Thomas Piketty a toujours tout faux

De nouvelles études viennent invalider les thèses de Thomas Piketty sur les inégalités sociales dans le monde.

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Thomas Piketty by Universitat Pompeu Fabra(CC BY-NC-ND 2.0)

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Thomas Piketty a toujours tout faux

Publié le 20 décembre 2017
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

On le croyait retiré quelque part, plein de regrets. Eh bien non, Thomas Piketty revient comme si de rien n’était. Dans une longue interview accordée au magazine Challenges (14 décembre), il reprend sa charge contre les riches, à l’occasion de la publication d’un nouveau rapport sur les inégalités dans le monde.

« La captation de la croissance par les plus riches est inquiétante », soutient-il péremptoirement sans se soucier des éventuelles critiques qui pourraient lui être adressées. Il sait que les journalistes n’en feront pas et pour ce qui est des autres, il a pris l’habitude de ne pas y répondre.

Il n’y a pas si longtemps, début octobre, un article scientifique paru dans la revue Social Science History (Cambridge University Press) mettait clairement en doute les conclusions de son ouvrage, Le Capital au XXIe siècle.

Selon l’économiste Richard Sutch, les données seraient lourdement retravaillées pour les 1 % les plus riches ; on remarque aussi l’absence de preuve empirique pour appuyer l’évolution de la richesse des 10 % les plus aisés, tandis que la documentation est insuffisante et que les erreurs sur les feuilles de calcul seraient plus qu’« ennuyeuses ».

Les données sur l’évolution des inégalités entre 1810 et 2010 telles qu’elles sont présentées par Piketty semblent totalement fausses.

 

83 % des 1 % les plus riches sont des entrepreneurs !

Déjà, en août 2016, un économiste du FMI, analysant 19 pays sur une période de 30 ans, trouvait que, contrairement à ce que soutient Piketty, le taux d’épargne n’est pas stable et que les inégalités ont tendance à s’estomper. Les résultats obtenus par l’économiste du FMI vont à l’encontre des théories de Piketty sur toute la ligne.

À la même période, la Cornell University publie aussi une étude qui contredit les thèses de Piketty concernant les riches. Alors que pour celui-ci les riches sont des héritiers qui ne cessent d’accumuler des richesses tout la vie, l’étude montre que la mobilité parmi les 10 % les plus riches est absolument impressionnante.

Ainsi, environ 50 % des Américains ont fait partie durant leur vie, pour au moins une année en moyenne, des 10 % les plus riches ! Environ 11 % des Américains ont même fait partie pour au moins une année du 1 % des plus riches !

 

Une des thèses de Piketty infirmée

Dans un essai qui vient de paraître – A century of Wealth in America (Harvard/Belknap) – Edward N. Wolff, économiste (Yale, Harvard) considéré comme plutôt proche des idées de Piketty, infirme pourtant l’une de ses thèses principales.

Pour Wolff, les riches ne sont pas des héritiers. Au contraire. Ses statistiques sont imparables : entre 1989 et 2013, 77 % des fortunes sont nouvelles, et seulement 23 % peuvent être considérées comme provenant d’héritages.

Et parmi le 1 % des plus riches, 83 % sont des self-made-men et seulement 17 % des héritiers ! C’est exactement le contraire de ce que soutient Piketty pour lequel les fortunes seraient figées et auraient tendance à s’accroître indéfiniment.

Au lieu de s’en prendre aux riches et leur souhaiter une – encore – plus forte taxation, il faudrait comprendre qu’ils sont indispensables à la croissance économique car ce sont pratiquement tous des entrepreneurs. Les statistiques le montrent parfaitement. Mais M. Piketty préfère l’idéologie aux faits.

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  • Joli pléonasme dans le titre de l article.

  • Et n’oublions pas , que le plus riche de France est…… l’état…donc , Piketty a raison ,cassons du riche matin midi et soir.

  • Heureusement que vous êtes là ! Le discours « anti-inégalités » devient envahissant. « Les inégalités» sont déjà très difficile à définir et à mesurer(cet article illustre comment Piketty et Cie peuvent dire n’importe quoi en citant quelques chiffres pour faire sérieux), puis on est passé des inégalités à « la chasse aux riches », ce qui est encore plus réducteur (imposer les riches donne- t-il de l’emploi aux chômeurs ?), Puis l’on confond entrepreneur, héritier, détourneur ‘argent public pour des travaux inutiles (Chine) ou sans le moindre prétexte de développement (certains pays d’Afrique et d’ailleurs) … Ce qui mèneraità taxer les riches occidentaux, qui sont les plus utiles, alors que le « détourneurs » de l’est ou du Sud sont hors de portée

  • ça se prétend économiste alors qu’ignorant des notions de base de l’économie? Faut être français.

  • Il faudrait parler de différences et non d’inégalités.
    On est égaux devant la loi, mais on est différents.
    Le terme inégalités sous entend déjà a priori que la différence est illégitime.
    Et comme ils nous insistent sur le respect et la fierté des différences, le terme différence sous entend quelque chose de positif.

    Il faudrait donc systématiquement employer le terme différence pour ne pas partir directement perdant dans le débat.

    • Certes, mais alors cela deviendrait très grave, parce que l’on ne dirait plus « lutte contre les inégalités », mais bien « lutte contre les différences » qui implique une méthode qui fait froid dans le dos, mais qui pour ma part est déjà en marche. De toutes les manières, la lutte contre les inégalités est un faux projet de société, massivement utilisé par les démocraties sociales avec les tragiques résultats que l’on connait.

  • Stop à la démagogie, les hommes naissent bien libres, mais absolument pas égaux, et c’est une des plus grandes force que l’évolution et la nature nous ont donné : la diversité, la compétitivité et la plasticité.

    Les inégalités sociales sont absolument nécessaires : ce n’est que parce qu’il y a des riches que les moins riches peuvent voir leur condition s’améliorer parce que la compétition est partout et qu’elle est absolument nécessaire. Et ce sont clairement les riches qui attirent la compétition : on ne bat pas pour être meilleur que le dernier, mais pour devenir meilleur que le premier. Et si on ne se bat pas, on stagne et on meurt, on devient des légumes.

    Quand à la prétendue égalité devant la loi, ce n’est qu’une utopie, une démagogie qui n’a aucun sens : la loi est par définition inégale, elle ne fait que définir des privilèges : réglementer les droits accordés aux uns et pas aux autres.

    L’accès à la justice, au marché, à certaines ressources doit être libre et garanti par l’Etat, mais il n’y aucune égalité qui vaille.

    Réduire les inégalités, c’est transformer les individus en clones, en animaux de la ferme indifférenciés et sans aucune originalité : c’est vouloir le malheur de l’humanité, sa perte.

    Piketty est un des nombreux psychopathes qui depuis le milieu du XIX° siècle prêche le meurtre de masse et l’esclavage généralisé.

    • l Égalité en droit ne me semble pas discutable pour un libéral, mais j avoue que plus rien ne me surprend. Si nous sommes uniquement pour notre liberté et pas celles des autres, uniquement pour pour nos droits et pas ceux des autres, nous sommes un peu comme des fascistes ou bien c est vous ?

      • Je pense que j’ai mal compris votre post.

      • L’égalité en droit, pas l’égalité devant la loi. C’est ce que j’indique par le libre accès à la justice et au marché.

        L’égalité devant la loi est une pantalonnade socialiste pour légitimer la démocratie : la possibilité qu’une minorité agissante dicte aux autres leur conception du monde.

        Lénine explique très bien ce mécanisme de prise de pouvoir dans « Que faire ? » où il explique que la révolution n’est possible que par la constitution d’un noyau de « révolutionnaires professionnels »

        L’égalité devant la loi signifie l’obligation pour tous de se conformer à la loi, donc au desiderata du pouvoir et donc comme le dit Lénine lui-même, à la volonté d’une bande d’idéologues fanatiques ou par défaut à une « élite » qui confisque le pouvoir pour ses propres intérêts.

        Ces deux alternatives sont les seules qui s’offrent à une sociale-démocratie.

        C’est exactement l’inverse de la philosophie libérale qui dit que le rôle de l’Etat est de garantir des libertés avant toute application de lois. Seul le respect de ces libertés (de ces droits) donne une quelconque légitimité au pouvoir et à l’application des lois.

        J’espère que c’est plus clair.

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