Par Alexis Vintray.
Aujourd’hui se tenait le premier grand meeting parisien d’Emmanuel Macron. Le leader d’En Marche a réalisé une démonstration de force au Parc des Expositions à Porte de Versailles, avec 15 000 personnes selon les organisateurs, 10 000 plus vraisemblablement. Un nombre important, moindre qu’attendu mais supérieur à celui de n’importe quel meeting de la primaire à droite par exemple. Emmanuel Macron a tenu un discours d’1h45 dans lequel il a présenté les grandes lignes de son programme économique et social.
Un programme économique de liberté chez Emmanuel Macron…
Le candidat à la présidentielle a commencé par un éloge sans nuances de la prise de risque, voulant « faire entrer la France dans le XXIème siècle », en permettant aux Français « d’en saisir les opportunités », y compris chez les « laissés pour compte ». Un message clairement positif, qui s’est poursuivi par une volonté de s’approprier le travail, lui qui s’est présenté pendant son discours comme le « candidat du travail », qu’il entend redonner aux Français.
Car Emmanuel Macron a réaffirmé son positionnement aujourd’hui, voulant attaquer au cœur le problème du chômage, « première des batailles », avec des « mesures efficaces et justes ». Principales mesures évoquées justement :
- Baisser la fiscalité du travail :
« Nous continuerons à réduire le coût du travail pour les entreprises. » « Je maintiendrai les allègements de cotisations déjà décidés pendant les dernières années, et je transformerai le CICE en allègement de charges pérennes pour toutes les entreprises. » Le candidat est resté cependant dans le flou sur la généralisation à toutes les tranches de salaires du CICE, focalisé uniquement sur les petits salaires alors qu’il faudrait aussi encourager les hauts salaires à rester en France…
- Pour le droit du travail, des « règles simples et lisibles » :
Se positionnant en porte à faux avec la droite, il a affirmé que la « durée du travail doit rester à 35 heures ». Il a aussi plaidé vigoureusement pour le renforcement de la négociation au niveau des branches et des entreprises, allant jusqu’à dire qu’il voulait « créer une république contractuelle », rendant le pouvoir à chacun, avec la négociation au plus près des sujets. Mais là encore, un certain flou régnait sur le niveau des négociations. Branches ? Entreprises ?
- Transformer le chômage d’une logique d’assurance vers une logique de solidarité :
Le chômage doit être couvert par la collectivité et ne plus être une assurance. Une solidarité universelle, nouvelle pour créer un « droit à la mobilité professionnelle ». Devoirs en face de ce droit : un « bilan de compétence », et « devoir d’accepter les offres d’emploi adaptées ».
- Réduire la différence entre salaire complet et salaire net :
Pour que le travail paie, et que le travail paie plus que les allocations en particulier.
- Augmenter l’autonomie et la décentralisation partout :
« Simplifier la structure administrative, pousser la décentralisation avec plus d’autonomie pour les universités, de la vraie autonomie. Autonomie aussi des établissements scolaires et des communautés éducatives. Des hôpitaux. »
Mais une bonne dose d’étatisme aussi…
Toutes les mesures proposées par Emmanuel Macron ne méritent pas l’enthousiasme. Ainsi de la suppression des cotisations salariales sur la maladie et le chômage, qui seraient transférées sur la CSG sauf pour les chômeurs et les 40% des retraités les plus modestes. Un transfert dont on a du mal à voir l’intérêt sachant que la CSG repose largement sur les revenus d’activité, donc sur le travail. Pire, cela irait de pair avec une augmentation de la fiscalité du revenu du capital de 1,7% selon Emmanuel Macron, alors que la fiscalité du capital pénalise lourdement la prise de risque en France et est un sujet à réformer d’urgence en en baissant la fiscalité !
Emmanuel Macron ne s’est pas caché aussi de sa volonté d’augmenter la fiscalité sur les retraités. Un choix qui peut se comprendre, électoralement parlant en particulier, mais qui décrédibilise son positionnement en faveur d’une fiscalité plus légère. Les retraités n’ont pas été beaucoup touchés par les réformes comme celle des retraites. Mais en particulier fiscalement, il ne s’agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais d’habiller tout le monde !
Un discours qui peut faire passer le libéralisme à gauche ?
Le discours d’Emmanuel Macron, s’il séduit largement à droite, visait largement l’électorat de gauche, avec différentes mesures libérales calibrées pour plaire en particulier aux fonctionnaires : « Nous devons être fier de notre fonction publique et la libérer, la laisser inventer. »
Il a aussi plaidé pour une refonte du rôle de l’administration, réinventant les rapports entre l’administration et les Français. Ainsi pour Macron, l’erreur de bonne foi ne devrait plus être sanctionné par l’administration. Il entend « passer d’une administration du contrôle et de la sanction systématique à une administration du contrôle oui, mais aussi du conseil et de l’accompagnement ».
Enfin, Macron s’est posé en candidat de la flexisécurité, voulant libérer le marché du travail tout en accompagnant ceux qui ne trouvent pas d’emploi grâce à un « service public de la formation et de l’activité » qui reprendrait entre autres le périmètre de Pôle Emploi.
Enfin, exception dans le panorama politique, il s’est livré à une défense de l’Europe. « Nous aimons l’Europe, nous voulons l’Europe. » Un discours de nature à plaire aux progressistes et aux centristes.
2017, une présidentielle passionnante pour les libéraux
2017 s’annonce passionnante pour les libéraux, qui ne sont désormais plus acquis à personne. Si Fillon devait commencer à renoncer à ses promesses de primaire, il resterait toujours aux libéraux l’option Macron. Et vice versa.
Électoralement parlant, François Fillon est ce qui peut se faire de mieux à droite, avec un programme économique largement libéral et un positionnement réellement conservateur qui peut faire passer ces réformes comme Margaret Thatcher au Royaume-Uni.
Électoralement parlant, Emmanuel Macron est ce qui peut se faire de mieux à gauche, avec une vision d’une société libre et ouverte et un programme économique réformateur, qui peut faire passer beaucoup d’idées dans des corps électoraux de gauche.
Pouvait-on imaginer meilleur scénario pour les libéraux il y a un an ? Peu importe qui gagne en mai, cette campagne devrait être une occasion pour faire passer largement les messages libéraux. Et si vous ne l’avez pas fait, ne tardez pas à nous aider pour nous donner les moyens de le faire chez Contrepoints !
Je crains que le jeune Emmanuel n’applique en définitive le « truc » à la mode dans les restaurants depuis des années : le « revisité ».
Il nous fait finalement du socialisme revisité, une sorte de Canada Dry.
Pour ma part j’ai du mal à voir vraiment un côté libéral dans ce qu’il propose…
tout çà c’est bien joli, mais où est la réalité économique et sociale de la France, c’est-à-dire la situation de faillite potentielle ? Macron fait très « langue de bois » derrière des prétentions de liberté. Le discours de Fillon me semble davantage en prise avec le réel et en défiance avec les faux-semblants qui nous crèvent depuis 30 ans.
En prise avec le réel ? Parce que vous êtes de droite et pensez que le « libéralisme » doit forcement l’être. Remarquez que dans beaucoup de pays c’est l’inverse.
Le réalisme serait de faire, (plutôt que dire « on est des fous on va supprimé 500 000 fonctionnaires »), de supprimer 3 échelons administratifs : les communes, les départements, et l’Europe, pour ne laisser que les agglos, les régions, et l’état.
Là, on aurait ferait des économies réelles, et pas de l’annonce politique à la Mélenchon (du style vive le Smic à 1800€ !) : vive la dératisation de 500 000 fonctionnaires, ça sonne cool, qui dit mieux ?
Seulement dans la « réalité », faut pas compter sur l’UMP pour réduire son stock d’élus et de cadres sur ces échelons. Donc Fillon n’en fera rien, pas plus que Macron.
Mais c’est les Etats qui ont voulu l’UE, ne pas oublier que cette organisation a pour base actuelle un traité ou une convention internationale de droit primaire c’est à dire interétatique et intergouvernementale donc négocié et signé par des Etats.et des gouvernements. L’Europe est l’UE est ce que les Etats décident ce qu’elle est. Les maux de l’Europe et de l’UE sont avant tout les maux des Etats et de leurs gouvernements respectifs et rien d’autre. Trop facile de rejeter la faute sur l’UE pour dédouaner l’entité étatique de toute responsabilité.
Bonjour tigrou
Je ne vois pas l’intérêt de supprimer 3 niveaux administratifs SANS licencier le personnel correspondant..
Vous êtes donc au final bien pour supprimer 500 000 fonctionnaires, ou incohérent.
Il dit comme je le pense qu’il faut arrêter avec des effets d’annonces à deux francs cinquantes du type : « on va virer 500,000 fonctionnaires » ou « on va foutre le SMIC à 3000 € » (et c’est du même acabit).
Ce qu’il faut faire c’est un véritable audit de l’Etat :
– qu’est-ce que fait l’Etat ? comment le fait-il ?
– est-ce utile ? est-ce intéressant ?
– que veut-on de l’Etat ? qu’est-ce qu’on attend de lui dans le futur ?
– que peut-on s’offrir comme Etat ? (sans doute la question la plus importante)
En prenant cet audit en données d’entrée, faisons des propositions de réformes.
Alors, peut-être qu’on supprimera même 1,000,000 de fonctionnaires. Mais par pitié, arrêtez avec ces nombres débiles qui ne reposent sur rien et qui ne sont d’ailleurs attestés par rien. Où donc Fillon va-t-il taper pour virer 500,000 foncs ? Comme par hasard, il n’y a pas le détail. Comme c’est étonnant.
En disant qu’on va virer 3 échelons administratifs (et je virerais plus les régions que les départements par ailleurs ou des régions de trois ou quatre départements maximum), on commence à être plus précis. C’est donc toujours mieux que les plans quinquennaux staliniens irréalistes.
Bonjour Agua
Je répond à tigrou qui me parle d’économies réelles en supprimant 3 niveaux. Je lui rappelle juste que pour faire des économies il faut surtout supprimer des postes de fonctionnaires.
Je ne comprend donc pas votre post, mais vous devez avoir vos raisons
Cordialement.
Sauf pour Fillon qui a dit qu’il réduirait de 50 % le nombre de députés par un référendum, mais cela il faut savoir l’entendre et comme cela n’est pas repris par les médias vous ne pouvez pas être au courant.
Ok je suis un vieux retraité , Monsieur veut nous imposer ! je ne suis pas contre mais qu’il fasse un effort en matière de pouvoir d’achat en augmentant les retraites des plus démunis , depuis des lustres que les retraites sont bloquées .il en a marre de s’en prendre à ceux qui ont bossé toute leurs vie .Un jour viendra ou le changement se fera dans la rue !
S’il n’y avait pas de système de retraite géré par l’Etat vous auriez épargné vous même tout au long de votre vie pour votre retraite. Aujourd’hui il y a de plus en plus de personnes retraitées avec le papyboom. La pyramide des âges sera telle que les retraites ne pourront que diminuer. Le système montre déjà ses limites puisque notre pays S’ENDETTE pour payer ses retraites… Hors la dette n’est pas éternelle et ne peut se cumuler à l’infini… Il faut en vouloir au système des retraites solidaire si vos retraites vont baisser. La retraite est gérée par l’Etat qui nous prive de cette liberté.
Remarque, le niveau de vie d’un retraité en France par rapport aux actifs est parmi les plus élevés du monde. Et je remarque que souvent dans la bouche des fillon, Macron et co. il s’agit de baisser les charges des entreprises (donc une de ses composantes principales que sont les retraites), sans pour autant augmenter les salaires, ce qui permettrait de compenser dans le privé.
En même temps épargner toute la vie quand on ne gagne pas beaucoup, on le voit aux US, les gens n’ont rien à la fin. La capitalisation ne marche que pour ceux qui gagnent suffisamment, pour le reste ça me marche pas. La capitalisation dépend aussi de la pyramide des âges; pas assez d’actifs pour faire tourner les boites et des retraités qui réclament toujours plus de dividendes pour financer leur retraite ne fait que limiter les salaires et donc empêche de’épargner pour sa retraite
Les actifs sont répartis internationalement. L’internationale, cela devrait vous plaire 🙂
Il fallait l’oser celle-là dans le pays ou l’état vole bien plus de la moitié des salaires.
Avec les hausses des taxes foncières et d’habitations, ils vont provoquer le départ de retraités dans d’autres pays.
Si ce n’est de l’eugénisme, qu’est-ce donc ?
D’accord avec vous. Honteux de ne rien faire pour les retraites petites et « moyennes »‘ aucun respect pour ceux qui ont travaillé pendant 45 ans environ. Rien est fait pour les personnes seules. Un seul droit être taxé, ras le bol. Oui descendre dans la rue.
Bref Macron doit nettement mieux faire pour récolter plus large, car se mettre la fraction des retraités – du moins ceux qui votent ( Quel pourcentage ?) – à dos n’est pas très payant.
Quoiqu’il en soit, ça n’était pas faire preuve de beaucoup de bon sens (de la perspective électorale) que de quitter l’Elysée pour entrer dans une banque déjà, et qui plus est Rothschild.
Aura-t-il par contre la subtilité encore inédite de nous préciser, avant le premier tour , à qui il confiera les ministères régaliens de son gouvernement provisoire et reconductible si …. ?
Même si les hauts-fonctionnaires ministériels, « grand serviteurs de l’Etat » ou pas, ne font pas toujours preuve de souplesse si leur ministre ne sait pas les convaincre ou contraindre d’appliquer le programme du gouvernement.
http://www.lesenquetesducontribuable.fr/2014/10/14/ces-hauts-fonctionnaires-qui-vivent-a-vos-crochets/48521
Comme chacun sait, les vrais pb français portent sur les sujets suivants:
1. à la mainmise de l’état sur la vie économique, et par voie de conséquence sur son poids trop lourd qu’il faut réduire et donc réduire les prélèvements obligatoires et amaigrir l’administration
2. sur le pouvoir des syndicats, et surtout leur pouvoir de nuisance, qu’il faut réduire économiquement, notamment via les % du CA accordés aux « organismes représentatifs » dans les grands groupes et administrations
3. à la perte de liberté des individus, à travers par exemple les lois sur la presse (en cessant de subventionner la presse écrite traditionnelle à hauteur d’environ 20%), l’école (en empêchant la liberté d’enseigner librement dans les écoles sous contrat) etc
4. la perte de souveraineté de l’état, notamment vis-à-vis des communautarismes galopants, de l’influence néfaste des pays étrangers (Quatar…), des territoires en zone de non-droit y compris à Paris (18e arrondissement par exemple…), de la corruption notamment à visée électoraliste etc
Où donc M. Macron s’attaque-t-il à ces questions fondamentales? Votre article me paraît bien naïf, un peu de poudre aux yeux, et on aura le même résultat avec ce candidat que pour sa fameuse loi de modernisation dont il n’est quasiment rien ressorti.
Revoyez votre copie, car le vrai risque c’est que, s’il est élu, il ne fasse rien de ce qui est nécessaire et que la conclusion de l’opinion publique devienne que le libéralisme du il se fait le chantre ne fonctionne pas. Et que se passera-t-il? Ce sera la porte ouverte pour un régime autoritaire.
Antoine , au moins a t-il de la pédagogie j’ai écouté attentivement son discours: changer les rapports entre l’administration et les administrés sans en changer la culture et les représentation est un exercice voué à l’échec.
Je ne crois en aucun cas au grand soir libéral, la France traine des siècles de centralisme et de verticalité.
Tous les problèmes que vous énumérez sont sous jacents de la question économique après si vous vous attendiez à du chiffre et des lettre je vous suggère le discours de Fillon vous serez servi.
Marrant cette manière de discréditer le politique en reprochant son monopole sur l’action publique tout en critiquant le fait qu’il n’apporte pas de solution « prêtes à déguster » à tous les secteurs.
Vous vous attendiez à l’Etat fera ceci celà?
Macron n’a pas instiller de programme mais une philosophie politique.
Vos propositions sont de l’étatisme bien degoulinant: il faut, il faut, il faut vous captez pas que c’est ce paternalisme qui ronge notre société depuis des décennies à gauche ou à droite?
décidément ce jeune oligarque nous prends vraiment pour des demeurés !!!Cela me donne envie de lui mettre des claques !!!Il est en train de nous faire une démonstration de son incapacité notoire en matière de gestion …. J’ai peur que nos concitoyens ne succombent à ses beaux discours qui pour moi sont creux comme des lanternes !!!Je crois que nous ne sommes pas encore sortis de la Mer..e !!!! Lui non plus ne sait pas combien coûte une baguette et encore moins une chocolatine !!! suivez mon regard …
De grandes idées, mais chacun sait que le diable se niche dans les détails. Quid de la baisse des dépenses publiques? Nous voulons l’Europe… mais laquelle?
Tout ceci est normal: M. Macron en était, il n’y a pas si longtemps, au diagnostic de la société française. Diagnostic que Fillon a posé il y a 3 ans…
« …qui seraient transférées sur la CSG »: ha ha, il sait ce qui paie le petit Macron, la CSG étant une double imposition ! Maintien des 35h (la « durée du travail doit rester à 35 heures »: et pourquoi donc ?) et augmentation des impôts, quelle révolution libérale ! « Nous devons être fier de notre fonction publique et la libérer, la laisser inventer.» (Je trouve qu’elle invente déjà assez comme ça !), «Le chômage doit être couvert par la collectivité» (et pan ! une couche de plus de collectivisme !). Tout le reste n’est qu’incantations et l’on retrouve bien derrière ses faux-semblants le conseiller (anti) économique de gras-du-bide dont on connaît les résultats. Franchement, qu’est-ce que Macron connaît de l’entreprise (hors celle de la haute finance et des compères, celle-là, il connaît bien) et des gens qui y travaillent ? Ses envolées sont inconsistantes et ne peuvent faire oublier un CV aux antipodes de l’image qu’il veut se donner. Allons, Micron le p’tit bras , je veux bien, mais Macron en sauveur de la France, laissez-moi rire.
+1
Beaucoup de verbiage mais rien de concret.
Grand flou artiistique surement appris avec Hollande: Un jour faut supprimer les 35 heures (jour de sa déclaration de candidature) maintenant il ne faut plus…
Un vague mélange de Sarkozy et de Rocard.
Le révolutionnaire des médias est d’une platitude presque impensable, eu égard au traitement médiatique incroyablement positif qu’il reçoit !
Une candidature pour que Vive la dictature européenne qui affame ses peuples, avec une pensée pour nos amis grecs.
M. Macron est le nouveau candidat que notre système oligarchique s’est choisi (après Juppé, car ce système n’est ni de droite, ni de gauche). Tous les médias vont se mettre au service de ce candidat qui, par ailleurs, a d’excellentes relations avec M. Drahi et les patrons de multinationales.
Le bon procès de mauvaise fois: les multinationales, l’oligarchie mixer le tout et vous obtenez une purée populiste bien dégoulinante? On en parle de la possible 3ème nomination dans l’administration Trump d’une personne issue de chez Goldman Sachs? Que sous tned votre propos sur les multinationales et Drahi?
Ce que je sous-entends, c’est que nous ne sommes pas vraiment gouvernés par les hommes mis en place dans nos institutions. Ni populisme, ni complotisme, mais des faits qu’il serait trop long d’exposer ici. Renseignez-vous sur ce qu’est le mondialisme, servi par le hard power de l’armée américaine et le soft power politique, médiatique et culturel du deep state américain dénoncé justement par Trump. Demandez-vous pourquoi certains hommes politiques sont systématiquement diabolisés par tous les médias sans véritable argumentation, pourquoi on ne nous parle des morts en Syrie que d’un côté d’Alep etc… Fiez-vous uniquement à des faits établis, lisez par exemple Circus politicus (sur la gouvernance euro-américaine) les ouvrages de P. Hillard et bien d’autres.
Ahah oui bien sur que je me renseigne sur les faits: et ce que j’observe en me délectant du populisme et du complotisme justement c’est Trump qui vocifère contre la Chine qui doit bien se marrer, ainsi que son administration de concert avec l’Union Européenne et donc au final en adéquation avec le « mondialisme » sous le double trait du ‘hard et soft power » que vous dénoncer tenter une action concertée pour enfumer la Chine sur l’acquisition de son statut d’économie de marché quel devait obtenir en cette fin d’année mais qu’elle n’aura pas pour des raisons purement politiques et politiciennes. C
ela devant se traduire par une éliminations des barrières antidumping des USA et de l’UE: le voilà le vrai mondialisme.
Sans compter le fait que sur nombre de matières agricoles dont le blé, les USA sont les premiers en terme de politique de subvention: étrangement je n’ai pas eu trace d’un discours de Trump sur un revirement de cette politique qui a pour conséquences des déboires économiques pour de nombreux pays.
Macron, c’est travailler plus pour taxer plus.
Tel le Gorbatchev français, Macron ne veut pas changer l’Etat collectiviste obèse et son modèle social(iste). En proposant une cure d’amaigrissement symbolique, il espère sauver les meubles afin que le Léviathan franchouillard dure encore et encore. Mais voilà, à l’instar de son grand frère soviétique, ce modèle est condamné d’avance, structurellement voué à la déchéance. Son effondrement est inscrit dans ses gènes, comme n’importe quelle autre institution collectiviste. Aucune politique, aucune réforme, ne pourra sauver un système fondamentalement immoral.
Macron n’est pas libéral : son objectif est (il le dit lui même) de lancer une nouvelle ideologie politique sociale : une nouvelle vision de l’Etat qui soit en phase avec la nouvelle économie : celle du numérique, mais aussi de la mondialisation, des nouveaux rapports de force internationaux etc…
En celà il admet que l’ultraliberalisme (comme il l’appelle lui même) a gagné au plan mondial et qu’il faut maintenant adapter l’Etat Francais à cette nouvelle donne.
Comme le dit Alexis Vintray, il se place en opposition aux « réactionnaires » : Melanchon et Le Pen qui veulent sauvegarder la France du XX eme siècle, celle des lendemains qui chantent et de l’arrogance nationale.
Il est à l’opposé de Fillon qui dit que la France doit d’abord se reformer (et sortir du socialisme) avant que l’Etat Francais ne puisse s’adapter.
Personnellement, je pense que Macron se place non pas en alternative pour 2017 mais joue un coup d’après. Pour faire simple il se place en Tony Blair apres Tatcher, laissant à Fillon le sale boulot.
+1
Je crois que si ceux qui tiennent l’état français ne le soutenait pas, Macron n’aurait pas été aussi loin dans sa démarche. (Voir Madelin en d’autres temps) Ils sentent que le système est à bout de souffle (durée de vie moyenne 70 ans) et pour ne pas être emporté avec la vague il faut réformer, avant qu’il ne soit trop tard. Nous verrons bien !!!
Sauf que Blair n’a pas chassé Thatcher du pouvoir.
On change de chanteur mais c’est toujours la même chanson……. pas très doué celui ci, sans doute qu’il n’a pas eu un bon professeur.
Ne pas oublier que ses incantations au dieu Travail, avait un gout de déjà entendu du genre, « j’aime l’Entreprise » ou pour être plus emblématique » mon ennemi n’a pas de nom …., et Moi Président, je….. »
On arrive aussi au bout d’une certaine logique. On peut difficilement continuer à augmenter les déficits et la dette dans des proportions trop importantes. La grande faillite intellectuelle de Hollande et de la gauche est d’avoir cru que maintenir des dépenses publiques aussi élevées dans ce contexte pourrait maintenir la croissance et stabiliser la dette. Au final, la dette s’est stabilisée (surtout par la politique de la BCE) mais la croissance reste toujours faible et donc du chômage. Que reste-t-il à la gauche? Rien.
De toutes les façons la dette ne sera jamais payée donc autant que tous les pays fassent défaut de suite ça arrêtera l’hypocrisie où les créanciers continuent de prêter de l’argent pour avoir peu de risque tout en poussant les pays à se réformer
De toutes les façons la dette ne sera jamais payée
D’une manière ou d’une autre quelqu’un paiera les pots cassés ❗
La dette française est un excellent collatéral pour se refinancer. Il n’y a aucun intérêt à la déclarer pourrie tant que l’Etat peut en payer le service. Après, la France se doit de respecter les traité européens. Avec cette croissance poussive et une certaine limite de autour de 3-5% de déficit toléré à court terme, les dirigeants français vont devoir commencer à tailler dans le gras. Les recettes d’impôts n’y suffiront pas. D’ailleurs, on ne sait pas comment les nouvelles hausses promises (TVA, CSG) peuvent impacter la maigre croissance et in fine les autres recettes fiscales. Que la droite ou la gauche soit au commande en 2017, on aura une modération de la hausse de la dépense publique. Restera le financement des retraites des fonctionnaires qui n’est pas provisionné aujourd’hui. Pour ce qui est de l’Unedic, l’impasse de la gestion paritaire va sûrement pousser l’Etat à en reprendre la gestion.
La dette stabilisée grâce à la BCE ??? Avec ses injections monétaires de 80 Mlds €/mois ? La BCE qui rachète tout et n’importe quoi avec de l’argent fictif qui deviendra réel lorsqu’il s’agira de rembourser? Et les contribuables se feront rincer. La BCE avec Draghi aux manettes (le sinistre architecte de l’entrée frauduleuse de la Grèce dans l’euro lorsqu’il était chez…Goldman Sachs.) est devenue une machine infernale avec sa dette parabolique (pour changer de l’ « exponentielle » des médias…), ses taux négatifs, bref sa négation de l’Economie réelle. Mais c’est ça, le « deep-state » dont parlait Dominogris, ou du moins une de ses composantes. Et le petit Micron,qui sait où sont ses intérêts, en est partie prenante. La dette française continue de croître et de plus en plus vite. L’Etat est obligé d’emprunter, entre autres pour nous payer, nous, retraités qui lui avons prêté de l’argent pendant au moins quarante ans. Quand on emprunte pour rembourser, ça ne peut que mal se terminer: attendez que les taux remontent, pas les taux de la BCE, mais les taux obligataires, ceux que Super-Mario ne maîtrise pas, ça va faire très mal, très très mal.
La baisse des taux est réelle et a permis de se financer à bas coût c’est un fait. Que les taux remontent et ca n’affectera pas l’émetteur sinon les créanciers. D’ailleurs une partie des nouvelles souches ont été négociée avec un taux plus élevé moyennant une prime d’émission pour se couvrir. Donc oui, la politique de la BCE a permis à l’Etat d’économiser de manière comptable énormément d’intérêt. Donc encore une fois oui, la dette apparaît stabilisée autour de 100%.
Avec une déficit de 100 milliards par année et des retraites non-provisionnées pour un total de 246% du PIB c’est mort.
Et si déjà on réformait le système en arrêtant de payer des personnes qui ont fini de « servir l’état » . Si on diminuait aussi leur rémunération ,Si on ne les logeait plus … « Ils n’ont besoin que de bureaux pour travailler et d’une équipe bien sûr. Et si on redistribuait le travail dans la fonction publique territoriale ? Celle de l’état étant plus « spécialisée » bien souvent , encore que au niveau des « secretariats » que l’on soit de la fp régalienne ou de la territoriale on a besoin des mêmes « capacités » . Et si en effet les candidats présentaient leur futur gouvernement…