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mardi 18 novembre 2025

Baisser les impôts c’est bien, instaurer une flat tax à 15 % c’est encore mieux

Temps de lecture : 2 minutes

Alors que les politiques français ne savent plus comment et quand augmenter la fiscalité, l’IREF insiste sur la baisse des dépenses publiques, des taxes et des impôts. Nos travaux montrent que c’est possible et la manière dont on peut le faire tout en rendant enfin efficace un Etat de droit limité à ses missions régaliennes. Evidemment, relâcher la pression fiscale dans le pays le plus taxé au monde serait une excellente chose mais, pour rendre l’économie encore plus dynamique, l’instauration d’une flat tax (impôt à taux unique) serait essentielle. On peut y parvenir avec un taux uniforme de 15% pratiqué sur chaque part de revenu au-delà  d’un certain montant comme l’IREF l’a montré dans une étude intitulée Pour un nouvel impôt de solidarité sur le revenu. C’est ce que demandent aussi pour les Etats-Unis les économistes Steve Forbes et Stephen Moore. Les deux soutiennent que les baisses d’impôts de Trump sont importantes pour l’économie mais qu’un taux d’imposition forfaitaire de 15 % pour les particuliers et les entreprises pourrait être encore plus bénéfique. Selon eux, « Les États-Unis se retrouveraient soudainement avec l’un des taux d’imposition les plus bas au monde, ce qui se traduirait par des milliers de milliards de dollars de nouveaux flux de capitaux et une hausse du revenu disponible. La simplicité d’un impôt forfaitaire réduirait les coûts indirects liés à la conformité fiscale, ainsi que les difficultés. » Ce taux forfaitaire serait accompagné d’une suppression des niches fiscales. Les deux économistes veulent même supprimer la déduction liée aux dons caritatifs, extrêmement utilisée en Amérique. Et cela sans aucun risque selon eux car plus le revenu net des Américains est élevé, plus ils donnent, sans avoir besoin d’une déduction pour les y inciter. Dans les années 1980, sous Reagan, les organismes caritatifs ont craint que les dons ne baissent lorsque le taux d’imposition le plus élevé est passé de 70 % à 28 %. Au contraire, ils ont atteint des niveaux records. En l’absence d’allégements fiscaux, un taux d’imposition progressif ne sera plus nécessaire pour garantir que les « ultra-riches » paient leur « juste part », comme le demandent les « progressistes ».

Il faut aussi supprimer les aides aux entreprises. Avec l’impôt forfaitaire, les entreprises n’auraient qu’à déduire les coûts normaux de leur activité. Ce faible taux à 15 % stimulerait l’économie à un point tel que les rentrées fiscales augmenteraient. C’est ce que ne cesse de dire l’IREF.

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12 réponses

  1. En fait cette flat tax existe déjà en France, des la première année elle a rapporté plus que l’impot sur le revenu, c’est la CSG/CRDS
    Dommage on l’a seulement superposée aux autres impots

  2. C’est bien ce qu’impose la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, (préambule peu respecté de notre constitution) pour qui sait la lire.

  3. Conclusion, cher Nicolas, laissons à l’Etat le régalien et occupons nous du reste . Le gouvernement sait qu’il ne sait pas, ses membres n’ayant pas même la connaissance livresque de l’entreprise , de l’economie et du risque pris quand on crée.

  4. Difficile à faire en France. Cela supposerait probablement la suppression de centaines de postes de fonctionnaires s’occupant de nos impôts. Protestations géantes immédiates. Ici c’est l’État d’abord, les citoyens ensuite.

  5. Le seul vrai obstacle à la flat tax est le nombre ridicule de fonctionnaires du Ministère des Finances qui sont nécessaires pour faire aujourd’hui fonctionner l’usine à gaz fiscale française. Que plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires se retrouvent sans travail et soient remplacés par quelques dizaines d’informaticiens, est pour eux un cauchemar qu’ils feront tout pour éviter.
    La solution est de les mettre progressivement en « congé éternel » jusqu’à la retraite. Il vaut mieux les payer pour rester chez eux que de laisser le pays continuer à trainer ces boulets. Ils sont bien moins lourds à porter s’ils ne font RIEN.

  6. Nous on a déjà la flat tax sur tous les revenus: elle s’appelle la CSG! Mais elle n’a pas remplacé l’IRPP: elle s’est surperposée à lui! La créativité fiscale française n’a pas de limite: taux élevés et multiples, niches pullullant au gré des lobbies, incapacité à maîtriser les dépenses, dettes abysmale…

  7. Il est politiquement impossible de baisser les dépenses publiques car l’âge médian du corps électoral est de 53 ans en sachant qu’aux dernières législatives, les moins de 35 ans ont voté comme jamais depuis la dissolution ratée de 1997 et à 80% RN ou NFP alors que les partis de centre droit ne font des scores supérieurs à la moyenne nationale que chez les plus de 70 ans.

  8. On ferait de plus substantielles économies avec certains emplois privés car certaines politiques de soutie engendrent de tels effets d’aubaine qu’un emploi au Smic créé par ce biais peut coûter le salaire d’une demi-douzaine d’employés de Bercy. Par ailleurs, la complexité en France est largement due aux niches que la droite créé à tour de bras pour satisfaire sa clientèle électorale quand elle est aux affaires, c’était devenu vertigineux au temps de Sarkozy, pratiquement une nouvelle niche par jour Å“uvré!

  9. Sans oublier la TVA qui est de loin le premier impôt, ce qui fait que l’IR tend à ne concerner que des prébendiers, principalement des retraités dont on maintient le niveau de vie au détriment des nouveaux entrants à présent en situation pré-insurrectionnelle, la génération Z se revoltant maintenant un peu partout dans le monde…

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