La crise de la dette n’est pas certaine. Il semblerait que la Rassemblement national renie déjà ses promesses de « pouvoir d’achat ».
Dimanche 9 juin, les Français ont « mal voté ».
Pour les punir, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale.
Nous voilà donc à nouveau en campagne électorale, une période d’incertitude, ce que n’apprécient pas les investisseurs.
Les taux d’emprunt de notre pays se sont nettement relevés. Ils atteignaient 3,07 % le 7 juin au moment de l’annonce de la dégradation de la note de crédit de la France par Standard & Poor’s.
Ils sont maintenant à 3,18 %.
Vu de loin, ce mouvement paraît insignifiant, mais pour le marché obligataire, c’est une grosse chute. Car quand les rendements montent, la valeur des obligations baisse. Et plus la maturité restante des vieilles obligations est longue, plus rude est la chute.
Comme les obligations françaises sont considérées comme des quasi-fonds propres pour les banques françaises qui les ont en réserve, les actions bancaires ont chuté aussi.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances, et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ont mis en garde contre une crise de la dette française :
« Si le RN applique son programme, une crise de la dette est possible en France […] Nous n’avons pas les moyens de financer les dizaines de milliards d’euros supplémentaires de Mme Le Pen ». Bruno Le Maire
« Il sera important que, quelle que soit l’issue du scrutin, la France puisse clarifier vite sa stratégie économique et en particulier sa stratégie budgétaire […] La France n’est pas en faillite mais des économies doivent être identifiées ». François Villeroy de Galhau
Les deux ailes qui ont fait s’envoler le score du Rassemblement national
Les promesses du RN sont de deux natures :
- Lutter contre l’insécurité et l’immigration
- Gonfler le pouvoir d’achat par des mesures marxistes (augmentations de salaire décrétées et blocages des prix, retraite à 60 ans, garantie de revenu minimal aux agriculteurs, rétablissement de la composante financière de l’ISF…)
Avec ces deux promesses, le score électoral du Rassemblement national est largement supérieur aux scores des autres partis marxisants aux programmes économiques très similaires, sans être considérés comme infréquentables.
Au score du RN, on peut ajouter celui de la liste de Marion Maréchal qui reprend le volet sécuritaire, tout en ayant adouci le socialo-gaullisme économique de Zemmour.
À lire aussi :
Première esquive prudente du RN
Un des talents d’un politicien professionnel comme Jordan Bardella (qui n’a jamais travaillé et est tombé tout jeune dans le chaudron politique) est de sentir vite le vent tourner.
L’aile pouvoir d’achat a été prestement rognée, et la promesse d’abroger la réforme des retraites n’est plus une priorité.
« Il faudra faire des choix, a-t-il prévenu, soulignant la situation budgétaire difficile et l’enjeu du mur de la dette. Économiquement, je suis raisonnable.
Raisonnable ? Nous verrons bien… Nous n’en sommes plus à une surprise près.
Pour souscrire joyeusement à la dette française, les investisseurs n’attendent pas une réduction des déficits par une augmentation des impôts. Ils savent que le seuil d’intolérance a été atteint dans ce domaine. Ils attendent une réduction des dépenses publiques.
C’est le sens du message de Villeroy de Galhau qui doit probablement lire le détail des analyses des agences de notation, contrairement aux journalistes des médias subventionnés : des économies doivent être identifiées. Car il y a deux façons de réduire les déficits : plus d’impôts pour autant de dépenses, ou moins de dépenses avec autant d’impôts.
Une coalition pour mettre en œuvre la promesse sécuritaire ?
Les coalitions politiques s’entendent toujours pour dépenser de l’argent (populaire) mais rarement pour couper dans des dépenses (impopulaire).
Mais aujourd’hui tous les « partis de gouvernement » – ceux qui ont déjà mis la main dans le pot de confiture – savent que les caisses sont vides, que le budget Le Maire est « insincère ».
Même les Français pressentent que l’argent gratuit se fait rare. Voir ce récent sondage Odoxa :
« Deux tiers des Français (67 %) pensent que la réduction du déficit public et de la dette de la France serait positive pour l’économie. Les Français sont donc largement favorables à la mise en place de mesures très dures pour y parvenir : 59 % sont pour la réduction des aides sociales (+7 points en deux mois) et 57 % sont pour la réduction du nombre de fonctionnaires (+3 points). Près d’un Français sur deux serait aussi favorable à la réduction des aides aux entreprises. »
Par conséquent, ceux qui rejoindront le RN devront le suivre sur sa première promesse sécuritaire mais ne pourront pas – sous peine de discrédit – le suivre sur sa promesse pouvoir d’achat.
Le compteur tourne et « rouler de la dette » contractée à taux zéro ou 1 % pour la remplacer par de la dette à 3 % sera un exercice difficile pour nos énarques de l’Agence France Trésor. 3100 milliards de dettes à 1 %, cela fait 31 milliards à payer chaque année, mais à 3 % cela fait 93 milliards, quasiment la recette de la TVA ou de l’impôt sur le revenu.
Toutefois, les marchés financiers devront se contenter de ronger leur frein car la France est « trop grosse pour faire faillite ».
Finalement, Emmanuel Macron – qui pensait probablement avoir élégamment refilé la patate chaude des finances publiques – n’aura peut-être pas fait un mauvais choix. Les économies seront plus faciles à digérer par les électeurs si la promesse sécuritaire est tenue.
Article original paru dans Investir Service.
Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas le RN qui va rafler la mise mais le nouveau front populaire.
La machine à battre le fascisme tourne à plein régime : les syndicats, le planning familial, les enseignants, les artistes, les sportifs, Anne Sinclair, Jospin, la télévision publique, les macronistes dès le 1er juillet, etc.
Si ma prévision se réalise, votre calculette va chauffer !
En prenant les résultats des élections européennes le NFP a obtenu entre 30 et 35% des votes au grand maximum
Ce qui est largement insuffisant pour avoir une majorité absolue à l assemblée
Les députés sont élus selon un scrutin majoritaire à 2 tours, ce qui n’a rien à voir avec les élections européennes. Dans chaque circonscription qui opposera un candidat RN à un autre du NFP au second tour, de nombreuses voix appelleront à battre le RN et il est largement probable que la gauche l’emporte.
Même avec un scrutin majoritaire à 2 tours 30 à 35% des votes ne permettront pas de décrocher une majorité absolue d autant que le NPF est dominé par LFI contrairement à 81 ou le PCF était minoritaire
Dans cet article, on pourrait remplacer les mots « bardella » et « RN » par « macron » et « LREM »… Ca ne ferait aucune différence…
Pourquoi voit-on partout dans les médias des analyses poussées sur le programme du RN alors qu’on ne voit aucune analyse sur le programme du Front Populaire, ni du LREM d’ailleurs…
Un bon deux poids deux mesures…
Le RN ne peut faire pire que LREM au gouvernement. Le Front Populaire, quant à lui est beaucoup beaucoup plus dangereux dans tous les domaines ; regarder les US pour se donner une idée…
Mais ne vous inquiétez pas, avec le jeu des alliances et le fait que l’élection soit à 2 tous (chose que tout le monde semble avoir oublié dans les médias), le RN ne fera pas un score vraiment supérieur qu’aux précédentes élections (quelques sièges en plus peut-être, une dizaine tout au plus)…
Tout le monde oublie en effet que l’élection est à deux tours.
Ce qui est plus que possible c’est qu’il n’y ait pas de majorité claire.
Et Bardella a déjà annoncé qu’il ne serait Premier Ministre qu’avec une majorité absolue…
Voilà qui promet des semaines bien agitées.
Ce serait bien que rien ne change, que la clique Macron continue de s’enfoncer dans la mélasse qu’ils ont créée, que ça leur pète à la tronche. Mais je préfère quand même le RN, au moins on retrouvera la tranquillité dans les « quartiers émotifs » et notre mode de vie.
Que fera donc le RN pour calmer les quartiers à part brasser de l air ????
Toujours beaucoup de déclarations tonitruantes mais rien de concrets
Ah oui bon sang mais bien sur il y a yakafokons……🤣🤣🤣🤣🤣.
On ne risque pas d avoir une analyse du programme électoral LREM puisqu il n existe pas…..
On peut faire confiance au RN comme au NPF pour faire pire que le gouvernement actuel
Sinon beaucoup de vaines supputations sur les résultats du 7 juillet…..😂😂😂
Espérons que le RN passe. Ce sera une catastrophe financière ? Pas sûr, la réalité les arrêtera, ils sont plus lucides que le NPF.
Le NPF, lui, ajouterait une catastrophe civilisationnelle, et donc sécuritaire et donc la guerre civile. Quand à LREM, merci, ça fait 7 ans qu’on donne (c’est le cas de le dire) et on voit bien que c’est également une catastrophe financière, en plus d’une perte des « valeurs de la France » qu’ils sont pourtant tout le temps en train de vouloir défendre, mais mdr ! Une claque, voilà ce qu’ils méritent. Rien ne va plus en France (hôpitaux, écoles, économie, notation), renforcement des obligations déclaratives et interdictions liberticides (c’est redondant, mais comme ça c’est clair), augmentation des impôts (si, si, c’est pas parce qu’ils crient partout qu’ils les ont baissé que c’est vrai), augmentation du nombre de fonctionnaires mais toujours plus de transferts du taf vers les entreprises, augmentation comme jamais de l’immigration et donc des violences, des zones de non-droit et de l’islamsation du pays !
Hop, que le RN passe, au moins sur ce plan-là on retrouvera la tranquillité.
Vous nagez dans l idéalisme car le RN et le NPF ont le même programme économique que l on peut résumer par on rase gratis…..
Vu l état financier du pays il faut purger en urgence les depenses et baisser la fiscalité……
Comment le RN compte t il baisser notre déficit en 2024 avec un budget rectificatif en juillet idem pour 2025 ???
Bizarre le RN comme le NPF sont désespérément muets…….😂😂😂😂😂.
Il est tout de même dommage que les libéraux n’aient pas su défendre le seul programme qui contenait de vraies réductions des dépenses, de la vraie liberté pour les entreprises (au moins une bonne part), soit un peu de ce « libéral » qu’ils appellent de leurs voeux à longueur d’articles. A savoir, celui de Reconquête! Qu’ils se soient laissés prendre au jeu du « bouuuh c’est l’extrême-droite », juste parce qu’il appelait un chat un chat (ce que le Ministère de l’Intérieur s’est enfin décidé à faire après, par exemple sur le lien entre immigration et délinquance), est une erreur grave de leur part.
Les entendre maintenant réclamer du libéral, ça me désole… ou me consterne selon les moments. Ils ne sont pas mieux que la plupart des Français, pires même car ils ont crié avec les loups alors que eux pouvaient dire les choses, insister sur la partie économique du programme, tandis que la majorité des Français, ayant été éduquée économiquement par l’extrême gauche, ne pouvait défendre cela. Et ça aussi, cette emprise gauchiste sur l’EducNat, avec Zemmour, ça aurait changé. Mais non, ils n’ont pas su prendre du recul, élever le débat. Qu’ils pleurent maintenant, et hélas moi aussi.
Le vrai problème est que, à de très rares exceptions (Lisnard par exemple), les élus Républicains sont incapables de réfléchir.
Plus de 12 ans dans l’opposition et toujours ni programme, ni doctrine, ni réflexion sur les valeurs…. rien, walou, nada. On se demande ce qu’ils font de leurs journées.
Désespérant.
D’accord avec vous concernant Lisnard. Mais qui l’entend ?
La désolation et la consternation ne mènent que dans des impasses comme celles du RN ou du NPF
Quant a reconquête son programme économique propose 50 milliards de nouvelles dépenses et 100 milliards de baisses de prélèvements obligatoires…..pour 20 milliards d économie
Ce programme n a rien de libéral car il creuse le déficit…….
C est un ersatz libéral pour bourgeois conservateurs réactionnaires…..😅😅😅😅
Il est dommage de ne pas rappeler ici que la relation entre les taux fiscaux et la recette fiscale n’est pas linéaire du tout. Et que lorsqu’un taux dépasse l’optimum dit de Laffer, son augmentation diminue la recette à relativement brève échéance par éviction de l’assiette fiscale.
Inversement, en diminuant les taux confiscatoires, on augmente la recette et en plus on diminue les dépenses dès la deuxième année par les conséquences du « ruissellement » induit.
On n’est même pas obligé de réduire en premier la dépense qui commencera à diminuer d’elle-même par cette rétroaction négative.
Malheureusement presque personne ne le comprend, ni l’électorat majoritairement jaloux, ni la clique énarchieuse qui croit gouverner.
Croire que la dépense en France va s éteindre tout doucement sans rien faire releve d une douce rêverie
L addiction du pays y est très forte
Depuis 50 ans notre dépense croit beaucoup plus vite que notre pib d ou des déficits récurrents et donc une dette qui explose
M Thatcher a réduit drastiquement la dépense au RU a la serpe….
Bien sur il faut aussi diminuer la fiscalité et en premier lieu celle des entreprises ( notamment les impôts de production de 50% de suite….)