Un été littérature – 19) Littérature à caractère historique

Le roman est souvent plus efficace pour ressentir que l’essai pur. Les deux ont leurs qualités et peuvent être complémentaires, le roman pouvant aussi constituer parfois un bon point d’entrée vers l’appréhension d’un sujet.

Par Johan Rivalland

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Un été littérature – 19) Littérature à caractère historique

Publié le 1 août 2024
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Le zéro et l’infini, d’Arthur Koestler

Ce roman, inspiré des grands procès de Moscou et des purges staliniennes, est devenu une véritable référence mondiale au XXe siècle, et pour cause. Il est parfaitement évocateur de l’univers oppressant du système soviétique et de l’esprit du communisme pour lequel, comme l’indique si justement le titre, l’individu ne représente rien (zéro) face à la collectivité, à l’opposé du monde libre où, pour les humanistes tout au moins, il a une valeur infinie, qui ne vaut d’être sacrifiée au bien-être hypothétique d’une quelconque collectivité.

Le personnage principal, haut responsable communiste de la première heure, se voit suspecté de trahison alors même qu’il n’avait aucunement dérogé à l’esprit de la Révolution.

Réalisera-t-il son autocritique lors des interrogatoires musclés qu’il va subir ? Restera-t-il fidèle à l’esprit qui le guida lors de la Révolution, ou doutera-t-il en fin de compte du bien-fondé de celle-ci ?

Une peinture implacable de l’élimination (au sens physique et historique) de la première génération des pères de la Révolution, au profit de ceux, moins intellectuels et idéalistes, qui leur ont succédé et craignaient « leur embourgeoisement ». Point commun à la plupart des révolutions du même type.

Une bonne leçon potentielle pour tous ceux, souvent intellectuels autoproclamés, qui rêvent encore et toujours d’une nouvelle révolution soi-disant au service du peuple et du bien public, supposée régénérer l’espèce humaine, mais qui ne mène jamais dans les faits qu’à l’asservissement total de l’Homme, au prix de millions de morts et de tant de malheurs et de misère.

Arthur Koestler, Le zéro et l’infiniLe Livre de Poche, 318 pages.

 

Nous les vivants, d’Ayn Rand

Paru pour la première fois en 1936 aux États-Unis, Nous les vivants est l’un des romans qui m’a le plus marqué, et le plus durablement. Le type de livre qui ne quitte pas votre esprit pendant un certain nombre de jours ou de semaines après sa lecture (et dont on se rappelle encore les sensations plusieurs années après). Je l’avais d’ailleurs déjà présenté dans ces colonnes en 2013, dans une série consacrée aux romans d’Ayn Rand.

Inspiré par le propre vécu de l’auteur, nous assistons ici, comme si on y était, à un plongeon dans l’atmosphère lourde des premières années de la révolution de 1917 en Russie : la montée rapide du totalitarisme et de la perversion des consciences ; le renoncement des uns, le désespoir des autres et la condamnation sans appel des réfractaires.

Nul autre ouvrage ne m’a paru aussi efficace pour mieux faire comprendre les processus menant à l’extinction des libertés individuelles, au lavage des cerveaux, au profond désespoir, à l’anéantissement des volontés les plus farouches.

La description des sentiments, des psychologies individuelles et collectives est très fine, les trahisons, corruptions des élites autoproclamées bien mises en lumière.

Où l’on voit que la corruption l’emporte largement sur l’idéologie, les « purs » se trouvant dépossédés de leurs illusions, et même de leur vie, à l’instar du personnage du roman d’Arthur Koestler présenté plus haut. Un monde absurde, où l’on comprend mieux ce que représente l’idée de liberté et où il ne fait pas bon venir d’un milieu trop favorisé, ni avoir des pensées personnelles. Seule la collectivité compte, écrasant toute velléité personnelle. Chacun doit y consacrer sa vie entière, corps et âme, prêt à dénoncer n’importe quel proche ou membre de sa famille et à convertir ses rejetons dès leur plus jeune âge. Caractéristique des pires totalitarismes.

Et malgré tout cela, au-delà de tout cet environnement déprimant et impitoyable, où chacun semble lutter pour sa propre survie et n’est plus que l’ombre de lui-même, une sorte de mort vivant, demeure une touche d’espoir, une petite lueur quelque part qui raccroche encore à la vie… et une belle histoire d’amour. Car c’est aussi la force de ce roman, qui vous emporte littéralement et vaut vraiment la peine d’être conseillé.

Au-delà de l’histoire elle-même, une occasion d’imaginer l’enfer soviétique des premières années, la montée en puissance du totalitarisme, les ressorts d’un système annihilant.

Pas si anodin, dans un monde où les idées simples et de bon sens ont encore à gagner les esprits (tandis que celles simplistes les conquièrent sans peine) et où les libertés fondamentales se trouvent sans cesse menacées.

— Ayn Rand, Nous les vivants, Rive Droite, mars 1996, 463 pages.

 

Le Roman de Charlotte Corday, d’Hélène Maurice-Kerymer

L’originalité de la présentation de ce personnage historique réside dans l’évocation d’une vie entière, replongée dans son contexte historique et la vie quotidienne dans la société de l’époque. Ce qui permet de mieux appréhender sa personnalité et sa psychologie.

Un roman très bien écrit, dans un style à la fois très agréable et très précis, où chaque phrase, chaque mot, semblent pesés, réfléchis, et ont dû donner lieu à une recherche de la justesse de la description ou de l’idée, tout en permettant une lecture naturelle et limpide.

Chaque chapitre s’ouvre sur une citation bien à propos du Cid, de son ancêtre Corneille, et permet de retracer à la fois l’enfance de Charlotte, la place de chaque membre de la famille dans sa vie, les petites joies au quotidien et malheurs qui frappent sans prévenir, dans un contexte qui est celui de l’époque, où se mêlent considérations historiques locales et nationales et où inconfort, promiscuité et maladies étaient choses courantes.

Une évocation aussi de la place de l’homme, de la femme et des enfants, dans ces familles issues la plupart du temps de mariages arrangés, au sein d’une société largement rurale dans laquelle les situations étaient relativement figées mais admises.

Puis, la chance qui se présente : celle de recevoir une instruction, pourtant habituellement réservée aux garçons, grâce à son oncle le curé Charles-Amédée de Corday, honnête homme cultivé et « doué d’un bel esprit », qui l’accueille opportunément dans sa modeste demeure et son presbytère.

Mais avant cela, en préambule à toute cette présentation contextuelle et à ce qui a pu établir la personnalité de Charlotte Corday jusqu’à l’amener à cet événement demeuré dans l’Histoire, l’auteur imagine l’état d’esprit de la jeune femme à la veille de son départ pour Paris et l’énergie qui la guide. Puis suit la référence aux errements du pouvoir trente ans auparavant (1763) et aux mesures fiscales qui avaient entraîné la rébellion.

La quatrième et dernière partie du livre (après l’enfance à la campagne, l’apprentissage de la ville et les années au couvent) nous plonge dans la terrible période de la fureur révolutionnaire et de la France abîmée.

C’est d’abord, avant même le début de ces événements, la découverte traumatisante, par Charlotte et sa petite sœur, de la brutalité humaine, voire de sa bestialité, au-delà de la violence de la nature et de la fragilité des êtres. Interviennent ensuite les événements de l’été 1789 à Caen, en répercussion de ceux de Paris. Le mimétisme, la sauvagerie extrême, le degré zéro de la civilisation. Puis, l’atteinte aux libertés fondamentales, à commencer par la liberté de conscience, venant à l’encontre de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, qui date pourtant de cette même période.

Les événements s’enchaînent et se déchaînent. La Terreur, Marat et la perversion des idéaux de la Révolution, « celui qui alimente les haines et sème la terreur » en appelant sans cesse au meurtre, aux exécutions de masse, à la violence la plus inouïe, mu par une véritable soif sanguinaire qui semble insatiable, en véritable « figure du diable » au parcours personnel plus que douteux.

C’est ainsi que, tout imprégnée des valeurs des personnages de son ancêtre Corneille et, en adepte de Judith qui, dans la Bible, « sauva son peuple de la barbarie des Assyriens en tranchant la tête du sanguinaire général Holopherne », Charlotte Corday se met en tête de sacrifier sa vie « pour en sauver cent mille ».

Avec les résultats que l’on sait et toutes les conséquences fâcheuses que cet acte aura, mais non sans un certain courage et une vive volonté d’agir sur les événements, dans l’espoir de venir stopper ou au moins atténuer leur déchaînement inexorable.

– Hélène Maurice-KerymerLe Roman de Charlotte Corday – Pourquoi Marat devait mourir, Editions du Rocher, juillet 2013, 263 pages.

 

Marie-Antoinette – La rose écrasée, de Gérald Messadié

Lu il y a longtemps, la forme narrative du texte m’avait semblé apporter un vrai plus, l’impression de vivre avec les personnages, de mieux s’imprégner de leurs préoccupations, leurs doutes, leurs souffrances ou leurs désarrois, comme de leurs moments de plus grande sérénité ou de bonheur. Une manière de se saisir des réalités de l’époque en ayant la sensation de presque les vivre au quotidien, comme si on y était, avec pour ma part le sentiment d’avoir mieux mémorisé les événements que si j’avais lu une bibliographie.

Une meilleure prise de conscience aussi des réalités vécues par des personnages tels que Turgot ou Necker, et des difficultés qu’ils ont eu à réformer les finances de l’État, vues sous un autre jour que sous la seule épreuve des faits dans toute leur froideur. Une lecture qui peut encourager à tenter l’expérience du roman historique, lorsqu’on n’est pas un grand spécialiste en histoire.

— Gérald Messadié, Marie-Antoinette – La rose écrasée, Le Grand livre du mois, 427 pages.

 

Judas, le bien-aimé, de Gérald Messadié

Judas enfin réhabilité après près de 2000 ans ? Gérald Messadié nous fait pleinement ressentir les émotions, les doutes, les réflexions qui émaillent les acteurs et les grands événements de l’Histoire, comme si on y était. Et, au-delà de la forme du roman, c’est encore une fois l’historien qui s’exprime.

Il part ici de la découverte de « l’Evangile de Judas » en 2005 dans le désert égyptien et de la réaction ouverte du Vatican qui a suivi peu de temps après, pour reconsidérer l’histoire des derniers jours de Jésus, accompagné de ses apôtres et, au-delà, des fondements-même du christianisme.

Que l’on soit croyant ou non, les hypothèses fortes ici émises remettent assez radicalement en cause ce que la culture chrétienne a inculqué. Les surprises se multiplient, intriguent et rendent tout à fait plausible l’enchaînement des événements ici présenté.

Intéressant d’un point de vue historique et méditatif. Et, à l’issue, troublant.

— Gérald Messadié, Judas, le bien-aimé, Jean-Claude Lattès, janvier 2007, 310 pages.

 

La chute de l’Empire romain, de Max Gallo

Ce roman vient, en quelque sorte, clore la série de l’auteur sur les Romains, que j’avais tous lus et à laquelle on peut ajouter un autre volume qu’il avait consacré antérieurement à Jules César. J’aurais aussi bien pu proposer les deux volumes qu’il a proposés sur la Révolution française, que j’avais également appréciés, ou d’autres encore sur des tas d’autres périodes historiques tant l’académicien était prolifique, mais j’ai retenu celui-ci simplement à titre symbolique.

On pensera bien entendu ce que l’on veut de Max Gallo (je sais que beaucoup n’aiment pas et critiquent son œuvre grand public), mais il a permis à énormément de lecteurs non spécialistes et pas forcément connaisseurs en histoire, à l’instar d’un Alain Decaux, de découvrir des périodes ou de grands événements de celle-ci. Donc pourquoi pas…

Fidèle à son style habituel, Max Gallo combinait, ici comme dans tous ses ouvrages, l’art de captiver le lecteur tout en lui permettant de découvrir quelques grands personnages ou épisodes majeurs de l’Histoire.

Dans La chute de l’empire romain, on ressent pleinement le chaos qui s’empare des dernières décennies de ce que l’on pouvait encore appeler de manière devenue presque abusive l’Empire romain, son état de déliquescence avancé, le caractère devenu quasi-irrémédiable de la destruction de la civilisation romaine, dû à la perversion profonde du système et sa chute inéluctable.

Course au pouvoir, petites et grandes trahisons, rivalités, assassinats, guerres, destructions, massacres, horreurs en tous genres jusqu’à n’en plus pouvoir et vous faire tressaillir au plus profond de votre âme. Qu’était donc devenu l’Empire romain qui, à vrai dire, n’arrivait qu’au bout d’un processus de dévoiement très profond dont on n’assistait là qu’aux derniers soubresauts !

— Max Gallo, La chute de l’Empire romain, XO, mars 2014, 241 pages.

 

Joue, joue sans t’arrêter, de Greg Dawson

Ce roman, qui est en réalité une retranscription en principe assez fidèle de la vie de la mère de l’auteur, qui s’est basé pour ce faire sur le témoignage (resté très longtemps secret pour lui) douloureux de celle-ci, ainsi que sur celui de différentes personnes encore en vie pour pouvoir le compléter, est proprement bouleversant.

L’histoire d’une petite fille juive exceptionnellement douée pour le piano, mais dont la vie sera extrêmement mouvementée, empêchant son génie de pouvoir pleinement s’exprimer.

Après les pogroms de Russie, au cours desquels plus de 100 000 Juifs ont péri entre 1917 et 1921, les purges staliniennes, la collectivisation forcée des années 1930, vient la terrifiante famine organisée en Ukraine (six millions de morts). C’est dans ce contexte que la petite Janna va venir au monde, deux ans avant sa petite sœur Frina, avant qu’elles ne se trouvent très vite emportées, elles et leur famille, dans les tourments et l’horreur de l’invasion allemande de 1941.

Bombardements, destruction, terrifiante action des Einsatzgruppen, pendaisons, premiers gazages dans des camionnettes de fortune, rafles, voilà ce que vont découvrir ces deux pauvres petites filles emportées bien malgré elles dans les terribles événements de l’Histoire.

Sous fond de propagande soviétique, puis de la Gestapo (complot judéo-bolchévique), qui entraîne de nouveaux pogroms de la part de la population (et avec la complicité de la police) ukrainiennes, c’est à une page d’Histoire que nous convie aussi cette brillante narration.

D’intéressants témoignages des personnes essentielles de cette histoire émaillent celle-ci, figurant en italique, pour renforcer le récit et nous rappeler qu’il ne s’agit pas d’un simple roman. On suit, le cœur déchiré, les pérégrinations douloureuses des deux fillettes secouées par la vie et en même temps pleines de courage et d’une force intérieure stupéfiante, elles qui vont connaître un véritable destin d’exception, auquel leur art ne sera pas totalement étranger, même s’il n’y participe pas seul, loin de là.

Ce livre permet aussi de prendre conscience du fait que l’extermination des Juifs en Ukraine était presque achevée avant même qu’elle ne débute à Auschwitz, Birkenau ou Treblinka. Puis, en 1945, on apprend ou redécouvre comment le rapatriement des 5,5 millions de réfugiés, prisonniers de guerre ou rescapés de camps soviétiques fut organisé autoritairement par Staline, à la suite des accords de Yalta. Pour l’essentiel, les rapatriés furent soit éliminés, soit envoyés massivement au goulag, Staline les considérant comme des traîtres à la patrie, craignant en réalité qu’ils ne propagent à l’étranger des « mensonges » au sujet de son règne, ou qu’ils ne constituent en exil un mouvement politique susceptible de le menacer.

Personne ne souffrit d’exception. Héros de guerre, Soviétiques convaincus, pas même son propre fils aîné, commandant dans l’Armée rouge, blessé et capturé sur le front de l’Est, que Staline s’empressa sans hésiter un seul instant de renier, entraînant le suicide de celui-ci contre des barbelés électrifiés lorsqu’il l’apprit à la radio.

Et comment, après toutes les épreuves plus terribles les unes que les autres qu’elles connurent, les deux sœurs pouvaient-elles imaginer une telle issue à la guerre de la part de leur propre pays ?

On tremble avec Janna et Frina, on vit heure après heure, jour après jour, mois après mois leur histoire. On souffre avec elles, on frémit. Et on revit une partie de la grande histoire, celle du peuple Juif russe ou ukrainien durant le terrible XXe siècle.

Un récit fort, captivant, dans lequel on n’oublie pas non plus la composante essentielle qu’est la musique. En fin d’ouvrage, l’auteur a d’ailleurs eu la bonne idée de lister le répertoire détaillé de chacune des deux sœurs pendant la guerre, que l’on découvre au fur et à mesure de la lecture. On ne lâche plus le roman et, après l’avoir fini, on continue de vivre toujours un peu avec Janna et Frina. Elles ne nous quittent plus tout à fait.

Je conseille très vivement cette lecture, en espérant qu’elle saura vous émouvoir autant qu’elle m’a ému. Un très grand livre témoignage.

— Greg Dawson, Joue, joue sans t’arrêter, vie et destin d’une pianiste prodige, 1941-1946, Éditions Autrement, août 2010, 259 pages.

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