Pas de bol, le chômage continue d’augmenter !

Les chiffres officiels sont obligés de reconnaître… une hausse du chômage !

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Pas de bol, le chômage continue d’augmenter !

Publié le 19 novembre 2016
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Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Pas de bol, le chômage continue d'augmenter !
By: fdecomiteCC BY 2.0

Malgré les triturations, les radiations, les disparitions, les CAEisations, Hollande et son gouvernement ne parviennent pas à faire baisser durablement les chiffres du chômage. À peine réussit-il à planquer sous le tapis quelques jeunes ou vieux en CAE, stages ou autres occupations subventionnées, à peine les fonctionnaires zélés de Pôle Emploi réussissent-ils à créer de nouvelles formations qualifiantes de caissières chez Monoprix, que de nouveaux chômeurs apparaissent qui compromettent irrévérencieusement les « bons résultats » !

Les chiffres du chômage en hausse au troisième trimestre

Il en est ainsi du troisième trimestre 2016 pour lequel l’Insee annonce aujourd’hui un « retour » à la hausse. Le taux officiel du chômage, norme BIT, s’établit désormais à 9,7% de la population active en métropole (+0,1 point) et 10% en France entière. Une claque pour François Hollande, puisque, par rapport au début de son mandat, le taux pour la métropole a progressé de 0,4 point. Oui, a progressé lorsque chez TOUS nos voisins, il a régressé, voire disparu !

Nous ne cessons de l’écrire dans ces colonnes, mais répéter, répéter et répéter encore est le meilleur moyen d’être entendu. Le chômage en France n’est pas conjoncturel mais structurel. C’est cette erreur d’analyse flagrante qui a fait que tout ce que le président socialiste a pu entreprendre a échoué.

Les jeunes Français n’ont pas de bol

Au total, l’Insee a comptabilisé, entre juillet et septembre, 2, 805 millions de chômeurs en métropole, soit 31.000 de plus sur le trimestre (+1,1%). Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée reste stable à 4,3% de la population active.

Parmi tous ceux qui n’ont pas de bol, citons prioritairement les jeunes. Le taux de chômage des 15-24 ans grimpe à 25,1% (+1,2 pt), son plus haut niveau depuis 2012. Il est aussi en hausse sur un an (+0,8 pt). Le taux des seniors (50 ans ou plus) monte également (+0,5 pt), pour s’établir à 7,0%, flirtant avec son plus haut niveau atteint mi-2015. Il reste toutefois stable sur un an. Seule la classe d’âge intermédiaire (25-49 ans) voit sa situation s’améliorer sur le trimestre (-0,2 pt), comme sur un an (-0,8 pt).

La tromperie française sur le chômage

Chacun sait comment Pôle Emploi radie des inscrits de manière arbitraire, comment le gouvernement paie pour occuper des gens à des postes pas toujours (et même rarement) créateurs de richesses, comment on balance des personnes sur des statuts qui les font prendre en charge par d’autres caisses que celles qui indemnisent le chômage (retraite, fonds de pré-retraite, formation…) afin de les sortir des statistiques…

Il est une autre tromperie française des chiffres du chômage : la non prise en compte de la part d’emplois de la fonction publique dans le marché du travail. En effet, nous sommes le pays européen (et même le pays de l’OCDE) dont la part d’emplois issus de la fonction publique est la plus élevée, près de 24% des emplois officiellement pourvus.

Reprenons les chiffres. La population active en France, c’est 24.8 millions de personnes âgées de 15 à 65 ans. Si vous retirez 5.64 millions de fonctionnaires (La fonction publique de l’État compte 2,47 millions d’agents (43,87 %), la fonction publique territoriale 1,98 million (35,17 %) et la publique hospitalière 1,18 million (20,96 %)), qui ne sont, par définition, pas en recherche d’emploi, cela vous fait une population de 19.16 millions de personnes.

Le chômage « officiel » n’est donc pas de 9.4%, mais de 14.7%. Si vous ajoutez à cela ceux qui sont indemnisés sur les fonds publics ou les différentes caisses que évoquées plus haut, vous avez un « réel » taux de chômage dépassant très probablement (il serait intéressant qu’à l’heure de l’open data et dans la mesure où plus aucun espoir électoral ne lui est permis, le gouvernement nous communique les chiffres des personnes sous contrats aidés, en stages, et en formation…) les 20%.

Triste bilan pour celui qui annonçait « l’inversion de la courbe du chômage »

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