Trois (mauvaises) excuses pour ignorer l’économie

Parce qu’elle leur interdit la compréhension des difficultés actuelles de l’hexagone, l’ignorance économique des Français est sans doute l’un de nos plus gros problèmes à traiter.

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Trois (mauvaises) excuses pour ignorer l’économie

Publié le 14 décembre 2016
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Par Claude Robert.

Trois (mauvaises) excuses pour ignorer l'économie
By: Annie KavanaghCC BY 2.0

Michel Rocard déplorait souvent « l’inculture économique de la France ». Peu avant sa disparition, il avait encore évoqué ce handicap, dans une interview au Point (23/06/16). Il le qualifiait de majeur, et il n’est d’ailleurs pas le seul : les économistes Christian Saint-Étienne et le prix Nobel Edmund Phelps, notamment, tiennent des propos tout à fait similaires.

En réalité, les notes régulièrement médiocres obtenues par les Français lors des différentes enquêtes sur le domaine (Codice/TNS Sofres 2008 et 2009, IFOP 2011, Audencia Nantes 2015) ne laissent aucun doute quant à la validité d’un tel constat !

Hélas, cette absence de culture est dramatique. Pourquoi ?

Parce qu’elle se rencontre chez de nombreux Français, parce qu’elle leur interdit la compréhension des difficultés actuelles de l’Hexagone et, triste conséquence, parce qu’elle les éloigne à jamais, lors des élections, des candidats porteurs d’un programme de redressement économique pourtant indispensable.

Cette inculture, ce mépris pour l’économie ont ainsi permis peu à peu l’émergence d’une sorte de socio-style aussi répandu que potentiellement dangereux, socio-style dont chacun d’entre nous connaît une multitude de représentants dans son entourage. Comment l’identifier ?

Rien de plus facile, il se caractérise par l’adhésion aveugle aux affirmations suivantes, véritables marqueurs identitaires :

  • il n’y a pas que l’économie dans la vie
  • il faut stopper la croissance, les ressources terrestres sont limités et polluées
  • il faut aider tous les nécessiteux.

 

Il n’y a pas que l’économie dans la vie

Certes. Mais alors, n’est-il pas paradoxal de rejeter l’économie tout en déplorant le nombre très important de chômeurs français ? N’est-ce pas justement sous l’angle de la science économique que les causes de ce chômage structurel peuvent s’analyser et se combattre ?

D’ailleurs, ces causes ont été abondamment décortiquées, et les économistes sont majoritairement d’accord sur leur origine depuis au moins une trentaine d’années. Les solutions varient même très peu selon que l’on est un économiste de gauche ou un économiste de droite, ainsi que le démontre le livre Politique économique de droite, politique économique de gauche (Perrin 2007) écrit par un collectif d’économistes des deux bords.

Il faut dire que la société humaine est devenue tellement complexe et sophistiquée, avec un tel niveau de spécialisation (individus, pays) et d’interactions (financières, culturelles, de biens et de services), qu’il est tout simplement impossible de la comprendre sans un minimum de bagage économique.

Au même titre que la psychologie, la psychologie sociale, la sociologie, l’anthropologie et l’histoire, parce qu’elle appartient d’ailleurs aux sciences humaines, l’économie est un outil indispensable pour appréhender le réel. Nombreux sont les philosophes et intellectuels à l’avoir très naturellement intégrée dans leur approche : Peter Sloterdijk, Marcel Gauchet, Luc Ferry, Pascal Bruckner, Michel Serres, André Comte-Sponville, Alain Finkielkraut, etc.

En réalité, le rejet de l’économie dissimule assez mal un parti pris d’une tout autre nature. Un parti pris fatalement idéologique puisqu’il consiste à refuser la société humaine telle qu’elle s’est dessinée depuis ces deux ou trois derniers siècles… Une société abhorrée, dont la science économique semble être devenue non seulement le mètre étalon, mais le symbole même de la monstruosité.

Ainsi l’économie serait-elle refoulée pour deux raisons parfaitement complémentaires :

  1. Elle est l’outil qui permet de décrire et de comprendre le fonctionnement de cette société que l’on exècre.
  2. Par contiguïté, elle en est devenue l’insupportable effigie.

 

De ce fait, l’aveuglement utile à la perpétuation du rejet de la société moderne s’auto-entretient. Pour reprendre une métaphore assez fidèle : puisque la température sociétale mondiale n’est pas celle que l’on souhaite, refusons le thermomètre, et dénigrons la température.

 

Il faut stopper la croissance car les ressources sont limitées et partout polluées

Il ne s’agit pas de nier la situation risquée dans laquelle la planète s’est installée. Il reste peu probable que l’industrialisation soit totalement étrangère à l’accroissement de la pollution et à la rareté de certaines ressources, même si, jusqu’à présent, l’humanité a davantage souffert d’une mauvaise répartition de celles-ci que d’une véritable pénurie.

Ce qui est toutefois symptomatique, c’est cette dichotomie entre les tenants de la décroissance ou de l’écologie, et les autres… L’un des traits de caractère de ces tenants n’est-il pas justement l’absence de confiance dans le progrès scientifique ? Si la crainte des pénuries et des excès de la pollution terrestre était leur seul moteur, nombreuses seraient ces consciences inquiètes à s’en remettre au progrès, c’est-à-dire en l’espoir de découvrir des solutions jusqu’à présent inconnues.

En toute logique, ces consciences aiguisées prôneraient à la fois la recherche de nouveaux territoires de ressources (pôles, océans, autres planètes similaires à la Terre) et une fluidification des échanges économiques entre les zones habitées. Or, ces deux paradigmes semblent totalement absents de leurs revendications, comme s’ils étaient totalement bannis, comme moralement ostracisés…

L’essentiel est donc ailleurs, dans cet acharnement revêche et indélébile à refuser la société humaine telle qu’elle est devenue de nos jours. La crainte des pénuries et des accidents écologiques ne s’apparenterait-elle pas à un faux nez chez ceux qui détestent le monde actuel basé sur la compétition économique et les échanges commerciaux ?

Ne serait-elle pas une posture permettant de stigmatiser à peu de frais, grâce à une faible connaissance des mécanismes économiques, les quelques ratages de la mondialisation (car tout n’est pas parfait) et de se les approprier dans la direction idéologique souhaitée ?

 

Il faut aider tous les nécessiteux

Lorsqu’ils ne s’embarrassent pas des modalités pratiques de leur exécution, les beaux sentiments s’expriment sans limite. Ils peuvent donner libre cours à leurs excès, ils peuvent même côtoyer les délires les plus extravagants sans en payer le prix avec, en prime, la gratification sociale qu’ils impliquent. Être généreux permet en effet de se valoriser aux yeux d’autrui.

Être altruiste autorise également de faire blocage aux postures opposées, celles qui ne se drapent pas dans les beaux sentiments et qu’il est si aisé de condamner depuis son statut de bienfaiteur auto-proclamé. Le succès du politiquement correct ambiant est tel que ces postures oblatives sont considérablement confortées et légitimées. Les arborer devient même une marque de savoir-vivre, une sorte de sésame social qui permet très vite de se reconnaître entre belles âmes et d’ostraciser ceux qui n’en font pas partie…

Tout cela est tellement facile ! Pourtant, ainsi que le mentionne le collectif d’économistes dans Politique économique de droite, politique économique de gauche (Perrin, page 30) :

« Tout programme […] qui n’expliquerait pas comment sont financées les dépenses sociales supplémentaires, ne pourrait pas être pris au sérieux ».

Car inéluctablement, un jour où l’autre, il faut payer ! N’est-ce pas devenu indécent de le rappeler ?

 

Un socio-style répandu jusqu’au sommet de la société

L’heure est grave parce que ce socio-style représente une importante part de la population française.

Preuve en est le sondage Motivaction (Le Point 3/11/16) concernant l’évolution de la pauvreté dans le monde : 92 % des Français pensent que la pauvreté a augmenté ou est restée stable depuis ces 20 dernières années, alors que selon la Banque mondiale, elle est passée de 44 % de la population mondiale en 1981 à moins de 10 % en 2016.

Et que dire du livre Progress : ten reasons to look forward to the future de Johan Norberg (09/16) qui liste les très nombreux domaines sur lesquels l’humanité se porte mieux, données factuelles à l’appui ? Avec Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste (Plon, 2003) écrit en réponse au mouvement altermondialiste, cet auteur avait d’ailleurs pris à rebrousse-poil  la doxa pro décroissance il y a longtemps.

Car c’est peu dire sur le niveau de méprise relatif aux bénéfices objectifs du progrès et du libre-échange : vaccins, soins, recul des maladies, espérance de vie, accès à la culture, moyens de transports et de financements, émergence de nombreux pays pauvres, recul de la violence et des guerres, recul de la grande pauvreté, temps de travail, recul de l’esclavage, etc., tous ces acquis de l’humanité pourtant bien réels sont si peu connus… Il n’y a certes pas que les chiffres dans la vie, diront certains (autre rengaine connue).

Mais tout de même, cette méconnaissance n’est-elle pas suspecte ?

Plus terrible est de constater que l’ignorance économique touche également des intellectuels, dont le rôle serait pourtant d’éclairer la société, et des politiques, dont le métier devrait être de la conduire. Voici quelques exemples parmi les plus pittoresques, qui montrent combien, derrière cette inculture, s’est logée une idéologie qui a toutes les chances de se reproduire et de perdurer :

  • Emmanuel Todd : ce pourtant célèbre démographe déclare lors d’un débat avec Marcel Gauchet (Le Point 4/11/16), que la source de tous les maux économiques de la France réside dans la monnaie unique.
  • Edgar Morin : philosophe réputé pour ses travaux sur la pensée complexe, il semble avoir oublié de se l’appliquer à lui-même lorsqu’il pourfend « l’économisme » et prône pas moins que l’effacement des dettes des pays en difficultés (La Voie, 2012), dettes qu’il qualifie régulièrement de purement virtuelles.
  • Arnaud Montebourg et Marine Le Pen : comme parade au manque de compétitivité des entreprises françaises, constat éminemment juste, tous deux proposent de nationaliser celles en difficultés.
  • Ségolène Royal : qui a déclaré en 2007 « l’endettement de la France n’est pas un problème » et préconisé le SMIC à 1500 euros (au niveau du salaire des ouvriers spécialisés).
  • François Hollande : répondant à l’objection « ça coûte très cher » d’un journaliste : « non, c’est l’État qui paye » (TF1 01/16).

 

Peu de pays industrialisés peuvent se targuer d’avoir une élite capable de tels propos. C’est typiquement le problème de la France. Et c’est probablement même son problème numéro un.

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  • Bravo pour cet article. Hélas, l’inculture économique a encore de beaux jours en France.

    • S’il n’y avait que l’inculture économique mais il y a l’inculture généralisée tout simplement ….

      Un peuple con est plus aisément manipulable se sont dit les gauchistes : on y est ! On ne pourra pas descendre davantage nous avons touché le fond !

      • @ trivi

        Non, les français ne sont pas plus c… que les autres (pas moins, non plus!).

        Ce qui cause problème: c’est qu’il n’est pas « séant » de parler d’argent, en France alors que le sujet obsède plus de 60 millions d’habitants: dans mes entretiens d’embauche, il était considéré comme « choquant » de parler d’argent au premier entretien, alors qu’ailleurs, tout le monde considère que c’est la motivation première qui fait travailler les gens! L’hypocrisie culturelle prime sur le fond du sujet!

        Le « politiquement correct » prime sur l’obsession! (Vous étonnez ensuite sur la consommation de psychotropes? Quand la forme dépasse en exigence le fond, il y a des questions à se poser: la franchise n’a pas droit à la parole!

        Il en va de même avec les idées: oser dire ce qu’on pense sans faire référence à un auteur « célèbre » est quasi « démontrer » son inculture, mais citer un « grand auteur » renforce votre argument, même sur une phrase du « grand auteur », sortie de son contexte et même si l’auteur ignorait notre monde actuel! (ou que la citation est fausse!)

        Pourquoi notre pensée actuelle ne serait pas plus adaptée à notre monde actuel? Même sans référence à des auteurs illustres! Et pourquoi les auteurs étrangers ne font jamais référence en France? Est-ce que les étrangers seraient plus bêtes que les Français, sérieusement? Ou plus grossiers parce que parlant plus facilement d’argent, comme d’une réalité comme une autre? C’est en tout cas plus sincère!

        Regardez les philosophes cités dans l’article: Peter Sloterdijk (allemand), Marcel Gauchet, Luc Ferry, Pascal Bruckner, Michel Serres, André Comte-Sponville, Alain Finkielkraut, tous Français, sauf 1! C’est « pathognomonique »!

        Maintenant, je ne prend l’économie que pour une « science humaine », pas une science exacte, à laquelle j’aimerais interdire toute prévision d’où le futur ne sort qu’une fois sur 2, comme à pile ou face. D4Autre part, le prix d’économie n’est pas un « Nobel », mais le prix de la Banque de Suède!

  • Nos chers professeurs des collèges, que j’ai fréquenté durant des décennies, ignorent tout de l’économie et trouveraient scandaleux qu’on introduise une ou deux heures d’économie dans les programmes. D’ailleurs, si elles étaient introduites, on aurait illico une prise en main marxiste de cette nouvelle matière … On n’est pas sorti du pétrin !

  • A mon avis, la photo de l’âne vaut aussi pour les économistes qui font abstraction de la nature. Or, tout et lié. Cloisonner les dossiers les uns par rapport aux autres peut-même illustrer une certaine forme d’ignorance. Les algues vertes pour ne citer que cet exemple illustre cette assertion.

    Bacon, au XVI et XVII è siècle avait sans doute raison en écrivant : « on ne commande à la nature qu’en lui obéissant », car elle n’est pas infinie.

    Les photos ci-après (d’où qu’elles proviennent…..) doivent interroger les économistes https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/or-noir-et-terres-mortes-au-canada

    Ils n’en parlent jamais

    Cordialement

    • les économistes font abstraction de la nature….soyez plus précis, car sinon l’auteur risque à raison de vous classer dans une des catégories qu’il décrie…
      d’abord définissez nature svp…
      Il me semble , au travers de l’exemple des algues vertes que vous vous placez dans la position d’une personne qui veut se dire maître ou propriétaire de quelque chose sans avoir fait quoi que ce soit pour la créer ou sans payer aucune redevance type loyer auprès de la communauté.

      une fois que vous aurez défini nature, je vous demanderai si vous ne faites pas vous m^me abstraction de la nature en participant à ce vaste mouvement de destruction ou en tapant dans ses « ressources » limitées.

      • Définissez la nature ?

        Très simple.

        Je ne le connais pas, mais je suis d’accord avec celle que proposera le Maire de Shangaï. Chiche que vous n’achèterez jamais un appartement en centre ville de Shangai, pour y vivre 11 mois par an sans discontinuer.

        Vous vous apercevrez alors que tout est lié.

        Cliquez aussi sur le lien hypertexte que j’avais mis dans mon commentaire. Là encore, même si on vous offre de quoi construire un château, vous ne vous y installerez jamais. Pourtant des gens (incompétents en économie) vivaient à cet endroit.

        • Ca n’est pas une définition. Et Shanghai, pour ses habitants, est un mauvais moment à passer dans le voyage de la soue à cochons vers une vie agréable. Bien peu d’entre eux souhaitent le retour à la nature, celle des nouveaux-nés noyés dans les rizières quand ils avaient survécu à la naissance et à l’appétit des cochons. Pour le maire là-bas, du moins quand j’ai écouté son discours il y a quelques années, la pollution est un problème à résoudre. Pour les nôtres, c’est un enfumage pour se faire réélire et dépenser l’argent du contribuable et même celui qu’ils/elles n’ont pas encore perçu/taxé.

          • @ MichelO

            Non mais il n’y a pas de définition claire de la nature: c’est un « concept » car où la « Nature » existe et alors « l’homme » en fait partie intégrale ou bien, il faut préciser que la nature, c’est « hors humain », et alors il n’y a que les vastes régions qui n’ont pas été modifiées par l’homme, y compris les réserves « dites » « naturelles sui ne sont que des créations humaines!
            Donc « nature » et « naturel » n’a pas vraiment de sens!

            Pour Shangai, je suis incompétent!

    • Bertrand de Kermel: les économistes qui font abstraction de la nature

      La population des pays libres capitalistes et riches comme l’Allemagne pourrait décroître de moitié d’ici 2100.
      La population de continents non libres, non capitalistes et non mondialisés comme l’Afrique va être multipliée par 4 d’ici 2100.

      C’est une bombe démographique et écologique qui va tout balayer.

      Tout est lié oui, mais vous vous arrêtez à la poutre que vous avez devant les yeux.

      • @ Ilmryn

        Une bombe explose en une fraction de seconde! La modification démographique prend bien plus de temps!

        Il y a clairement un motif à la porte ouverte allemande face aux migrants et oui, il s’agit de garder une population assez nombreuse pour faire face aux « nécessités » (recherche, invention, progrès technologique, production et exportation de haute valeur ajoutée); donc aussi à l’alimentation des caisses de soin de santé ou de retraite.

        Et de fait, il est probable que l’Afrique compte, dans l’avenir, 1milliard d’habitants mais la natalité ne baissera que quand les enfants, forcément nombreux dans ce système, ne seront plus seuls à prendre en charge la survie de leurs parents, devenus incapables de travailler assez pour subvenir à leurs besoins!

        On voit déjà des pays s’organiser mieux que d’autres, avec une logique immédiate et où « diriger » la nation n’est pas le rêve de l’un ou l’autre tyran!

        Regardons bien l’Afrique et la place qu’y prend la Chine!

        • Une bombe explose en une fraction de seconde! La modification démographique prend bien plus de temps!

          Merci de la précision, mais c’était une référence à un ouvrage catastrophiste très connu..

          il est probable que l’Afrique compte, dans l’avenir, 1milliard d’habitants

          Trois

          mais la natalité ne baissera que…

          …quand ces pays serons riches, donc capitalistes et mondialisés et cela ne peut se faire sans un minimum de liberté et de droit.

  • Et une bonne raison de se foutre de l’économie :être riche ou croire être riche.
    Et en socialie tout le monde pense que le porte-monnaie des autres est le sien….c’est surtout vrai pour nos élites donneuses de leçon !
    Quant aux autres ,les ni riches ni pauvres, ils savent ce qu’est l’économie mais n’ont pas le temps pour répondre a un sondage….d’ailleurs,leur avis n’intéresse personne.

    • la pire attitude à mon sens, c’est de croire que tout le monde peut devenir riche…cela ne libere pas les energies, comme disent les tenants du libéralisme poussé à l’absurde, mais delie les liens sociaux et la solidarité intrinsèque à l’espèce humaine qui sont nécessaires à la survie de l’humanité

      • @ fredfred

        Bien d’accord avec vous: la sécu ou tout autre équivalent dans d’autres pays, plus ou moins « du secteur privé » ou pas, fait bien partie d’un socle européen légal à une « sécurité sociale » offrant une défense pour les citoyens contre la maladie, les accidents, ou la retraite: c’est en fait un lien européen entre tous les pays membres qui l’organise évidemment librement.

        Le problème que cela pose aux « libéraux » n’est pas là, mais plus dans le fait que l’état qui se mêle de tout, gère le système, prenant dans la caisse des allocations familiales pour remplir un trou ailleurs: ainsi, on change les règles pendant la partie: ça s’appelle « tricher »! Au contraire du « privé » qui n’a pas ce droit au changement de contrat unilatéral!

        Il est bien d’avoir une solidarité nationale mais l’état est-il nécessairement le meilleur agent pour l’organiser? Rien n’est moins sûr! Donc non, la « survie de l’humanité » ne dépend heureusement pas forcément de « l’état », la population est clairement plus fiable sur ce plan!

        Un système d’association coopératif, une « mutuelle », semble bien plus stable que des gouvernements toujours à court d’argent!

  • Non, j’ai un désaccord fondamental avec cette présentation de notre situation qui ne me semble pas correspondre à la réalité.
    En effet, la très grande majorité des chefs de gouvernement et leaders d’opinion de gauche (mais probablement de droite également) n’ont absolument aucune intention de rembourser quoi que ce soit à terme des sommes empruntées. D’ailleurs, bien objectivement, qui peut croire aujourd’hui sans être naïf que les 20 000 milliards de dollars de dette des États-Unis et les 2 200 milliards d’euros de dettes de la France connaîtront un jour un début de remboursement. Y a-t-il vraiment quelqu’un qui y croit, hors de ceux qui ont un intérêt certain à le faire croire.
    Non, nous savons tous qu’il vaut mieux devoir un milliard à une banque que 1000 euros. On est bien plus certain ne ne jamais être obligés de rembourser le milliard que les mille euros, car le milliard de créance douteuse met en péril les comptes de la banque. C’est le chemin qu’ont choisi la plupart des pays développés.
    L’important n’est pas de démontrer l’intention de rembourser, mais bien plutôt l’intention d’emprunter encore davantage ; c’est nettement plus intéressant pour la banque qui est elle-même déjà hors des clous, et sait que son seul salut se situe dans la fuite en avant. Le pouvoir est aujourd’hui dans les mains de ceux qui créent l’argent à partir de rien, et qui en régulent la distribution en fonction de leurs objectifs politiques.

    • Pierre ,

      Il y a tjrs une solution ou des solutions à un pb , ici une dette quand on représente un état qui restructure ses échéances de paiement ( restructurer , le verbe pudique qui évite de prononcer les mots  » dette irremboursable « …par exemple , vous répudiez la dette de vos prédécesseurs ( les bolchéviks rejetant la dette des tsars en 1918) ou la France , en 1797 ( directoire ) avec la faillite des deux tiers ( Le 9 vendémiaire an VI (30 septembre 1797), Dominique Ramel (dit Ramel-Nogaret), ministre des Finances du Directoire, ferme le marché des titres publics et fait voter une loi annulant de facto les deux tiers de la dette publique.).

      • De nos jours, c’est plus subtil, la BCE invente les taux négatifs, ce qui fait que c’est le préteur qui perd de l’argent, et non l’état emprunteur qui n’a pas l’intention de rembourser. Trop fort !

        • @ Liam

          En effet ce ne sont pas les états qui « gagneront un intérêt négatif » mais bien les banques, surtout celles qui ne prêtent pas assez à l’économie réelle pour la doper!

          L’état emprunte souvent, somme par somme, et jusqu’ici, il rembourse à échéance, intérêt convenu compris: il est obligé si il veut encore pouvoir emprunter (sur les « marchés », pas à la BCE! ce n’est pas autorisé!).

    • D’ailleurs, bien objectivement, qui peut croire aujourd’hui sans être naïf que les 20 000 milliards de dollars de dette des États-Unis et les 2 200 milliards d’euros de dettes de la France connaîtront un jour un début de remboursement.

      Cela se paiera d’une manière ou d’une autre, dans le chaos ou les plus faibles en feront les frais, comme en Grèce.

      • @ MichelIC

        J’ai soupçonné Fr.Hollande de faire de la France une autre Grèce pour « profiter » des aides internationales de l’Union Européenne, il doit avoir changé d’avis en voyant ce que doit payer la Grèce! Il n’a pas amélioré les chiffres nationaux, pour autant!

    • Vous semblez croire qu’une dette pourrait ne pas être remboursée. Par construction, une dette est toujours remboursée, d’une manière ou d’une autre. La question est de savoir par qui et comment elle sera remboursée, accessoirement à qui. Les défauts (dette publique) ou les faillites (dette privée) ne font que déplacer la charge de la dette vers autrui, sans véritablement l’éteindre. Ultimement, une dette soi-disant effacée se retrouvera dans l’inflation, payée par tous, favorisant ainsi les proches du pouvoir (les gagnants de la faillite) en mesure d’obtenir des hausses de leurs revenus équivalentes à l’inflation AVANT que cette dernière n’affecte les revenus du reste de la population (les pigeons de la faillite).

    • Une banque « privée » ne prêtera jamais seule 1 milliard d’€ à une entreprise sans garantie! Seuls les états empruntent en mettant « en garantie » la pérennité de l’état Français, d’où les « scores » des agences de notations: Moody’s, Standard & Poors (et Fitch Ratings) qui évaluent le risque financier d’investir dans la dette française comme celle d’autres pays.

      Dire que vous ne rembourserez jamais est faux (chaque emprunt est assumé, y compris les intérêts, et le jour où vous ne rembourserez pas, plus personne ne vous prêtera: donc oui, il faut bien payer!

  • Je partage votre analyse sauf la conclusion.
    Une population mondiale et locale qui croit, une population qui exprime des BESOINS vitaux (alimentaire, toit, vêtements, santé…) matérielle, et immatérielle (savoir, savoir faire, savoir être), reconnaissance etc. (voir pyramide de Maslow) implique mathématiquement une croissance. Ce n’est pas une opinion c’est un fait.
    Une croissance faible ( 0,5 à 1%) entraîne une paupérisation dans une société moyennement inégalitaire comme c’est le cas en France. Ainsi nous atteignons 14% de pauvres (norme de 60%). Les USA fortement inégalitaires atteignent 24%!
    A moins d’avoir une politique malthusienne limitant les naissances, une croissance quasi nulle (0 à 0,5%) nous fait entrer tous dans une paupérisation moyenne certaine. C’est la tendance qui se confirme à l’aube des années 2020 s’il y a maintien de la mondialisation actuelle.
    De même il y a un lien mathématique, autre constat, entre chômage et décroissance (voir Loi d’Okun). Une croissance de 1,5% en France c’est l’arrêt de la progression du chômage ! Ainsi dans les années 1970 le plein emploi était lié à une croissance de 6%.

    L’entreprise (primaire, secondaire, tertiaire) est l’outil incontournable pour assurer cette croissance et répondre aux besoins.
    La connaissance de son fonctionnement, de ses besoins et contraintes est nécessaire. La compétitivité et ses « ingrédients », une douzaine de facteurs, en constitue sa contrainte d’ensemble de vie (ou survie).
    Une disparité légère entre les facteurs dans une même zone économique (Europe des 6, des 9 …) aura pour conséquence de créer une émulation saine (économies d’échelle, innovations, etc.). Une forte disparité des facteurs, (dumping social, fiscal…) constituera un jeu de massacre ! Aussi bien pour les entreprises elles-mêmes que pour les populations.
    N’est-ce pas la situation actuelle !?
    La solution de facilité (constatée) prônée par nombre d’idéologue c’est l’antique sacrifice. On se propose d’entrer dans un mini dumping social, fiscal, etc. pour donner une « bouffée d’oxygène » à l’entreprise.
    Ce système obtient l’aide de cette culture de la peur et de la pauvreté, jadis aux mains des religieux et de plus en plus dans celle des écologistes politiques. Le fameux paradigme d’une vie meilleure dans l’au-delà et/ou en faisant preuve de soumission et de pauvreté pour vivre d’amour et de verdure dans un avenir plus ou moins proche !
    Or d’autres comportements existent par exemple un combat certes difficile auprès d’organismes censés réguler tels le FMI, l’OMC etc.
    Et ça la réglementation; la doctrine libérale n’aime pas…
    Vous constatez qu’une bonne connaissance économique par des populations responsabilisées peut aussi constituer un outil contraignant vis-à-vis des aventuriers de l’économie, des capitaines d’industrie de droit divin, et autres joueurs de casino, etc.

    Mon site : CAUSE TOUJOURS

    https://causetoujpours.wordpress.com/2016/11/28/suite-a-larticle-relatif-a-la-mondialisation-dun-blog-economique/

    • On a du mal à comprendre où vous voulez en venir .. Vous semblez adopter un point de vue réaliste (donc libéral) de l’économie, à qui vous attribuez pourtant d’inévitables excès (le « jeu de massacre »). On en déduit que votre libéralisme devrait être régulé, retour à la case départ..

    • causetoujpours: en France c’est l’arrêt de la progression du chômage ! Ainsi dans les années 1970 le plein emploi était lié à une croissance de 6%.

      La Suisse a une faible croissance et le plein-emploi.
      Le travail est surtaxé et sur-réglementé en France, c’est la seule différence.

      Quand tu tabasses les producteurs d’emplois il y a moins d’emplois, c’est une logique éclatante qui échappe totalement aux constructivistes.

      causetoujpours: C’est la tendance qui se confirme à l’aube des années 2020 s’il y a maintien de la mondialisation actuelle.

      La tendance dans les pays fortement mondialisés libres et capitalistes est à une décroissance drastique de la population par baisse de la natalité. Ainsi la population allemande pourrait diminuer de moitié d’ici à 2100. (hors immigration)

      Dans le même temps, la population de l’Afrique pas du tout mondialisée ni capitaliste, ni usine du reste du monde comme l’Asie verrait la sienne multipliée par 4 pour atteindre 3 milliards d’individus, soit quasi la moitié de la population mondiale actuelle. C’est une bombe démographique qui va tout balayer.

      Les socialistes anti-liberté, anti libre-commerce commettent un suicide écologique planétaire en plus de mettre en faillite des pays comme la France. (Qui se félicite de son taux élevé de natalité, en passant)

  • Notre ministre de l’ Inéducation nationale a souhaité faire disparaître des programmes le peu d’apprentissage de l’économie qui y figurait …
    Il est plus facile de manipuler des électeurs incultes et de leur faire des promesses irréalisables que de leur dire qu’il faut enfin regarder la réalité en face et se retrousser les manches pour préserver un avenir à nos enfants… Au lieu d’un président « normal » (triste normalité que celle de FH), je souhaite des dirigeants capables de gérer la France « en bon père de famille » !

  • Merci pour cet article qui décrit une réalité constatée par nombre d’observateurs étrangers. J’ajoute que le mal est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît et qu’il vient en partie de notre système éducatif. J’ai enseigné comme socio-professionnel en université pendant une quinzaine d’années (étudiants en licence professionnelle et en master). Chaque fois que j’ai abordé les questions d’économie (notamment en management et financement de projet), les étudiants ont fait preuve d’une inculture sidérante. Et pourtant, le but de ces études est de les former à la réalisation de projets ou à la création d’entreprise.
    En discutant avec eux, je me suis rendu compte que cette inculture date du secondaire. Les programmes ne mettent pas assez l’accent sur la réalité économique, sauf bien sûr dans les sections dites spécialisées.
    Alors, sans tomber dans la théorie du complot, je me pose quand même la question de savoir si notre corps enseignant n’est pas le premier responsable de cette inculture. A la fois dans la construction des programmes et dans la façon d’aborder les concepts de base de l’économie.

  • Emmanuel Todd comprend mieux l’économie que vous, regardez le dernier livre de Stiglitz (et Paul Krugman, et Jacques Sapir, et Paul Jourion, et Maurice Allais, et j’en passe)… Les guignols comme Alain Minc et Jacques Attali qui expliquaient que « le marché commun amènerait croissance et plein emploi » tout en s’esclaffant devant « l’extraordinaire plasticité du monde financier » quelques mois avant la crise de 2008 sont devenu inaudible, et à juste titre. Moi aussi je milite pour un meilleur apprentissage de l’économie pour les français, mais les premiers concernés devraient évidemment être les élites néo-libérales vu l’échec de leurs réformes depuis 40 ans. De même des cours d’anthropologie et de sociologie ne feraient pas de mal, le simple fait que ces gens prennent au sérieux « l’homo économicus » les rend aussi incompétents que les économistes marxistes léninistes qui croyaient en « l’homme nouveau ».

    • C’est de l’humour au deuxième degré ou quoi ?
      Mettre dans le même sac Stiglitz et Krugman, des anciens économistes devenus chroniqueurs politiques Todd, Sapir et Jorion, qui tous ne veulent connaître d’économie que ce qui conforte leurs parti-pris politiques, et Allais le seul véritable économiste du lot, c’est un peu fort de café !!! Pourquoi pas aussi Jacques Généreux ou Mélenchon ?
      Quant aux « élites néo-libérales », elles n’ont pas dû étre pour grand chose dans les réformes depuis 40 ans pour que les prélèvements obligatoires soient passés de 35% en 1970 à 56% !
      Et personne ne confond l' »homo economicus », simple outil de raisonnement simplificateur, avec les êtres humains réels.

      Si vous voulez apprendre un peu de vraie économie, je me permets de vous recommander ceci (désolé, c’est de moi…)
      https://www.amazon.fr/B-BA-d%C3%A9conomie-G%C3%A9rard-Dr%C3%A9an/dp/2954259833

      • Merci mais je me suis déjà fais ma culture économique… Petit conseil si vous êtes dans une optique d’apprendre l’économie aux gens : mettez vous au format bande dessinée. Pour ma part c’est « Economix » qui m’a fait découvrir et apprécier l’économie, formidable histoire de l’économie qui est (un peu) marquée politiquement. Vous pourriez en faire un « contrepoint » plus libéral si vous souhaitez toucher un public plus large.

    • Solon le Jeune: blabla, slogans habituels

      L’état français est passé de 35% du PIB en 1960 pendant les « 30 glorieuses » à 60% du PIB. Tout s’effondre et le pays est en faillite.
      L’état suisse est resté à 35% du PIB et il n’y a aucun problème: pas de chômage, quasi pas de dette, pas de zone de non-droit, pas de déserts médicaux, pas de banlieue qui brûlent et un salaire moyen qui est le double du salaire moyen français.

      C’est la différence entre un état de droit libre et démocratique et une monarchie République socialiste corrompue et de moins en moins libre:
      Indice liberté économique – Classement des pays
      Indice liberté de la presse – Classement des pays
      Indice de la corruption – Classement des pays

      • Entièrement d’accord : la Suisse est une vrai démocratie comparé à notre 5ème république et j’espère vivement qu’on arrivera à la changer (d’où le choix de mon pseudo 😉 ).

    • Bonjour Solon le Jeune.
      Je suis allé voir vos divers écrits sur le web : vous voulez devenir professeur d’histoire dans le secondaire, c’est tes vertueux. Vous assumez vos positions socialistes tout en les parant du qualificatif de Démocratie, c’est courant. Mais d’un strict point de vue économique, je crains que vous n’enseigne à vos futurs élèves des principes et des théories qui entretiendront l’inculture dont il est question ici.
      Il n’existe par exemple pas de neo-liberalisme. Les échecs de ces 40 dernières années sont tous (ou presque, en tout cas en France) imputables au socialisme, pas au libéralisme.
      Étudier à La Sorbonne, c’est très bien. Retenir autre chose que l’idéologie de socialiste, c’est mieux. Il me semble.
      Si vous venez régulièrement sur Contrepoints, qu’en tant que futur enseignant historien payé avec nos impôts vous lisez, comprenez et enseignez autant Bastiat, Hayek ou même Smith que Marx ou Piketty, alors vous aurez tout mon respect. Mais il me semble, à vous lire, que vous n’avez pas vraiment entrepris la bibliographie libérale.
      Peut-être le trompe-je…

      • J’ai lu (avec plaisir !) Smith, Keynes, Mathus, Walras, Listz, Marx, Schumpeter, et j’en passe en Licence grâce à la BD « Economix » qui m’a donné le goût de l’économie. Tous sont intéressants je ne dis pas le contraire mais certain m’ont plus convaincu que d’autres….

      • Je suis content de voir que vous ayez visité ma page Agoravox mais je ne rappelle pas m’être déjà auto qualifié de « socialiste ». En tout cas ma référence à la democratie n’a (heureusement !) absolument rien à voir avec le PS. Vous aurez compris que je ne suis pas sur la même ligne que contrepoint (j’ai conclu qu’anthropologiquement la France ne serait jamais capable d’accepter le neo-liberalisme et que plutot d’essayer de forcer il réfléchir au système qui lui conviendrait le mieux) mais j’apprécie de voir un peu de tout sur le net (et dans la vie, j’ai même un ami qui a voté Fillon c’est pour dire ma tolérance 😉 ) et je lui reconnais un intérêt pour la liberté dans la section commentaire.

        • « anthropologiquement la France ne serait jamais capable d’accepter le neo-liberalisme »

          Je vous rappelle que le libéralisme a pourtant été inventé en France par des auteurs comme Turgot, Condillac, Montesquieu, Destutt de Tracy, Say, etc.
          Le « néo-libéralisme » je ne sais pas ce que c’est mais tant pis; Il suffit de retrouver le libéralisme que ces auteurs français ont inventé il y a 250 ans et qui a été accepté par « la France » pendant près de deux siècles.Nous en sommes parfaitement capables s’il n’y avait pas des politiques, aidés par des pseudo-économistes comme Jacques Généreux et autres, pour nous faire croire le contraire.

          • Le penser Ok, l’appliquer et le faire accepter c’est différent… Vous citez Turgot, ça ne vous a pas echappé que l’application de son programme n’a pas entraîné bonheur et prospérité dans le royaume de Louis XVI… (d’ailleurs l’électorat américain et britannique pourtant très libéral n’a pas non plus brillé recement par son adhésion aux politiques menées ces dernières décennies…)

            J’ai hâte de voir comment s’en sortira Fillon (ou Macron), s’il ne se fait pas remettre à sa place par une crise economique mondiale en début de mandat.

            • Les réformes de Turgot N’ONT PAS été appliquées. Louis XVI a reculé devant la levée de boucliers des nobles et du clergé dont Turgot, en bon libéral, voulait supprimer les privilèges, et qui ont fini par avoir sa peau en 1776.

  • Comme on dit : « L’argent ne fait pas le bonheur, … … … quand on est à l’abri du besoin »
    en France, bizarrement on s’arrête à la première moitié, hélas…

  • je pense que l’ignorance ou plutôt la mauvaise connaissance de l’économie concerne en premier lieu certains enseignants universitaires (paradoxalement) ou encore certains « experts » auto-proclamés comme Christian Saint-Etienne (pourfendeur des dépenses publiques alors qu’il en vit grassement tout en conseillant un fonds de gestion en patrimoine (vous avez dit conflit d’intérêt ?)) qui enseignent ou proclament des mensonges : efficience du marché, caractère néfaste du coût du travail, des dépenses publiques, bienfaits de la flexibilité, etc. Des choses complètements fausses démontrables pourtant très facilement et scientifiquement.

  • C’est éminemment triste et surtout comme vous l’exprimez, pas nouveau. Je suis à la retraite depuis quelques années mais reste impliqué dans la création d’entreprises, cœur de mon ancien métier que j’ai exercé pendant 40 ans (au passage je n’ai pas geint en cotisant 42.5 années pour la retraite alors que seulement 40 années étaient nécessaires au moment de mon départ) et où j’ai constaté dès le début cette inculture économique profonde chez beaucoup.

    Même si ce sont des raisons multiples qui expliquent les « chutes » d’entreprises dans les premières années (40 %), une de celles-ci est entre autres cette profonde méconnaissance des mécanismes micro et macro économiques.

    Il est du devoir des politiques de faire de la pédagogie sur la gestion de notre état. Devoir aujourd’hui absolument pas rempli car beaucoup d’entre eux sont aussi ignorants dans le domaine qu’une grande majorité de citoyens. Pour en côtoyer, je suis abasourdi par cette inculture. Il n’est donc pas surprenant que le bateau France coule. Le dernier en date à gouverner le pays et toujours en poste illustre parfaitement cet état de fait. Il ne suffit pas d’être bardé de diplômes pour être « bon » dans le domaine. L’instruction n’est pas suffisante, il faut aussi avoir l’intelligence et le pragmatisme nécessaires pour créer concrètement « de la richesse », dans le sens le plus noble et non le sens vilipendé par les socialo communistes dépassés dans leur compréhension de ces phénomènes et surtout bourrés d’idéologie marxiste…

    Tout cela est véritablement inquiétant…

  • J’aime beaucoup cet article. Pour aller plus loin, ne faudrait-il pas rappeler que la pensée économique dominante est le keynésianisme, qui flatte la dépense publique, tout en étant libéral à la marge (anti-protectionniste, un peu, anti-ententes aussi) ? Ne faudrait pas dire que cette pensée s’oppose au libéralisme au sens complet du terme, qui milite pour le retrait de l’Etat ? Rocard possédait une culture économique qui ne l’a pas empêché de se tromper dans toutes ses analyses et de nous infliger la CSG, par dessus le marché. Quant à Hollande, oui, la citation est surprenante. N’était-il pas prof d’économie à HEC ? Il est vrai que certains pensent encore que le socialisme est une théorie économique et non une doctrine du vol légal, à quoi se ramène ce fumeux impératif d’aide à tous les nécessiteux.

    Je ne suis pas sûr de l’existence d’un consensus au sujet des remèdes contre le chômage. Où a-t-on vu que le salaire minimum en est une des causes principales, alors que c’est une évidence. La protection excessive du salarié, par le droit du travail, au détriment de l’employeur commence à être vue comme un problème par certains, mais peut-on parler de consensus sur la nécessité de l’abandonner ? Même le protectionnisme, qui avait sérieusement reculé, remonte à la surface de nos jours. Quant à l’endettement public, au risque de me répéter, le fait qu’il soit créateur de croissance et donc d’emploi domine la pensée économique de notre temps. Si c’était vrai, tous les pays développés devraient nager dans l’opulence aujourd’hui, si l’on mesure la dimension de leur dette publique. Enfin, l’impact dévastateur des ententes et du favoritisme (capitalisme de connivence) est gravement sous-estimé. Il faut des Fukushima pour qu’on se souvienne de son existence et puis, très vite, on oublie. Pourtant, c’est un frein des plus sérieux à l’innovation, que ce soit dans les domaines médicaux, agricoles et énergétiques, pour ne citer que les plus visibles.

    Il reste que le plus grave, c’est la folie écologique. N’ayons pas peur des mots : si l’étatisme est la doctrine du vol légal, l’arrêt de la croissance est celle de la légalisation du crime contre l’humanité.

  • Excellent article, confirmé par certains commentaires désolants ci-dessous !
    J’ai ainsi pu constater l’ignorance stupéfiante de cadres … du ministère des Finances !
    Je suivais avec eux un cours d’anglais, durant la crise économique russe de 1998, et nous en avons discuté, en anglais. Et tous pensaient que, le cours du rouble chutant… les salaires des russes devaient baisser !!
    Le mari d’une amie, journaliste au «Monde», m’a expliqué, lui, qu’il ne comprenait pas l’utilité de… la,Bourse.
    Et dans le livre de,«Sciences économiques et sociales» (surtout sociales) d’un de mes enfants en Seconde, il n’y a que quatre pages sur les entreprises, et seulement trois types d’entreprises sont présentés : l’association a but non lucratif, l’entreprise unipersonnelle, et les entreprises… publiques !!

  • J’aimerais bien le partager cet article, mais les personnes concernées ne seraient pas à même de comprendre la moitié des mots qui le composent, ce sont bien souvent des ignorants qui se complaisent dans cette même ignorance, en mélant je-m’en-foutisme, fainéantise intellectuelle, et bêtise.
    Attention, je ne dis pas que toutes les personnes qui ne s’intéressent pas à l’céonomie correspondent à cette description, seulement que parmis elles, certaines ne se remettent simplement pas en question.

  • Et quand on pense à Nathalie Arthaud, de Lutte Ouvrière, professeur d’économie et de gestion dans le secondaire, on comprend mieux!

  • D’accord avec la conclusion. Cependant les points 2 et 3 ne me convainquent guère. La démonstration manquent clairement de rigueur

    • Plutôt d’accord avec le constat sur la démonstration des points 2 et 3, mais j’y adhère (aux points) totalement. Chacun mériterait un article à part entière, mais j’ai l’impression qu’ils ont déjà été bien décrits et argumentes plusieurs fois sur Contrepoints…

  • Décidément nous ne serons jamais d’accord.
    Partout où le marché est libre et non régulé il est efficient. Contrepoints a illustré l’été dernier (je crois) ce point avec le marché du trafic maritime. Aucune autorité de régulation, il tourne à merveille. Internet est aussi un exemple de l’efficacité et de l’efficience d’un systeme laissé libre.

    En tant qu’employeur je vous confirme que le coût du travail est néfaste. Non pas en tant que tel, mais en fonction du modèle social sous-jacent. Je préférerais donner le salaire complet à mes salariés (charges salariales et patronales) pour qu’ils puissent choisir leurs propres assurance sociales, et être solidaires librement avec une partie du gain marginal (car pour avoir activement étudié le sujet, oui, des assurances maladies privées européennes sont moins coûteuses et tout aussi généreuses que notre système inégalitaire, sans exclusion). Mes salariés mieux payés auraient immédiatement plus de pouvoir d’achat, leur permettant donc de m’acheter plus de produits : tout le monde y trouve son compte !

    La dépense publique est une plaie : ne regarder que son taux rapporté au PIB comme vous le faites sur votre site est un biais de confirmation grave. La dette correspondant à un investissement peut être utile pour un État. Mais une dette structurelle correspondant à un surpoids colossal de ce dernier, pour une efficacité médiocre est une mauvaise dette : y a-t-il moins de pauvres, plus de gens instruits, un meilleur niveau de santé publique ces dernières années, où ces dépenses ont atteint des sommets ? Non : dette néfaste. Dans tous les cas un État qui dépense plus qu’il ne peut légitimement lever de taxes doit être revoqué, c’est trivial !

    La flexibilité est une caractéristique des systèmes évolutifs. Dès lors où je peux employer un salarié dès que j’en ai besoin (même pour quelques heures par semaines ou par mois), et où je peux m’en séparer à volonté (sans qu’il n’y ait « exploitation » au sens marxiste, mais simplement perte de l’usage), je n’hésiterai plus à en recruter. Aujourd’hui je freine les embauches tant que je peux

    Et quand je dis « je », ou « moi », c’est pour symboliser une grande partie des petits employeurs de France, qui sont l’essentiel dû tissus économique.
    On peut être libéral et solidaire, on ne peut pas être libéral et socialiste…

  • Cher pukatune, permettez-moi d’insister. Je n’ai pas dit que j’était contre les thèse 2 et 3 (je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet). Je dis simplement que la démonstration ne me convainc pas.
    ???
    Point 2 – Il n’explique pas pourquoi la croissance ne s’oppose pas à la préservation de notre environnement : il invoque seulement une confiance naïve en l’avenir qui ne me semble pas responsable. (De plus il limite la portée de son raisonnement à la « pénurie » et aux « accidents » écologique. Il y a des pollutions qui ne sont pas des accidents, mais dues à des comportements individuels ou collectifs. S’en remettre au « marché » me semble être une potion mal adaptée…
    ???
    Point 3 – Est-ce parce qu’ on ne dit pas qu’on doit payer pour aider les démunis qu’il ne faut pas les aider? On mélange tout.
    Oui, l’aide coûte. Le faire ou ne pas le faire est un choix politique. Mais rien à voir avec le libéralisme. On peut rester « libre » en ayant une solidarité imposée. Libre d’entreprendre (aujourd’hui mis à mal plus par les complexité de nos administrations que par les prélèvements), libre de circulation, etc.
    Que le niveau d’impôt soit beaucoup trop haut en France est incontestable, mais ce n’est pas le problème de notre solidarité, c’est plus l’efficacité du système qui est en question.

    • Oui, l’aide coûte. Le faire ou ne pas le faire est un choix politique.

      Oui gunsten, un choix. Un très mauvais choix. Comment faisaient les anciens ❓ Sans l’état. Étaient-ils débiles ❓ Le penser, c’est les insulter. 🙁

    • N’ayant jamais fait d’économie (j’apprend par moi même petit à petit) j’ai tout de suite trouvé naïf la justification du point 2. Vous en faites la même analyse mais rester d’accord avec l’auteur, ce qui m’intéresse. Est ce qu’il serait possible d’avoir plus d’infos (lien, ouvrage…etc) pour comprendre votre point de vue?

  • @ l’ami Pukuratane, Si contrepoints me le permet et si j’ai le temps, je m’essaierai à un article pour « démontrer » en quoi solidarité n’est pas antinomique de libéral!
    A

    • Pas besoin d’un article pour ça : solidarité implique consentement.
      Prendre de l’argent de force aux gens pour le donner à d’autres, ce n’est pas de la solidarité si les premiers n’y consentent pas.

    • On est bien d’accord tous les deux sur ce point. Les deux notions ne sont pas antinomiques, elles traitent simplement de deux aspects différents de notre vie sociale. Pour ma part je suis d’autant plus solidaire que je suis libre de l’être (ou pas). Certains écrits de Bastiat vont d’ailleurs totalement dans ce sens.
      Un tel article est intéressant à concevoir effectivement, ne serait-ce que pour clarifier le fait (comme nous l’avons fais tous les deux il y a peu) qu’on n’a pas besoin d’être socialiste pour être solidaire, et qu’assimiler ces deux termes est préjudiciable à la solidarité, a la liberté, en enjolive une idéologie qui ne mérite probablement pas ces atours…

  • Un médiocre article de plus, dont ce site est familier. Deux trois siècles d’horizon historique;;;écrit-on. Mais tel n’est pas l’empan de la dynamique de l’espèce ni celui des dynamiques bio-environnementales dont elle dépend. Que d’inculture scientifique !

  • pardonnez-moi, mais …. quel ‘rapport avec la choucroute ?

  • L’inculture économique…la bonne blague.
    Je dirai l’inculture de ne pas savoir qui se cache derrière la banque mondiale…
    Ceux qui affament la planète disent que tout va bien….et que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes…
    Les milliardaires qui imposent un capitalisme sans aucunes règles ou le mot d’ordre est désormais « produire le moins cher possible pour revendre le plus cher possible » nous disent qu’ils ont apporté le bonheur aux enfants d’Asie qui travaillent 14 heures par jour en gagnant 2 dollars par jour pour faire des Pompes de sports qui seront revendus 80€….
    Un peu comme si des vendeurs de missiles viendraient nous dire que non tout va bien en Syrie et en Irak…et qu’ils ont apporté de la joie de vivre.
    Les mensonges de la banque mondiale et du FMI qui nous font croire que la pauvreté recule en Afrique et dans le monde quand elle n’a cessé de faire des ravages…
    Allez-y donc faire un tour voir les désastres de l’économie. Ignoble de laisser des enfants crever de faim et de plus privatiser leur agriculture….
    Allez voir les heureux ouvriers du Bengladesh qui avant d’être exploités dans des usines n’avaient rien et qui maintenant vivre grassement à un euro de salaire par jour…s’ils ont la chance que leur immeuble ne leur tombe pas sur la tête.
    Allez saluer les heureux ouvriers de Peugeot Aulnay abandonnés il y a quelques années qui voient maintenant ouvrir des usines en Chine et en Slovénie…
    Et le fantasme que l’économie est une science…Il y a longtemps depuis les 50 ans qu’on nous bassine avec cela qu’elle aurait du montrer sa capacité à faire le bonheur….mais cela c’était avant.
    Maintenant des requins ont pris le contrôle et gagnent de l’argent en spéculant en bourse sur qui licenciera le plus de salariés pour faire le bonheur des fonds de pensions.
    On ne connait pas notre bonheur…

    • Compatir et s’indigner, c’est bien. Réfléchir, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ça serait quand même mieux.

      • Gérard Dréan : pas la peine de dialoguer avec des idéologues marxistes et grands thuriféraires des thèses communistes. D’ailleurs le communisme n’existe plus que dans la tête de gens inféodés mais surtout pas dans les quelques têtes « pensantes » censés le représenter. Ces derniers en ont absolument rien « à battre » si ce n’est qu’ils préservent leurs avantages de castes, celles des politiques nourris au lait du contribuable.

      • S’indigner puis … s’en laver les mains ❗
        Même plus vert et cru, mais c’est la réalité :
        S’indigner puis … s’en torcher le luc

    • Moi pas président: L’inculture économique…la bonne blague.

      Vous en faites une démonstration éclatante.
      À part des slogans idiots et de l’émotionnel, votre discours est totalement vide.

      Moi pas président: Ceux qui affament la planète disent que tout va bien

      Très bien, on va faire appel aux vagues restes d’intelligence dont vous disposez.
      -Ou sont les famines exactement, qui les créer, par quel mécanisme et quel est leurs évolutions dans le temps ?

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