Par Frédéric Mas.
Alors que la droite et le centre viennent d’achever leur primaire, qui s’est conclue par la désignation de François Fillon, c’est maintenant à la gauche de choisir son champion. Seulement, les circonstances ne sont pas les mêmes, et la dynamique qui semble bénéficier à la droite se fait au détriment de la gauche de gouvernement.
#Fillon doit être battu et nous pouvons parfaitement atteindre cet objectif en nous rassemblant. #Primaire #PrimaireGauche pic.twitter.com/j6xP5sirIQ
— Arnaud Montebourg (@montebourg) 29 novembre 2016
Alors que la primaire à droite semble l’avoir requinqué pour l’élection présidentielle, celle à gauche risque fort ,non seulement de la diviser durablement, mais de mettre en scène sa faiblesse à moins de 6 mois des élections.
Primaire ouverte à l’extrême gauche
C’est la gauche de la gauche qui a réclamé la primaire ouverte. Sans doute pour s’assurer une visibilité que l’équipe resserrée autour du gouvernement lui refusait, c’est à la gauche du parti socialiste qu’on s’est mobilisé pour demander une primaire ouverte, avec le but avoué de revenir à des recettes plus anciennes que celles proposée par l’équipe Valls.
Gérard Filoche : « Je suis opposé à tout le système des complémentaires santé » https://t.co/ImZ4eQk0Z5 #filoche2017 #alternativeagauche pic.twitter.com/HxS2aQ031w
— Gérard Filoche 2017 (@gerardfiloche17) 26 novembre 2016
La crise ouverte entre la droite et la gauche du parti socialiste est apparue au grand jour au moment des discussions sur la loi Khomri, toute velléité de réforme étant vécue pour certains du parti comme une trahison.
Succès obligatoire
Au succès de la primaire à droite doit répondre celui de la primaire à gauche. La droite a réussi à mobiliser des millions de personnes, à focaliser l’attention des Français et à déplacer les termes du débat vers ses propres problématiques.
Certains commentateurs ont même présenté les débats entre candidats à la primaire de la droite et du centre comme une répétition générale des élections présidentielles. Bénéficiant peut-être d’un effet « Trump », les candidats favoris à droite, Sarkozy et Juppé, se sont retrouvés éliminés au profit d’un outsider plus réformateur en économie et conservateur sur les questions sociétales.
Face à ce séisme politique et médiatique, la réponse des socialistes doit être d’une ampleur comparable, c’est-à -dire capable de faire émerger un candidat crédible et un discours plausible pour convaincre. Malheureusement, le bilan du gouvernement actuel est difficilement défendable et le candidat « naturel » du parti, le président sortant, est tellement discrédité que ses soutiens sont devenus rares.
Le boulet François Hollande
Le leader de la gauche est contesté, ses concurrents moyennement crédibles. François Hollande se présentera-t-il à la primaire de la gauche ? Va-t-il chercher à défendre son bilan et incarner la gauche modérée envers et contre tous ?
Si le Président de la République se soustrait à la #PrimaireGauche, ce sera l’ultime reniement du quinquennat https://t.co/ehK2kqjYcc
— Benoît Hamon (@benoithamon) 30 novembre 2016
Non seulement François Hollande divise la gauche, mais pour l’instant, les concurrents déclarés à la primaire ne semblent pas avoir la carrure ne serait-ce que pour rassembler les différentes tendances du Parti socialiste : Filoche, Hamon ou Lienemann chassent sur les terres d’une extrême gauche qui n’a plus besoin de primaire pour se désigner un leader, à savoir Jean-Luc Mélenchon, et les autres candidats ont tout juste assez de poids pour négocier des postes avec le vainqueur potentiel.
Le spectacle global est celui d’une gauche émiettée dont les sympathisants les plus actifs sont même prêts à voter à un candidat de la primaire de droite -Alain Juppé- pour tenter de se tirer de ce mauvais pas.
Reste deux candidats « hors cadre », hors primaire, qui pourrait aussi changer la donne et devenir la planche de salut pour une gauche déboussolée : François Bayrou et Emmanuel Macron. Le premier, contre le conservatisme libéral supposé de François Fillon, pourrait séduire par son centrisme social. Le second par son réformisme social-libéral, pourrait insuffler un peu de jeunesse dans une famille politique en crise. Les paris sont ouverts.
ho la mauvaise langue ; hollande remonte dans les sondages ….de 1%…..pas sure que ça lui remonte le moral….
C’est terrifiant de voir des gens censés sensés encore parler de sondages.
Tout comme ceux qui parlent de croissance , donc de l’incalculable PIB.
Sur ce point-là au moins le sur-évalué – à ces propres yeux – Einstein avait raison quand il parlait de la bêtise humaine .
C’est amusants, sur les réseaux sociaux, bon nombre de supporters de sarkozy, appellent renvoyer la politesse à la gauche, en votant en masse pour … Gérard Filoche !
En proposant de désigner le pire candidat pour la primaires, ces militants qui n’ont toujours pas digéré les appels du pieds aux électeurs de gauche de la part de Juppé (auxquels ces dernier ont répondu, faussant le scrutin), espèrent montrer aux socialistes, ce que ça fait d’avoir une primaire faussée
Je propose plutôt de voter Hollande à cette primaire, comme ça il se prendra la pire pantalonade de l’histoire de la 5e république. Il ne mérite que ça !
Pourquoi allez voter à la primaire socialiste, ils sont tous mauvais, n’importe qui peut faire l’affaire…
A quand un partie Démocrate de centre gauche qui irait d’Alain Juppé à Vall en passant par Macron et Bayrou?
Avec en prime une belle querelle des chefs comme les aiment nos médias.
Cela marginaliera les Socialistes dans une gauche incapable de renier le culte du marxisme.
C’est bizarre, ça fait maintenant quelque temps que je n’entends plus le clown de la rue Solférino faire ses jeux de mots minables avec son sourire crétin.
Vous croyez qu’il a une angine?
Ou peut-être passe-t-il son temps à astiquer la voiture pour la campagne électorale que le parti a acheté pour Hollande?