Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe
François Fillon a raison de proposer la réduction du nombre de députés et sénateurs. Les chiffres sont connus : nous avons 577 députés et 331 sénateurs. Alors que d’autres pays, en comptent beaucoup moins. Aux États-Unis, il y a 435 députés et 100 sénateurs pour une population de 325 millions d’habitants contre 66 millions en France. En Allemagne, il y a 630 députés et 69 sénateurs pour une population de 80 millions d’habitants.
En France, nous avons un député pour 114 000 habitants et 1 sénateur pour 200 000 habitants. Aux États-Unis, le ratio est de un député pour 747 000 habitants et de un sénateur pour 3.2 million habitants ! En Allemagne, il y a 1 sénateur pour 1.115.000 habitants. Nous avons donc largement de quoi faire baisser le nombre des députés et sénateurs afin de pouvoir nous comparer aux autres pays riches et démocratiques…
Les exemples allemand et britannique
Mais ce qu’il faudrait c’est aussi essayer de diversifier les origines socioprofessionnelles de nos députés. En France, les députés sont majoritairement fonctionnaires et même s’ils sont élus, ils ne quittent pas la fonction publique comme c’est le cas dans d’autres pays. Et une infime minorité d’entre eux sont (ou ont été) chefs d’entreprise. Seulement 11 députés sur 577 députés !
En Allemagne, sur 630 députés, 91 sont (ou ont été) chefs d’entreprise. Au Parlement britannique, 103 sur 616 membres. Il n’y a pas photo. Ce n’est pas étonnant que les économies de ces deux pays soient beaucoup plus libres.
Réduire le nombre d’élus est une mesure très populaire en France. Mais juste baisser leur nombre ne servira qu’à faire quelques économies. Imposer la démission de la fonction publique et ouvrir l’Assemblée à ceux qui connaissent vraiment le monde de l’entreprise, voici une réforme courageuse.
Ce sujet à été évoqué par Macron. Il ne faut pas de politiciens professionnels à l’assemblée mais des gens de la société civile.
+1000 !
Sauf que monsieur Macron, même s’il est issu de la société civile ( la haute finance et pas l’industrie, notons le), s’est bien transformé en politicien professionnel !
Deux choses :
– il n’est pas légitime de comparer le nombre de nos députés et sénateurs avec celui des USA. Les US sont une fédération, l’article ne cite que les représentants des États dans le gouvernement fédéral. Mais chaque État à ses deux chambres, ses députés et ses sénateurs locaux. Et la, le ratio change radicalement si on fait le cumul.
– avec la structure électorale et le système social ambiant, il est quasi impossible d’envisager plus de chefs d’entreprise à l’Assemblee, et guère plus dans les représentativité locales. Élire un patron qui, potentiellement, vous demande de travailler pour lui pour vous payer (archétype) ou élire un fonctionnaire qui ne vous demande aucun effort pour percevoir des aides ? Le choix est vite fait : il n’y a qu’à parcourir les sites et autres forums un peu à Gauche, c’est effarant !
Dans ma bouche de celles et ceux qui s’expriment sur ces places numériques, les patrons, ce sont les riches, la Droite, l’ennemi, l’austérité, les casseurs, etc.
Je suis déçu par l’article mentionnant la comparaison entre les nombres de député et sénateurs. Aux USA, vous devriez savoir qu’il y a effectivement 535 représentants et sénateurs au niveau fédéral, mais aussi de nombreux représentants et sénateurs au niveau de chaque état. Exemple: en Californie, il y 80 représentant et 40 sénateurs. Et oui, les USA sont une fédération et beaucoup de lois se discutent et se votent au niveau de l’état. Je ne comprends pas qu’un media qui se veut sérieux tombe dans de tels pièges.
2072 sénateurs soit 1/154000 et 5846 représentants soit 1/54000 d’après G Fauconnet
Cher Monsieur, Je suis tout à fait d’accord avec vous, à 300% même. Mais il y a un hic ! Encore faut-il qu’il y ait des candidats. 1) Sauf les patrons d' »Opérette », les « petits » et/ou les vrais n’ont franchement pas le temps (les semaines sont bien trop courtes) et ne peuvent pas risquer de fragiliser leur entreprise (déjà que …) 2) provenant effectivement d’une autre culture, ils sont plus attirés par l’action que par les discours, les couloirs et l’art de tourner en rond ou autres joyeusetés réservées à la fonction publique. Pas le courage, pas la patience……
Je n’aurais pas dit mieux, Irvina.
Il faut être entrepreneur pour le comprendre…
Cela étant dit, il est vrai que « l’œil » du privé manque cruellement. Que ce soit en terme d’investissement ou d’exploitation, la fonction publique n’a pas le « compas » « rentabilité/viabilité », même tout simplement la petite lumière qui s’allume « attention arnaque », « attention fumeux », « attention pas possible », attention danger … J’ai vu des projets (et de taille) encensés avec une crédulité sidérante alors que le premier chef d’entreprise venu reniflait immédiatement le truc tordu… Que faire ? Créer des comités de « volontaires » du privé auxquels les » projets » devraient être soumis, qui donneraient leur avis ? Pourquoi pas. Mais encore faudrait-il que la « fonction publique » accepte de ne pas Savoir . Or non seulement elle Sait mais en plus vous regarde avec condescendance voire mépris (expérience vécue). Là aussi, il y a une différence de culture : le chef d’entreprise doute par essence (il ne croit surtout pas en son infaillibilité. C’est d’ailleurs le secret de sa longévité. L’entrepreneur qui sait, qui se lance sans avoir essayé de blinder de tous les côtés (qu’il peut), sans écouter les avis (qu’il trie ensuite), est mort et à très court terme). Or dans la fonction publique, on ne meurt jamais, on va éventuellement en cure de repos.. Il ne s’agit pas de faire de l’anti fonctionnaire de base. Il en faut. Mais peut-être essayer de revenir à des notions de base : A chacun son boulot, à chacun ses compétences et écouter les avis (même du privé) n’a rien d’infamant.
Il y a beaucoup de ça, mais aussi beaucoup de corporatisme de la part des bureaucrates, vous n’êtes pas « de leur monde » et sans réseau vous êtes politiquement mort-né.