Par Bertrand Lemennicier.
Le débat qui a opposé les deux finalistes de la primaire à droite, Alain Juppé et François Fillon, illustre un problème classique d’exécution d’un programme politique. Dans les années 1990, ce problème a été le cauchemar des hommes politiques des pays de l’Est, après l’effondrement de l’Union Soviétique. Transformer une économie planifiée et très socialisée en une économie de marché ne s’est pas fait sans douleur.
À court terme, la réforme diminue transitoirement le niveau de vie. Les fruits de ce sacrifice permettront dans le long terme d’assurer une croissance permanente du niveau de vie. Comme tout investissement, cette politique est risquée. Les hommes politiques de ces pays en transition, comme celles des pays occidentaux ayant fait une transition entre un modèle d’économie socialiste ou social-démocrate vers une économie de marché, ont-ils réfléchi à la façon dont il fallait réformer le pays pour minimiser les coûts transitoires attendus ? La réponse tient en quelques principes entre lesquels il faut arbitrer.
Les principes de la transition
Le premier principe est de savoir si la réforme doit être menée sous forme graduelle ou sous forme de thérapie de choc. Le deuxième principe est de savoir si cette transition se fait dans un régime démocratique ou autocratique. Enfin, le troisième principe consiste à savoir comment penser cette transition : faut-il façonner les nouvelles institutions d’une manière constructiviste (ou planifiée) en se transformant en ingénieur social ou au contraire en laissant les individus créer spontanément les institutions compatibles avec les nouvelles règles du jeu du nouveau modèle social ?
Les deux tableaux suivants illustrent ce dilemme pour deux transitions : celle en direction du marché ou celle en direction d’une économie réglementée où des pans entiers de l’économie sont collectivisés, et/ou nationalisés.
Les transitions vers le socialisme se sont toujours faites dans un processus autocratique : le C.N.R. en 1943 et l’application de son programme en 1946 dans le cadre d’un gouvernement provisoire issu de la guerre, ou encore sous la Ve République. Quand François Mitterrand arrive au pouvoir, la transition vers le socialisme s’opère par une thérapie de choc contrairement à Salvador Allende au Chili qui prend le pouvoir dans un régime parlementaire.
Alain Juppé se voulait pragmatique et voulait faire une transition en procédant par ordonnances et 49.3, sans remettre semble-t-il en cause les privilèges légaux des groupes de pression (par exemple syndicaux) qui facilitent la réaction des groupes de pression. À l’inverse, François Fillon choisit la thérapie de choc en exploitant au mieux le caractère démocratique de la Ve République (utilisation du referendum) et il semble prêt à remettre en cause les privilèges légaux des groupes de pression pour affronter les syndicats ouvriers lors de la déréglementation de ce marché et son ouverture à la concurrence.
Pour illustrer la thérapie de choc, prenons la métaphore suivante. Vous êtes atteint de manière permanente d’arythmie cardiaque. Le cardiologue vous propose un traitement graduel médicamenteux ou un traitement radical : un choc électrique qui arrête les battements de votre cœur et les relance instantanément. Après ce choc, le rythme cardiaque redevient normal. L’électrochoc est efficace sur l’arythmie cardiaque mais aussi sur le cerveau pour les dépressifs. C’est un constat empirique. En revanche, avec le traitement chimique reposant sur le gradualisme, la réussite est moins assurée et les épisodes d’arythmie sont récurrents. Il en irait de même avec une économie.
Le rythme de la croissance du pays s’arrête et devient négatif à court terme, 2 ans en moyenne. Il redémarre à un rythme plus élevé avec un profil temporel plus stable et un niveau de vie plus élevé. Là encore l’expérience des transitions dans les pays de l’Est confirme ce constat empirique sur les thérapies de choc. Ce choix pourrait être considéré comme pragmatique en se fondant sur son efficacité empirique. La question qui vient à l’esprit est alors la suivante : pourquoi les hommes politiques n’adoptent-ils pas cette technique de transition ?
La thérapie de choc peut être menée aisément dans un cadre autoritaire, c’est beaucoup plus compliqué et risqué dans le cadre démocratique où les groupes de pression peuvent assez impunément s’opposer à la transition (expérience de Madame Thatcher avec le syndicat des mineurs mené par Arthur Scargill). Il faut alors penser la transition dans ce cadre démocratique et prévoir assez tôt une stratégie pour circonvenir les oppositions.
Les exemples abondent. L’affaire du CPE sous le gouvernement de Villepin et la tentative récente de réformer le marché du travail sous le gouvernement du Premier ministre Valls illustrent ce phénomène. Il a échoué pour deux raisons : la majorité dont il dispose est divisée et la réforme n’a pas été menée avec une stratégie d’affrontement ou de contournement de ces groupes de pression, mais au contraire en essayant d’obtenir leur consentement et leur participation à la mise en œuvre de la réforme.
La leçon est simple, il faut impérativement disposer d’une majorité unie pour faire passer des lois qui suppriment tous les privilèges exorbitants des groupes de pression représentant des intérêts particuliers (Loi Auroux, par exemple) et préparer une stratégie d’affrontement avec ces groupes de pression en abolissant leurs privilèges (financement, immunité de fonction, et droit de grève).
La Ve République, qui est un régime présidentiel où tous les 5 ans, le système politique concentre quasiment tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme (si la majorité parlementaire est de la même couleur politique que celle du Président), offre un cadre où une transition par la thérapie de choc est parfaitement réalisable comme la transition au socialisme sous Mitterrand l’a démontré avec le gouvernement Mauroy.
Les instruments de la transition
Toute transition au marché n’est qu’un art de l’exécution. Les maîtres mots sont : privatisations, stabilité monétaire, déréglementation et ouverture au commerce international.
Il est plus difficile de privatiser que de nationaliser, de stabiliser la monnaie1 que de dévaluer, de réglementer que de déréglementer ou encore de taxer les transactions internationales que de les supprimer.
Il existe une profonde asymétrie entre une transition au socialisme et une transition à l’économie de marché. La transition au socialisme à court terme apporte des bienfaits, mais devient néfaste à long terme sur tous les plans économiques et sociaux, et ce d’une manière permanente. Mais la démocratie majoritaire crée des obstacles endogènes à une transition au marché. Les hommes politiques, dont l’horizon se limite à la prochaine élection, ont toujours une vision à court terme : celle de la prochaine élection. Ils préfèrent une transition vers le socialisme ou l’étatisme qui procure des bénéfices à court terme et différer à d’autres générations d’élus le soin de la faire.
L’existence d’un étatisme de droite et d’extrême droite néo-conservateur et d’une gauche révolutionnaire socialiste et étatiste résulte de la forme des institutions démocratiques dans lesquelles les hommes politiques et leurs électeurs évoluent. Le Français moyen et ou médian (y compris les institutions médiatiques, presse, télévision, réseaux sociaux sur le web qui jouent un rôle crucial dans la formation de fausses croyances et superstitions) a une réticence, bien répertoriée par les enquêtes statistiques, à l’égard d’une économie de marché (d’autant plus qu’ils sont fonctionnaires de l’Éducation nationale ou journalistes des grands médias) qui résulte la plupart du temps de fausses croyances sur son fonctionnement, véhiculées par l’Éducation nationale, les médias et le cinéma.
Une grande partie de la transition de la France à une économie de marché n’a pas été faite par les hommes politiques français, ni avec le consentement des électeurs français, mais sous l’impulsion de la construction d’un État européen dont l’un des objectifs est l’intégration économique et monétaire européenne : la stabilisation financière est assurée par une banque européenne, la BCE, indépendante normalement des pressions des hommes politiques ; les privatisations et déréglementations des grands services publics ont été imposées par la communauté européenne via les autorités administratives de la concurrence européenne sur lesquelles les hommes politiques français ont peu de prise. Par ailleurs l’intégration européenne a ouvert la France à la mobilité des personnes et des capitaux vers des cieux plus cléments. La construction européenne, dans un cadre peu démocratique, a fait plus pour la transition à une économie de marché que nos propres hommes politiques.
Les limites et le rôle de l’État
La France détient le record du ratio dépenses publiques, transferts inclus, sur le Produit National Brut, 56,3% contre 43,2% au Royaume Uni, 44% en Allemagne, 35% en Australie et 37,8% aux États Unis2. Si l’on sépare les dépenses de transfert et prestations sociales des dépenses régaliennes, le point de vue change. En 2015, le poids des transferts (prestations sociales comprises) est de 32,5% du PIB alors que les dépenses de fonctionnement de l’État atteignent seulement 20,2% du PIB et les salaires des fonctionnaires pèsent 12,8% du PIB. Diminuer le poids de ces deux catégories de dépenses nécessite deux stratégies distinctes : externalisation et privatisation, réorientation des objectifs et du rôle de l’État.
Réduire la taille de l’État proprement dit et de sa bureaucratie implique l’externalisation et/ou la privatisation pure et simple des services régaliens (police, justice, armée) et non régaliens (poste et télécoms, électricité, transports aériens ou ferroviaires, infrastructures, éducation, universités comprises, et santé pour en nommer quelques-uns dont on a oublié que certains d’entre eux étaient des services publics il y a quelques années). Cette politique a été entamée graduellement avec la R.G.P.P. via l’externalisation et le recentrage dans le cœur du métier des bureaucraties au service de l’État.
Diminuer les effectifs des fonctionnaires (5 millions dont plus d’un million dans l’Éducation nationale) n’est pas la solution pour réduire de façon permanente le nombre de fonctionnaires. Pour cela il faut supprimer leur statut de privilégié3 (comme en Suisse ou Nouvelle Zélande). Réforme qui ne coûte rien et qui met sur le même pied d’égalité les personnels des emplois publics avec ceux du secteur privé. Elle rend inutile les concours d’entrée dans ces emplois, elle ferme les accès de l’État aux chercheurs de rente et elle diminue la puissance des syndicats de fonctionnaires puisqu’ils sont implantés essentiellement dans ce secteur protégé de la concurrence4.
La deuxième stratégie est beaucoup plus délicate à mener. Il s’agit de réorienter les objectifs de l’État en dégageant la protection sociale du modèle de solidarité intergénérationnel par répartition imposé d’une manière non démocratique avec le pacte communiste et gaulliste de 1943. La recette est connue. Il s’agit de procéder à une transition vers un système de capitalisation. Mais cette transition nécessite un art de la politique consommé pour contourner les groupes de pression qui vivent de ce système de répartition.
Fédéralisme et compétition entre États locaux
Il ne faut pas être dupe de la nature de l’État. Il suit sa loi propre. Cette institution qui détient le monopole « légitime » de la violence sur un territoire repose sur deux principes simples : extension du pouvoir et concentration de celui-ci entre les mains de quelques-uns. Pour rompre ce processus et avoir une idée de la taille « optimale » d’un État en termes de dépenses et recettes publiques, il faut enclencher un processus de fragmentation des États en plus petites entités sous forme de gouvernements locaux5. Chaque entité est mise en concurrence avec les autres en matière fiscale et de production de biens collectifs par ce que l’on appelle le vote avec ses pieds. En laissant la possibilité à chaque gouvernement local de « se marier » (intégration, union) avec une autre ou d’en divorcer (sécession) naît un certain nombre d’États de dimensions variées.
Cette compétition entre États locaux limite le rôle des gouvernants en matière de législation à propos des questions sociétales. Le vote avec ses pieds limite considérablement les tensions et conflits ouverts entre groupes d’individus aux idéologies et morales différentes qui désirent imposer à tous leur vision de la vie en société. Dans certains États locaux, les A, les citoyens votent pour faire cesser toute législation en matière sociétale. Dans d’autres, les B, la majorité impose aux gouvernants une législation (l’interdiction de l’avortement, du mariage gay, de la G.P.A. etc.).
De ce fait la minorité est opprimée et cherche soit à modifier la loi par des pressions sur l’opinion publique en attisant les conflits, soit émigre dans un État local où le mariage gay, la G.P.A. ou l’avortement sont autorisés6.
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- Si l’on juge qu’il faut une monnaie centrale avec un monopole d’émission et un cours forcé, ce qui n’a rien d’évident, excepté pour des raisons d’illusion fiscale. ↩
- Philip Booth, 2016, Taxation, Government Spending and Economic growth, IEA, London, p.2. ↩
- Dès qu’un fonctionnaire part à la retraite et dès qu’il est remplacé par une nouvelle embauche, le nouveau est recruté avec un contrat de droit commun. ↩
- Les candidats de droite manifestement préfèrent réduire les effectifs ou les ré-allouer et améliorer leur productivité sans comprendre que la croissance des effectifs et la faible productivité sont le résultat du statut privilégié et de leur rente à vie en termes de protection contre le chômage et la chute des revenus au moment de la retraite. Les taux de syndicalisation dans la fonction publique sont deux à trois fois plus élevés que dans le privé. L’origine de ces taux élevés de syndicalisation dans la fonction publique est intimement liée avec la progression de la carrière. ↩
- On peut être plus radical encore en privatisant les gouvernements locaux. ↩
- C’est très exactement ce qui se passe avec la GPA en Europe, les individus concernés obtiennent satisfaction à un coût de mobilité plus élevé. On comprend mieux le désir de ces individus de faire pression auprès du législateur pour qu’il autorise la GPA, le but inavoué étant d’économiser ces coûts de mobilité, quitte à taxer le contribuable pour offrir dans des hôpitaux publics le service disponible dans un autre État. ↩
Le succès de Fillon, ça accroîtra le score du candidat des banquiers et des patrons qui rêve probablement plus encore ce matin, lui aussi, d’un « effet Fillon », si Bayrou n’est pas dans le coup. Alors que le succès du néo-éGologiste Jean-Luc Mélenchon n’est vraiment pas souhaitable. Quant au caudillo né catalan, non merci.
Triste avenir pour la France surendettée et surhabitée qui ne regarde pas en face les réalités environnementales mal défendues par les élus généralement éGologistes d’EELV
La France « surhabitee »?
France: 103 hab/km2, Allemagne: 229 hab/km2. Nous sommes en-dessous de la moyenne de l’UE.
Quand les écologistes affirment quelque chose, il faut toujours vérifier…
C’est surtout que « sur-habité » ne signifie rien. Paris (+ de 20 000 hab/km²) est-il sur-habité ? et si oui, comment ce fait-il que les gens cherchent encore à y venir ? Et que dire du Sahara (~1 hab /km² ) ?
De la confusion entre une opinion subjective (« surhabité ») et la réalité objective (X ha/km²)…
D’autant plus qu’il y avait dans les années 50 800 000 habitants de plus qu’aujourd’hui à Paris, à une époque où il restait encore des industries dans Paris.
@Cavaignac: Qui vous dis qu’il s’agit d’un rapport entre habitant et surface total d’un pays ? Est-il objectif de calculer la densité de l’Egypte sur sa surface totale, désert compris ? Et pourquoi serait-il subjectif d’utiliser d’autres critères tel que les ressources totales ou disponibles (vallée du Nil) ?
Le jugement porté sur l’indicateur est subjectif tandis que l’indicateur en lui-même est objectif. X ha/km² est un résultat objectif, c’est la vérité (aux erreurs de mesure près). Discuter de l’opportunité de l’usage de cette vérité dans la discussion, c’est possible mais c’est un autre sujet. Quant au qualificatif « surhabité », ce n’est qu’une opinion, c’est donc sans intérêt, ce qui était l’objet des réponses faites au premier post enduit d’erreur.
Solidarité intergerationnelle…….. n’a jamais existé que pour mieux vendre la spoliation du peuple au bénéfice de la nommencklatura en se basant sur l’histoire des familles pour la faire accepter !
Impossible que cela change en France en une seule génération et avec notre personnel politique actuel….. a moins que Fillon ou macron soient nos libérateur…… improbable!
« À court terme, la réforme diminue transitoirement le niveau de vie »
Nous avons « la chance » d’avoir une autre variable d’ajustement: le temps de travail.
A un moment, il va falloir savoir ce que l’on veut…
@ Dominogris
Tout-à-fait d’accord! L’article n’est pas très « objectif ».
Et quand on lit les commentaires, on voit que Fr.Fillon n’est pas le « c… » que les journalistes et commentateurs croient, habitués qu’ils sont dans leur for intérieur qu’il est « comme tous les autres »!
Si on écoute bien son programme, ses stratégies ont été bien plus réfléchies que les articles de toute la presse et ça, il le doit à ses rencontres partout et avec tous, dans le pays. On en revient donc toujours à ces « caricatures », bien dénoncées lors du 3ième débat!
Bien sûr, seul, il ne pourra rien, mais 2/3 à la primaire quand on le voyait « naturellement » éliminé c’est un signe: je suis persuadé qu’il n’est pas « suicidaire » mais, évidemment, il n’a pas révélé toute sa tactique et il y a des chances que son raisonnement, manifestement basé sur le « peuple furieux et amer mais silencieux » (ceux qui « bossent », pas ceux qui « pinaillent ») qu’il a sondé et interrogé, soit bien valable. Maintenant le succès n’a rien de garanti mais si il veut le referendum, c’est sans doute (comme Ch.De Gaulle), pour passer par au-dessus des « politiciens-godillots » et, démocratiquement, interroger « le peuple »! C’est tellement mieux qu’un sondage de popularité!
Si j’étais Français, je lui donnerais sa chance: il n’y a aucune autre voie crédible: la France se croyait « privilégiée », le privilège ne persiste qu’en travaillant dur! Les impôts seront insuffisants pour maintenir le privilège: ils diminuent en proportion inverse du niveau économique.
Si j’ai bien compris ce que projette Fillon, c’est de prendre appui sur ceux qui en ont marre de se faire éponger par ceux qui souhaitent vivre ad vitam aeternam « au dépens des autres » (dixit Bastiat à propos de l’État).
C’est un pari osé car progressivement les gouvernements socialistes (de gauche comme de droite) se sont évertués à augmenter le nombre de ceux qui vivent de cette servitude des autres, juqu’à presque les dépasser en nombre (à la fin de ce dernier quiquennat, il y a plus de foyers fiscaux dispensés de l’impôt que de soumis).
Fillon propose de revenir à un nombre plus important d’assujettis (même à une faible niveau de contribution) est c’est une bonne chose, car il a compris qu’en réduisant le nombre de contributeurs on décuple leur colère et que étant les plus productifs, ils sont par nature les plus actifs, donc les plus menaçants. Et c’est ce qui vient de se vérifier avec éclat.
Ce que ne parviennent pas à comprendre ceux qui crient à l’ultralibéralisme, c’est que ce qui vient de se cristalliser c’est la révolte des assujettis à l’impôt. Ils trouvent sans doute dans les propositions de Fillon une sortie du cauchemar fiscal qui fait que plus on travaille, plus la part de ce qui est confisqué augmente et donc que toute tentative d’élever son niveau de vie (ce tous souhaitent, même les plus paresseux) devient une véritable punition de Sisyphe.
Ce qui semble inéluctable, c’est le nombre des parasites professionnels, genre Mélenchon (qui a toujours vécu de l’argent des contribuables, ce qui le rend particulièrement ingrat à l’égard des plus « riches », qui le nourissent grassement), étant somme toute pas très élevé, le nombre de ceux qui vont suivre cet élan deviendra vite suffisant pour juguler ces endoctrineurs de la servitude.
La Vè république est certainement pas un régime présidentiel mais est bien un régime parlementaire. Vous avez une lacune en droit constitutionnel.
+ Sam Sam ça aurait été pas mal si l’auteur avait pris un lexique de science politique ou de droit constitutionnel avant de rédiger son article, le système politique française est le parlementarisme rationalisé par un exécutif bicéphale: président de la république/1er Ministre.
A contrario les USA sont un régime présidentiel. Le caractère parlementaire, présidentiel ou semi-présidentiel est indépendant du pouvoir des chambres basses et hautes. Ce n’est qu’une question de structure pas de rapport de force entre pouvoir exécutif et parlementaire.
. L’Auteur évacue également la question de la culture politique : Fillon veut imposer sa vision libérale et politique par un top down, alors que Macron est plus dans le bottom-up. Quand à l’usage du référendum, les institutions de la 5ème on montré qu’il n’est en réalité qu’un plébiscite ou non du gouvernement et de la majorité à un instant T et non une réponse à la question posé, d’ailleurs si le peuple est tellement conscient du changement et est avide de liberté et de responsabilité pourquoi ne pas laisser l’initiative référendaire au peuple comme en Suisse et dans les Etats fédérés des USA?
. Bref Fillon reste Jacobin sur le plan programmatique et d’ailleur que compte t-il faire en cas d’échec à ses référendums car il veut quand même les soumettre sur des questions que l’on peut qualifier de cruciales non? Un échec ne serait-il pas synonyme d’une démission en début de quinquennat ou d’une dissolution de l’assemblée nationale?
A lire la constitution de l’URSS ce n’était pas la dictature qu’elle était en réalité. Ce que disent les textes est tout à fait secondaire par rapport à la façon dont ils sont appliqués.
De facto la France vit dans un régime présidentiel, et encore plus depuis que l’inversion du calendrier a rempli l’assemblée nationale d’hommes-liges dépendants du président pour la totalité de son mandat
P,
Pour ceux qui l’ignorent , la constitution de l’URSS , votée en 1936 , était parfaite démocratiquement…la pratique fût tout autre…
P oui ça s’appelle la présidentialisation du régime parlementaire français, d’ailleurs de Gaulle avait mis en place la Constitution de 1958 pour dépasser les affres des régimes d’assemblée de la 3ème et de la 4ème République. Vieux serpent de mer l’inversion du calendrier et le quinquennat. Votre comparaison avec l’URSS est par contre grotesque au possible. Et non la France est un régime parlementaire tout simplement parce que l’exécutif est dépendant du pouvoir législatif tenez une petite leçon:
Régime présidentiel
Définition de régime présidentiel
Le régime présidentiel est un type d’organisation constitutionnelle qui prévoit une stricte séparation des pouvoirs exécutif et législatif, contrairement au régime parlementaire où tant l’exécutif que le législatif disposent de moyens de pressions pour influencer l’autre pouvoir.
Les États-Unis constituent le régime présidentiel par excellence. En Europe, seuls Chypre et la Biélorussie ont adopté un tel système, et encore cette dernière n’est-elle pas démocratique. Les États américains et africains sont en revanche nombreux à avoir adopté ce système.
La France, la Russie et la Roumanie ont adopté un régime à mi-chemin entre les régimes présidentiel et parlementaire, qualifié de semi-présidentiel.
Caractéristiques principales du régime présidentiel:
◾Le chef de l’État – généralement nommé président – exerce également les fonctions de chef de gouvernement. Il n’y a donc pas de Premier ministre ou chancelier.
◾Le chef de l’État est élu par le peuple.
◾L’exécutif est en fonction pour l’entièreté de la durée de la législature. Le parlement ne peut pas faire chuter le gouvernement.
◾Le chef de l’État ou le gouvernement ne peuvent pas dissoudre le parlement. Il n’y a donc a priori pas d’élections anticipées.
Et pourquoi pas un parallèle avec le régime nazi 🙂 ?
Se dégager de la Solidarité intergénérationnelle imposée depuis 1945…l’auteur de l’article n’a rien à craindre , on se dirige plutôt vers une implosion en rase campagne de la protection sociale , via une rupture intergénérationnelle entre ceux qui touchent le plus et qui sont de plus en plus nombreux et ceux qui la financent et qui sont de moins en moins nombreux…
Ceux qui touchent le plus comme vous dîtes sont ceux qui ont le plus bossé (45h hebdomadaires en début de carrière, 4 semaines et même moins de congés annuels) et ceux qui ont cotisé pour leurs parents sans remettre en cause ce principe de solidarité intergénérationnelle. Si vous mettez en cause ce principe dîtes-nous comment vous prendrez en charge vos parents âgés et improductifs ? Allez jusqu’au bout du raisonnement. Faut-il que ce soit la Justice qui impose aux actifs de verser une pension alimentaire à leurs parents ou n’est-ce pas mieux que ce soit une Solidarité intergénérationnelle « imposée » comme vous le dîtes. Dans n’importe quel cas elle sera imposée.
Diantre « réformes radicales » dont le sens littéral est révolutionner, faire table rase du passé.
Fillon en Ravachol conservateur, faudra déposer le brevet hein !
Sinon : il ne peut pas, le cadre de la Vème désincarné corseté dans l’UE ne laisse aucune marge de manœuvre, il ira prendre sa feuille de route, comme tous les autres auprès du camarade commissaire, Moscovici organise des Thés dansants paraît-il.