Décidément, tout ce que touche la maire de Paris périclite. Dernier exemple en date : la gestion catastrophique de la Tour Eiffel sur laquelle vient de se pencher la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France.
Figurez-vous que ce monument, parmi les quatre les plus visités à Paris avec 6,3 millions d’entrées en 2024, n’est pas capable d’équilibrer ses comptes. La société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE), majoritairement contrôlée par la ville de Paris, a clôturé son exercice 2014 avec un déficit de 8,55 millions d’euros (M€). En 2019, avant la crise sanitaire, le résultat était positif de 1,82 M€.
Si la CRC semble trouver quelques excuses à cette situation, elle souligne tout de même que « le personnel de la SETE, nonobstant les contraintes particulières qu’il subit et la technicité qui est exigée de lui, bénéficie d’une politique de rémunération généreuse et de primes qui ne sont pas toujours liées à l’accomplissement d’une prestation effective ». De fait, le salaire moyen des 447 employés (ETP) était, en 2024, de 72 317 €. Le directeur général perçoit, lui, environ 200 000 € par an.
Avec des salaires qui ont augmenté de 17% depuis 2019 et des effectifs (ETP) progressant de 12%, la masse salariale a crû de 31% la période 2019-2024. Mais, il n’y a pas que les rémunérations et les effectifs qui s’élèvent, les journées de grève aussi qui sont passées de 256 en 2020 à 684 en 2024 (+167%). Plus généralement, l’absentéisme a augmenté cinq fois plus vite que les effectifs et, en 2024, ce sont près de 13 000 journées de travail qui ont ainsi été perdues. On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi il a fallu augmenter les tarifs de 29% en juin 2024 !
L’augmentation tarifaire ne vise pas seulement à financer la dispendieuse politique de ressources humaines, elle a également pour but de faire croître la redevance versée par la SETE à la ville de Paris. Elle pourrait être de 58,8 M€ en 2031 (année de renouvellement de la concession) contre 8,2 M€ en 2019. Rien d’étonnant alors à ce qu’il soit anticipé un déficit de la SETE à hauteur de 31 M€ en 2031.
La CRC fait quelques recommandations timides (maîtriser la masse salariale, redéfinir la politique de primes pour les lier systématiquement à des prestations effectivement accomplies, vérifier les éléments de calcul de la rémunération variable du directeur général) sans remettre en cause le fonctionnement même de la SETE et de la concession octroyée par la ville.
Le clou du rapport est dans la proposition de renforcement du contrôle de la SETE par la ville de Paris. Comment ceux qui sont responsables de l’état déplorable des finances de la ville pourraient-ils être d’une quelconque utilité dans le redressement des comptes de la SETE ? Ne sont-ils pas d’ailleurs les principaux responsables de la situation en multipliant par sept (en 12 ans) la redevance versée à la mairie de Paris ?
7 réponses
72.317 € de salaire moyen ;
mais que n’ai-je pensé à y postuler un emploi pour faire grève à satiété ?
Le problème est que tout ce que touche et gère l’administration n’a pas de concurrence et permet tous ces accomodements. De plus la mauvaise gestion n’est jamais sanctionnée (ne touchez pas à mes copains) et rarement corrigée. Elle est même encouragée par la gauche sous couvert du social, et les mauvais gestionnaires sont toujours recasés quelque part. Quand 55 % des Français vivront facilement et sans trop d’efforts sur le dos des 45 % restants qui devront travailler, il y aura une majorité stable jusqu’à la révolte ou jusqu’au bout de la dette. C’est pourquoi le RN, qui malgré ses défauts, est le seul parti à vouloir secouer l’arbre pour en faire tomber les parasites, subit autant d’attaques et de dénigrement.
Il suffirait de remplacer cette SETE à vie par une délégation de service publique régulièrement remise en jeu!!!!!
Pas de problème Mme la Maire est de gauche, si demain la ville passe à droite ça deviendra un problème et on cherchera si il y a détournement d’argent.
Si demain Paris passe a droite, la SETE continuera son petit bonhomme de chemin!!!!
Quelle naïveté!!!!
Gestion gauchiste, comme partout en France, avec des salaires très élevés pour les copains placés là.
Il faut confier la gestion de la Tour Eiffel à une société privée dans le cadre d’une délégation de service publique. Ces gens de gauche sont incapables de gérer convenablement.