Par Simone Wapler.
Les banques centrales s’enfoncent dans le déni de réalité. L’échec de leurs politiques monétaires est patent, que ce soit au Japon, aux États-Unis ou en Zone euro… mais elles refusent de l’acter.
Voici la quantité de crédit qui a été injectée par les banques centrales depuis le début du millénaire.
Tout cet argent n’a créé aucune richesse véritable et a ruiné le rendement de votre épargne.
Cash et bitcoin pour contrer les taux bas
Certaines populations (Japon, Allemagne) commencent à vouloir esquiver les taux bas ou négatifs en stockant du cash.
Récemment, la Banque centrale européenne s’est inquiétée concernant la possibilité de voir son monopole attaqué par le bitcoin, la monnaie privée électronique.
L’euro est sous pression
Selon Reuters, la Banque centrale européenne presse les pays membres de l’Union de légiférer à propos des monnaies électroniques privées, « craignant que cela puisse affaiblir son propre contrôle de l’émission monétaire dans la Zone euro ».
Ne vous y trompez pas, l’euro va prochainement se retrouver sous une pression extrême, par les banques d’abord :
- En raison des créances douteuses dans les banques italiennes
- En raison d’une possible remontée des taux longs qui mettrait à mal les banques engagées dans les produits dérivés
Des déficits budgétaires qui finissent par lasser
Mais aussi en raison d’un lâchage des investisseurs étrangers las des taux négatifs et inquiets des déficits budgétaires de la France, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal…
Et encore, en raison de la montée des « populismes » qui sont la manifestation de la méfiance envers l’autorité, l’establishment. Les élections italiennes approchent.
Pour toutes ces raisons, l’euro risque la désintégration et la tentation de la fuite devant la monnaie des populations grandit.
Promouvoir la société sans cash pour enfermer les déposants dans un système bancaire malsain n’est pas suffisant. Il faut combattre tout concurrent possible ; le bitcoin et l’or en font partie. D’où ce besoin de légiférer pour que rien ne puisse faire de l’ombre à l’euro, surtout s’il est défaillant.
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Les États ont toute latitude pour préserver leur mascarade.
Nationaliser l’or par un rachat obligatoire au cours fixé à déjà été fait aux US. Conserver son or à la maison devient donc un délit, les poursuites peuvent été susceptibles de n’avoir aucune limite. Conserver son or dans des coffres à l’étranger risque aussi de ne pas vraiment protéger les détenteurs.
Bien entendu, ce ce sont que des risques.
Et puis les « vendeurs d’or » nous disent qu’en cas de crise grave l’or « pourrait » flamber a des niveaux stratosphériques : c’est gentil, mais dire que l’or a fait x5 ne sert à rien si la monnaie de valorisation à baissé sa valeur d’autant. En définitive, le gramme d’or vaudra autant, mais le chiffre exprimé dans notre monnaie de singe semblera très gros, et le quidam aurifèré pensera un instant être devenu très riche.
Illusion également…
Ce n’est ni la monnaie ni l’or qui créent la richesse, et rendent riche. C’est le travail, la création de biens et services, l’exploitation minière, que sais-je.
Tout le reste est fantaisie.
Certes mais le type qui a un revenu de 2000 brouzoufs aura toujours le même revenu en cas de crise grave. Par contre, celui qui aura de l’or verra son capital en brouzoufs exploser.
Vous supposez que celui qui gagne ses 2000 kopecks mensuels ne peut pas être celui qui a de l’or de côté.
Hors les deux situations ne sont pas liées. Acheter quelques Napoléons au fil du temps (par exemple en prenant sur le budget cigarettes, Kéno ou PMU, pour être grossier) est accessible à tous : ma grand-mère qui était femme de ménage a légué deux Louis à chacun de ses petits enfants…
Par ailleurs, en cas de crise grave, réellement grave, que peut-il se passer ?
Par exemple le prix de la baguette qui passe de 1€ à 5 €. Dur pour le salarié aux 2000 drachmes si son salaire n’a pas augmenté. Auquel cas il faudra se poser la question : mais où le boulanger met-il les 4€ de plus par baguette si ce n’est, au moins en partie, dans le salaire de ses employés ?
Il est vrai que celui qui avait 1€ en or à maintenant probablement quelque-chose comme 5€ en or. Et donc son épargne lui permet toujours de s’acheter une baguette. Rien de plus.
L’or ne prend pas de valeur en lui même, ce sont seulement les monnaies qui se déprécient/s’apprécient au fil du temps.
L’or ne se mange pas. Mais les pièces et billets dans mon porte-monnaie non plus. Pourtant je peux acheter à bouffer avec.
L’or garde son pouvoir d’achat sur très longue période, voire infinie à l’échelle d’un homme.
Grosso-modo, un napoléon à 200€ permet de manger pendant un mois. Ca a toujours été vrai et le restera tant que la cupidité existera.
En cas de chaos, il se formera des places de troc (marché noir…) où on pourra payer en or. Avec un napo donc, on achètera un demi-cochon, ou un crédit de 30 tickets de nourriture.
Celui qui aujourd’hui planque 50 napos (10.000€) est assuré de pouvoir manger pendant quatre années. 50 Napo, ça tient dans un tube d’aspirine ou un boitier de CD.