Les propositions sur la fiscalité de l’ancien ministre socialiste de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, sont hors sol.
Pourquoi nos médias s’obstinent-ils à inviter d’anciens hommes politiques qui ont échoué au pouvoir et qui n’ont toujours pas appris de leurs erreurs ? C’est la question que nous nous posions après avoir écouté Michel Sapin sur BFM Business le 23 octobre.
L’énarque et ancien ministre socialiste de l’Economie et des Finances sous François Hollande (un double gage de qualité) s’est énervé quand une journaliste a osé lui parler de « ras-le-bol fiscal ». « Le ras-le-bol fiscal, c’était en d’autres temps et c’est pas (sic) aujourd’hui. Il y a encore de la marge avant d’arriver au ras-le-bol fiscal contrairement à ce que j’entends dire ». Des phrases qui laissent songeur : de quelle période antérieure de ras-le-bol fiscal Michel Sapin parlait-il ? Peut-être celle connue sous François Hollande ? Son prédécesseur à Bercy, Pierre Moscovici, ne déclarait-il pas alors : « Je suis très sensible à ce ras-le-bol fiscal que je ressens de la plupart de nos concitoyens » (France Inter, 20 août 2013) ? Il n’est pas sûr que cette « sensibilité » ait eu d’ailleurs le moindre effet sur le montant des prélèvements obligatoires, mais passons… Il est clair en revanche que Michel Sapin visait entre autres le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, qui a appelé à la vigilance : « Attention au ras-le-bol fiscal » (Les Echos, 19 octobre 2025).
Michel Sapin a ensuite prononcé l’éloge de la fiscalité : « Que les gens payent des impôts, c’est la moindre des choses, c’est même plutôt le signe d’une civilisation, d’une société organisée ». Nous en tirons pour conséquence que les socialistes sont des gens très civilisés…
Michel Sapin a enfin prononcé une tirade bien sentie contre les méchants riches, un sport national chez les socialistes : « Tout le monde partage l’effort. Le seul effort que puisse faire quelqu’un de très riche, c’est payer plus d’impôt ». Cette dernière phrase devrait se retrouver bientôt dans les manuels de l’Education nationale. Elle témoigne d’un mépris achevé à l’égard d’une catégorie de la population, mais beaucoup plus généralement à l’égard de l’individu réduit au rang de sujet taillable et corvéable à merci. Cela confirme que les socialistes sont aussi de grands humanistes. Entre autres qualités.
8 réponses
Les « intellectuels » en France n’aiment pas le Libéralisme parce que, dans un régime libéral, ils seraient payés à leur vraie valeur.
Raymond Boudon
Les gens de gauche (et pas mal de centristes) regardent le réel comme une pâte qu’ils peuvent modeler à leur guise, sans se soucier des conséquences. Nos logements, nos comptes en banque, notre épargne, nos entreprises, tout est à eux, et donc taxable et règlementable à l’infini. M. Sapin a en plus la morgue de l’énarque, qui pense être le seul à savoir voir et penser. Et probablement des sentiments peu avouables, dont le signe extérieur est en général de la moraline étalée avec agacement sur le discours. Qu’il ait été un ministre à peu près nul ne lui effleurera jamais l’esprit.
Être énarque et ministre des finances est visiblement incompatible. Comment ce monsieur (avec son prédécesseur et ses successeurs) peut-il encore plastronner quand on mesure le désastre auquel il a largement contribué ?
L’intellectuel est si souvent imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel jusqu’à ce qu’il nous ait prouvé le contraire. Georges Bernanos.
Michel Sapin a prouvé qu’il ne prouverait JAMAIS le contraire.
Ils sont bien gras ces socialistes
Sapin a fait Normale SUP LETTRES avant de faire l’ENA. Que l’on m’explique à quel stade de ses études il a pu étudier & comprendre les mécanismes économiques ? Cela n’arrive qu’en France. Ne me citez pas Pompidou, ce fut le seul. (à l’époque c’était peut être plus simple ou il était mieux entouré).
« Les socialistes sont des gens très civilisés… »dixit Sapin. Lui au moins ne doute de rien. Voilà un homme qui probablement n’a jamais pris beaucoup de risques, vivant de la politique, que connait il du monde de l’entreprise ? En bon socialiste il applique la doctrine : énarchie fonction publique, impôts.
Raisonner ainsi pour un énarque montre bien leurs limites en terme de connaissances économiques et financières. Pauvre Sapin, il devrait se faire soigner.