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mercredi 19 novembre 2025

Argentine : élections législatives cruciales pour la continuité des réformes de Javier Milei

Temps de lecture : 2 minutes

Le président libéral de l’Argentine, Javier Milei, fait face dimanche à des législatives charnières : sa marge de manoeuvre pour réformer et déréguler davantage est en jeu, dans une économie au ralenti et sous pression financière, deux ans après son élection à la tête d’un pays qui courait tout droit à la banqueroute. Ce qu’il a d’ailleurs résumé, jeudi soir, en appelant à « changer l’Argentine pour de bon », « Ne lâchez pas ! », « nous sommes sur le bon chemin », « l’effort en vaut la peine ».

S’il a réussi à mater l’inflation, descendue à 1.2 % par mois contre… 40 % mensuellement lors de son arrivée au pouvoir, pas un mince exploit, grâce à une réduction spectaculaire, de 30 % en quelques mois, des dépenses publiques, au point d’obtenir un équilibre budgétaire, inédit en 14 ans.  Il est confronté depuis quelques semaines à une difficulté nouvelle, quoique prévisible ; le pilotage de la dévaluation du peso, inévitable au vu du différentiel d’inflation avec les Etats-Unis, mais qui, trop lent, gênerait les exportations, et trop rapide relancerait l’inflation via le renchérissement des produits importés. Javier Milei privilégie plutôt le premier scénario, mais le peso a brusquement décroché après son revers électoral lors d’élections locales dans la région de Buenos Aires, fief péroniste. Le peso ne s’est redressé que grâce à une aide de 20 milliards de dollars de Washington sous forme de crédit swap.

Le scrutin de dimanche renouvelle la moitié des 257 députés et un tiers des 72 sénateurs. Aucune des deux chambres n’a de majorité absolue à ce jour, faute d’implantation du jeune parti La Libertad Avanza (LLA) fondé par Javier Milei. Le Parlement a d’ailleurs plusieurs fois amendé ses réformes, notamment des privatisations. La majorité absolue semble toujours hors d’atteinte pour le parti de Milei, au coude-à-coude voire légèrement devancé par l’opposition péroniste (centre gauche), dans les sondages. En revanche, une augmentation de sa base de 37 députés est une quasi-certitude. Obtenir un tiers des sièges (contre 15% aujourd’hui) lui permettrait de faire passer ses vetos. Ce serait donc « un bon chiffre », estime-t-il. Le parti miléiste se présente seul par endroits, parfois en alliance avec le parti libéral Propuesta Republicana (PRO), non partenaire de gouvernement mais qui a souvent voté les textes avec lui.

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2 réponses

  1. Quelle est linfluence des médias argentins, pour ou contre Milei?
    Cela vous donnera une idée du résultat des urnes!

  2. Cette élection legislative est capitale pour J Milei qui en cas de succès pourra approfondir sa politique libérale et fournir un bel exemple de réussite!!!!

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