Par Chelsea Follett.
De récents rapports montrant que le taux de mortalité infantile est aujourd’hui plus élevé au Venezuela qu’en Syrie, pourtant en situation de guerre, ne sont malheureusement pas surprenants. Les résultats de la politique économique socialiste sont prévisibles. Le taux de mortalité infantile au Venezuela est même supérieur à celui de la Syrie depuis 2008.
La vue d’ensemble est heureusement plus favorable. Le taux de mortalité infantile au niveau mondial plonge, y compris en Syrie et au Venezuela, malgré la guerre et les mauvaises politiques. Dans ces deux pays, les améliorations sont visibles jusqu’à aussi récemment que l’année dernière. De 1960 à 2015, les taux de mortalité infantile en Syrie et au Venezuela ont baissé respectivement de 91% et 78%. Cette année (absente des deux graphiques de cet article), le taux en Syrie est passé de 11.1 ‰ à 15.4 ‰, alors qu’il a flambé au Venezuela de 12.9 ‰ à 18.6 ‰. Dans le même temps, les taux de mortalité infantile ont continué à baisser presque partout ailleurs, et ont même décliné plus vite dans les pays qui bénéficient du plus de liberté et de stabilité. Considérez le Chili par exemple.
Le taux de mortalité infantile au Chili en 1960 était supérieur à ceux du Venezuela et de la Syrie. Le Chili a réussi à faire mieux que la Syrie dès le milieu des années 1960, mais était encore tristement derrière son cousin riche du nord, le Venezuela. Au début des années 1970, les progrès du Chili ont ralenti lorsque son élite flirta avec les politiques socialistes. Lorsque le gouvernement abandonna le socialisme et commença à réformer économiquement le pays au milieu des années 1970, le rythme du progrès accéléra de nouveau, et bientôt, les nourrissons chiliens furent plus en sécurité que ceux du Venezuela. Aujourd’hui, le taux de mortalité infantile au Chili est similaire à celui des Etats-Unis.
Les politiques économiques sont importantes
Il y a une leçon à retenir de ces éléments : les politiques économiques sont importantes. Alors que le socialisme au Venezuela réussit à tuer plus d’enfants qu’une guerre totale en Syrie, le succès incroyable du Chili nous montre qu’en implémentant les bonnes politiques, l’humanité peut faire des progrès rapides et mieux protéger les jeunes et plus vulnérables membres de la société. Aujourd’hui, il est difficile de croire que les bébés chiliens de moins d’un an ont été historiquement plus en risque que leurs contemporains vénézuéliens et syriens.
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Traduction Contrepoints
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« Lorsque le gouvernement chilien abandonna le socialisme au milieu des années 70… »
Si c’est pas un bel euphémisme, ça 😀
J’ai pensé la même chose… mais l’euphémisme est moins « kolossal » qu’on peut le penser: Pinochet n’a pas immédiatement entrepris des réformes économiques. Ces premiers instincts étaient dirigistes. Donc l’abandon du socialisme n’est pas exactement concomitant au coup d’Etat de 1973.
A partir de quelle date la junte a-t-elle entrepris de réformer l’économie ❓
1975 ❓
Dès que Sergio de Castro est nommé ministre de l’Économie, en 1975.
Merci. Article très intéressant au passage.
On peut penser qu’une bonne partie de la baisse de la mortalité est due aux réformes, dès la fin 1973, une autre partie étant due à des modifications sociales.
Extrait excellent : « De Castro le prévint de faire attention à ne pas se retrouver qu’avec le seul manche. »
Le cas du Chili, ainsi que du Vénézuela sont très intéressants et édifiants, et les Français devraient en tenir compte.
Le Chili a devancé la France ❗
Mais auront-ils cette sagesse? Ce n’est pas certain, souvent on préfère le statut quo et ne rien faire.
Autre extrait tout aussi excellent : « Mais surtout, la population chilienne semble avoir adopté quelques principes sains d’économie politique : on ne peut dépenser indéfiniment et l’augmentation des revenus doit être reliée à l’augmentation de la production. »
En 2017, je saurai si je dois liquider tout ce je j’ai en France, sans exception.