Par Donald Boudreaux, depuis les États-Unis.
On entend souvent dire que les Etats-Unis sont plus “pro-business” que la France. Quand les gens utilisent ce terme ils ont généralement en tête quelque vagues notions de mesures étatiques faites de taxes légèrement rabaissées.
Mais ce genre de termes est trompeur. Pro-business n’est pas pro-marché.
Un vrai marché libre est essentiellement pro-consommateur. Dans une véritable économie de marché, les entreprises ne sont appréciées que dans la mesure où elles rendent services aux consommateurs. Les performances de cette économie sont établies par combien elle est capable de satisfaire, avec le temps, les demandes des consommateurs dépensant leur propre argent, et non par combien elle satisfait les demandes des propriétaires et patrons d’entreprises.
Evidemment, parce que les entreprises sont des moyens utiles – et pratiquement indispensables – de répondre largement aux demandes des consommateurs, les politiques gouvernementales qui font obstacles au bon déroulement de ces moyens ne sont pas souhaitables. Mais de telles politiques qui bloquent ou découragent les activités commerciales ne sont pas économiquement indésirables parce qu’elles nuisent aux entreprises, mais plutôt parce qu’elles nuisent aux consommateurs.
Quoiqu’il en soit, malgré ses défauts, la culture et les politiques américaines sont en réalité bien moins pro-business que d’autres cultures et politiques comme la France. Si vous cherchez vraiment un gouvernement qui est profondément pro-business – un gouvernement qui voit dans la protection des entreprises déjà existantes une fin louable en soi, un gouvernement qui transfère de force les ressources des contribuables et consommateurs afin de soutenir les intérêts matériels des entreprises en place – allez voir en France. Vous y trouverez ce que vous cherchez. En France, vous trouverez un des gouvernements les plus business-friendly de la planète.
Pauvres français.
Traduction d’Antoine Dornstetter pour Contrepoints de France Is « Pro-Business » in the Worst Possible Way de la Foundation for Economic Education.
« Dans une véritable économie de marché, les entreprises ne sont appréciées que dans la mesure où elles rendent services aux consommateurs »
Dans une véritable démocratie, les élus ne sont appréciés que dans la mesure où ils rendent service aux citoyens, d’où le contrôle d’i-ceux là.
Dans un monde efficace les entreprises sont concentrés sur la plus-value et la marge bénéficiaire au profit des propriétaires et pour que celle-ci soit maximalisée, il faut tenir compte de l’actif le plus important : les consommateurs, mais pour que le consommateur soit satisfait, il faut des employés satisfaits. Tout est lié dans une chaine de valeur.