Vincent Peillon : aucune solution en rayon mais une jolie morale laïque

Vincent Peillon, devant la catastrophe scolaire qui continue, nous propose une belle morale laïque, et… rien d’autre.

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Vincent Peillon : aucune solution en rayon mais une jolie morale laïque

Publié le 25 avril 2013
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Ah, mes petits amis, il était temps d’insuffler enfin un peu de morale à tout ce peuple de sauvageons mal dégrossis ! Et qui mieux qu’un fier représentant jacobin anti-clérical turbo-socialiste ultra-républicain comme Vincent Peillon pour pousser la purée vivrensembliste citoyenne et festive dans le crâne des petits écoliers français ? Ça tombe bien, il s’est attelé à la tâche et voilà ses premiers résultats qui déboulent.

tintin épuisé par le mariage gayDécidément, la réforme de la société à grand coups de pelles (éventuellement dans la nuque) de la joyeuse équipe socialiste actuellement au pouvoir n’en finit pas de prendre des proportions qui auraient été difficiles à imaginer avant les élections : le vote sur le mariage homosexuel à peine refroidi, le Groupement Socialiste Républicain d’Intervention Sociétal frappe à nouveau et s’attaque une fois de plus à l’éducation.

On le savait déjà : quand il n’est pas taraudé par les questions sexuelles à l’école, Vincent Peillon aime fourrer son nez dans les cerveaux des autres, de préférence lorsqu’ils sont jeunes ; c’est plus facile, ils n’ont pas encore eu le temps de trop s’attacher à leur parent-1 et parent-2, qui pourraient avoir pour eux une autre éducation que celle, républicaine, laïque et sucrée que Peillon entend leur fournir. Et pour parvenir à ses fins, le gars Vincent dispose d’une méthode de choix : comme il est patron de l’Éducation Nationale, l’usine à fabriquer des citoyens, il lui suffit de proposer son Code Moral Officiel pour qu’immédiatement la grosse machine se mette en route.

Et en ce début de semaine, il nous a donc gentiment précisé les modalités d’application de son Patch Citoyen. L’idée de ce patch est de faire passer une microdose continue de Morale Républicaine de façon indolore, afin d’éliminer les dernières résistances anti-étatiques que pourraient développer des écoliers un peu trop enclins à se servir de leur libre-arbitre. Bien évidemment, ce n’est pas présenté comme ça. Le packaging a été scrupuleusement pensé : on va mettre en place de la morale laïque. Et qu’est-ce que c’est donc ?

La morale laïque est un ensemble de connaissances et de réflexions sur les valeurs, les principes et les règles qui permettent, dans la République, de vivre ensemble selon notre idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité. Cela doit être aussi une mise en pratique de ces valeurs et de ces règles.

Ah, de la réflexion, des principes, des règles, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, le tout pour permettre un vivre-ensemble toujours plus vitaminé ! Que du bonheur en tube, à déguster dès le plus jeune âge, pour se constituer une colonne vertébrale solide, avec une épine dorsale bien pleine, un bulbe rachidien tout frais et tout rose (évidemment) mais surtout pas de cerveau (parfaitement inutile pour marcher en cadence). Le vivre-ensemble, c’est cette machine étatique formidable qui permet à une France apaisée de discuter calmement de sujets sociétaux sans se mettre sur la figure.

Et c’est bien de dissolution de cerveau dans ce vivre-ensemble douillet dont on parle : ici, le passé de Vincent Peillon parle pour lui puisqu’il a largement démontré, dans ses productions littéraires, dans ses interviews, ses discours et sa pratique politique que le but de l’Éducation Nationale était bien de formater former des républicains, des citoyens dont le socialisme serait naturel, évident, et remplacerait directement toute autre religion. Sa « morale laïque », ce sont ses idées, son idéologie, sa « religion » socialiste qui seront, patiemment et petit à petit, insufflés aux petites têtes blondes françaises. Et en parlant de religion, on peut voir qu’ici le Vincent n’a pas inventé la poudre à canon puisque lui et la gauche socialiste se sont contentés de reprendre les méthodes éprouvées de l’Église catholique pour formater de bons petits citoyens.

peillon morale laique

Avec le résultat contrasté que nous pouvons voir, d’ailleurs : on parle régulièrement de faire du bon gros citoyen bien solide, bien rangé, bien moral, bien vivrensemblesque, mais en attendant, on oublie un peu de lui apprendre à lire, écrire et parler correctement ; à chaque réforme scolaire, le niveau scolaire baisse. Même Le Monde est obligé de le reconnaître, si ce n’est dans ses articles de plus en plus approximatifs et à l’orthographe créative, au moins dans les dernières études PISA ou PIRLS, démontrant en cela que l’introduction effrénée de nouvelles matières rigolotes n’arrange pas les charges horaires des gamins, et que les fondamentales, elles, sont de plus en plus réduites à la portion congrue. N’y voyez pas là le moindre hasard : c’est parfaitement logique (normal, dirait certain président). À force de réduire les exigences, de viser l’égalité quitte à abaisser les niveaux, les moyennes s’effondrent avec les résultats, et bientôt, toute une génération de professeurs arrivent en classe, formés à saupoudrer un peu de de grammaire, d’orthographe, de lecture et de calcul sur des semaines vertes, de sport ou poterie éco-consciente. À la seconde génération, il devient difficile de revenir en arrière. À la troisième, les idées se font floues et mal cadrées ; tout est dans tout et réciproquement. À la quatrième génération, tout se vaut, les méchants sont libéraux, les gentils socialistes, et Grok et Gnurk ont du mal à manipuler des concepts un peu subtils. La lecture, trop ennuyeuse, est de toute façon oubliée. Les peintures rupestres sont coef. 5 au baccalauréat. Souligne le mot pomme de terre et discutes-en avec ton voisin, etc…

Mais sans même tomber dans la caricature facile, on ne se demande pas bien longtemps pourquoi, après les changements de rythmes scolaires, le petit père Peillon s’est entiché de cette nouvelle marotte morale : il fallait trouver un moyen d’endoctriner, son poste lui ouvre cette possibilité sur un plateau d’argent. Soyons bien clair : la morale n’est pas une affaire d’instruction, domaine dans lequel devraient être strictement cantonnés l’école et les professeurs. La morale est, précisément, affaire personnelle et familiale. Et c’est parce qu’elle est du ressort des parents qu’il est extrêmement dangereux de la laisser à l’école. D’une part, l’uniformisation des esprits pose de grave problème d’adaptabilité à un monde en changement de plus en plus rapide. D’autre part, chaque tâche retirée aux parents les déresponsabilise un peu plus. La France, en l’état actuel, n’a pas besoin de plus d’enfants aux parents irresponsables, mais exactement du contraire. En cela, le projet de Peillon est non seulement une cautère débile sur une jambe de bois gigantesque (celle des myriades d’options et d’aménagements de cours divers qui sont autant de trous dans les matières fondamentales), mais la morale laïque à la Peillon est une nouvelle façon de produire toujours plus de parents déconnectés de leur progéniture.

cp pubMais surtout, on voit mal comment cette morale pourra résoudre les problèmes structurels graves de certaines zones d’éducation prioritaires. On n’image pas non plus l’intérêt de ce patch citoyen bisou-compatible dans la recherche d’emploi, dans l’acquisition des technologies modernes, dans la formation opérationnelle aux métiers de demain. En bref, on est, exactement comme pour le mariage homosexuel ou les petites poussées urticantes de Najat Vallaud-Belkacem sur la parité, dans le cosmétique sociétal fumoïde : ça occupe des journalistes, c’est intellectuel, c’est philosophique, c’est tout ce qu’on veut, mais c’est surtout un magnifique paquet de foutaises enrobées dans le traditionnel marketing politique, et ça ne résout absolument rien des problèmes que les Français rêvent de voir traités.

Le Vincent, il est gentil avec sa jolie morale laïque. Mais pour le problème des élèves illettrés, des diplômes qui ne valent plus rien, des jeunes sans formation, sans emploi et sans avenir, le brave gars, il n’a rien en rayon.
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  •  » La morale laïque est un ensemble de connaissances et de réflexions sur les valeurs, les principes et les règles qui permettent, dans la République, de vivre ensemble selon notre idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité. Cela doit être aussi une mise en pratique de ces valeurs et de ces règles.  »

    On est sauvés.

  • C’est la part métaphysique du socialisme qui se met en branle. La moins concrète et la plus dangereuse.

    La menace que fait peser la présence de Peillon à l’Éducation Nationale est grande : il s’agit de remplacer à la fois la morale, la philosophie, la religion et le bon sens. Ça fait beaucoup. Bien entendu, Peillon n’y arrivera pas, puisque son néo-culte-de-l’Être-Suprême n’existe pas. Mais il peut détruire bien des choses, avant d’enfin s’en rendre compte.

    Au fait, quelqu’un a des nouvelles des marxistes qui ont inventé la Méthode Globale ? À ma connaissance, ils sont toujours en liberté.

    • Je pense qu’on devrait appeler religion tout magistère moral.
      En effet, la morale a la propriété d’être vue comme absolue (universelle et intemporelle) par ceux qui y adhèrent.
      Des propriétés qui la rangent dans l’ordre de la spiritualité, avec laquelle elle est intimement liée (éventuellement pour en nier l’existence).

      Poser qu’une religion est ce qui donne un référentiel moral, cela permet d’avoir une définition claire de la religion.
      Les socialistes nous ont habitués à désigner ainsi ce qu’ils veulent qu’on déteste.
      Au mot d’ordre de « laïcité » (terme volé au christianisme), nous sommes conditionnés à détruire toute autorité morale concurrente de la leur.
      La laïcité utilisée comme instrument de pouvoir, un dévoiement à l’actif du socialisme…

      Un ethnologue martien étudiant la terre et voyant le socialisme définir en France le mariage et la morale enseignée aux enfants en conclurait que c’est notre religion d’État.

  • « La République a besoin de rites. La démocratie, c’est une véritable religion, elle a besoin de rites pour être reconnue et acceptée ».

    Dixit Claude Bartolone… A tout vouloir mélanger, gare !

    http://fr.news.yahoo.com/mur-cons-supportable-estime-bartolone-073548233.html

  • H16:
    « lui et la gauche socialiste se sont contentés de reprendre les méthodes éprouvées de l’Église catholique pour formater de bons petits citoyens. »

    Vous soulignez que l’Église prétend exercer un magistère moral, comme le socialisme.
    Mais il y a une différence capitale: L’Église, elle, sépare cette fonction du pouvoir régalien !
    Pas le socialisme.

    Un pays chrétien ne peut pas être totalitaire : Il y existe au moins deux autorités.
    Pas dans les pays socialistes, qui glissent donc vers le totalitarisme.
    La laïcité socialiste est un exemple de perversion dialectique : L’Église parlait de laïcité pour désigner ses limites; les socialistes l’utilisent contre elle, pas pour se limiter. Ils s’appuient sur cette vertu du christianisme pour l’évincer – ce qui éliminera cette vertu elle-même, quand ne resteront que les religions holistes : Le socialisme et l’islam.

    Rejetez-vous en bloc le principe d’un magistère moral ?
    Selon moi c’est une nécessité. Il ne faut pas combattre le principe du magistère moral, mais chercher le bon – c’est du reste bien sur ce sujet que roulent la plupart des articles libéraux, lorsqu’ils démontent les sophismes socialistes et exposent les ravages de l’égalitarisme.

    Le socialisme, c’est une religion et bornée qui emploie la force pour imposer ses lubies.

    • « Rejetez-vous en bloc le principe d’un magistère moral ? »
      Absolument pas.
      Par contre, je rejette les conneries lubrifiantes de Peillon pour son socialisme, oui. Je ne rejette ni la morale, ni même la morale « laïque » si tant est qu’il s’agit d’enseigner des bases évidentes de morale (de vie en société). Mais voilà : le projet du gusse est tout sauf ça.

      • Je vous invite à vous méfier de l’expression « morale laïque »: Il s’agit pour les socialistes d’exclure du débat leur ennemi intime sur le terrain religieux : le christianisme.
        Ne laissons pas la laïcité être exploitée contre la seule religion qui s’y soumette et qui l’a inventée, par ce qui est en définitive une religion concurrente et non laïque.
        Les libéraux ont des raisons objectives de préférer la morale chrétienne à la socialiste : Elle circonscrit étroitement et définitivement la portée de la morale; elle affirme la primauté de l’individu; elle distingue l’autorité morale du pouvoir et dégage l’espace de la société civile. Notamment.
        La socialiste vise entièrement à abolir toute responsabilité, ce qui reviendra toujours à l’égalitarisme, dont l’instrument sera toujours le Léviathan étatique. Elle sera toujours désordonnée et en inflation perpétuelle, chaque génération de socialiste voudra laisser une trace indélébile et transformer l’humanité au nom du Progrès. Elle sera toujours imposée manu militari, aux enfants par l’école publique obligatoire, aux adultes par les associations et les lois dites de lutte contre les discriminations. Peillon est un socialiste parfaitement normal, juste un peu plus clair que la moyenne. On devrait l’en remercier.

  • Cool, une pub ! Bravo H16 !
    Je me mets dans la peau d’un gone d’une ZUP :
    ouai, t’es ouf le proff qu’est ce que tu me veux avec ta moraline, t’as pas un peu de chit à la place…. vous inquiétez pas, la morale ne va pas faire de dégat, la place est déjà « vide ». Reste les écoles privées catho « confesse » mon enfant, et les lycées « privés » à usage des enfants de ministres. Là c’est pas du chit mais de la coke. Bon, ça va la relève ne sera même pas socialiste, ni rien ! Une bonne guerre et ça repart.

  • Je ne peux m’ empêcher de mettre un commentaire dès que je lis un article sur Peillon et la dangerosité de ce type. C’ est un ayatolah, qui pour mémoire à refuser un débat sur l’ identité nationale face à Eric Besson sur France 2. Maintenant, il a le plus gros budget pour laver des cerveaux, clap clap clap. Bravo la France, 150 ans de retard, et 220 pour Peillon qui pense tout de même que la Révolution Française n’ est pas terminée…no comment, à dégager et vite si possible.

  • « Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix. »

    Cette phrase de Mr Peillon est tout simplement effrayante. Moi, vivant, catholique de surcroit, lors de la première réunion de classe de ma fille en 2015, date à laquelle ce cours sera instauré, je la sortirai et demanderai ouvertement aux professeurs de bien vouloir me préciser le but d’un enseignement qui a pour but de l’émanciper de l’éducation que je donne à ma fille !

    Et si la réponse ne me plait pas, je refuserai qu’elle assiste à ce cours !

  • La fausse morale de Peillon, c’est une suite de définitions de noms communs sujets à interprétations, sans aucun verbe, rejetant toute forme d’action individuelle (exemples : égalité ou mariage, pour faire dans l’actualité). D’abord égaré par le relativisme des définitions, puis ramolli et déresponsabilisé car réduit à l’inaction, l’individu perd finalement sa caractéristique naturelle essentielle qui le distingue des animaux : sa liberté. La société humaine peuplée d’hommes nouveaux soumis et décérébrés se fige dans la stase socialiste.

    La vraie morale, c’est une liste unique et restreinte d’actions interdites qui libèrent car tout ce qui n’est pas interdit est par définition autorisé. Elles sont définies par un verbe, parfois associé à la forme négative qui souligne l’impératif du commandement (exemple : « tu ne tueras pas », « tu ne voleras pas »), dans une forme simplifiée du langage. Même le dernier des crétins ne peut pas ignorer si, en agissant, il respecte ou non la morale. Libre d’agir, chacun est entièrement responsable du respect de la morale. Simple, claire, sans ambiguïté, la vraie morale laisse à l’individu la possibilité de la choisir ou de la refuser, instinctivement ou en mobilisant son intelligence. Cette morale simple, unique, nécessairement révélée, conforme à tous les individus quelles que soient les époques ou les cultures, est la condition de la liberté, la condition d’une société humaine agissante, dynamique, inventive, éminemment adaptable, peuplée d’individus libres et intelligents maîtrisant leur destin commun.

    • Je viens vous embetter un peu, car vous avez l’air de connaitre la morale…cela devrait être votre tache et non celle du ministre !
      Toutefois pourquoi un animal est moins libre que l’humain ? En tant qu’humain on rajoute : l’argent, la politique, la religion….belle liberté, en effet on peut choisir.

      • « cela devrait être votre tache » : la mienne, la vôtre, pour l’enseigner à vos enfants, afin d’en faire des hommes libres. Un ministre, un gouvernement, l’Etat n’ont rien à faire là dedans. Ils doivent se soumettre à la morale comme n’importe qui, faute de quoi ils disparaîtront, rejetés par la communauté humaine.

        « Pourquoi un animal est moins libre que l’humain ». Parler de liberté pour les animaux, c’est de l’anthropomorphisme, une licence poétique. Rien de pratique, de concret.

        « l’argent, la politique, la religion….belle liberté, en effet » : eh oui, on ne choisit pas notre cadre de vie, qui est imposé, à commencer par les lois de la physique. Mais dans ce cadre prédéterminé, on peut toujours choisir entre le bien et le mal.

        • Dubitatif, je reste. La morale, la mienne dépend de ma culture, de mon éducation, je dirais même de mon héritage religieux. Ce qui est moral dans le nord de l’Europe et considéré comme une perte de temps dans le sud de l’Europe. Cela n’est certes pas la place de l’Etat, encore faudrait il pouvoir définir le mot avec précision pour pouvoir l’enseigner à ses enfants. J’ai connu l’école catho, sale fils de riche que je suis. Je peux donc vous parler du bien, du mal et de la moral. J’ai régulièrement conféssé mes pêchés à des curés….comme enfant c’est grandiose ! Le bien, le mal, la morale : de l’ordre du divin. Il n’y a aucune définition de ce mot, je le laisse à la liberté. Un animal peut être social, avoir une conscience et une morale. Elle n’est juste pas la même que la notre : mange ou fais toi bouffé ! Rien d’immorale dans la survie.

  • L’expression « morale laïque » me fait frémir : comment l’État qui, par définition, n’est pas moral (il ment, enfume, utilise les citoyens comme chair a canons si besoin est, vole, spolie, détourne les biens publics, réprime, etc.), pourrait-il donc prétendre enseigner la morale ?

    Tout ce qu’il peut faire c’est de définir des droits et des interdits mais certainement pas « moraliser » (d’ailleurs, à l’école, je me souviens que la « morale » avait été remplacée par « l’instruction civique ». À juste titre.

    Faire connaître les institutions est éventuellement de son ressort, mais certainement pas enseigner la morale !!!

    Encore de beaux débats à venir…

  • Bon, alors nous avons: Un président qui a fui le mariage toute sa vie qui en impose une nouvelle espèce au français; Un ministre du budget qui fait une guerre violente a tous ceux qui prétendent protéger une partie de leurs actifs en les mettant hors de portée du fisc dont on découvre qu’il fait la même chose; et maintenant un politicien qui va nous enseigner la morale.
    C’est lumineux.

  • Toujours aussi excellent H16 !

    Le cours de moraline de Peillon existe déjà, c’est l’éducation civique. Il ne fera que le remanier pour encore plus de propagande et le remettre au goût du jour. la lutte contre l’homophobie, sur fond de théorie du genre, remplacera la lutte contre l’antisémitisme totalement passée de mode.

    Le seul truc qu’il a oublié le Peillon, c’est que toute cette putain de moraline, les enfants finiront pas le rejeter. De même qu’ils se foutent comme de l’an Quarante de tout le baratin que l’EN leur fait depuis des années.
    Les enfants sont beaucoup moins cons que ne le croit Peillon. Ils sont des yeux et des oreilles et un cerveau qui n’est pas une pâte à modeler. Ils comprennent très vite et très bien comment fonctionne leur environnement.
    Par exemple : la loi des cités n’a pas besoin d’être enseignée une heure par semaine pendant 15 ans avec examen à la clé. Les mômes des cités l’ont intégrée par osmose.

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