Le chaos semble donc s’être définitivement installé dans certaines universités, en France et dans le monde occidental.
Pour les Français, maintenant largement habitués à voir ces mouvements faussement spontanés éclore avec une régularité d’horloge normande au rythme des agendas politiques franchouilles ou internationaux, la surprise n’est que partielle : après tout, ce n’est qu’une année supplémentaire de couinements plus ou moins vifs, et il semble acquis qu’un certain nombre d’établissements français s’organisent pour continuer, malgré tout, à distribuer un vague enseignement dont la qualité médiocre ne surprendra plus personne. Notons au passage que les facultés où l’on enseigne les disciplines STEM sont assez peu concernées par ces prurits réguliers : peut-être que la perspective de retourner des hamburgers au McDo du coin après quelques années de glandouille lutte étudiante n’attire pas ces étudiants-là , allez savoir…
Cependant, même si l’habitude (et la lassitude) s’installe dans le pays, certains persistaient à croire, un peu niaisement, que les meilleurs établissements s’en sortiraient mieux. LInstitut d’Études Politiques de Paris devait, apparemment, faire partie de ceux-là . Mais, de petits poings levés en manifestations colorées, l’établissement parisien continue de supporter les interruptions de cours, les blocages et les troubles étudiants sans que personne ne soit apparemment capable de mettre un peu d’ordre dans les mouvements des agitateurs sur place.
Ces manifestations seraient là pour durer, d’autant plus qu’elles sont maintenant mondiales.
On pourrait s’étonner de ce réveil relativement synchrone, admirablement cadencé, de ces slogans tous remarquablement similaires, de ces accoutrements uniformes qu’on voit apparaître (qui ne permettent aucune appropriation culturelle, heureusement !), tous, en même temps, de ces drapeaux, de ces panneaux produits de façon véritablement professionnelle.
On se contentera de noter qu’on retrouve toujours les mêmes individus, à ces manifestations comme aux précédentes (dont les motivations affichées étaient pourtant différentes, depuis l’opposition aux réformes des retraites ou du cursus étudiant en passant par le réchauffement climatique, l’une ou l’autre loi de contrôle des frontières, et j’en passe…) : outre les quelques étudiants dont les bobines et les noms finissent par s’ancrer confortablement dans la vie politique française – quelques-uns de nos parasites ministériels ayant fait leurs classes dans des mouvements étudiants passés – ces manifestations sont l’occasion de représenter l’habituel « étudiant » dont l’université aura du mal à retrouver l’inscription mais qui se fait bruyamment voir, accompagné de l’éternel « étudiant » de 35 ans dont on se doute qu’il sera encore « étudiant » l’année prochaine, puis l’année suivante.
La caractéristique essentielle de tous ces individus, parfois jeunes, parfois étudiants, c’est qu’ils sont, d’une façon systématique, toujours violemment à gauche de la gauche sur le spectre politique et qu’ils semblent toujours beaucoup plus aptes à développer leur capacité de manifester qu’à simplement apprendre à lire ou à écrire (certains écrivant fièrement Free PALAstine), sans compter ceux qui, idiots utiles de mouvements qu’ils ne comprennent pas, se contentent d’accompagner le troupeau dans un grégarisme idiot.
En pratique, peu importe la cause réelle, qu’elle soit le peuple palestinien, le réchauffement climatique, le souci d’une retraite par répartition à l’aube d’une carrière encore lointaine, ou l’absence de frites au resto-U, les méthodes employées sont toujours les mêmes et consistent pour cette minorité bruyante à emmerder un maximum de monde tout en poussant un agenda qui, à la fin, est toujours celui de collectivistes sans aucun rapport avec les revendications initiales.
Il suffit pour s’en convaincre de noter la présence de Greta Thunberg dans ce genre de manifestations pour bien prendre la mesure du côté éminemment artificiel, piloté et parfaitement organisé de ces manifestations : il n’y a aucune spontanéité. L’écrasante majorité des gamins qui se retrouvent dans ces mouvements sont les marionnettes d’organisations internationales bien huilées, bien financées, dont les buts réels n’ont absolument rien à voir avec les buts affichés qui changent d’ailleurs au gré de l’actualité.
C’est une des raisons pour laquelle on ne peut pas ignorer la concomitance de ces éruptions estudiantines occidentales alors que les élections américaines approchent.
Là où l’année 2020 fut émaillée de protestations aussi spontanées que des chorégraphies nord-coréennes, dont les participants braillaient Black Lives Matter avec une unanimité autoritaire calculée, il semble que les Palestiniens bénéficieront du coup de projecteur pour l’année 2024 avec des protestations, des émeutes, des caillassages et des dégradations « globalement pacifiques ».
Ces agitations ont cependant un effet de bord intéressant.
En effet, un nombre croissant d’individus, à commencer par les étudiants légitimes des universités concernées, et leurs parents qui paient (parfois fort cher) pour les formations qui y sont dispensées, commencent à trouver ces procédés quelque peu cavaliers. Non seulement ils mettent en péril le bon déroulement des cours et des épreuves diplômantes, mais amoindrissent aussi l’image de marque des universités concernées et, comme un précédent billet le montrait, ils finissent par porter un grave préjudice aux institutions elles-mêmes.
De plus, derrière l’antisionisme d’affichage, l’actuel mouvement cache assez mal un antisémitisme virulent qui provoque une douloureuse prise de conscience tant chez certains élèves et leurs parents que chez les politiciens, dans les médias et la population en général. Le politiquement correct, sur lequel se sont arcboutés nombre de ces universités et de ces écoles, se retrouve fortement bousculé au point de choquer les entreprises et les personnes qui les financent ou participent à leur financement, dont les vues sont diamétralement opposées ou qui ne souhaitent simplement pas être éliminés « de la rivière à la mer ».
Concrètement, les manifestations actuelles poussent les donateurs de bourses et les professeurs à se rendre compte qu’ils financent ou participent à des institutions dont certaines organisations étudiantes en leur sein militent activement pour leur disparition pure et simple, en des termes assez peu ambigus.
Or, du point de vue politique, c’est une très mauvaise affaire.
En France par exemple, pour ceux qui en doutaient encore, cela achève bien de dévoiler le caractère pro-islamiste de l’extrême gauche, notamment les mélenchonistes. C’est un calcul électoral froidement choisi par Mélenchon et sa troupe, mais il n’est pas dit qu’il se traduise par des victoires fracassantes, et cela peut même jouer contre eux, l’équilibrisme devenant particulièrement complexe entre leurs positions affichées dans certains domaines (antiracisme, féminisme, lutte contre l’homophobie) et les positions clairement exprimées par les islamistes (voire les actions menées par l’actuelle autorité palestinienne).
Quant aux États-Unis, cela finit par embarrasser l’actuelle campagne présidentielle de Joe Biden, coincé entre un soutien délicat à Israël, l’allié historique, et la nécessité de ménager la base étudiante dans laquelle les Démocrates espéraient puiser, au moins jusqu’à récemment pour engranger des votes aux prochaines élections.
La façon dont le mouvement se développe laisse même supposer que les réunions de campagnes démocrates devront composer avec des foules d’étudiants franchement hostiles à l’actuelle politique de Biden, ce qui viendra s’ajouter au bilan désastreux de l’actuel occupant de la Maison Blanche.
Au final, à mesure que les militants « étudiants » se radicalisent et tombent dans tous les travers gauchistes (violences, blocages, destructions, coercition), la publicité donnée à leurs revendications ouvre les yeux d’un nombre croissant d’individus qui observent, médusés, que les avocats les plus virulents de l’antifascisme se comportent… comme des petits fascistes.
Pour paraphraser je ne sais plus trop qui, il serait bon de rappeler à ces étudiants agitateurs et ignares que l’unique endroit où réussir précède le travail c’est dans le dico.
Et du coup, j’en oublie la virgule juste après le travail…
Ravie de vous relire Hsixteen 😉
« La perspective de retourner des hamburgers au McDo du coin » : et encore, par expérience, même pas. Quand on ne peut pas travailler dans son domaine, il peut même être à peu près impossible de trouver un job sans qualification, les employeurs ayant peur que le candidat surqualifié démissionne rapidement quand il aura trouvé mieux. La conséquence peut être l’interdiction de travailler de fait. McDonald’s est particulièrement cruel en la matière, avec un tel profil ils ne prennent généralement pas la peine de répondre, et quand ils le font c’est pour annoncer un refus sans même faire passer d’entretien.
Percutant et drôle … et effrayant quand on y réfléchit : du grand H16 !
Le concept de grève étudiante est déjà assez bizarre…
l’etudiant est le « client »..
un client qui continue de payer… mais qui n’a rien…
la magie de la gratuité de l’etat qui paye permet bien des incoherences..
Qu’elle soit gratuite ou payante une université woke n’a pas d’intérêt en soi. La négation de l’enseignement de la connaissance, plus la cohabitation avec de petits islamistes wokes fait de ces lieux prestigieux ou non des lieux de malaisance et de perte de temps.
Le système universitaire doit être refondé à l’écart des profs et des thésards progressistes et les lieux aujourd’hui hantés par les fantômes de la haine et du fanatisme, nettoyés.