À une voix près, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de résolution du Rassemblement national visant à dénoncer les accords franco-algériens du 27 décembre 1968. Ce texte, sans impact juridique immédiat, revêt une portée politique forte : c’est la première fois qu’une majorité relative de députés reconnaît le caractère inéquitable d’un dispositif hérité de la décolonisation.
Signés six ans après la guerre d’Algérie, ces accords avaient pour but de régir la circulation et le séjour des ressortissants algériens en France. Dans le contexte de l’époque, la France manquait de main-d’œuvre. Le gouvernement voulait encadrer l’arrivée de travailleurs immigrés, tout en préservant un lien privilégié avec ce pays. Plus d’un demi-siècle plus tard, ces dispositions consacrent une inégalité de droit flagrante. Même si les accords ont été progressivement vidés de leur substance, les ressortissants algériens bénéficient encore d’avantages spécifiques par rapport aux autres ressortissants : possibilité d’obtenir une carte de séjour de dix ans après un an de résidence seulement (contre trois ans pour les autres), facilités d’installation pour les activités commerciales ou artisanales, et délivrance quasi automatique d’un titre de séjour pour les conjoints dès leur arrivée.
Ces privilèges témoignent d’un déséquilibre dans la relation franco-algérienne, entretenu par un réflexe post-colonial, autant que par crainte diplomatique. Pour autant, ils n’ont pas empêché l’Algérie de multiplier les provocations : rappel d’ambassadeurs, refus de citoyens algériens sous OQTF, et plus récemment, détention arbitraire de l’écrivain Boualem Sansal.
La dénonciation des accords de 1968 n’a rien de « raciste », comme le prétendent certains brailleurs professionnels. C’est une question d’égalité devant la loi. On ne peut pas parler d’intégration tout en conservant des régimes d’exception qui fragmentent le droit des étrangers. Ce vote historique révèle d’ailleurs la lâcheté du pouvoir en place. Alors que Gabriel Attal lui-même avait déclaré en janvier qu’il fallait « poser des limites et assumer le rapport de force » avec l’Algérie, ni lui, ni la majorité présidentielle n’ont pris part au vote. Sur 92 députés du groupe Ensemble, 30 ont voté contre. Les autres se sont abstenus ou ont déserté l’hémicycle.
La dénonciation des accords franco-algériens ne suffira pas à rétablir une politique migratoire cohérente, mais elle marque un tournant. L’Assemblée nationale reconnaît enfin que la souveraineté ne se négocie pas à coups de symboles post-coloniaux.
7 réponses
Que serait « une politique migratoire cohérente » pour un libéral ?
Cela dépend de la frange du libéralisme à laquelle vous appartenez. Ce n’est pas un sujet consensuel. Les libertariens sont dans une logique propriétariste. Les libéraux de tendance conservatrice sont plus attachés au concept de nation et ont tendance à penser qu’une politique migratoire doit être sélective pour favoriser l’intégration (langue parlée, contrat de travail, casier judiciaire, etc.).
Bien répondu ; je n’aime pas le dogmatisme et les idéologies, attitude contradictoire avec l’esprit du libéralisme. Refuser de contrôler ou orienter l’immigration au nom d’une conception bornée du libéralisme est irresponsable.
Sur le fond, comme toujours en géopolitique, les relations entre États doivent être pragmatiques et dépassionnées : concernant l’Algérie, il n’ y a pas de raison d’accorder des faveurs à un pays dirigé par la clique kleptocrate et brutale du FLN qui multiplie les insultes et les mauvaises manières hargneuses à l’égard de la France, ressasse une vision mensongère de l’Histoire et constitue une source d’immigration problématique d’individus dont une grande partie ne respecte pas notre mode de vie et veut imposer chez nous des » valeurs » bigotes rétrogrades contredisant la démocratie, les Droits de l’Homme et la laïcité, bases de notre société.
Actuellement au Maghreb, le » partenaire naturel » de la France est le Maroc et il est bien que notre pays ait enfin pris position en faveur de ce pays dans l’affaire du Sahara ex-espagnol, territoire historiquement marocain arraché à ce pays suite à des aléas historiques, ce que le Maroc a toujours contesté à juste titre au regard du droit international.
L’Histoire et la géographie font de l’Algérie un » partenaire » potentiellement intéressant pour la France MAIS à condition de cesser de » culpabiliser » ou d’admettre les injures immatures et les mensonges falsificateurs du FLN qui a ruiné l’Algérie et gâché tous ses atouts et d’écouter les idiots utiles de ce détestable régime, comme les décolonialistes et autres » wokistes » repentants et autoflagellants qui pullulent hélas chez nous, comme les zozos de LFI, traîtres à notre Patrie : le » F » de cet acronyme ne doit pas être associé à la France qu’ils détestent ; » LFI » signifie plutôt » Les Foutraques Irresponsables » .
La fin de l’Etat providence !
Une politique migratoire cohérente doit reposer sur une stratégie claire……nous avons besoin d une main d oeuvre qualifiée qui souhaite s intégrer et donc parler parfaitement français!!!
En conséquence une politique de quotas correspond parfaitement à nos nécessités de développements économiques
Elle doit être entre les mains du ministère de l intérieur en coordination avec celui de l économie et des finances et surtout pas du ministère des affaires étrangères!!!!
Le problème ponctuel est la clique du maffieux Tebboune:
On ne discute pas cuisine avec un cannibale.
Non à la colonisation de la France par les algériens