Le revenu universel : instrument de liberté

Il est possible de donner une assise libérale au revenu universel, celle d’une liberté comprise comme l’absence de domination.

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Gaspard Koenig crédits revenu de base (CC BY 2.0)

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Le revenu universel : instrument de liberté

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 décembre 2016
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Par Vincent Delhomme.
Un article de Trop Libre

Le revenu universel : instrument de liberté
Gaspard Koenig crédits revenu de base (CC BY 2.0)

Le revenu universel a pris une place proéminente dans le débat public. De la gauche radicale aux Républicains, de Frédéric Lefebvre à Delphine Batho, un consensus semble se dessiner autour de cet instrument pour mettre fin au fléau de la pauvreté et de l’exclusion. Gaspard Koenig, président du think tank Génération Libre, en a également fait un de ses combats1. Pourtant, l’idée continue de susciter l’opposition de nombreux libéraux.

Pour comprendre les raisons de ce rejet, il faut sans doute revenir à la célèbre distinction établie par Isaiah Berlin2 entre liberté positive et liberté négative. D’un côté une liberté entendue comme la stricte absence d’interférence externe dans les actions de l’individu, de l’autre une idée de maîtrise de soi, de capacité à agir selon sa volonté propre et de réaliser ses fins. On peut dire que la tradition libérale s’appuie majoritairement, mais pas exclusivement, sur la conception négative de la liberté, méfiante à l’égard de l’État et du pouvoir en général.

La liberté positive au coeur 

Cette liberté positive, c’est justement elle qui se trouve au fondement de la plupart des arguments en faveur du revenu universel. Comme le dit Philippe Van Parijs, « le revenu de base, c’est une affaire de liberté »3, entendez la capacité donnée à tous les individus de vivre dignement et de faire leurs choix.

Assurément, pour une personne démunie ou sans abri, la liberté demeure un concept assez théorique, et la certitude de ne pas être « contraint » n’apporte dans ces cas-là que très peu de réconfort. Néanmoins, défendre une définition de la liberté comme réalisation de soi nécessitant le versement d’un revenu est assez problématique, puisqu’elle ouvre la voie à la satisfaction de tous les désirs individuels par la coercition et la spoliation.

Pour répondre à la question de la pauvreté, à laquelle les libéraux sont particulièrement sensibles contrairement aux caricatures qui en sont faites, ceux-ci ont privilégié la logique du « filet de sécurité », une aide ciblée en faveur des plus démunis, assurée par l’État, ou bien celle de la charité privée.

L’apport de la tradition républicaine

Pour autant, en changeant de prisme, il est possible de défendre l’idée d’un revenu universel inconditionnel sans tomber sur cet écueil. On peut mobiliser pour cela une autre conception de la liberté, celle de la tradition dite « républicaine4 », défendue le plus récemment et le plus clairement par Philip Pettit, une liberté comme non-domination5.

Pour Pettit, la liberté positive n’est pas satisfaisante, mais la liberté entendue négativement est également insuffisante en ce qu’elle laisse de côté les situations de domination, lorsqu’une personne peut en contraindre une autre de manière non coercitive. L’exemple pris est celui du « bon tyran » qui, par faiblesse ou par inclinaison, a les moyens de vous contraindre mais ne le fait pas. Il n’y a pas de situation de coercition au sens propre du terme, mais la menace que fait peser sur vos choix ce pouvoir arbitraire restreint votre liberté. À l’inverse, toute interférence n’est pas constitutive d’une domination dans la mesure où celle-ci provient d’une source non arbitraire, pour Pettit, un droit démocratiquement élaboré.

Liberté comme non domination

Cette situation peut s’illustrer de manière encore plus claire par des exemples tirés de la vie courante. Le conjoint vivant sous la coupe de l’autre et ne pouvant quitter le domicile familial car ne disposant pas de ressources est-il libre ? Négativement il l’est s’il n’est pas physiquement empêché de partir, mais sa situation précaire le retient en réalité de faire ce choix.

Il est dominé et n’est donc pas libre. Autre exemple, celui d’un employeur tyrannique et d’un salarié contraint de resté à son poste, non pas par la force, mais par la certitude qu’il ne retrouvera pas de travail s’il le quitte. Là encore, le « républicain » y verra une situation de domination et de privation de liberté, le « négatif » n’y verra rien de tel.

C’est là que l’argument du revenu universel entre en jeu6. Il permet d’éliminer nombre de ces situations courantes de domination liées à la subsistance, en donnant aux individus le pouvoir de s’y soustraire. Assuré d’un revenu lui permettant de survivre, l’individu est véritablement autonome, libéré de toute exploitation que feraient les autres de sa situation de faiblesse. Comme le dit Philip Pettit, il peut regarder ses semblables dans les yeux.

Défendre ainsi le revenu universel n’a pas seulement l’avantage de pouvoir répondre de manière juste à des situations très concrètes, cela permet d’apporter une alternative à des arguments beaucoup moins séduisants du point de vue de la liberté. Ici, comme déjà évoqué, pas question d’envisager le revenu universel comme une aide à l’individu pour réaliser ses fins. Cette logique des « droits à » est dangereuse, et n’est que le vernis qui couvre l’inflation du périmètre de l’action publique.

Prétendue justice sociale

Il n’est pas question non plus d’envisager ce revenu comme une « dette » de la société à l’égard de l’individu. Il n’est de société que d’hommes. Enfin, cette conception évacue aussi tous les discours sur une prétendue « justice sociale », objet inconnu dans une société fondée sur l’ordre spontané, où nul plan préétabli ne décide de la répartition des revenus.

Enfin, et c’est là un argument plus pratique que théorique, on peut conjecturer que l’instauration d’un revenu universel permettrait de répondre au besoin primaire de sécurité, majoritaire dans l’opinion publique démocratique, condition indispensable à la remise en cause dans un deuxième temps des protections et des rentes qui minent le développement économique et le progrès social.

Comme le disait magistralement Bertrand de Jouvenel : « Il me fâche d’accabler la tendance libérale. Son tort est d’être établie dans des positions intenables contre le raisonnement autant qu’inopposables aux besoins et aux passions. […] L’image qu’elle forme du Pouvoir ne répond à la réalité d’aucun temps et d’aucun pays. Jamais il ne s’est interdit le domaine des intérêts économiques et sociaux. La négation libérale est donc, dans les formes qu’elle revêt, toute utopique »7.

 

Sur le web

  1. Gaspard Koenig et Marc de Basquiat, LIBER, un revenu de liberté pour tous, 2014.
  2. Isaiah Berlin, Deux conceptions de la liberté, 1969.
  3. L’Express, En France, l’idée d’un revenu de base universel fait son chemin, 5 février 2016.
  4. Le terme républicain ne se réfère pas ici à la République en tant que système politique, mais à un courant de pensée en philosophie politique, le republicanism.
  5. Philip Pettit, Republicanism: A theory of freedom and government, 1997.
  6. Pour aller plus loin, se référer à : Philip Pettit, A republican right to basic income ?, 2007.
  7. Bertrand de Jouvenel, Du Pouvoir, 1972.
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  • L’idée est rejetée car elle est l’étendard de la gauche de la gauche….
    Mais dans notre pays, un revenu universel ne peut être mis en place qu’avec une baisse (suppression?) du smic et une taxation des revenus dès le premier centime…
    Pas gagné!???
    Le revenu universel a pour vertu de supprimer les effets de seuil, qui sont toujours des machine à fabriquer l’exclusion, a favoriser les effets d’aubaine et les prtits calculs qui nous permettent de pointer du doigt ceux qui profitent du système. Alors allons au bout de la logique.
    ??? autre point, appelons-le « filet de sècurité » ou impôt négatif anti-misère. Beaucoup sont réticents à attribuer un revenu d’existence parce que ce n’est pas très responsabilisant…

    • Un filet de sécurité contre la misère est possible sans installer ce nouveau socialisme qu’est le Revenu de Base Inconditionnel, RBI. Le Revenu de Base Inconditionnel, RBI est une augmentation délirante de la fiscalité et du nombres des fonctionnaires du fisc et des moyens investigations dans la vie privée des gens. C’est une erreur plus détestable encore que le communisme. Le RBI fait des erreurs irréalisables et qui seront aussi criminelles que le communisme du 20e siècle.

      • C’est un ensemble cohérent dont il me semble erroné d’étudier les aspects séparément.
        RBI = coût massif
        Traité en impôt négatif, c’est déjà moins
        Avec une flat tax et suppression de toutes les niches fiscales, c’est déjà mieux
        Avec suppression du salaire minimal, versement du salaire complet, mise en concurrence de tous les services d’assurance sociale et maladie, ça peut prendre forme.
        Avec un amaigrissement massif,du poids de l’Etat, le surcoût colossal du RBI trouve son équilibre depuis longtemps.

        On peut y être opposé de façon doctrinale, je peux le comprendre. Moi-même ça ne me,branche pas trop de considérer qu’il y a un « volant de richesse » qui doit nécessairement passer par une redistribution de l’Etat (RU, RBI) pour garantir la solidarité. C’est faire de l’exception (le démuni) la règle.
        Mais refuser la discussion ne fait jamais avancer les idées, ni pour qu’elles voient le jour (parfois la minorité à raison) ni pour qu’elles soient mises aux oubliettes (parfois la minorité à tort).

  • Il n’y a pas de liberté sans la liberté de dire non, la liberté c’est la capacité de refuser la domination sans mettre en péril ses besoins fondamentaux.

    • Accepter de dire non à l’impôt serait la premiere des libertés à rétablir. Dire non au vol organisé par l’Etat de voler le produit de son travail est une liberté évidente. Le Revenu Universel, dit encore « Revenu de Base Inconditionnel », RBI, viole les libertés et veut installer une nouvelle sorte de socialisme.

  • Croire que la pauvreté n’est liée qu’au « revenu ». Une méconnaissance de la pauvreté. Vous avez des gens qui le 5 de chaque mois auront déjà brûlé le revenu. Des gens endettés ne feront que rembourser leurs dettes. D’autres auront engagé ce revenu avant de l’avoir touché.

    Faire croire que ce revenu remplacera une « domination » est une hérésie. Elle en constituera au contraire une autre. La dépendance à ce revenu et l’incitation a ne pas se remuer le cul.

    Créer un revenu universel local dans un monde mondialisé est une erreur. Cela engendrera une charge fiscale pour ceux qui paieront.
    Les repas gratuits n’existent pas disait Friedman.

    Le revenu universel est une posture morale de gauche. Vouloir se donner « bonne conscience » en faisant croire qu’on fait quelque chose pour autrui en utilisant l’argent des autres.
    Les effets pervers seront pire que les effets bénéfiques, mais une fois installé, en sortir vu la masse des dépendants fera rentrer la société en prison morale inaliénable….Elle ne satisfera ni la pauvreté, ni la domination pour laquelle elle sera créé. Elle sera un revenu collectiviste aux dépens de tout un chacun.

  • En dehors du problème du niveau de revenu universel : pour être libre au sens de Marx (car c’est bien de liberté réelle dont l’auteur parle, encore un prémisse marxiste) il faut 1000 euros par mois à certains et à d’autre, 10 000 ….

    Et donc, certains seront « libres » et d’autres ne le seront pas avec un revenu fixe ….

    Mais sur le principe même du revenu universel, Ayn Rand et Tocqueville ont déjà tout dit :

    Ayn Rand :

    « Dans la mesure où les choses dont l’homme a besoin pour survivre doivent être produites, et où la nature ne garantit le succès d’aucune entreprise humaine, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de garantie d’une sécurité économique. L’employeur qui vous donne un emploi n’a aucune garantie que son entreprise va rester en activité, que ses clients vont continuer à acheter ses produits ou services. Les clients n’ont aucune garantie qu’ils auront toujours la capacité et l’envie d’échanger avec lui, aucune garantie de ce que leurs besoins, choix et revenus seront dans le futur. Si vous vous retirez dans une ferme autonome, vous n’avez aucune garantie vous protégeant des conséquences d’une inondation ou d’un ouragan sur vos terres et vos cultures. Si vous laissez tout aux mains du gouvernement et lui donnez tout pouvoir pour planifier l’économie dans son ensemble, cela ne garantira aucunement votre sécurité économique, mais garantira l’abaissement de la nation entière à un niveau de pauvreté misérable – le résultat pratique que toutes les économies totalitaires, communistes ou fascistes, ont démontré.
    Moralement, la promesse d’un impossible « droit » à la stabilité économique est une infâme tentative d’abrogation du concept de droits. Elle ne peut signifier et ne signifie qu’une seule chose : la promesse de réduire en esclavage tous les hommes qui produisent au bénéfice de ceux qui ne travaillent pas. « Si certains hommes ont le droit de bénéficier des fruits du travail des autres, cela signifie que ces autres sont privés de droits et condamnés à travailler en esclaves. » Il ne peut y avoir de droit de réduire en esclavage, i.e. de droit de détruire les droits. »

    Ayn Rand, « The Ayn Rand Letter » ; *Ayn Rand, « Capitalism: The Unknown Ideal ».

    Alexis de Tocqueville :

    « Mais je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu’il n’en peut guérir, dépravera la population qu’il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n’être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l’épargne, arrêtera l’accumulation des capitaux, comprimera l’essor du commerce, engourdira l’activité et l’industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l’État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l’aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent, et que l’indigent ne pouvant plus tirer des riches appauvris de quoi pourvoir à ses besoins trouvera plus facile de les dépouiller tout à coup de leurs biens que de demander leurs secours. » Tocqueville (paupérisme)

    • « Dans la mesure où les choses dont l’homme a besoin pour survivre doivent être produites »

      est la phrase clé de la citation, celle qui met à bas toutes les formes de socialisme, toutes les propositions fallacieuses et néfastes d’égalité prétendument « réelle », avec le prêchiprêcha habituel sur la domination et les besoins fondamentaux. Stéphane, merci de l’avoir rappelée ici, car rarement elle a été aussi pertinente.

      L’autre phrase importante, « Il ne peut y avoir de droit de réduire en esclavage », explique précisément pourquoi le RU est une infamie et pourquoi ceux qui le soutiennent pataugent en réalité dans la fange de la pensée collectiviste.

    • Stéphane, renseignez-vous, le RU est alloué à tout le monde, salarié ou pas, rentier ou pas ce qui donnera l’envie de prendre des risques pour se lancer dans une aventure d’entreprise !

      • Impossible ! Le prétendu « revenu universel », tel que conçu par ses partisans, serait « financé » par des contributions obligatoires. Par définition, les contributeurs en seraient exclus, quels que soient les artifices comptables destinés à masquer cette réalité. Or tout « financement » (faut-il le rappeler ?) est toujours une appropriation du fruit du travail de quelqu’un. Le prétendu « revenu universel », contraire aux principes libéraux de liberté (notamment celle de ne pas être réduit en esclavage, même partiel), et de responsabilité (assumer les conséquences de ses choix, par exemple, celui de ne pas travailler), est foncièrement anti-libéral. Par contre, personne n’empêche ses partisans de « financer » eux-même une expérience de ce genre avec des contributions volontaires.

      • @ Proudhon :

        mais oui, mais oui

        gagnant 10 000 euros par mois, on va m’allouer à moi aussi un RU de 800 euros, et de l’autre côté, on va me mettre un impôt à 9 000 euros pour financer le RU, soit un transfert net négatif de 8200 euros.

        Alors, le RU alloué à tous le monde, ça me fait bien rigoler …

        compte tenu de vos idées, ce n’est pas le pseudo de Proudhon que vous devriez prendre, mais Marx ou autre. Proudhon, pour qui j’ai une certaine estime intellectuelle, a su évoluer tout au long de sa vie, et est devenu un quasi anarcho-capitaliste à la fin de sa vie intellectuelle.

        Malgré les diatribes insultantes de Marx, Proudhon était un bien plus grand intellectuel/ philosophe que lui …

        • Fantasme et peur irraisonnee : rien ne vient étayer une spoliation de ce niveau pour financer un RU/RBI. Comme je l’ai dit plus haut, le financement passe nécessairement par une remise à plat intégrale du financement public et social. Sinon c’est la porte ouverte à tous les abus, tant pour les partisans du RU (qui appuient sur l’absence de solidarité des nantis et des libéraux) que pour les libéraux (qui campent sur dès position théoriques incompatibles avec la vie en société).
          Il y a des nuances infinies entre libéral et socialiste. Les deux extrêmes me semblent avec les années aussi néfastes…
          Mais ce n’est que mon avis…

  • La cigale ayant chanté tout l’été….
    Revenu universel = multiplication des cigales qui attendront bien tranquillement que les fourmis aient fait des provisions pour elles.
    Mais les fourmis sont-elles prêtes à travailler encore plus pour nourrir les cigales et ne choisiront-elles pas …l’exil ( oh les vilaines !)…
    Remarquez: on a toujours la planche à billet !
    A mon époque, on se retroussait les manches et on n’attendait pas que le voisin travaille pour nous parce que notre « liberté » était de ne pas travailler.
    A côté de cela on avait le meilleur système social du monde qui pourvoyait aux problêmes de la vie, maladie,chômage, handicap… et qui soutenait les familles.
    Aujourd’hui le système est totalement dévoyé et pèse sur les entreprises qui en subissent le contrecoup et on s’étonne de la hausse du chômage…

    • D’accord avec vous à une nuance près : à l’époque actuelle aussi, certains – dont moi – se retroussent les manches ; il est vrai que je le fais à l’étranger.

      À part cette remarque, il existe un moyen de gagner de l’argent sans travailler et sans dépendre du voisin qui travaille pour : « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki.

  • Je ne comprends pas. Est-on contre le principe du rsa? C’est 550 euros par mois. Autant dire juste de quoi survivre. Attribuer ce revenu à tous évitera les effets de seuil. Et incitera à travailler.

    • Moi, ce que je ne comprend pas, c’est comment ce revenu universel peut résoudre les problèmes sociaux :
      – les 550€ sont insuffisant pour soigner, donc il faut maintenir la sécurité sociale
      – même remarque pour le chômage, sauf à laisser les moyens aux salarier de s’assurer eux même en diminuant les charges sur leurs salaires;
      – c’est insuffisant pour les retraites, ce qui suppose de passer à un système par capitalisation : il faudra alors expliquer à ceux qui ont cotiser toutes leurs vie qu’ils n’auront que 550€.
      Et pour finir, le principal problème de ce pays, c’est la perte de compétitivité à cause des prélèvements obligatoires trop élevés, le revenu universel ne pourra que les augmenter.

    • Etre contre le RSA est l’évidence même puisque pour le financer, on supprime la liberté de ceux qui sont contraints de le financer.

      Le RSA comme n’importe quel RU se trompent de cible. Les pauvres ne manquent pas d’argent, ils manquent de liberté de travailler parce qu’on a imposé des lois absurdes (SMIC ou 35h par exemple) qui élèvent le seuil de rentabilité des emplois, détruisant irrémédiablement les emplois à faible rentabilité.

      • Le RSA n’est pas un RU puisqu’il n’est accordé qu’à une petite partie de la population.
        Certains pauvres manquent d’abord d’argent, avant de manquer de travail.
        Pour acheter de quoi bouffer, se chauffer ou avoir un toit, même médiocre, sur la tête, le travail n’est qu’un moyen.
        Le libérer, le flexibilités, bien évidemment. Mais,ça n’est pas le fond du problème.
        Enfin, je dis ça, je dis rien…

        • Une richesse s’obtient par l’échange volontaire (création de richesse par la production puis le commerce) ou par l’échange contraint (déplacement de richesse déjà créée par vol, répartition, braquage, cotisation obligatoire, pillage, taxes, rapine, RU, arnaque ou n’importe quelle autre action illégitime). Il n’y a pas d’autre possibilité.

          Bien sûr que l’argent comme le travail ne sont que des moyens. Contrairement aux idéologues, le véritable économiste ne s’intéresse pas aux fins qui relèvent du domaine strictement privé de chacun. Avoir de quoi bouffer, etc. est le problème de chacun dont on n’a pas à se mêler, ni vous, ni moi, et surtout pas l’Etat, sauf si quelqu’un vient explicitement et individuellement nous demander poliment de l’aide, que nous ne manquerons pas de lui accorder par charité chrétienne car on ne fait pas à autrui (refuser de l’aide) ce qu’on ne veut pas qu’on nous fasse.

    • @leliberalsolidaire
      Faux: le rsa ce n’est pas 550 par mois,
      il faut rajouter les aides au logement, la prise en charge des taxes locales et de la redevance tv, la complémentaire santé gratuite,etc….sans compter les aides caritatives
      Je connais une personne qui vit très bien ainsi et ne souhaite surtout pas de travail déclaré car elle a trop à perdre.

      • Faux, le RSA n’est pas le cumul des autres aides, vous faites un amalgame correct au niveau arithmétique, mais qui alimente un raisonnement faux. Classique sur un sujet comme le RU qui touche aux sensibilités libérales les plus ancrées.

  • Bon, je note que certains libéraux commencent à sérieusement dériver à gauche, vouloir supprimer la domination par le biais de l argent est stupide, cela ne supprimera pas d autres types de dominations. La liberté c est un choix, choisir c est renoncer, se donner les moyens de la liberté c est une responsabilité individuelle. Je dis définitivement non au revenu universel.
    Vive Ayn Rand et vive le darwinisme.

    • Ou alors ils n’ont jamais été libéraux. Ce sont des socialistes purs et durs qui pratiquent leur sport favori, l’entrisme, pour saper ce qu’il considèrent être leur concurrence.

  • D’où vient l’argent ?
    Ca m’a tout l’air d’un conte de Grimm autrefois bien connu, « Tischchen deck dich, Goldesel und Knüppel aus dem Sack ». Pour le moment, nous en serions à « Table couvre-toi ! », mais qui est l’âne qui produit de l’or par devant et par derrière sinon le contribuable ? Et à la fin, le gourdin sortira du sac pour taper sur les inconséquents…

  • Je suis toujours étonné que certains ne comprennent pas que l’égalité est une utopie, on ne peut s’en rapprocher qu’en nivelant vers le bas tout le monde.

    La liberté a un prix, celui des injustices sociales, point barre !

    Il faut accepter la vie comme elle est et comme elle vient, et surtout arrêter de jalouser les autres. Accepter que nous sommes tous différents et que c’est le lot de certains de ne pas pouvoir tout avoir et parfois d’être obligés de s’en remettre aux autres.

    Cette notion de liberté positive est une vraie ineptie, une invention de socialistes qui s’ignorent ou non, pour détourner une fois de plus les mots pour servir leur soupe.

    Cela reste bien sur mon point de vue, à moi que j’ai 🙂

  • Pour bien fixer les idées dans un débat largement fondé sur des faux-semblants, il convient de rappeler encore et toujours que n’importe quel revenu, universel ou pas, est strictement inflationniste s’il est versé sans contrepartie de création de richesse. Toute hausse du RU (du RSA) sera compensé par une hausse au moins équivalente des prix. Le RU n’est qu’une nouvelle rente (en n’oubliant pas qu’une rente est nécessairement versée par l’Etat, aucune rente n’existe en dehors de l’Etat).

    Or, comme les hommes au pouvoir peuvent anticiper la hausse des prix en déterminant leur propre revenu par la hausse arbitraire des impôts, contrairement au reste de la population dépendant de l’échange volontaire, le RU versé à tous (ou le RSA réservé aux pauvres) contribue en réalité à l’enrichissement sans cause réelle de ceux qui sont au pouvoir ou proches du pouvoir (capitalistes de connivence) aux dépens du reste de la population.

    Au final, le RU reste un vol fiscal, un crime légal, comme n’importe quel autre versement fondé sur un prélèvement obligatoire (impôt, taxe, droit, contribution, cotisation…) non justifié par le financement d’une fonction régalienne.

    • Que s’il est financé par création monétaire… (Ce qui est bien ce que proposent certains de ses partisans, cependant.)

      • Le RU sera nécessairement financé par création monétaire, soit volontairement par la planche à billet, soit sous contrainte des prix que les producteurs spoliés augmenteront, puisque la quantité de biens à consommer reste identique.

        En outre, le RU sera un aspirateur à migration provenant de pays où le revenu moyen est proche du niveau du RU. Le RU cumule toutes les tares de notre modèle social en les démultipliant. Ceci dit, sa chute inéluctable n’en sera que plus rapide.

        • Rien n’exige que le RU soit versé à.tous les résidents. Il peut tout à fait être éservé aux seuls citoyens, par exemple, ou aux résidents bénéficiant d’un travail à temps plein, autre exemple…
          Du coup, plus de RSA, ça peut aide pour le financement…

          Rien n’oblige une création monétaire : la répartition suffit. Et c’est bien pour qu’elle ne sclérose, as la production de richesse qu’un tel concept de RU doit impérativement remettre à plat toute la fiscalité et le financement social.
          Le problème de financement est possible à résoudre, mais le problème d’acceptation de l’ensemble, c’est autre chose !

          • Si le RU n’est pas versé à tous, il n’est plus U. Il n’est plus que R. Pourquoi pas mais alors, ne le présentez surtout pas comme universel.

            Toute forme de répartition, et le RU ne fait pas exception, est fondamentalement inflationniste. Croyez-vous sincèrement que le boulanger qui va devoir financer le RU ne le répercutera pas sur ses prix, comme il répercute déjà ses taxes URSSAF ? Et si on fait tourner la planche à billet, soyez assuré que le boulanger en question augmentera également ses prix. Faudrait voir à ne pas prendre ceux qui produisent toutes les richesses pour des idiots qui ne savent pas qu’ils sont les victimes directes de la planche à billet.

            Pour finir, la question du financement du RU reste encore un mystère insondable. Le RSA est une goutte d’eau par rapport aux montants faramineux que demanderait un RU, même le plus faible. Pour financer le RU en remplacement des dépenses sociales actuelles, il faudra notamment expliquer aux vieux qu’on leur enlève leurs retraites par répartition et leurs soins « gratuits » pour financer la paresse de jeunes glandouilles qui veulent être à la retraite dès 20 ans.

    • Chaque argument du Revenu de Base Universel est réfutable et plusieurs fois réfuté, et de plusieurs manières différentes. Le Revenu de Base Inconditionnel est une erreur de raisonnement de science économique et une erreur de raisonnement de théorie politique.

      • Amen.
        Ça me rappelle étrangement les affirmations des réchauffistes, qui fournissent à qui le veut une liste de « publications », de preuves, de références, et qui statuent doctement : « la Science est dite, passez votre chemin ».
        Amusant…

  • Funeste société que celle qui donne à tous en échange de rien.

    • Funeste société que celle qui ignore le sort de ses perdants.

      • @ Proudhon :

        Le rapport ?

        La solidarité, la vraie, peut s’exprimer sans passer par le revenu universel ni la contrainte de l’état.

        enfin, le terme perdant est encore un prémisse marxiste faux …

      • Je crois que vous avez oublié de noter le mot important TOUS.
        Garantir à TOUS un revenu ne peut fonctionner et encore moins sans contre partie.
        Pour s’occuper du sort des perdants il y a toujours eu la charité, et elle bien plus efficace que la solidarité forcé par l’état qui ne sert qu’à entretenir les individus dans leur situation.

        • Bien évidemment vous avez de nombreux exemples à citer…

          • Evidemment pour savoir que donner de l’argent à tout le monde en échange de rien ne fonctionne pas, il faut tenter l’expérience des fois que ça marcherait.
            On a déjà je ne sais combien de système différents d’aide sociale qui doivent venir en aide aux plus pauvres et quel résultat cela produit toujours plus de pauvres.

            Mais promis jurés avec le revenu universel ça sera différent parce que c’est pas pareil vous comprenez, aujourd’hui on prend de l’argent pour le donner aux pauvres mais ça marche pas alors demain on va prendre de l’argent pour le donner à tout le monde comme ça va marcher.

            Une fois le revenu universel instauré il se trouvera une majorité pour trouver qu’il est toujours trop faible et que par conséquent il faut que l’état donne le même revenu pour tout le monde ce qui sera égalitaire car il n’y a pas de raison que ceux que la nature a doté d’un esprit « supérieur » en tire un bénéficie pécuniaire supérieur à ceux moins bien dotés.

            Sérieusement vous iriez bosser vous 200h/mois pour gagner 400€ de plus que le RU?
            Peut-être que vous vous iriez mais combien le ferrons?

            Alors oui ça ce passera peut être pas trop mal avec la première génération qui connaitra le RU car elle saura qu’il y a un lien entre travail et revenu mais quid des suivantes qui attendrons tout de l’état y compris la subsistance?

            Le RU il change complètement la nature de l’homme de part le fait que la société lui doit un revenu au prétexte qu’il est né, mais la nature est ainsi fait que ça ne marche pas comme ça et qu’il faut que l’homme travaille pour pouvoir survivre et tant que les machines ne pourvoirons à l’ensemble de nos besoins matériels il faudra que l’homme se donne la peine du travail, ou sil ne veut pas se donner la peine du travail, il chargé les hommes de l’état de voler le fruit du travail des autres.

            Si vous subventionnez l’oisiveté il n’y aura rien d’étonnant à la voir se développer.

            • J’entends votre point de vue.
              La Finlande va tester le RU à suivre de près alors.
              Je regrette quand même que vous n’ayez pas d’exemples à me proposer avec une solidarité complètement basée sur la générosité individuelle.

              • Tous les systèmes sociaux sont nés dans le privé et ont été accaparé par l’état.
                C’est dans le privé que son nés les caisses de secours mutuel qui ont été nationalisé par Vichy, et ses nationalisations ont été sanctuarisées par le CNR.

              • @Proudhon
                « Je regrette quand même que vous n’ayez pas d’exemples à me proposer avec une solidarité complètement basée sur la générosité individuelle. »

                Faut-il que vous en soyez vous-même incapable pour demander des exemples ? Et ramenez à vos propres certitudes ce que les autres sont capables ou non de faire ?

                Les restau du coeur peut-être ?

                • Y-a-t-il un état qui a pu se passer des aides publiques en les remplaçants par des aides et initiatives collectives ou individuelles ?

                  • @ Proudhon :

                    Votre interrogation revient à cela en gros : y a t-il un état en France qui a pu se passer de la SNCF en la remplaçant par des trains privés ?

                    Bien sûr que non, l’état ne veut pas prendre le risque d’apparaitre pour ce qu’il est vraiment : un parasite et un incapable…

      • Votre préoccupation des perdants vous honore et force l’admiration. Si, si…

        Toutefois, détendez-vous, car leur sort ne vous regarde pas, ni de près ni de loin, et la société encore moins. Ce n’est pas une ignorance volontaire, c’est juste une question d’incompétence. En effet, vous avez déjà fort à faire pour vous occuper péniblement de vous-même (certains iront même jusqu’à évoquer votre auguste postérieur), alors pensez donc, vous occuper des autres dépasse largement vos capacités. Sans compter qu’ils ne vous demandent rien sinon qu’on leur foute la paix et qu’on cesse de leur interdire de travailler, de gagner leur vie sans parasiter autrui, d’exercer leur liberté sans entrave légale ou fiscale injustifiable.

        Si jamais quelqu’un vous demande ce que deviennent ces fameux perdants, répondez lui humblement que vous n’en savez rien, en n’oubliant pas de prendre un air désolé. Attention, il est fondamental de pratiquer l’apparence de l’empathie la plus démonstrative possible. Si vous ne savez pas comment faire, regardez les politiciens qui se précipitent sur la moindre souffrance humaine comme la petite vérole sur le bas clergé. Observez attentivement leurs airs graves et pénétrés lorsqu’ils pratiquent l’instrumentalisation de la souffrance des victimes (de leurs politiques) pour en tirer un substantifique profit électoral.

        Au total, si vous voulez absolument pratiquer le RU, mais que diable, n’attendez pas une minute de plus ! Légalement en effet, rien ne vous empêche dès maintenant de donner volontairement la moitié ou plus de votre salaire à qui vous voulez. Juste faites-le, mais ne prétendez pas nous obliger à faire de même.

        • Cavaignac, Le RU permettrait ce que vous souhaitez plus bas, la liberté de travailler sans SMIC et sans les 35h, d’être un travailleur indépendant opportuniste sans être un expert confirmé de l’imbroglio administratif pour calculer si au final on est gagnant ou perdant.
          Ce serait la vraie liberté avec cet indispensable filet de sécurité qui évite le jeu de la roulette russe pour les plus précaires.

          • La liberté de travailler est une fiction si on ne peut pas disposer librement des richesses créées.

            Encore une fois, qui vous empêche de mettre en place le RU à votre niveau, de créer ce fameux filet de sécurité au sein de votre communauté ? Absolument personne !

            Encore une fois, cessez de vous préoccuper des plus précaires, vous n’en avez pas la compétence.

            S’il faut recourir à la contrainte pour imposer le RU, c’est bien qu’il y a un malaise quelque part, avec des perdants et des gagnants que les partisans du RU cherchent à dissimuler par des acrobaties rhétoriques. Pas besoin d’être Einstein pour comprendre qui perdra et qui gagnera.

            • Certes Cavaignac, Alors que vous avez toutes les compétences pour parler d’un monde libéral irréaliste qui n’a jamais existé et est nul part envisageable !

              • A aucun moment je n’affirme disposer de compétences. En revanche, je sais que vous n’avez pas celles que vous prétendez avoir. Ne le prenez pas pour une attaque personnelle, votre absence de compétence relativement à autrui est tout simplement la conséquence de notre nature humaine. Quelles que soient vos belles théories, vous ne pouvez pas connaître ni satisfaire les besoins d’autrui, encore moins ceux des plus précaires. Cette incompétence dont vous souffrez est la même qui étreint l’Etat obèse. C’est elle qui explique vos échecs à répétition. Combien de catastrophes faudra-t-il, combien de morts, combien d’humains réduits en esclavage, combien de milliers de milliards détournés, avant que vous renonciez, effaré par l’étendue des crimes collectivistes ?

                Je ne parle d’aucun monde idéal contrairement à vous, je ne fais aucune promesse, surtout je ne cherche pas à vous imposer quoi que ce soit avec des prétextes fallacieux démontés en quelques phrases tellement leur immoralité est criante. Je prétends seulement vous empêcher de nous voler légalement. Faites le RU dans votre kolkhoze si cela vous chante mais ne comptez pas sur nous pour participer. Bref, foutez nous la paix !

                • Désolé Cavaignac de vous avoir importuné dans vos rêves de territoire et société sans impôts.

                  • @Proudhon
                    « Désolé Cavaignac de vous avoir importuné dans vos rêves de territoire et société sans impôts. »

                    Avec cette seule phrase vous démontrez votre totale inculture du libéralisme !

                    Vous pensez le libéralisme comme un dogme alors que ce n’en ai pas un. Mais ce n’est pas étonnant vous êtes complètement endoctriné vous même, et donc incapable de concevoir qu’un esprit puisse être libre.

              • Alors que vous avez toutes les compétences pour parler d’un monde libéral irréaliste qui n’a jamais existé et est nul part envisageable !

                Le monde serait binaire selon vous ? Tout ou rien ? 1 ou 0 ?
                Indice liberté économique – Classement des pays

                Cavaignac vous donnes des pistes, les entreprises en SCOP collectivistes disposent de nombreux avantages fiscaux et aides, les syndicats gauchistes disposent de 5 milliards de fond et vous pouvez distribuer tous les RU que vous voudrez aux adhérents.

                Pourquoi n’en faites vous rien, ou est le problème ?

            • @ Cavaignac : « Encore une fois, qui vous empêche de mettre en place le RU à votre niveau, de créer ce fameux filet de sécurité au sein de votre communauté ? Absolument personne ! »
              Ben si, je ne peux pas. Je ne dispose pas de l’ensemble de mes revenus en tant que salarié. Je suis assujéti a un système fiscal,spoliateur. Je ne dispose pas librement d’une part acceptable (à les yeux) de la richesse que je crée.
              Taxez-moi comme mon voisin avec une flat tax au 1er euro sur tous nos revenus. Supprimez toutes les niches fiscales dont l’un ou l’autre bénéficions (du quotient familial jusqu’à la déduction partielle des dons aux ONG, etc). Donnez-moinl’integralite de mes revenus professionnels et laissez-moi choisir mon propre niveau de protection sociale (ou de complément de protection).
              Alors la, oui, je suis d’accord avec vous : je serai libre de mettre en place une entre-aide avec qui je veux.
              Mais aujourd’hui, je n’ai pas cette liberté…

              • D’accord avec vous : pour que Proudhon puisse tranquillement faire son RU dans son coin, il convient d’abord de supprimer les impôts et cotisations non régaliens. Mais ce n’est pas ainsi qu’on nous vend l’arnaque du RU.

                Au fond, vous touchez du doigt le problème des promoteurs du RU qui veulent remplacer les impôts par leur RU et nous obliger à y participer. La raison, c’est qu’ils espèrent en être les bénéficiaires, tandis que d’autres, ceux qui devront payer pour eux, en seront les victimes. Il n’y a objectivement aucune autre raison de généraliser le RU à toute la population.

  • Pourquoi pas un revenu universel ?
    Pourquoi ne pas l’établir à 10 000 euros par mois pour tout le monde ?
    Mais cela sera -t-il suffisant pour ne plus entendre les élucubrations des Mélenchon ou Filoche ou autres agités éternellement insatisfaits ?
    Et que vont devenir Marie Ségolène et François qui devront amputer sensiblement leur revenu actuel ?

  • En toute logique:
    SI revenu universel
    ALORS travail obligatoire.
    Vive la liberté!

  • elle est rejeté car on sait très bien qu’elle ne supprimera pas toutes les autres aides et centaines d’organismes chargés de celles-ci, mais sera un cout additionnel, et que dans une France que l’on souhaite ouverte avec une circulation des individus libre, c’est juste la ruine assurée.

  • Cela est bel est bon mais permettez-moi de poser une question triviale.

    Avec quel argent ce RU sera-t-il payé ?

    Je comprends la bonne intention (de celles dont est pavé l’enfer) de venir en aide à ceux qui bien que ne subissant pas de coercition n’ont pas d’autre choix que de conserver leur situation.

    Néanmoins il faudra bien user de coercition pour financer un tel système.

    • Exactement.

      – Soit le RU est tiré de la spoliation de ceux qui gagnent de l’argent et c’est donc un socialisme de redistribution ;

      – Soit le RU est tiré de nulle part, il est « magique », à travers de la création de monnaie ; c’est donc une spoliation de tous les agents économiques de la société, en particulier les épargnants, à travers de l’inflation.

      Dans les deux cas, l’effet est destructif.

      Je suis étonné sur le RU comme sur d’autres sujets qu’on parle tant des prétendus bienfaits de la main douce qui donne mais jamais de la main rude qui prend.

  • Misère… Nous citer Van Parijs pour une définition de la liberté ? Pourquoi pas Rawls pendant que vous y êtes. Van Parijs sa vision du monde c’est ça :

    « For if liberal justice consists, as I have taken for granted it does, in maximinning the real freedom to pursue the realization of one’s conception of the good life, those who take an unfair share of society’s resources are not those who opt for such a low-production, low-consumption lifestyle. They are people like myself and most of my readers, who, thanks to the attractive job they were given, appropriate a huge employment rent. »

    https://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/etes/documents/1991l.Surfers.pdf

    Traduction : salauds de gens qui bossent, il faut vite les taxer !

    On retrouve la même vision socialiste du monde dans votre autre exemple, d’ailleurs « Autre exemple, celui d’un employeur tyrannique et d’un salarié contraint de resté à son poste, non pas par la force, mais par la certitude qu’il ne retrouvera pas de travail s’il le quitte.  »

    Traduction : salauds d’employeurs, il faut vite les règlementer !

    ah oui, on comprend mieux pourquoi « De la gauche radicale aux Républicains, de Frédéric Lefebvre à Delphine Batho, un consensus semble se dessiner autour de cet instrument  »

    oui, le consensus dominant en France : l’anti-libéralisme. Alors ne faites pas mine de vous étonner que les libéraux sérieux soient contre.

  • encore des idées ( de fainéants ) électoralistes de gauche . ayant compris le fonctionnement de ce pays , j’ai arrêté mon activité depuis quelques années ,
    j’ai licencié mes employés, je fonctionne autrement et je me fatigue beaucoup moins , je suis devenu un vrai égalitariste . beaucoup de collègues ont fait comme moi . la plus part de ceux qui continuent de foncer n’ont pas le choix , étant englués dans des crédits . si ce système continue nous serons tous égaux , ras des pâquerettes ,gouvernés par une caste de privilégiés qui se remplit les poches sur notre dos .

    • @kiki08 Je suis contre le RU mais pas d’accord avec votre commentaire. Il n’a jamais été aussi facile d’entreprendre qu’en 2016. Alors si votre job vous les casse, changer ! Prenez vos responsabilités.

  • Juste histoire de « calmer » le débat 🙂 et pour tous ceux qui viennent de traiter les liberatariens US et en premier Gary Johnson de socialistes … (ainsi que Hayek, Friedman …)

    https://www.libertarianism.org/columns/libertarian-case-basic-income
    http://basicincome.org/news/2016/08/us-johnson-supports-basic-income-libertarian-principles/

    Même le libéralisme en France serait une exception culturelle ?

  • Mais moi, je suis d’accord pour le RU, bien sûr… A la condition libérale express qu’il ne me soit PAS imposé… Non ? Ou alors vous allez nous expliquer (je sens qu’on va se marrer…) qu’imposer quelque chose à TOUTE la population est « libéral » ? Ah oui ? Vraiment ? 😀 Brancaléones, va…

  • Gaspard Koenig ferait bien de relire un peu Tocqueville.

    • GK est le pire ambassadeur de cette histoire de RU. Je l’ai vu en parler à la TV il y a quelques mois : aucune pédagogie, une tendance marquée à prendre les interlocuteurs de haut, avec un mélange de dédain, d’impatience et de mépris. Bref, l’apparence d’un petit dictateur en puissance qui se pare de l’habit libéral. Qu’il déforme grandement, et ça, c’est le plus grand préjudice de son propos.

  • On peut mobiliser pour cela une autre conception de la liberté, celle de la tradition dite « républicaine

    Le pillage corporatiste ?

    « le revenu de base, c’est une affaire de liberté »3, entendez la capacité donnée à tous les individus de vivre dignement et de faire leurs choix.

    « Donnée » par le pillage des biens d’un autre ?

    Assuré d’un revenu lui permettant de survivre, l’individu est véritablement autonome, libéré de toute exploitation que feraient les autres de sa situation de faiblesse.

    Melenchon sort de ce corps.

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