Par Yves Montenay.
Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, est décédé le 26 septembre 2019, à l’âge de 86 ans. Je viens ici vous parler de « mon » Chirac.
Vous savez que je suis accro à la politique, notamment économique. Jacques Chirac m’a donc marqué.
Nous sommes en 1967, à l’occasion de législatives difficiles pour la majorité gaulliste, quelques « jeunes loups » se distinguent en étant élus sur des terres de gauche après une campagne dynamique et remarquée. Comme les autres Français, je découvre Jacques Chirac à cette occasion et lui tire mon chapeau.
Mai 1968 et les Accords de Grenelle
26 mai : tout le monde commence à avoir peur et veut en finir. Avec les accords de Grenelle, le jeune ministre pense trouver une sortie à la crise. Il « lâche » des sommes considérables (hausse de plus d’un tiers du SMIC et du SMAG agricole, augmentation des autres salaires de 10 %)… et il se fait rouler par la CGT qui fait rejeter les accords par sa base !
Je me souviens encore des « hou ! hou ! » des ouvriers de Renault lundi matin retransmis par toutes les radios. Bref, la CGT encaisse l’augmentation, mais continue à menacer –pense-t-elle– le régime. Pour la révolution ou pour d’autres concessions ? La question est toujours ouverte.
Toujours est-il que le régime paraît perdu. Mais il est sauvé par de Gaulle quelques jours plus tard, à l’issue d’une habile mise en scène dramatique, dont on ignore encore aujourd’hui si elle a été organisée dès le début ou si le général s’est contenté d’exploiter sa crise passagère de dépression.
Je garde des accords de Grenelle un mauvais goût sur le plan économique, qui jette une ombre dans mon esprit sur « les politiques » et sur Jacques Chirac : on fait n’importe quoi en économie car « c’est une décision politique »… sans effet politique l’occurrence. Voir mon témoignage sur mai 68.
Et dans une France d’état d’esprit vaguement socialiste, on ne remarque pas que les gouvernants jouent avec « l’argent des autres », entreprises et agriculteurs. Vont-ils disparaître ou s’adapter ?
L’économie de marché étant un système souple, ils s’adaptent et c’est l’inflation et le déficit commercial. De Gaulle se débat contre une dévaluation inévitable, que Giscard mettra en place après son départ en 1969. Il n’y a pas de miracle en économie, si on distribue de l’argent qui n’existe pas, la réalité se venge.
1974, le choc pétrolier
Chirac, Premier ministre de Giscard, est aux commandes et prend de nouveau une décision « politique », l’indexation généralisée. Autrement dit les entreprises rembourseront (avec quel argent ?) aux salariés l’augmentation du prix de leur chauffage et de leur carburant. Cela ne résout pas le problème du prélèvement de la richesse nationale au profit de l’Arabie et consorts, d’où le déclenchement de l’inflation et du chômage inexistant jusque-là !
L’Amérique et le Japon auront une attitude plus réaliste. Nixon demande aux Américains de mettre un pull-over et de baisser la température de leurs appartements : c’est trivial mais plus rationnel que le comportement français, car contrairement à Chirac, Nixon n’est pas énarque.
Quant aux Japonais, leur gouvernement expose très concrètement que les pays producteurs viennent de leur prendre l’équivalent de quelques heures de travail par semaine, et qu’il faut donc pour maintenir le niveau de vie qu’ils travaillent gratuitement quelques heures de plus jusqu’à ce que l’augmentation de la productivité ait compensé ce prélèvement.
Tout cela passe par-dessus la tête des Français, et Jacques Chirac garde son image de bulldozer sympathique, y compris dans mon esprit. Je me borne à regretter que le bulldozer se trompe de direction. Ce côté bulldozer est utilisé par la gauche pour le caricaturer en « dictateur » ce qui se révélera être un mensonge total.
Giscard se sépare de Chirac, et nomme Premier ministre Raymond Barre qui va désindexer l’économie pour casser l’inflation. Chirac se venge en battant le candidat giscardien à la Mairie de Paris. Il commence une carrière municipale qui va durer 18 ans et lui permettra de continuer à exister politiquement. Il se vengera une deuxième fois en ne soutenant que du bout des lèvres la candidature de Giscard à sa réélection… et probablement aussi en faisant passer discrètement la consigne de voter Mitterrand. Toujours cette priorité au politique, qui commence à m’agacer.
1986, la France plombée par la folie dépensière de Mitterrand
La désillusion est profonde après les promesses électorales de Mitterrand, qui ont entraîné une chute de la monnaie, donc du niveau de vie et une aggravation du chômage. Chirac gagne les législatives avec un programme libéral, et je plonge dans le militantisme en écrivant mes premiers bouquins et en participant au bouillonnement des clubs et des colloques libéraux.
Le libéralisme ne prend pas, son héraut, Alain Madelin est rejeté par le personnel de son ministère : « tous les ministres précédents se sont battus pour augmenter notre budget, et voilà que notre nouveau ministre commence par le réduire ! » Éternel travers français : dépenser c’est agir !
Chirac abolit notamment l’IGF (impôt sur les grandes fortunes, ancêtre beaucoup plus brutal de l’actuel ISF), trop tard pour mon entreprise que ses actionnaires ruinés ont vendue et qui a été mangée par un grand groupe licenciant les vieux compagnons autodidactes du fondateur.
Voilà donc Chirac taxé de « président des riches » et Mitterrand le bat aux présidentielles. Il proclame : « j’ai compris, quand on est au pouvoir il faut surtout ne rien faire »… Il tiendra parole !
1995, nouvelle présidentielle
Deux ans avant, le parti socialiste avait été largement battu aux législatives et la droite revient au pouvoir avec Balladur. Chirac proclame que cet « ami de 30 ans » va le laisser se présenter comme convenu. Pas du tout, Balladur estime être le candidat naturel. Chirac semble marginalisé.
C’est à cette époque que les Africains, qui adorent Chirac, me disent : « Nous sommes inquiets, Balladur va sûrement le faire tuer ». La campagne électorale est rude, au début les Guignols croquent un Chirac n’ayant qu’une vache comme assistance à son premier meeting. Il finit quand même par être élu. La politique est vraiment son métier !
Je ne vais pas entrer dans le détail des –très rares– initiatives présidentielles. Le monde entier a retenu son opposition à la guerre américaine en Irak. Je vais seulement évoquer un souvenir personnel.
Je suis en voyage d’affaires au Japon et profite du week-end pour essayer d’aller voir l’emblème national qu’est le mont Fuji. Je prends une guide interprète qui se révèle avoir été celle de Chirac et de Mitterrand. Nous avons le temps de bavarder, étant pris dans les gigantesques embouteillages qui ne nous permettront pas d’atteindre la montagne sacrée.
Je demande « Vous qui avez connu nos deux présidents, lequel préférez-vous ? » Réponse : « Mitterrand a parlé de lui tout le temps, Chirac m’a posé des questions sur la culture japonaise qu’il connaissait parfaitement ».
L’homme qui affichait son amour pour « la tête de veau et les romans populaires » avait une face cachée pour des raisons électorales, qui est apparue notamment lorsqu’il a lancé le musée des Arts premiers. La légende veut même qu’il mît une fausse couverture aux livres qu’il lisait, pour qu’on ne s’aperçoive pas qu’il s’agissait d’ouvrages savants.
Il aurait sûrement tapé sur l’épaule des Gilets jaunes !
—
Moi j’aime bien Chirac, c’est le seul président qui a fait son business sans s’occuper de mes oignons !
Le seul pour qui je n’existais pas , qui me lâchait la grappe …
il vous a donc bien eu, puisque vous n’avez rien vu !
Au moins il avait compris que nul ne saurait gouverner un peuple de coupeurs de têtes.
Probablement un des personnages qui m’a fait le plus rire dans les guignols.. nettement moins dans la vraie vie.
CHIRAC HERITAGE
La France hérite du musée des arts premiers,
avec en bonus de vrais africains qui vont avec .
car le regroupement familial des tribus c’ est
Chirac sous le règne de Giscard marabouté .
Le même Chirac qui se plaint du bruit et des
odeurs !
De Gaulle disait les Français sont des veaux !
Comme par hasard le plat préféré de Chirac c est
la tête de veau , il s’est bien fichu de notre tête le
Chirac . il a esquivé la guerre en Irak car il a compris
qu il faut pas s’embrouiller avec les pays musulmans
dans un pays qui devient musulman.
Autre bilan , pendant que Bernadette joue les mendiantes
de pièce jaunes, le couple Chirac claque deux millions
d’euros d argent public en organisant des réceptions bouffe .
et Chirac propose au peuple de bouffer des pommes.
Il cumule aussi des aventures extra conjugales, et des mains
balladeuses sur le popotin des vaches.
Les moutons média diront que c’ était un grand président
CHIRAC 1 m 86 SARKO 1 m 66
tout à fait d’accord..il savait leurrer son monde….et le bal des hypocrites lors de son décès continue de plus belle.
une grand gueule en fait ?
Suite au choc pétrolier, il y a eu, certes, prélèvement de la richesse nationale au profit de l’AS. Mais pas que…
Un document (les résolutions de Strasbourg de 1975) a été signé. Pas seulement par la France, mais par l’UE, et il est fondamental puisqu’il pose les bases de ce que nous vivons encore aujourd’hui. Et à ma connaissance, ni Chirac, ni Giscard, ne s’y sont opposés.
Voici les exigences des pays musulmans:
– accès à l’égalité totale de traitement entre les personnes qui viennent de chez nous et vos propres citoyens, c’est-à-dire l’accès aux droits, sociaux, aux droits politiques, accès à tout,
– nos ressortissants ne vont pas aller chez vous pour s’intégrer, mais ils resteront ce qu’ils sont et nous garderons le lien entre ces gens, c’est-à-dire que ce sont nos communautés qui vivent chez vous, à notre manière,
– vous allez devoir introduire dans vos sociétés un narratif promouvant l’Islam et prétendant qu’il est une partie constitutive de votre culture…
Ces accords fondateurs de Strasbourg, signés en 75 vont être confirmés un nombre incalculable de fois. Tout cela est chapeauté par un document qui s’appelle “Stratégie culturelle islamique pour l’extérieur du monde islamique”, adopté comme stratégie officielle par l’OCI ( Organisation de la Coopération Islamique ). L’OCI est la deuxième plus grosse organisation internationale du monde, elle regroupe tous les pays musulmans.
On peut trouver ce texte, qui détaille le mode d’action de l’OCI, sur le site de l’ISESCO, sorte de volet culturel de l’OCI et avatar des Frères Musulmans. La stratégie consiste à “implanter” des communautés islamiques civilisationnellement différentes de l’Occident, qui fonctionnent selon les règles de la charia et qui ont pour vocation de prendre les postes-clefs aux niveaux économique, politique et communicationnel dans les pays hôtes. La mise en œuvre de la stratégie précisée dans le document s’appuie sur les centres culturels, les mosquées, les écoles islamiques. Et ces centres culturels, qui font tout pour « immuniser » les enfants contre la culture occidentale, sont financés par les Etats, donc les contribuables…
Les islamistes écrivent ce qu’ils veulent ou plutôt ce qu’il rêvent. Ce n’est pas eux qui dirigent l’immigration, ni nomment aux postes de clés européens. Ils font le même rêve en démographie (« nous conquerront l’Europe avec le ventre de nos femmes »), alors que le taux de fécondité des Arabes (et des Turcs et des iraniens) n’est pas très élevé. Plus de détails sur :
https://www.yvesmontenay.fr/2018/12/17/le-monde-arabe-vu-par-loccident-et-la-france/ (pour le document cité)
https://www.yvesmontenay.fr/2016/06/26/conference-population-avenir-ou-va-le-monde-musulman/ (pour la démographie)
Il faut rajouter qu’une partie des musulmans résidant en France sont venus pour échapper à une ambiance islamiste
« Jacques Chirac a très bien incarné ce qui provoque le déclin français. L’histoire condamnera ce président sans qualités qui ne s’est mis qu’au service de lui-même. »
Je partage à 100% cet avis sur ce triste sire ; avis que l’on ne voit ni n’entend jamais nulle part !
A titre pédagogique pour les français, je proposerais volontiers cette épitaphe (Il était en effet temps que ce monsieur nous quitte, ce qui nous économisera 12,5 millions d’euros par an correspondant à la dotation annuelle d’un ancien président) :
« Chirac véritable socialiste qui faisait semblant de l’ignorer, vrai roi fainéant nous a laissé un pays dans un état catastrophique et nous en paierons les conséquences pendant des décennies. Que mettre à son actif ? Nous savons qu’il se glorifiait de n’avoir pas engagé la France dans la guerre d’Irak, la belle affaire ! Cette décision était à la portée d’un enfant de 10 ans ! Quelques « réalisations » de Jacques Chirac pour mémoire entre autres : le regroupement familial des émigrés en tant que 1er ministre sous la présidence Giscard, le principe de précaution qu’il a constitutionalisé ! Deux désastres en termes de conséquence pour l’équilibre social du pays, l’innovation, la création d’entreprise, l’entrepreneuriat et l’emploi… La suppression du service militaire c’est lui (dont la jeunesse et les immigrés auraient tant besoin aujourd’hui), l’instauration du collège unique qui fait sortir chaque année 150 000 jeunes du système scolaire sans aucune qualification c’est lui avec Giscard, l’extension des pouvoirs du Conseil constitutionnel et des cours ¬européennes, favorisant l’émergence d’un contre-gouvernement des juges c’est encore lui, le quinquennat qui plonge le pays dans une campagne électorale permanente avec un réformisme brouillon ou évanescent, les lois mémorielles inappropriées et Jacques Chirac a fait élire Mitterrand en 1981 fossoyeur du pays en torpillant Giscard et a annoncé voter pour Hollande en 2012 ; là c’est encore lui… »
N’oublions pas que Chirac a d’autre part été condamné par la justice pour des faits graves.
Rappelons que pour non-assistance à peuple en danger au Rwanda, Chirac aurait dû être traduit devant la cour pénale internationale. Sachant qu’il savait ce qui se préparait et qu’il était le mieux à même d’empêcher le génocide avec Mitterrand.
Par ailleurs Chirac n’a envoyé aucun représentant de la France au bicentenaire de la bataille d’Austerlitz, par contre il a envoyé plusieurs navires de guerre français au bicentenaire de la bataille de Trafalgar. C’est tout Chirac : repentance pour les victoires napoléoniennes et capitulation devant l’ancien ennemi anglais.
Il aura aggravé le chômage, la dette publique, mis en place une immigration de masse, embrasé les banlieues, asservi le pays à l’Union européenne, déséquilibré les institutions avec l’instauration du quinquennat. Il sut remarquablement s’attirer certaines grâces en jetant l’opprobre sur la France, l’accusant d’avoir collaboré avec l’Occupant dans la déportation des Juifs de France. Ce faisant, l’homme de l’ironique « fracture sociale » raviva les plaies douloureuses du « temps où les Français ne s’aimaient pas » et, par cette repentance à laquelle aucun de ses prédécesseurs n’avait voulu succomber, introduisit le ferment de la haine de soi dans un pays déjà en proie au doute identitaire.
Repentance qu’il ne cessa de promouvoir sur la colonisation, l’esclavage, le régime de Vichy.
Ce monsieur aura été toute sa vie un symbole de l’hypocrisie et de la lâcheté tout en se drapant dans de bons sentiments de façade.
En vérité Chirac n’aimait pas la France, seul lui-même était sa préoccupation.
Il aura été un traitre à son parti et une honte pour la France.
Et les médias et les français osent faire l’apologie de ce monsieur et se répandent en compassion et apitoiement !