idées, ce comportement ne devrait pas seulement être toléré, mais être rendu obligatoire à l’échelle nationale : « cultivez sans récolte », telle est la devise, protégés par des subventions qui permettent aux disciples du « mouvement » de détruire de la nourriture, sans qu’ils mettent leur existence économique en jeu.

Les lecteurs attentifs auront deviné : il est question de l’agriculture biologique. Cette année, elle a subi des pertes de récoltes extrêmes pour les pommes de terre, la vigne, le blé et le concombre ; dans certaines régions, 30 à 50 % de la récolte a été gâtée, dans d’autres, c’est 100 %. La cause, selon les agriculteurs bio : le temps humide qui a favorisé les attaques de ravageurs comme le mildiou de la vigne ou de la pomme de terre.

Mais ce n’est que la moitié de l’histoire. Les agriculteurs travaillant sur le mode conventionnel ont aussi eu à souffrir des conditions climatiques. Mais leurs pertes de rendement ont été bien moindres grâce aux pesticides modernes. Joachim Rukwied, Président de l’Association des agriculteurs allemands, dans une récente interview avec le Bayerischer Rundfunk a déclaré :

« Nous sommes heureux de pouvoir lutter aujourd’hui contre les maladies fongiques avec des pesticides. Si nous ne les avions pas eus, il n’y aurait pas de pommes de terre cette année. »

Si l’enjeu avait réellement été la récolte et l’utilisation durable des ressources, les agriculteurs bio auraient aussi pu utiliser des produits de protection des plantes modernes ; ils auraient toutefois perdu, pendant trois ans, leur certification biologique et ne pourraient pas appliquer pendant cette période un supplément de prix à leurs produits sur le marché. Apparemment, il est beaucoup plus rentable de perdre la récolte d’une année que de perdre la perspective de prix haut de gamme. Le consommateur ne remarque rien de la mauvaise récolte : si les produits bio domestiques sont rares ou trop chers, il achète des pommes de terre bio d’Égypte, du vin bio d’Australie et des concombres bio en provenance d’Israël. Les rayons sont remplis de manière adéquate. La riche Europe n’a pas à craindre une famine.

Les pesticides évitent aussi le gaspillage des récoltes en Afrique

À l’échelle mondiale, la dimension des pertes causées par les maladies et les ravageurs est effrayante, en particulier en Afrique, en Asie et dans certaines parties de l’Amérique du Sud – il y a là-bas de nombreux agriculteurs qui n’ont pas accès aux pesticides et contre de nombreuses maladies, il n’y en a tout simplement pas.

Andreas von Tiedemann, professeur de pathologie végétale et de protection des plantes à l’Université de Göttingen, a récemment calculé lors d’une conférence à Göttingen que le blé, le riz, le maïs, les pommes de terre et le soja représentent environ 90% de la nourriture du monde. Chaque année, environ un tiers va aux parasites et aux maladies. Sans pesticides, ce serait les deux tiers. Et c’est sans compter les pertes pendant le stockage et le transport.

Von Tiedemann a rappelé que l’épidémie de rouille jaune qui se propage depuis 2010 en Europe détruirait 60% de la récolte de blé local en l’absence d’utilisation de pesticides. Sans produits de protection des plantes, il faudrait doubler la superficie cultivée pour obtenir les mêmes volumes pour le blé, l’orge, le colza et les pommes de terre. Une conversion à 100% au bio, comme le demandent le Parti Vert et les écologistes, signifierait selon von Tiedemann, une diminution des récoltes de 20 à 50%. Pour une année comme celle-ci, les agriculteurs allemands ne récolteraient probablement pas de vin, peu de pommes de terre et de concombres, et du blé de qualité médiocre.

Le bio : une production de luxe pour pays riches

Cet exemple montre que le bio est un mode de production de luxe pour des consommateurs de pays où les magasins débordent d’aliments. Ils peuvent se permettre de laisser se gâter les cultures sur des centaines de milliers d’hectares. Renoncer de manière téméraire aux produits de protection des plantes ayant fait leurs preuves dans des essais de longue durée, c’est accepter le gaspillage des ressources et de la nourriture à grande échelle. Qui agit ainsi n’a pas le droit de condamner les entreprises et les personnes qui jettent de la nourriture.

Mais les pertes de l’agriculture biologique montrent quelque chose de plus : c’est un mensonge éhonté que d’affirmer que le bio peut nourrir le monde. Compte tenu du libre cours presque total que l’on donnerait aux parasites et aux maladies, ce ne serait possible que si nous avions une seconde planète à notre disposition pour la culture de produits bio.

  • Traduction de Wackes Seppi

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  • C’est absurde de considérer les parasites et les maladies comme des facteurs figés. Ceux ci évoluent dans un contexte de monoculture intensive et mutent précisément au fur et à mesure que nos traitements s’intensifient. Ça fait d’autant plus mal quand un agriculteur ne cultive que 3 ou 4 produits en intensif. Les pertes agricoles concernent de toute façon tout type d’agriculture, les premiers à quémander des sub étant nos gros agro industriels de la fnsea. Et par ailleurs il existe de nombreux traitements biologiques ou de permaculture pour lutter contre le mildiou.
    L’agriculture biologique ne peut nourrir le monde ? Elle produit beaucoup plus au m2 et sans cramer les sols. Simplement elle coûte plus cher parce qu’elle revient plus cher en main d’Å“uvre. Ça tombe bien, dans les pays pauvres, la main d’Å“uvre ne manque pas, à en juger le nombre de prétendant à l’exode. Enfin, passer de 300 à 400€ de budget bouffe, tout le monde peut se le permettre, même un smicard.

    • on peut voir vos sources??????????????

      • Vous pouvez par exemple consulter : »Maraîchage »biologique »permaculturel » » et »performance »économique »» » Rapport »final » qui résulte d’une étude extremement pointue parue en novembre 2015 ….et surtout prendre le temps de suivre les liens divers….ensuite c’est un choix :préférer un i phone inutile à 400 ou 500 euros, voire plus… ou choisir de se nourrir autrement en payant un peu plus cher mais en prenant soin de soi, de sa santé , des sols, de l’environnement…au lieu de l’empoisonner et de nous empoisonner….et de favoriser les productions locales ;

    • « passer de 300 à 400€ de budget bouffe, tout le monde peut se le permettre, même un smicard. » Tout à fait le genre de discours que j’entends dans les milieux bobos-écolos que je côtoie régulièrement. Milieux qui se savent pas ce que c’est que vivre avec un smic. Non, tout le monde ne peut pas se le permettre et encore moins quand vous avez des personnes à charge (enfants ou autres) avec des revenus limités. Regardez la répartition géographique des magasins spécialisés dans le bio, c’est assez démonstratif.
      « L’agriculture biologique … produit beaucoup plus au m2 » Lol. Vous prenez donc tous les agriculteurs pour des abrutis. Ils auraient abandonné une agriculture hautement productive pour une autre produisant moins, sans doute sous la pression des méchantes entreprise fabriquant des engrais et autres pesticides allez-vous me dire. Facile. Même dans les agricultures modernes et non subventionnées (type Nouvelle-Zélande) il n’y a pas eu de conversion massive à ce mode de production. Ce type de production agricole ne s’est développé récemment à la marge que parce qu’il y a une population qui a les moyens (et l’envie) de l’acheter.
      « Simplement elle coûte plus cher parce qu’elle revient plus cher en main d’œuvre. » On est bien d’accord sur la question de l’importante main-d’œuvre nécessaire. Et finalement, vous proposez quoi? D’exporter votre modèle écolo et de maintenir dans la pauvreté et la misère une bonne partie de la population des pays en voie de développement (et oui, travailleur journalier agricole dans un PVD, c’est la misère) pour satisfaire les lubies écolos occidentales? Bref, plutôt que de promouvoir une agriculture permettant l’autonomie alimentaire à faible coût de ces pays, vous proposez de détourner une partie de leurs ressources agricoles à votre profit. De plus, ces productions « bios » plus onéreuses ne seront exportables que vers l’occident ce qui restreint sérieusement les débouchés possibles et les rend encore plus dépendant de votre bon vouloir. Si beaucoup de populations rurales pauvres vont dans les villes, c’est pour trouver mieux pour eux et leurs enfants que ce qu’il avaient dans leurs campagnes « bio ». Peut-être nos écolos proposeront « d’éduquer » ces populations pour qu’ils comprennent mieux quel doit être leur rôle et quelle chance ils ont de vivre en harmonie avec la nature. Tout au long du XIXè et début XXè siècle, l’évolution du monde rural en occident a consisté en un solde positif du déplacement des populations vers les villes au détriment de la campagne. Encore des gens qui ne connaissaient pas la joie d’avoir une vie simple et naturelle à la campagne sans doute (problème qu’une saine éducation ne saurait résoudre bien sûr)?
      S’il y a un marché pour ce type d’agriculture, il se développera « naturellement ». Sinon, cela ne restera qu’un mode de production agricole parmi d’autres. Le problème avec tous nos écolos conscientisés est de toujours vouloir imposer leur idées aux autres car, eux seuls savent ce qui est bien et pas nous quitte à laisser des pans entiers de la population d’autres pays dans la misère.

        • Non tout n’est pas dit loin de là ! c’est un raisonnement développé à partir de la logique libérale qui étouffe tout autre paradigme de pensée et méprise ce qui est différent, ce qui ne signifie pas qu’il soit juste et vrai !

      • >Vous prenez donc tous les agriculteurs pour
        des abrutis. Ils auraient abandonné une agriculture hautement productive pour une autre produisant moins,

        Au départ : monoculture d’exportation massivement subventionnée par l’État.

        Aujourd’hui : les sols sont morts ce qui rend les agriculteurs dépendants de ce type d’exploitation (utilisation massive d’engrais et d’insecticides).

        Sachant que passer à la permaculture demande un gros investissement de départ (trois à quatre ans pour régénérer les sols, sans compter la reformation complète du savoir technique), peu osent franchir le pas.

    • « Enfin, passer de 300 à 400€ de budget bouffe, tout le monde peut se le permettre, même un smicard. »
      Euh, non, tout le monde ne peut pas, loin s’en faut.
      Et pour beaucoup, 300€, par mois, c’est pas tous les mois : étudiants par exemple, ou certains retraités. Bref, on ne doit pas vivre dans le même pays…

    • « Elle produit beaucoup plus au m2 »

      Mais oui, et moi je multiplie les pains et je marche sur l’eau.

      On peut voir les data et les articles scientifiques qui confirment cette affirmation?

    • Si j’en crois les prix pratiqué dans les différents magasins bio c’est plutôt de 300 à 900 € que le budget passerait et là ça coince pour pas mal de monde…

    • Non, Monsieur 100€/ mois ce n’est peut-être rien dans votre milieu de nanti, mais sachez que des milliers de français finissent le mois a 10€ près, quand ce n’est pas dans le rouge.

      Allez donc negocier avec votre banque un decouvert autorisé de 10 % de votre salaire, pour voir.

  • Hilarant… Il y a plein de méthodes pour combattre les maladies sur des cultures bio et c’est savoir qu’il faut reconstruire avec l’expérience.

  • oui..et c’est énervant d’entendre toutes les bêtises qu’on entend…
    On peut aussi rappeler que si par extraordinaire, la société se convertissait à une alimentation locale..
    mais dieu merci le locavorisme , le manger bio sont des principes qu’on peutl aisser tomber du jour au lendemain.

  • Je suppose qu’il y a, quand même quelques « remèdes » acceptés (et efficients au moins jusqu’à un certain point), par le label Bio ?

    • Bonjour, bien sûr qu’il existe des « remèdes » en bio…pour le mildiou, par exemple, la bouillie bordelaise est acceptée en bio..que personnellement je n’utilise qu’en cas extrêmes car les vers de terres ne le supportent pas trop bien…
      mais de toutes façon la vraie philosophie bio ne « traite » pas mais prévient…ce qui est de loin + intelligent…et pour ça il existe un tas de purins, de préparations diverses, de pièges sexuels pour les parasites, etc…
      le bio doit se penser comme un tout, alors que le bio intensif des supermarchés label AB ne le considère pas… c’est un faux bio..préférez Nature &Progrès ou Démeter qui eux sont de vrais bio…
      la 1ère règle du vrai bio est de supprimer toute monoculture, responsable de multiplication d’espèces parasites…les cultures en association, et permacultures n’ont pas du tout ce genre de problème….
      la solution est : du vrai bio et local…qui revient pas cher, non polluant, extrêmement productif (même comparé au conventionnel..), et générateur d’emplois…mais malheureusement nos politiques sont pollués par Bayer/Monsanto&co…tant que ce sera le cas rien n’avancera de ce côté…

      • Bizarre, aucune explication sur le fait noté dans l’article : l’agriculture bio, qui emploie des moyens naturels pour la lutte contre les infestations et pratique la prévention a beaucoup moins bien supporté les conditions climatiques désavantageuses.

        • Euh si. Vous n’avez pas percuté quand il a parlé d’arrêter la monoculture ?

          • La « monoculture » n’existe pas , sauf dans le cas du maïs qui est une plante particulière.
            On peut toujours essayer de faire blé sur blé, colza sur colza etc… mais ça ne va pas marcher bien longtemps.
            Si vous prenez le temps d’observer les champs de cultures (bassin parisien par exemple), vous vous apercevrez que d’une année sur l’autre, ce ne sont jamais les mêmes cultures sur les mêmes parcelles, rotation oblige (bien sûr, pas évident de distinguer le blé de l’orge pour les béotiens).
            Je suis toujours sidéré de lire ces affirmations, répétées telles des mantras. ça n’en fait pas des vérités!

            • la monoculture n’existe pas ??? je ne sais pas si vous avez été une fois dans votre vie sur une exploitation…en conventionnel comme en bio intensif(AB), les cultures sont des monocultures par parcelles…le sol débarrassé de toute vie, aucune association de culture, et ce sur des hectares… forcement les parasites et plantes invasives se régales..au grand bonheur de Monsanto & co… la seule façon de conduire des cultures sans faire de monocultures est la Permaculture, qui donne des productions supérieures au conventionnel !!!
              renseignez vous, et allez vous balader dans les champs avant de poster depuis votre bureau parisien !!
              Je suis ouvrier agricole puis maraîcher(exploitant) depuis + de 20 ans…j’ai travaillé d’abord en conventionnel avant de réserver mon énergie en fonction de mes convictions..et de mon expérience…

              • « Je suis ouvrier agricole puis maraîcher(exploitant) depuis + de 20 ans…j’ai travaillé d’abord en conventionnel avant de réserver mon énergie en fonction de mes convictions..et de mon expérience… »

                Que cultivez-vous ? Quel rendement pour quelle surface ?
                A un moment, pour convaincre les gens ils faut arrêter de parler théorie et commencer à parler pratique et résultat concret.

            • vous confondez monoculture et rotation de cultures qui est pratiquée par tout les agriculteurs, ainsi que la jachère qui met en repos une parcelle…cela n’a rien à voir… en Permaculture nul besoin de rotations, car le sol est sans arrêt enrichi au lieu d’être épuisé…
              effectivement quand je vous relis je vois que vous connaissez l’agriculture du bassin parisien vu de la fenêtre de votre véhicule ….

      • Merci de ces explications.
        dois-je en conclure que les producteurs bio allemands sont de gros flemmards, ou que ça ne marche pas toujours très bien ?

      • « la solution est : du vrai bio et local…qui revient pas cher, non polluant, extrêmement productif (même comparé au conventionnel..), et générateur d’emplois…mais malheureusement nos politiques sont pollués par Bayer/Monsanto&co…tant que ce sera le cas rien n’avancera de ce côté… »

        Pourquoi accuser les politiques ? Vous n’êtes pas au Venezuela, et si le bio se suffit à lui-même (c’est vous qui dites « pas cher ») alors je me demande pourquoi vous ne pouvez pas mettre vos solutions en oeuvre en toute autonomie sur votre propriété, ça serait la meilleure façon de prouver vos dires au lieu d’écrire des bêtises sur des blogs !

        De deux de l’une :
        1- c’est secret et vous voulez conservez le filon !
        2- c’est du pipeau

  • Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain…
    C’est le tout début d’un coup de frein sur un mouvement qui à progressé de manière exponentielle depuis 60 ans…

    Le bio, c’est aussi une prise de conscience, une remise en question l’agriculture ultra-intensive :
    des pommes qui subissent 30 traitements préventifs, passent 8 mois en frigo à 3 degré et finissent sans vitamines sur les étals de nos hypermarchés…

    Alors l’auteur a probablement raison sur le risque de perte de production… Et sur l’aspect très « premium » du bio.

    Mais peut-être émergeront des modes de production et des labels éco-responsables ou les traitements curatifs seront autorisés… Avec parcimonie et responsabilité.

    Dernier point: le smicard n’a peut-être pas 100 euros de plus à mettre dans son panier. Mais la gestion de la nourriture est un vrai choix de société.
    Cela n’est donc guère choquant que celle-ci soit subventionnée…surtout si par le plus grand des hasard, elle peut nous éviter quelques % de cancers, qui coutent bien chers à notre société!

    • « la gestion de la nourriture est un vrai choix de société. Cela n’est donc guère choquant que celle-ci soit subventionnée » : ce qui est subventionné ne représente pas un choix de société. Il s’agit au contraire de la négation d’un choix de société sous l’effet de l’arbitraire de ceux qui subventionnent en fonction de leur intérêt personnel (l’élection du politicien qui promet les subventions par exemple). Seul le marché libre représente un véritable choix de société. L’intérêt général est strictement égal au marché libre, ce qui permet de comprendre sans effort inutile pourquoi les activités subventionnées sont non seulement inefficaces collectivement mais également immorales. On n’oublie pas en effet qu’une subvention est nécessairement précédée du vol des ressources nécessaires à son financement, sous la forme d’impôts ou de dettes (impôts différés) illégitimes.

      • Toute l’agriculture en France (et ailleurs) est massivement subventionné. C’est probablement le secteur industriel le plus « traficoté » qui soient en dehors de l’énergie. ça fait belle lurette que tout les choix en la matière sont uniquement des choix politiques et administratif.

    • avec parcimonie et responsabilité…de l’art d’insulter les gens sans s’en apercevoir.

    • L’alimentation est un vrai choix INDIVIDUEL.
      Les choix de société, ce sont ceux que quelques uns font pour tous, sans demander l’aval de personne.
      Autrement dit, le choix de société c’est le choix confisqué aux individus, le non-choix.

      D’ailleurs, c’est bien ce que vous dites ici: le smicard n’a peut être pas 100€ de plus à mettre, le couple de smicard les a mais en ferait bien autre chose… ils feront ce qu’on leur dit: c’est un choix de société (= pas le leur)

      • Selon notre brave Boudon (paix à son âme), les choix de société sont des phénomènes collectifs résultant de l’agrégation de myriades de conduites individuelles libres de contraintes purement structurelles, conduites qui n’avaient pas en vue le résultat final. Autrement dit, les choix de société ne peuvent être connus ou déterminés à l’avance, au grand dam des apprentis dictateurs du Camp du Bien qui espèrent en vain dicter les comportements de leurs contemporains, leurs victimes. Il est donc impropre d’opposer choix individuel et choix de société.

        L’actualité nous fournit l’exemple édifiant de la vanité des socialistes qui gangrènent le pays depuis plusieurs décennies : alors que l’idéologie débile proposait le changement (c’est maintenant) à coups d’argent gratuit des autres, le pays va finir pris en tenaille entre le FN et les islamistes, à deux doigts d’une déflagration civile, avec au milieu un Etat obèse corrompu, impuissant, hyper-endetté et bientôt failli. Quel changement, en effet ! Qui, en 1980, aurait pu cauchemarder un tel « choix de société » trois ou quatre décennies plus tard ?

        • J’avoue ne pas connaitre Boudon. Cependant, l’agrégation de millions de choix « individuels et libres de contrainte » ne me semble pas donner généralement une décision univoque. Pas plus que les mouvement de millions de molécules d’un gaz ne s’organisent dans une direction.

          Mais je réagissait ici au « double artifice », qui consiste
          1) à identifier un problème comme « choix de société », ce qui impliquerait que « la société » aie un choix a faire (dont l’alternative retenue s’imposerait à tous). Au delà de l’absurdité du principe même (pourquoi tout le monde devrait il faire les mêmes choix de consommation), noter le flou délibéré. Par un choix de l’état, du gouvernement, ou de la nation, ce qui pourrait impliquer une consultation du peuple ou de ses représentant. Un choix de société, c’est bien ici un choix de ceux qui prétendent la représenter « sans droit ni titre ».

          2) A Parler de choix alors qu’il est clairement posé qu’il y a un bon choix (le bio « premium », « conscient », sans cancer et avec subventions) et un mauvais (l’ultra-intensif avec 30 traitements, 8 mois de frigo et sans vitamine).

          Ce procédé est courant et consiste a donner l’illusion qu’il y a un choix à faire (nous avons nos conviction, mais nous respectons les choix des autres), alors que la « cible » de la communication n’a et ne sera en rien consulté, et que le choix est déjà fait.

          En pratique, il n’y a aucun autre choix a faire que de laisser chacun libre de ses choix, individuels, qui peuvent être réversibles, partiels, progressif. Si la culture respectueuse de l’environnement est si manifestement meilleure que l’industriel ultra-intensif, les consommateurs choisiront vite. A contrario si les l’agriculture archaïques et dépourvue de règle d’hygiène est moins efficaces que celle que permettent les fantastique progrès du XXe siècle, le choix se fera vite aussi.

  • Entendu lors d’une émission sur france culture: la généralisation de l’agriculture bio créerait un million deux cent mille emplois. Je suppose que ces emplois viendraient en plus de ceux existant, evidemment le locuteur n’indique pas du tout comment ils seraient payés, par une augmentation des prix? une augmentation des impots? Et si on obligeait amazon a livrer en brouette, ça créerait combien d’emplois? Décidément l’ignorance française en matière d’économie s’étale toute honte bue dans tous les médias.

  • Le bio a surtout du succès chez les populations urbaines qui idéalisent la nature. Dans le réel, c’est moins simple
    http://afis-ardeche.blogspot.fr/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html#more

  • Beaucoup d’écolos sont des citadins qui n’ont jamais fait de potagers et expérimenté une attaque de parasites …. alors le rêve devient possible ! Mais il est permis, car tout n’est pas aussi « noir » que ce que l’auteur dénonce.

    Ainsi parle-t-on de gaspillage alimentaire ? La problématique ne devrait-elle pas être différente ? Car si les déchets sont valorisés ( compostage, méthanisation ), alors il n’y a pas de « gaspillage » a proprement parlé, vu que la boucle énergétique est « bouclée » et que les « déchets » reviennent sous forme assainie de nourriture pour les récoltes suivantes. Ça permettrait ainsi de réduire les engrais industriels ( probablement pas de les supprimer totalement). Le problème est donc uniquement le suivant: le bio peut ou non nourrir « quantitativement » le monde ? Malheureusement, pas de réponse chiffrée ici. Il serait intéressant que l’auteur nous donne la surface « vitale » minimale pour nourrir un être humain (== 2000 kcal / jour, et en supposant qu’il soit végétarien, histoire de simplifier )

    Quant au prix, c’est vrai que c’est plus cher, et que généraliser géographiquement le bio est complètement stupide. Dans le Sud de la France, les étés, pratiquement pas une goutte de pluie et d’humidité, avec du vent de terre sec; faire du bio dans ses conditions est un jeu d’enfant ( bon, il reste les orages … !!) Contrairement aux contrés nordiques où l’humidité est dévastatrice et le bio non efficient. Histoire de nourrir efficacement la France en bio, il faudrait que les viticulteurs dans le sud se mettent à faire du maraîchage bio plutôt que du vin bio, mais culturellement ça va être difficile, surtout avec l’explosion de la demande de vinasse à l’exportation …

    Bref, le bio, c’est bien, mais faut pas en faire une religion, car on tombe rapidement dans des contradictions flagrantes ; il y a des régions où le bio est efficace, et d’autres où il est illusoire de prétendre vouloir le « manger local » et le « manger bio ».

    Les écolos vont bien nous trouver un système de subvention pour pallier à ce « gaspillage » … … voir ce qu’ils ont pondus avec les énergies renouvelables … à suivre

    • Je pense en effet que rien n’est si simple qu’on le voudrait et qu’il ne faut pas tomber dans des raccourcis qui semblent dépeindre une solution évidente. Cependant, il me semble qu’il manque beaucoup de paramètres et d’objectivité dans la discussion, qui verse dans la guerre idéologique.

      Quelques éléments qui devraient entrer en ligne de compte, il me semble :

      L’agriculture biologique n’est pas juste une technique, c’est une philosophie, un écosystème d’actions et d’acteurs. Il est important de distinguer un producteur bio qui s’engage dans une démarche assumée et cohérente avec cette philosophie, et une industrie qui surfe sur la vague bio pour avoir sa part du gâteau, en négligeant de nombreux aspects sociaux et environnementaux qui ne peuvent en être dissociés.

      Aussi, n’oublions en comparant le bio et le conventionnel, que les prix sont complètement biaisés par les subventions gouvernementales. Celles-ci sont quasi exclusivement dirigées vers l’agriculture conventionnelles (et réclamées par l’industrie agrochimique elle-même!). En prenant en compte ce facteur, la différence de prix devient bien moins importante. Ceux qui consomment bio payent deux fois, pour le conventionnel, avec leurs impôts, et pour les produits bio qu’ils achètent effectivement.

      Il est impossible aussi de ne pas tenir compte des coûts sociaux, environnementaux et de santé. Les effets négatifs des pesticides et autres engrais sur la santé et l’environnement ne peuvent être ignorés et sont principalement l’apanage du conventionnel. Bien que difficile à évaluer, je pense que nous sommes tous capable d’entrevoir qu’il s’agit de sommes immenses (traitement du cancer, dépollution des rivières, etc.). La encore nous le payons indirectement au travers des impôts, mais si les producteurs en assumaient la charge, il ne resterait plus grand chose de notre différence de prix… nous serions peut-être même surpris !

      Le gaspillage est une vraie question. Ce n’est pas juste de dire qu’on « recycle » en composte car il s’agit de gaspillage d’énergie (mécanisation, transport), d’eau (arrosage) et de pollution. Faire du compost ne compense en aucun cas ces impacts.

      Enfin si on parle des principaux intéressés, un nombre grandissant d’agriculteurs en conventionnel remettent en cause les méthodes actuelles. Et pour cause ! Ces derniers ont été pris en otage par un système qui les dépassent aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui changeraient volontiers de voie mais n’ont pas les moyens de la transition. L’agriculture n’a jamais été un métier facile, mais l’endettement permanent et les maladies causées par l’usage de l’agrochimie ont transformé un des métiers les plus respectables et nécessaire en un traversée du désert vide de sens. La plupart des enfants d’agriculteurs ne souhaitent plus prendre la relève, faisant le constat de la difficulté de leurs parents.

      Oui les rendements et coûts sont différents si on compare directement. Mais en prenant en compte les coûts indirect supportés par la communauté, l’impact social et environnemental et notre gestion des ressources (gaspillage, production destinée aux animaux), il reste bien de la marge pour affirmer que le bio n’est pas réaliste à grande échelle. Et par grande échelle je ne parle pas de grandes exploitations, mais de multiplier les exploitation (et donc les emplois).

      Aucune solution n’est parfaite, mais en faisant preuve d’un minimum d’objectivité, on se rend compte que le calcul n’est pas si simple que vous semblez l’affirmer. Mais je pense que votre soucis n’est pas tant de savoir si vous pouvez nourrir la planète, ou ce qui est le meilleur pour l’humanité, plus que de décharger votre haine et votre suffisance sur ces » bobos » et « écolos » qui vous vomissez. En bref de l’égoïsme déguisé en pragmatisme.

  • Moi je trouve ça bien que les classes aisées consomment du bio et les riches des yachts : ça fait fonctionner l’économie, et tant mieux pour eux si cela améliore leur qualité de vie.

    Mais les possesseurs de yachts ont au moins l’intelligence et la décence de ne pas venir donner des leçons !

    Idem pour le gaspillage alimentaire. L’économie fonctionne bien plus efficacement en mode « push » : on produit et on livre en masse plutôt qu’en mode « pull » : on produit et on livre à la demande. Je suis moi-même contre le gaspillage que cela génère, mais cela doit être géré par le recyclage car on ne peut pas se permettre de faire autrement.

    Et j’aimerais bien entendre les bobos exiger qu’on produise leur smartphone localement, écologiquement (c’est à dire 3 fois moins puissant pour 3 fois plus cher), et avec 6 mois de délai de livraison avant de pouvoir chasser le Pokemon …

  • je suis producteur de noix bio , 50% est offert aux insectes,30% aux écureuils,20% n’arrivent pas a maturité , je me régale avec les 10% restant ….je n’ai pas l’impression de faire du gâchis surtout que les coques de noix sont recyclées dans la cheminée 😉

  • 1. Les sols « cramés » par les pesticides… Ca tombe bien puisque la bouillie bordelaise balancée en abondance par temps humide par les agriculteurs bio (maraîchers, vignerons) crame sévèrement les sols. Rappelons que le cuivre persiste dans les sols, ce qui dérange même Greenpeace… c’est tout dire.
    2. Personnellement je suis rurbain (espèce sociologique honnie d’EELV) et pratique le potager en tentant de limiter au mieux les pesticides. Cette année, le printemps froid et très très pluvieux dans le Nord (réchauffement climatique satanique oblige) à ratatiné mes choux et pommes de terre malgré plusieurs pulvérisations de bouillie bordelaise. Si j’avais su, j’aurai utilisé des antifongiques efficaces. Je n’imagine pas un agriculteur conventionnel laisser pourrir sa récolte pour faire plaisir aux écolos de salon qui confondent un radis et une concombre, voire qui n’ont jamais replanté un arbre (j’ai 500 mètres de haie bocagère et plus de 50 feuillus à mon actif).
    Donc les affirmations péremptoires de tigrou777 font rire ceux qui ont de la terre sous les ongles.

    • à 777.
      L’Afrique sub- Saharienne est HYPER bio . Espérance de vie moyenne 55 ans . Pertes totales sur les productions « muries  » 60 % . % de terre cultivées sur % terres cultivables environ 60 % .. Famines endémiques..++ Je n’ose pas détailler les performances fantasmagoriques de l’Empire socialiste de 1917 à 1951…qui disposaitn pourtant dun % énorme de terre cultivables non cultivées. (Quand nos intellectuels BOBOSO préféraient avoir tord avec Sartre/ Staline plus tôt que d’avoir raison avec Aron…)

  • Le plus gros du gaspillage provient des normes débiles qui oblige a jeter des produits parfaitement consommable comme les yaourt ou les oeufs bien avant leur véritable limite de consommation. Personnellement j’achète toujours les yaourt à la limite avec un gros rabais sachant que je peut encore les garder au frigo des semaines voire des mois. De la même manière des limite de vente ridicules sont imposés à tout un tas de produits qui resteraient consommable bien plus longtemps

  • Contrepoints, vous aurez pu pu parlez d’Agricool qui est surement l’une des solutions d’avenir et c’est une boite française, Cocorico !

  • Je croyais que contrepoint était libéral, mais là sur le sujet, on dirait un discours étatiste/constructiviste appelant à obliger au recours au pesticides. Au secours !

    S’il y a des gens que ça amuse de payer leurs légumes plus chers parce que bio (les bonnes années) ou importés de fort loin (les mauvaises), c’est leur problème. Qu’on laisse faire le marché ensuite, ou qu’on discute de l’état / l’UE qui se mêle sans cesse des subventions agricoles (là, il y aurait sans doute des tonnes à dire), mais sinon ce n’est absolumment pas mon problème de savoir ce que mon voisin met dans son assiette.

    • « on dirait un discours étatiste/constructiviste appelant à obliger au recours au pesticides »

      Quand on vous dit que le plus pratique/efficace pour transporter des charges lourdes à l’autre bout du pays c’est un camion, vous comprenez que l’on cherche à imposer l’usage du camion pour le transport de charges lourdes ?

      • Camion ou pesticides : s’il y a des gens qui veulent faire autrement, qu’ils le fassent. None of my business. Je n’aime pas quand on m’impose des règles (nécesssairement privative de liberté), et j’impose pas de règles aux autres. A chacun de décider ce qui est bon pour lui. C’est tout.

        Et c’est juste la base d’une société libérale dans l’héritage des lumières.

  • L’auteur n’a pas saisi toute la cohérence et la subtilité de la politique écolo. Avec du 100% bio il y aurait une famine mondiale qui ferait passer l’humanité sous la barre des 1 milliard de personnes.
    Que des bobos nourries au bio, le paradis sur Terre.

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