Pourquoi l’État croît-il ? (vidéo)

À l’approche des élections, les dépenses publiques explosent toujours car elles sont eu cœur de la compétition politique. L’explication express en vidéo du professeur Facchini sur ce mécanisme peu étudié dans les écoles…

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Pourquoi l’État croît-il ? (vidéo)

Publié le 5 octobre 2016
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Un cours de Fabrice Facchini.

De nombreuses théories politiques reposent sur l’idée que la légitimité de l’action publique des gouvernants est fondée sur la volonté générale. En effet, nombreux sont les penseurs de la démocratie qui estiment que les représentants du peuple sont en concurrence pour incarner des valeurs et orienter la société vers l’intérêt général.

La théorie des choix publics

À rebours de ces conceptions qui dominent l’enseignement académique, François Facchini nous dévoile un courant de pensée marginalisé dans la science politique francophone : la théorie des choix publics. Selon celle-ci, les agents politiques ne sont en fait pas plus désintéressés que les agents sur un marché. Les consommateurs et les producteurs de services publics cherchent à réaliser à travers la dépense publique des objectifs égoïstes.

Celle-ci bénéficie en fait aux agents qui la consomment sans en payer le coût fiscal, c’est-à-dire aux électeurs organisés en groupes de pression, aux agents de la fonction publique et aux hommes politiques. L’hypothèse de bienveillance des politiques et des bureaucrates est levée.

Les limites de la démocratie

La démocratie peut servir avant tout une majorité qui se saisit des richesses produites par une minorité sur le marché. Une majorité peut de ce fait imposer la redistribution. De ce point de vue, la démocratie peut aller dans le sens des intérêts des électeurs qui ont les revenus les plus faibles, et le suffrage universel peut par conséquent être source de dépenses publiques. Pourtant, ce n’est pas la majorité qui décide, mais plutôt l’électeur médian, que les hommes politiques vont convoiter.

En outre, les dépenses publiques servent l’intérêt des électeurs les mieux organisés, ceux qui sont constitués en groupes de pression. Ils transforment l’action politique en activité lucrative de « recherche de rentes », en bénéficiant davantage des dépenses publiques qu’ils ne paient en impôts.

Les demandes de ces électeurs parviennent à être relayées uniquement lorsque les bureaucrates et les hommes politiques y voient un intérêt, c’est-à-dire l’augmentation de leur budget (pour les bureaucrates) ou les chances de réélection (pour l’homme politique). Cette intense activité des groupes de pression a une incidence sur la dépense publique, qui augmente.

La dépense publique pour se faire réélire

Les dépenses publiques permettent d’augmenter les chances de réélection des hommes politiques qui mettent tout en œuvre pour créer de l’illusion fiscale : ils cachent le coût réel de la dépense. Cette illusion fiscale prend notamment la forme de la création monétaire ou de la dette. En période électorale, les gouvernants augmentent les dépenses publiques et changent les structures de ces dépenses pour acheter des clientèles électorales en leur faisant croire à une amélioration de la situation économique pour ces électeurs.

Conclusion : les tenants de la théorie des choix publics ne pensent pas que la dépense publique constitue une solution aux problèmes engendrés par le marché, bien au contraire. Le cours s’achève sur une note d’espoir : les perspectives de réformes existent, comme en attesteront les dernières séquences du cours de François Facchini qui porteront sur les réformes constitutionnelles à mettre en place pour bloquer les dépenses publiques de manière durable comme l’indépendance des banques centrales ou le fédéralisme budgétaire.

Le propos du Professeur Facchini sont particulièrement éclairants en cette période électorale où le gouvernement socialiste au pouvoir donne le sentiment de servir sa clientèle électorale en changeant la structure des dépenses publiques (au profit de son électorat enseignant par exemple), tandis que la journée de libération fiscale recule d’année en année.

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  • James Buchanan, professeur américain d’économie, a reçu le Nobel en 1986 pour avoir développé ces théories (sous le nom de « théorie des choix publics)

  • Cet article est un rappel utile, pour au moins deux points:
    1. Le socialisme est basé sur cette illusion de la bienveillance de l’Etat, car c’est la seule façon de justifier que son domaine d’intervention augmente. C’est donc un point essentiel à déconstruire. Si un socialiste se plaint du pouvoir des multinationales, il faut toujours lui demander pourquoi il ne se plaint pas du pouvoir de l’Etat, qui reste infiniment supérieur. A noter également que la séparation des pouvoirs, qui est une des conditions fondamentales de l’Etat de droit, ne se comprend que si on admet que l’Etat n’est pas bienveillant.
    2. Puisque nous votons pour des gens qui ne sont pas bienveillants, l’aspect le plus important du vote est la possibilité de nous débarrasser de nos gouvernants (et leur « programme » est dès lors secondaire dans ce cadre, les promesses n’étant faites que pour être élu et non pour les réaliser). Cette menace est la seule dont nous disposons et qui les empêche de faire véritablement n’importe quoi, même si c’est au prix d’un certain clientélisme (qui existe de toute façon également dans un dictature). Au moins lorsque nous changeons de dirigeant, les « clients » peuvent changer, ce qui limite les dégâts causés par le gouvernement.

  • L’état a raison de croire puisque ça marche. Jusqu’à présent, mais on peut espérer que ça marchera de moins en moins. Les lecteurs du figaro (la lie de la terre) pensent a 901% que cette affaire est stupide (pour ne pas dire plus) et je pense que ce n’est pas seulement parcequ’ils sont de droite et que la mesure est de « gauche » Proudhon n’aurai jamais approuvé.

  • Quand on voit « l’oeuvre » du Président de la Corrèze, François Hollande, on comprend que son action n’est pas du tout désintéressée.
    En premier lieu, il satisfait ses aspirations : train de vie, maitresses, fréquentation des « puissants » (c’est autre chose que les « sans-dents »), usage du pouvoir à des fins ciblées (élimination des adversaires politiques, instauration de procédures en apparence universalistes), ultra- communication des actions engagées par le Gouvernement (en fait, le terme « propagande » conviendrait mieux) en caressant les « idiots utiles » (comprendre les journalistes de sensibilité de « gôche »).
    Puis, maintien au pourvoir en déconsidérant les adversaires (ou les anciens partisans) par tous moyens (si possible judiciaires), en glorifiant les actions passées, encensées par les « idiots utiles » à longueur de journée dans les médias écrits ou télévisuels pour les faire entrer dans les têtes de ces idiots de votants.
    Le mensonge est la clé de voûte de la politique Hollande.
    Rendez vous en mai prochain….

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