Par Philippe d’Arras.
Un article d’Emploi2017
Sur les 55 mois de son mandat, il a quand même pris UNE bonne décision au plan économique : il a en effet supprimé la défiscalisation des heures supplémentaires, ainsi que l’exonération des charges sociales afférentes, qui avaient été instaurées par son prédécesseur dont le programme prévoit de les rétablir.
Une étude de l’Institut Montaigne en 2011 montrait que le coût des exonérations de charges sociales s’élevait à 3,1 milliards d’euros, dont 2,4 milliards pour les exonérations salariales, et 700 millions pour les exonérations patronales. La défiscalisation au titre de l’impôt sur le revenu (IR) étant estimée à 1,4 milliard, c’est donc un total de 4,5 milliards par an qui ne sont pas entrés dans les caisses publiques. Ce chiffre est confirmé, en ordre de grandeur, dans un récent numéro du magazine des Républicains qui fait état de 9 millions de foyers concernés pour un montant moyen de 430 euros par foyer, soit globalement près de 4 milliards1 d’euros par an.
20 milliards de moins pour le fisc
En cinq ans, c’est donc une vingtaine de milliards qui a été soustraite aux recettes fiscales et sociales.
Indépendamment des conséquences sur le déficit public, on peut s’étonner que, dans un pays qui compte plus de 5 millions de demandeurs d’emploi, on octroie de tels avantages à ceux qui ont la possibilité – dans le contexte actuel, on pourrait même parler de privilège – de travailler davantage. Surtout, sachant que, depuis des décennies, le paiement des heures supplémentaires est majoré de manière significative (+ 25 % pour les huit premières, +50 % au-delà), et depuis quelques sombres années… à partir de 35 heures. Certains mauvais esprits font également remarquer que cette défiscalisation bénéficie aussi aux fonctionnaires d’État et territoriaux, et que cette incitation à travailler moins vite ne semble pas avoir permis de diminuer les congés maladie…
Par ailleurs, on ne voit pas pourquoi la collectivité devrait être pénalisée en contribuant indirectement à l’augmentation des revenus de ceux qui peuvent travailler plus, les exonérations de ceux-ci étant une charge pour les autres. Curieuse solidarité.
Diminuer le chômage
En outre, l’estimation mentionnée par Les Républicains d’un complément de revenu de 36 euros mensuels par foyer bénéficiant de la mesure, en moyenne (même si les moyennes ne sont pas toujours le meilleur indicateur) n’est pas de nature à changer de manière significative le niveau de vie de ces ménages, alors que le coût pour la collectivité est considérable.
Enfin, la priorité des priorités étant de diminuer le chômage, on ne voit pas très bien comment des incitations à faire des heures supplémentaires par ceux qui ont déjà un travail y contribueront, et c’est peut-être même l’inverse… Il est vrai que pour faire face à des augmentations ponctuelles de carnet de commandes, les heures supplémentaires ne peuvent pas aisément être remplacées par des embauches, mais il n’en est pas de même avec des perspectives durables de croissance… que nous promettent tous les candidats.
De facto, Nicolas Sarkozy a institué le premier l’esquisse d’un impôt sur le revenu dégressif et il propose de le rétablir ! C’est d’ailleurs le seul candidat de la droite qui ait inscrit cette incongruité à son programme.
Avec 4 milliards par an, il doit cependant exister des projets plus appropriés et plus efficaces pour développer l’emploi, et diminuer le chômage, ne serait-ce qu’en amplifiant certaines des propositions déjà inscrites au programme. Mais peut-être est-ce moins payant électoralement ?…
Une fois n’est malheureusement pas coutume : merci Monsieur Hollande !
- Plus précisément 3,87 milliards, auxquels il faut ajouter les charges patronales de 700 millions, et on retombe bien sur le chiffre de l’Institut Montaigne de 4,5 milliards. ↩
Comment est-ce possible que Contrepoints publie cet article ?
Manifestement, c’est du nivellement par le bas : jalousie envers ceux qui ont du travail, empêcher ceux qui veulent travailler le faire, dénoncer des recettes fiscales qui baissent (alors que cet attentat est toujours mieux dépensé par ceux qui le gagnent que par l’État).
Vraiment surpris, et pas en bien, de voir un tel article dans ces colonnes.
🙂 c’est une ruse pour attirer des gens de gauche et les faire réfléchir un peu en parcourant le site
Je crois moi aussi qu’il y a beaucoup d’ironie et de second degré dans l’article.
Je ne comprends pas non plus le ton de cet article. Travailler plus permet aussi d’aller chercher des parts de marché qui créeront les embauches futures. Sauf à penser que le partage du temps de travail crée de l’emploi. Mais l’expérience a largement montré le contraire…
Ça encourage surtout pas mal d’entreprises à compter sur le travail plutôt qu’à réfléchir à moderniser leur production et leur organisation. Ce débat vieillo on ne l’a qu’en France. Partout ailleurs le temps de travail diminue sans même avoir recours à la loi.
un peu surprenant, mais une subvention sur les heure sup c’est pas non plus une super idée…
comme expliqué s’il y a du boulot, accepter les heures sup, oui… ne pas les privilégier, pas plus que les sanctionner.
@ AlainCo
Méfiez-vous! Votre logique (parfaite) risque d’être ici jugée insuffisamment idéologique!
Votre raisonnement: bien d’accord, bien sûr: sous-entendu, tant qu’il y a du boulot, on le fait: c’est bien ce qui se passe dans les petites entreprises quand 1, 2 ou 3 salariés travaillent avec le « patron »: on passe facilement d’un contrat de travail à un contrat de confiance et c’est tant mieux pour tout le monde! Ce n’est pas conforme à la brique du code du travail mais si « on s’arrange avec les papiers », on s’en fout un peu beaucoup!
La force des Allemands (ils ne sont pas les seuls!) c’est d’avoir transposé ce système même dans les grandes entreprises quand « patron » et syndicats coopèrent pour la promotion de l’ouvrier « doué » qui par son travail et ses formations aura accès à « l’ascenseur social »! La « lutte des classes » ne fait qu’approfondir le fossé. Le patron qui écoute son ouvrier parler librement, saura, lui, quoi faire pour améliorer le travail de l’ouvrier, son confort et, forcément, sa productivité!
Un impôts non prélevé n’est une « subvention ».
Je ne vais PAS vous prendre 1000 euros ce mois ci, je ne vous « subventionne » pas de 1000 euros que je sache ?
« on octroie de tels avantages à ceux qui ont la possibilité – dans le contexte actuel, on pourrait même parler de privilège – de travailler davantage. »
Vous parlez sans savoir. Du boulot il y en a, sauf que c’est des boulots merdiques que personne ne veut faire, et faut aussi pour les jeunes de maintenant la possibilité de travailler avec son portable dans la main sinon ce n’est pas envisageable pour eux, faut changer les mentalités.
Je ne possède pas de diplome, j’occupe actuellement un poste avec responsabilité qui commence à etre bien payé, mais par contre étant jeune je me suis bougé le CUL, j’ai fait tout les boulot merdique que j’ai pu trouver pour en arriver la ou je suis, je n’ai pas attendu que les choses me tombent dans la main et je n’ai pas non plus fait le difficile, j’ai assumé ma situation du début jusqu’à la fin sans rejeter la faute à ceux qui reussisse, comme c’est bcp la mentalité de nos jours qui est un grand probleme, « si tout va mal pour moi, c’est la faute à celui qui reussi, pas la mienne, blablabla… ».
J’ai discuté avec un commercia Engie (dommage ils avaient pas fait leur campagne sinon j’aurait pris un autre)…
imigré d’affrique, quand il est parti son père lui adit
« vie comme un cochon »
le fiston éberlué a demandait ce que ca signifiait :.
« le cochon mange de tout, il ne mourra jamais de fin, prend ce qu’il y a, fait ce que les autre ne veulent pas faire, et tu survivra »…
d’un autre coté mon père disait qu’il n’y a pas de sot métier, qu’il faut prendre ce qu’il y a, que le travaille paye, et que économiser rapporte le plus…
@ AlainCo
Passé un certain âge, peu de gens honnêtes et sincères ne diraient pas que votre ami et son père ont raison.
Il n’empêche qu’il y ait une voie, honnête, d’y arriver, une autre sans souci des valeurs morales et une troisième qui consentit en partie mais se refuse à coopérer à d’autres aspects: tout obligation morale, auto-attribuée a un prix mais aussi sa contrepartie « d’être bien avec soi-même »!
Pour une fois qu’une mauvaise solution à un vrai problème allait dans la bonne direction, se réjouir de sa suppression…
Le bon côté de la chose, c’est que nombreux sont ceux, dans l’électorat de gauche, qui ont ainsi réalisé que grâce à Hollande ils gagnaient moins…
Allez pour cela merci Mr Hollande…
Quel article calamiteux et pathétique reprenant tous les poncifs socialo étatistes:
– oser parler du « coût » d’un allègement fiscal sur Contrepoints, il faut le faire…. comme si diminuer une spoliation manifeste pouvait avoir un coût pour le voleur…. idem pour « pénaliser la collectivité » parce qu’on va exempter de rapine ceux qui vont travailler plus………
– Quel libéral peut passer sous silence l’impact économique par augmentation de l’offre ? et prétendre mettre en face des heures sup facilitées les 5 millions de chômeurs est atterant…. comme si le gateau du travail se partageait sans grandir.
– et comment ne pas rappeler que les budgets étant TOUJOURS explosés par les équipes au pouvoir ? les 45MM€, s’ils avaient été perçus, n’auraient pas contribué à équilibrer les finances publiques, ils auraient simplement été gaspillés en prébendes diverses, et le déficit public serait resté strictement le même….
Libération, sort de ce corps !!!!
LGML
« » Libération, sort de ce corps !!!! » »
C’est très bien vu … Que veut vraiment prouver » Contrepoints »…
En résumé, le partage du travail créerait des emplois: grotesque. C’est exactement la position des socialos, d’où les 35h! Premier point. Deuxième point: de l’argent en moins pour le fisc! Mais de qui vous moquez-vous dans votre groupe de réflexion? De l’argent en moins pour le fisc c’est automatiquement de l’argent en plus pour l’Economie puisque l’argent du racket est systématiquement gaspillé. Un tel article étato-socialo ici, c’est effectivement très surprenant. Et si c’est du deuxième degré, c’est bien caché.
Je ne pourrais dire mieux, cet article est soit une provocation ou une mauvaise plaisanterie pour susciter des commentaire indignés de la part de lecteurs libéraux.
» De l’argent en moins pour le fisc c’est automatiquement de l’argent en plus pour l’Economie »
Merci de rappeler cette vérité simple. Le racket d’Etat massacre l’économie. Le socialisme, une machine à créer des pauvres (le cheptel des électeurs captifs).
oui mais une niche fiscale est payé par les autres…
la niche des heures sup est payée par les gens sans heure sup, ou les investisseurs, …
il faut virer les niches et laisser les gens choisir
Quand les heures supplémentaires ont été refiscalisées :
1) a-t’on vu les taux d’IRPP baisser?
2) a-t’on vu les taux des cotisations URSSaf baisser?
Une niche fiscale n’ait payé par personne, les niches fiscales existent que pour diminuer le montant de l’impôt spoliateur et maximiser son recouvrement.
Si il n’y avait pas de niches fiscales l’état aurait des ressources moindres qu’avec car bien plus individu aurait intérêt à frauder le FISC ou L’URSSaf.
Un « non-niche fiscale » en France paie des privilèges comme ceux de « l’association des tickets restaurant des fonctionnaire des finances »
http://www.observatoiredesgaspillages.com/2009/05/associations-les-subventions-les-plus-delirantes/
C’est du deuxième degré. Il n’y a pas de doute.
En fait aucune des deux décisions défiscalisation – refiscalisation n’était bonne.
Il faut bien sortir du carcan des heures supplémentaires , et la décision de Sarkozy allait dans le bon sens. Mais il convenait de compenser les pertes en financement du système social. Via un prélèvement en TVA sociale pour un montant équivalent.
Pour cela il faudrait que les syndicats ne puissent s’opposer à cette perte de pouvoir… Il fallait donc remettre la gestion de notre système social entre les mains de leur véritable décisionnaire: l’état. Et supprimer la fausse cogestion avec les syndicats majoritaires plus impliqués dans la protection de s fonctionnaires dont l’emploi est garanti à vie que des la recherche de solutions pour réduire le chômage ou éviter les inconvénients des CDD imposé aux jeunes…. Et rendre du pouvoir aux syndicats en limitant l’application des avantages négociés par eu aux seuls membres de leur syndicat, plutôt que la généralisation automatique à l’ensemble des salariés. Le nombre d’adhérents et leur implication s’accroitrait à l’évidence très rapidement…
On aurait aussi pu plus simplement augmenter à nouveau la durée hebdomadaire du travail… Mais les travailleurs y sont ils prêts?
l’avantage de la proposition SARKOZY est une évidente souplesse des coûts de main d’oeuvre en fonction du plan de charge de l’entreprise, et c’est à l’évidence aussi très souhaitable, pour rétablir la compétitivité des entreprises françaises par rapport à leurs concurrents européens notamment, en attendant une nécessaire convergence des systèmes sociaux à l’intérieur de la zone euro.
@ Millesabords
C’est tellement clair: N.Sarkozy a annoncé « les bonnes nouvelles », sans en assurer le financement compensatoire des pertes pour l’état, en gardant « toutes choses égales par ailleurs ». C’est très fréquent quand on aime faire des cadeaux dont on ne paie pas le prix!
20 milliards qui manqueraient dans les caisses de l’Etat ?
Bon, pourquoi pas. Mais que sont-ils devenus, ces 20 milliards ?
Une partie est restée dans la poche des salariés, qui vraisemblablement on pu consommer un peu plus (donc TVA au passage, puis marge sur le fournisseur de produit et service, probablement charges sociales sur la commercialisation, la fabrication ou la transformation du produit, etc, et IS ou IR sur les gains de l’entrepreneur en question).
Donc, une grande partie du pognon est revenu dans l’espace poches de l’Etat au tour suivant.
Si le salarié a massivement épargné alors oui, il peut manquer un peu dans les cycles suivants, effectivement.
Pour les entreprises qui ont économisé les charges sociales, idem : au cycle suivant l’argent en question retourne spontanément dans les caisses publiques, au moins en partie.
Sauf à retirer ces 20 milliards du circuit économique (épargne en cash ou en or, par exemple), je ne vois pas trop comment on peut légitimement arrêter la réflexion a la première étape (baisse des charges et de là fiscalité), sans évoquer même grossièrement (comme je viens de le faire) que l’argent ira quand même dans les poches sans fond de l’Etatmaman…
Encore cette tarte à la crème du partage du travail, considérant que réduisant la taille des parts, on en augmentera le nombre. Mais l’analogie s’arrête là. Pathétique d’en être encore là.
Désolé mais c’était le principe des 35 heures (contre 38-39 heures ailleurs, en Europe, 40, dans mon pays où les gens n’en meurent pas!). Les 35 heures ont échoué sur l’emploi!
La France ne fonctionne pas sur un mode « libéral », quels que soient vos souhaits, bien parfaitement « théoriques » actuellement, mais sur un mode, disons « social démocrate »: changer 1 règle pendant la partie équivaut forcément à déséquilibrer l’ensemble: si c’est pour plus de déficit, plus de dettes et plus d’impôts, qui payera avec plaisir?
Fr.Fillon a raison: retour au 39 heures (horaire européen « normal »), payées 35!
Cette solution-là renflouera la France, ce qui sera indispensable si ce pays a encore envie de pouvoir « mener une politique » au lieu de gratter les fonds de tiroirs à la recherche du moindre cent d’ € dont elle n’a pas le contrôle, pour équilibrer son budget.
Il est temps qu’un article comme celui-ci montre bien qu’entre un libéralisme, « ultra pur » mais « dur » aussi, et très « individualiste » et une « sociale-démocratie européenne consensuelle » qui tient compte des gens sous la moyenne des revenus, les lecteurs de Contrepoints ont intérêt à acquérir un minimum de compréhension économique du fait que toute dépense nouvelle doit avoir son complément de recette nouvelle (ou d’économie strictement concomitante) pour équilibrer le budget et qu’ils ne sont pas les seuls (loin de là) à décider!
Non, l’article est très clair et ne relève qu’un événement ou la réflexion incomplète a préféré la démagogie au secours de l’idéologie (pourtant très « limitée »), aux réalités économiques, comptables et financières!
La seule chose qui est « en équilibre » c’est la pente qui mène droit à la faillite.
Plus aucun service de l’état ne fonctionne correctement, et le tout pour un taux de prélèvement ubuesque et une dette qui s’alourdit de 70-100 milliards chaque année.
La Suisse marche beaucoup mieux que la France sous tout rapport, y compris social, avec moitié moins d’impôts, une dette à 38% en réductions, des hôpitaux excellents, des retraites assurées, des salaires doublés et 3.8% de chômage des jeunes contre 25% en France.
L’État y est à 35% du PIB ce qui nous permet de chiffrer l’escroquerie :
-Une « sociale-démocratie européenne consensuelle » a besoin de 35% pour marcher parfaitement y compris protection sociale. Ce qui dépasse, soit 21% en France c’est du pillage pur et simple (vu la qualité des services) auquel il faut rajouter les 5000 milliards d’euros de dette, le déficit de 100 milliards et la future situation dramatique quand les taux d’intérêt remonteront..
Si maintenant même Contrepoint trouve qu’il faut maximiser l’argent spolié par l’Etat…
L’état a besoin d’argent, déjà, pour assumer ses fonctions régaliennes.
Que l’état se charge de plus de taches, ce fut le désir du peuple représenté à l’assemblée national et au sénat qui l’a approuvé.
Il est difficile d’honnêtement remettre cette logique en cause!
Et tant que les libéraux « purs et durs » ne constitueront pas un pari politique homogène pour gagner les élections, leur voix restera démocratiquement minoritaire!
Les « élus » le sont en moyenne avec 30% des électeurs, ils ne représentent ni « les citoyens » ni leurs « désirs ».
Pas un citoyen n’a voté ou approuvé les budgets dont une bonne partie (selon la Cour des comptes) consiste en des pillages éhontés ou des privilèges que ce sont offert les diverses corporations sur le dos de la population.
Le problème, c’est que le POUVOIR est entièrement détenu par ces corporations. (syndicats, hauts fonctionnaires, petites mains de l’état)
Ce sont elles qui sont systématiquement dans la rue pour torpiller toutes les réformes, ce sont elles qui vont jusqu’à instrumentaliser les enfants pour faire pression, ce sont elles qui ont les médias et l’oreille des élus quand elles ne les fabriquent pas selon leur convenance comme on le voit pour l’élection présidentielle.
Quand les élus sont une vingtaine en session de nuit l’été pour faire passer quelque loi inique sur la « sécurité » ou un amendement encombrant a une Loi de finance bancale, ou est la logique qu’on ne pourrait pas remette en cause ?
Le plus souvent nos élus le sont sur leur couleur politique, et ne sont nullement porteurs de projets de Lois que nous, les électeurs, aurions sollicités, suggères ou approuves.
Le mandat n’est plus un mandat, c’est un blanc seing au service du président tout puissant. Sans contrepouvoir, sans contrôle, sans compte à rendre.
Bref, une République bananière dans toute sa splendeur…
+1000
Tout comme la plupart des autres commentateurs de cette article, j’ai un peu de mal à comprendre comment vous pouviez publier cette article qui démontre par l’absurde que ce n’était pas une bonne idée.
L’idée même que la durée des contrats soit fixé par l’état étant une aberration tout ce qui en découle ne peut être qu’absurde…
Sur votre mairie, il est écrit « Liberté Égalité Fraternité »: comme toutes les devises, cela doit se concevoir comme des idéaux à conquérir!
Sous la forme absolue, les 3 valeurs sont inconciliables sans concessions indispensables!
Personne ne vous a contraint d’adopter ce « mix » des « Valeurs de la France » qui ne peuvent que perpétuer la nécessité de politiciens pour corriger en éternelle permanence, la dose des 3 ingrédients dans le contexte changeant, pour ce cocktail national!
Contrepoints a opté pour le premier terme: dont acte. Las, il n’a pas de monopole! Donc ses lecteurs n’auront pas raison, entre eux, si ce n’est dans leur accord pour refuser d’entendre les défenseurs des 2 autres « Valeurs de la France »!
Bon courage!
Sur ma maire est écrit Liberté, Egalité, Fraternité.
Avec des virgules qui ont un sens, c’est à dire que la liberté prime sur l’égalité qui prime sur la fraternité.
Ces 3 valeurs sont parfaitement conciliable et 2 d’entres le sont dans le premier article DDHC:
Tous les citoyens naissent libres et égaux en droit.
Et quand à la fraternité : elle est là pour rappelé le lien moral et affectif qui unit le peuple français.
Interprétation personnelle respectable d’une histoire plus compliquée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Libert%C3%A9,_%C3%89galit%C3%A9,_Fraternit%C3%A9
D’accord avec les commentaires précédents.
On voit la confusion entre manque à gagner pour l’ état et coût.
Tant mieux si on réduit les prélèvements sur l’activité économique. L’état est mal géré économiquement et gaspille beaucoup. C’est une part importante du travail de tous qui part en fumée tous les ans à travers ce gaspillage. C’est mépriser le travail des Français que de se plaindre d’une baisse de la fiscalité.
L’état s’occupe de trop de sujets et trop mal. Il faut réduire son périmètre et transférer ce qui peut l’être aux sociétés privées qui se chargeront d’être efficaces.
Et sérieusement? Vous avez un candidat, et des électeur pour le conduire au pouvoir, qui mettra en place ce « libéralisme », dont la plupart des « Français » n’entendent même pas prononcer le nom sans un « haut-le coeur »? Redescendez sur terre!
Je ne suis pas trop Contrepoints dans son argumentation. Je pense que l’idée maîtresse était de redonner de la marge d’action aux entreprises qui avec les 35 heures en avaient bien besoin. C’est également un encouragement à travailler plus pour ceux qui veulent gagner plus, ce qui n’est pas amoral !
Par contre, ce que je sais, c’est que le « système des heures supplémentaires » dans les entreprises a des effets pervers et dangereux. La valorisation de ce système entraîne un perte d’efficacité durant les heurs « normales », un manque d’organisation ; elles deviennent une sorte d’oreiller de paresse car il est bien plus intéressant de se « réveiller » dès que l’on rentre dans la comptabilité des heures supplémentaires, autrement gratifiantes, que dans l’exercice de sa tâche quotidienne en heures « normales ». La pente logique de ce système devient qu’en se pressant moins, on s’en trouve gratifié.
Ce double statut d’heures normales et d’heures supplémentaires n’est pas judicieux.
Il faut revenir donc – d’abord – au 39 heures (ou même 40 ou 42 comme dans d’autres pays d’Europe) et considérer que les heures supplémentaires, dans une limite à négocier au seine des entreprises, sont à faire aux mêmes conditions (tarif horaire) dès lors que la charge de travail l’exige. Il faut mettre de la souplesse dans les entreprises. On ne roule pas en voiture sans amortisseurs !
Au patron dès lors de motiver ses troupes avec des gratifications (en suppléments de salaire ou de congés payés) pour le travail accompli par ses employées en prenant en compte les heurs faites, la performance, le mérite, de chacun dans une évaluation globale. Les gratifications sont à envisager par l’entreprise dans un bilan personnalisé de fin d’année et qui, elles, pourraient être exonérée de charges sociales par exemple, pour favoriser la générosité patronale et la motivation et satisfaction des salariés. Et je ne crois pas que c’est à l’Etat de venir décider de la générosité ou pas des patrons. Dans un pays normal, je veux dire libéral, les employés n’hésitent pas à aller voir ailleurs si ils s’estiment insuffisamment payés de leurs efforts. Les possibilités à l’embauche dépendent évidemment de la souplesse de la législation aux licenciements ou aux départs voulus. Mais les syndicats veillent sur leurs rentes et leur gagne pain et le libéralisme est pour eux l’ennemi.
Comme quoi, les politiciens de métier et de partis, nous prennent pour des moins que rien. Leur situation avant tout, nous sommes leurs sujets.
Incompréhensible.
Contrepoints s’est fait piraté ? Sabotage ?
Cela ressemble plus à un troll ou a du second degré ou ironie peut-être un peu trop caché…
Non, détrompez-vous, le site Emploi2017 a souvent des idées foireuses du même type.
c’est toujours ce raisonnement idiot, du manque a gagner pour l’état qui n’a pas touché de cotisations sur ces heures travaillées. si effectivement l’état n’a pas empoché de cotisations sociales, il à du récupérer par ailleurs sur la TVA et différents impôts que les salariés ont déboursés sur ce supplément de liquidités et donc de possibilité d’achat.La suppression de cet avantage, n’a pas entraîné d’augmentation d’heures travaillées soumise à cotisations, mais à une perte de pouvoir d’achat à toute une partie de la population, qui a bien apprécié le geste.
Pour moi, c’est une mesure de bon sens. Pourquoi favoriser le travailleur ayant déjà un travail plutôt que celui qui ne peut pas faire d’heures supplémentaires. L’entreprise n’ayant pas suffisamment de marchés pour justifier d’y recourir.
Et si de plus, on apprend par le journaliste que ce sont aussi les entreprises nationales qui se sont « engouffrées » dans la mesure, alors même que ce sont des travailleurs bénéficiaires de toutes les sécurités sociales, financières, statuaires, et promotionnelles coté ascenceur social. Et ces travailleurs, surtout dans l’hospitalier n’ont pas hésité à accumuler des heures supplémentaires sachant qu’elles ne seraient jamais « payées » et qu’ils pourraient les « récupérer » en tant que RTT.
Et ma cerise sur le gâteau du dossier de la défiscalisation des heures supplémentaires crées par Sarko, c’est de dire que dans certaines entreprises, c’est quand même le « patron » qui choisit les heureux bénéficiaires des heures supplémentaires. Et pour le coup, le « sarkozisme patronal » rend certains sont moins « égaux » que d’autres.
Quant à savoir, ou sont passés les 40 milliards d’€ supposés, ils ne sont pas partis dans des paradis fiscaux, à l’inverse d’autre mesure du type « stock options » autorisées par le gouvernement de Sarko et non controlées par Hollande.
Stupidité incroyable !
Si c’est la seule bonne décision de Hollande, c’est grave, car ce n’est même pas vrai. Donc Hollande n’a pris aucune Bonne Décision. Et ça, on le sait déjà.
Cette suppression n’a rien rapporté au Fisc, puisque les heures sup n’ont pas été faites, en tout cas tant que ce brillant âne savant n’ait prouvé, grâce aux statistiques fournies par les entreprises, que le nombre d’heures sup n’a pas changé entre les deux quinquennats. Est-ce le cas?
A priori, vu l’état des finances des entreprises, vu le nombre de faillites, et vu l’explosion de chômage malgré les magouilles minables dignes de Hollande , je serai plutôt tenté de penser que ces entreprises miraculeuses qui devaient être ponctionnées de 20Mrds ont déposé le bilan.
Et ça Mr d’Arras, ça a couté combien à la France?
Dites-moi, avec votre façon spécieuse de raisonner, je ne joue pas au Loto, alors combien de Mrds le Fisc a-t-il perdu par ma faute?
Tant qu’il y aura des ânes pour penser que la fiscalité est l’alpha et l’omega de la gestion d’un pays, on est sûr d’aller droit dans le mur.
hum cet article ne fait que souligner ce qui se voit et occulte comme aurait dit bastiat ce qui ne se voit pas : plus de pouvoir d’achat pour les salariés, une mesure enfin non stérilisante de l’envie de travailler, une mesure gagnat gagnant pour les patrons et leurs salariés. cet article sent le Piketty pur jus
Contrepoint hacké par les journalistes de
l’aberrationlibération comment est-ce possible ?Quel malheur pour un pays dont les dépenses des administrations publique on presque doublé depuis 2002 !
2002: 833,77
2003: 864,31
2004: 898,56
2005: 936.99
2006: 972,84
2007: 1016,17
2008: 1057,61
2009: 1100,61
2010: 1128,02
2011: 1151,54
2012: 1185,38
2013: 1207,49
Elles ont pris 50% entre 2002 et 2015 (833*1.5=1250) alors que sur la même période l’inflation était de 23%.
Quels débats en France avec le temps de travail!
Personne pour remarquer que les « cadres intermédiaires » dans le privé sont surchargés, et se tapent en plus de leur boulot le travail des secrétaires (supprimées) et autres administratifs « de base » grâce à la magie du « forfait jour »? J’ai bossé à l’étranger, dans un pays où l’horaire légal était de 45h/semaine: je n’y ai jamais autant bossé qu’en France, et je n’ai jamais vu des « cadres intermédiaires » y bosser autant qu’en France (pour un salaire minable en plus, généralement entre 500 et 1000 euros de plus que le SMIC, soit parfois moins que le SMIC horaire si on ramène aux nombre d’heures travaillées!). La raison: chacun faisait son boulot, les cadres ne se cognaient pas l’administratif, l’informatique etc…
Laisser aux entreprises la négo de leur temps de travail histoire qu’une embauche au SMIC soit rentable, virer le forfait jour, et des emplois seront peut-être créés (permettant ainsi de diminuer les charges sociales par emploi, cercle vertueux). Pour info, dans le pays où je vivais, certes, le temps de travail « officiel » était de 45h…mais aucune entreprise ne proposait plus de 40h, certaines même moins pour attirer les bons éléments. Et si les 45h semaine n’étaient pas rares pour les cadres, jamais on ne voyait un « intermédiaire » dépasser ce quota, contrairement à la France où les intermédiaires dans le privé font généralement plus de 50h (faut bien finir la paperasse et de réserver les salles de réunion avant de partir, après qu’on ait fini son « vrai » boulot…).
Quand en France comprendra-ton que la seule vraie protection sociale (hors protection maladie très longue durée), c’est de pouvoir quitter son boulot quand on en a marre on qu’on estime qu’on n’est pas assez payé? Et que pour ça, il faut que les entreprises embauchent? Et que pour qu’elles embauchent, il faut que le salaire payé à la personne soit « rentable »?
Avant d’écrire de telles âneries (la refiscalisation des heures sup crée des emplois), mettez les pieds en entreprises: les secrétaires et autres supports « pas rentables à 35h » ont été virés, les services supports « externalisés », pour ceux qui restent, la charge « on top » des 35h est basculée sur les cadres intermédiaires pour ne pas payer d’heures sups. Aucune embauche, et des cadres à bout. La théorie, c’est bien, la pratique, c’est mieux.
Je passerai sur le « manque à gagner pour l’Etat »: cela démontre bien que « l’Etat » n’est plus un service sciemment payé par les impôts, dont les citoyens décident du niveau (tant de service que du budget qu’ils veulent y mettre), mais une sangsue qui considère que tout ce que nous produisons lui appartient, et qui décide ce qu’elle nous laisse et quels « services » elle nous rend.
C’est sûr qu’il vaut mieux distribuer généreusement notre argent gagné à la sueur de notre front à des parasites et des fainéants que d’en redonner une toute petite partie à ceux qui travaillent, donc qui soutiennent tant bien que mal encore le pays !
Je dirais plutôt : « le première mesure désastreuse du quinquenat » !
La priorité des priorités n’est pas de diminuer le chômage c’est d’abord d’AUGMENTER L EMPLOI ——–> ce qui est totalement différent
Je ne comprends pas cette volée de bois vert pour cet article qui a le mérite d’exposer un point de vue et de soulever encore une fois le problème des bidouillage fiscaux à la française qui ajoutent de la complexité avec tous les effets de bord pervers.
Par principe je suis contre cette demi mesure. Attaquons nous sérieusement au problème d’emploi: coût du travail, réglementation et à la complexité.
Il fallait mettre fin aux 35 heures, supprimer les seuils pour les CE, augmenter sérieusement la TVA et baisser les cotisation, etc.
Il y a de vrais gens qui comptent le moindre euro pour finir le mois qui ont été impactés négativement, sans compter « ce qu’on ne voit pas ».
Ce ne seras pas fait.
Comme « par principe » vous êtes contre cette défiscalisation il vous a échappé que cette mesure permettait justement de diminuer ce coût GLOBAL du travail et aussi aux entreprises de se placer rapidement en prix et en délais sur des marchés « tendus » sans être pénalisé dans les délais par le recrutement de nouveaux salariés à former, nouveaux salariés pour lesquels on ne peut faire aucune projection quant à leur maintien dans l’entreprise car quand on ne sait pas, on ne fait pas surtout si en plus ça coûte et qu’il risque de ne pas y avoir de retour.
4 milliards de cotisations en moins
Pardon, 3,7 milliards, ça fait donc 3,7 milliards de pouvoir d’achat en plus soit l’équivalent de 740 millions de TVA en plus au minimum. Ces heures supplémentaires, elles ne sont demandées ou octroyées que pour une production de richesse à priori supérieures aux charges et aux salaires distribués (soit au moins 3,7+3,7 milliards + x bénéfices) qui va donc rapporter de la TVA (encore + de 1 Md€ 480). Pour la défiscalisation, sur 1,4 Md€, >>280M€ de TVA encore. IL existe probablement d’autres choses que l’on peut compter. Là nous en sommes à 2,5 Mds€ (sans la TVA et les impôts sur les bénéfices) contre 3,87 dans vos calculs.
PAr contre, l’exemple de nos hauts fonctionnaires qui avec des recettes de 20 Mds€, les volatilisent et en font 20 Mds€ de dettes (-40 Mds€), nous sommes beaucoup à le subodorer.
Les exonérations de charges ne sont jamais des coûts, ce sont des » manque à gagner » ou si vous préférez des » manque à racketter »
J’ai beau chercher… Mais non… Je ne décèle aucune ironie dans cet article, ou alors elle a été volontairement occultée pour je ne sais quelle obscure raison. L’auteur a l’air sérieux et je ne lui dis pas bravo.
Il est effectivement étonnant de trouver un tel concentré d’absurdités dans un article publié sur Contrepoints, absurdités relevées à juste titre par la plupart des autres commentateurs. Cette critique de la « défiscalisation (au sens large) des heures supplémentaires » est d’autant plus injuste qu’il s’agissait de l’une des rares mesures à tendance libérale du quinquennat Sarkosy. Je m’explique.
Le libéralisme repose sur le principe de la liberté, l’une des applications majeures de ce principe étant le droit de chacun à jouir comme il l’entend des fruits de son travail.
Dans une société telle que la société française, où une majorité de citoyens demeure convaincue (à tort) qu’un certain nombre de services dits « publics » doivent être fournis par « la collectivité », ces services (protection sociale, retraites, charité, transports, logement dit social, culture et j’en passe) sont « financés » par des contributions obligatoires totalement contraires au principe de la liberté. Financement signifie transfert d’une partie des fruits du travail des travailleurs du secteur privé au profit à la fois de ceux qui sont sensés assurer ces services (fonctionnaires, agents des services de transports, des caisses de retraites …) et des autres bénéficiaires de la jungle des « aides » dites publiques. La raison pour laquelle seuls les travailleurs du secteur privé peuvent être considérés comme contributeurs, c’est qu’ aucun syndicat de fonctionnaire (et autres), ni aucun bénéficiaire d’aide sociale n’a jamais demandé à être payé « en bons d’achat du service public ». Tous veulent être payés avec « de l’argent », qui permet de s’approprier une partie des fruits du produit des entreprises capitalistes privées. Même dans la logique erronée dans laquelle se place la majorité de nos concitoyen, le mode de « financement » actuellement en vigueur est doublement injuste. Non seulement seuls ceux qui travaillent sont mis à contribution de la « fourniture » de services sensés bénéficier à tous, mais ces contributions sont, pour une large part, progressives. Ceux qui contribuent déjà, par le simple fait de travailler, à la production de richesses doivent contribuer aux « services collectifs » d’autant plus qu’ils produisent ! Dans une famille composée d’adultes, cela reviendrait à un type d’organisation selon lequel la personne qui contribue déjà le plus aux besoins de la famille soit la seule à qui on demande de mettre la table, faire la cuisine, le ménage, laver le linge etc. Dans la mesure où les « services publics » sont sensés bénéficier à tous, il serait, par exemple, déjà beaucoup plus équitable que chacun participe directement à la « fourniture » de ces « services » via un nombre d’heures de travail égal pour tous, par exemple 25
heures par semaine, et qu’il puissent ensuite travailler comme il le souhaite pour lui-même.
La disposition critiquée par le présent article allait dans ce sens, celui d’une limite à la spoliation.