Le 28 octobre, l’INRAE a remis à la ministre de l’Agriculture un rapport sur les alternatives existantes à l’usage des néonicotinoïdes pour protéger les cultures, qu’elles soient chimiques ou non chimiques. Ce rapport analyse six cultures françaises que sont la noisette, la betterave, la pomme, la cerise, la figue et le navet, qui subissent la pression des ravageurs suivants : les punaises (en particulier la punaise diabolique) et les coléoptères ; les pucerons vecteurs du virus de la jaunisse ; les pucerons et les anthonomes ; les mouches à fruits, en particulier Drosophila suzukii ; les mouches ; les pucerons.
Le rapport de l’INRAE relève que « chacune de ces filières est engagée dans une démarche de développement d’itinéraires de protection alternatifs, sous la pression de la réglementation et des retraits de matières actives mais avec le soutien de plans d’actions ambitieux mis en Å“uvre avec le soutien des pouvoirs publics. Pour autant, cette transition n’est pas achevée et l’enjeu actuel est de la réussir en maintenant la compétitivité et la productivité des filières. » Il livre des recommandations pour « réussir la transition dans chacune des 6 filières étudiées. » Mais surtout, le rapport « pointe aussi la nécessité de traiter certaines questions relatives à la réglementation afin de sécuriser les filières et de faciliter le développement des pratiques vertueuses » et « rappelle l’intérêt des stratégies assurantielles pour alléger les risques de pertes de récolte. »
Le rapport souligne, pour chaque culture, que des solutions à court-terme doivent être autorisées pour sécuriser les filières. Pour la noisette, il y a un risque est la filière disparaisse avant que les alternatives soient opérationnelles. Ainsi, « la lutte chimique reste pour le moment le seul levier efficace » et la filière noisette demande « une dérogation pour l’utilisation de l’acétamipride pendant une période transitoire. » Pour la cerise, l’INRAE explique que « la protection sanitaire de la cerise nécessite à la fois l’accès sécurisé sur le plan réglementaire à des solutions de court terme efficaces et l’investissement, avec l’aide de la recherche, dans des solutions alternatives » tout en rappelant la nécessité de « fiabiliser le court terme ». Pour la pomme, « la sécurisation réglementaire d’un socle de produits de traitement efficaces (de synthèse ou de biocontrôle) est nécessaire à court terme. »
Pour Emmanuelle Ducros, journaliste à l’Opinion spécialisée dans l’agriculture, « ce qui ressort de l’étude est que la décision politique, en refusant de se soucier de la réalité de la production et d’envisager des dérogations pour certains usages de l’acétamipride, a placé au bord du gouffre des pans entiers de notre souveraineté alimentaire. »
Il n’y a donc pas, à l’heure actuelle, d’alternatives viables aux néonicotinoïdes et à l’acétamipride ! Cela présente un fort danger de voir ces filières disparaitre de notre territoire, à cause d’une décision politique purement idéologique, et appuyée par le conseil constitutionnel. Cette destruction se fera au profit des productions étrangères européennes, qui ont le droit d’utiliser l’acétamipride et dont les produits remplaceront ceux des agriculteurs français sur nos étalages. Surtout, cette préférence étrangère et ce sabotage de la production française ne repose sur aucune raison valable sur le plan sanitaire : en 2022, l’EFSA avait conclu qu’aucune donnée ne démontrait que l’acétamipride est susceptible de constituer un risque grave pour la santé humaine, la santé animale ou l’environnement.
9 réponses
Je viens de regarder sur wikipedia : ce produit est totalement inoffensif. Alors allons y.
 » …. ce sabotage de la production française ne repose sur aucune raison valable sur le plan sanitaire : en 2022, l’EFSA avait conclu qu’aucune donnée ne démontrait que l’acétamipride est susceptible de constituer un risque grave pour la santé humaine, la santé animale ou l’environnement. »
Où l’on voit à l’oeuvre la folie écolo gauchiste et sa validation imbécile par le Conseil Constitutionnel. On trouve là la preuve définitive de la dérive totalitaire de cette institution.
Il ne s agit pas d une derive totalitaire mais simplement du dogme de la bienpensance verte, comme celle des toutes petites peines pour les délinquants….!!!!
Quand on aura enfin des alternatives , les filières seront mortes.
Passons sur le mauvais français de ces textes : « alternatives », « développement d’itinéraires de protection alternatifs » (sic), « la sécurisation réglementaire d’un socle de produits de traitement efficaces » (!), »rappelle l’intérêt des stratégies assurantielles pour alléger les risques de pertes de récolte » etc.
S’il n’y a pas de risques : « en 2022, l’EFSA avait conclu qu’aucune donnée ne démontrait que l’acétamipride est susceptible de constituer un risque grave pour la santé humaine, la santé animale ou l’environnement. »,
arrêtez d’ennuyer les producteurs avec cela. Pourquoi l’INRA (+E!) ne dit-il pas la vérité simplement.
Je ne suis pas fier d’avoir travaillé à l’INRA (sans E) entre 64 et 88.
Qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas dans le fait que si en agriculture intensive pour nourrir tous ce monde, les paysans n’ont pas le moyen d’intervenir sur les populations de parasites ou de bactéries/microbes/champignons qui s’attaquent à leurs cultures, nous allons devenir totalement dépendant des pays qui eux, ne se posent pas ces questions idéologiques, et nous devrons mendier pour avoir de la farine, des patates ou des fruits (tous traités…) et de la viande (aux hormones) Et lorsque nous contrarierons l’un de nos fournisseurs, il fermera les vannes et on se tapera sur le ventre… Belles perspectives…
—–UNIVERSCIENCE
Sauvons le Palais de la découverte
« Sans connaissance scientifique, on peut céder aux fake-news et au n’importe quoi des plateaux de télé où la science peut être confondue avec une opinion».
——Magazine ça m’intéresse Août 2025 page 51
« U n fruit ou légume sur deux consommés en France est importé contre environ un tiers en il y a 20 ans »
Pas la peine d’en rajouter!
Il est clair que l’objectif de l’INRAE est de flinguer l’agriculture qui produit, ici la production de betteraves à sucre qu’elle poursuit d’une haine tenace. La présidence du PNRI (plan national pour la recherche d’alternatives à cette substance) l’a avoué alors que la filière, se rendant compte de l’objectif, l’a foutue à la porte.
Cela dit, l’Etat n’a institué ce plan qu’après avoir interdit la substance, ce qui en dit long sur ses intentions.
La filière résiste malgré tout, avec grande difficulté, en attendant le prochain coup qui sera peut-être fatal.
Les trois quarts de nos légumes proviennent de nos voisins méditerranéens et ils emploient ce que l’on veut nous interdire. Donc c’est la faillite agricole après celle de l’industrie. Nous sommes gouvernés par des idéologues écologiques et climatologues. Nous courons à la catastrophe.