Journal d'actualité libéral
|
dimanche 9 novembre 2025

Aucun lien entre le cancer chez les jeunes et les zones viticoles

Temps de lecture : 2 minutes

Après la publication des conclusions de l’étude Pestiriv, qui montraient que les riverains des vignes étaient plus exposés aux traitements phytosanitaires, une enquête du Registre général des cancers du Poitou-Charentes devait identifier les clusters de cancers chez les moins de 24 ans. Surprise pour le quotidien régional La Charente Libre et la sénatrice PS de ce département, il n’y a pas de clusters de cancers pédiatriques et adolescents jeunes adultes (AJA) dans la région viticole de Cognac.

En effet, le directeur du registre des cancers Poitou-Charentes conclut qu’il « n’y a pas de cluster en Charente, nous sommes face à des regroupements non significatifs ». Jean-Pierre Dupuy-Chaffay, président de la Ligue contre le cancer Charente est surpris : « Nous nous attendions à ce que les zones viticoles concentrent davantage de cas. » Il estime que ces cancers résultent « d’expositions multiples de la population, sans qu’il n’y ait un facteur qui sorte en particulier ». En somme, les viticulteurs ne sont pas des empoisonneurs. Pas d’article sensationnel à écrire pour la presse locale habituée à l’agribashing et aux critiques concernant le secteur du cognac.

La sénatrice et conseillère départementale de gauche Nicole Bonnefoy y va également de son commentaire : « Avec les tonnes de pesticides épandues en Charente, je suis même surprise de ces résultats. » Ce qui ne l’empêche de continuer d’attaquer ces « pesticides » en faisant notamment la promotion des paniers bio pour les femmes enceintes, à l’image de ce que font des communes comme Strasbourg. Si vertueux que ça le bio ? L’Anses vient pourtant de retirer 19 fongicides contenant du cuivre, utilisés pour lutter contre le mildiou de la vigne ; cuivre dont la viticulture bio est ultra-dépendante pour ses traitements.

Quoi qu’il en soit, et malgré la déception des anti-pesticides, les résultats de cette enquête abondent dans le sens de la conclusion de l’étude Pestiriv : si les riverains des vignes sont plus exposés que le reste de la population aux produits phytosanitaires, cette exposition ne nuit pas à leur santé.

Recevez Contrepoints, le journal d'actualité libéral

Abonnez-vous gratuitement à notre journal d’actualité libéral. Recevez tous les matins une analyse libérale de l’actualité que vous ne trouverez nulle part ailleurs.


10 réponses

  1. Fondamentalement, je ne comprends pas que mon voisin serait en droit de m’exposer à ses pesticides sans mon consentement, quand bien même ils seraient bons pour ma santé.

    1. Certes mais supposons que vous achetiez pour construire une maison, un terrain limitrophe d’un vigneron qui utilise des produits phytosanitaires celui ci est en droit de penser que vous avez fait ce choix en connaissance de cause

      1. Absolument : sur sa propriété pas sur la mienne. Ses pesticides sur sa propriété uniquement, sauf accord éventuel.

    2. Vous avez bien raison tout comme votre voisin est tout à fait en droit de ne pas être exposé à votre musique, quand bien même elle serait relaxante. Vous devez bien reconnaitre que vous n’avez pas une très bonne haleine et qu’il n’est guère agréable d’être contraint de respirer à vos côtés…
      Foin de ses taquineries, vivre ensemble c’est aussi tolérer autrui; la vie en société s’accompagne de son lot de petits inconvénients : votre voisin agriculteur fait certainement attention à ne pas gaspiller d’argent en épandant des pesticides chez autrui. le microgramme qui vous importune pas ne justifie aucunement les campagnes de démonisation des agriculteurs et cette obsession de les critiquer en permanence.

  2. Il faudrait arrêter de faire croire aux Français que la filière bio est meilleure pour la santé que la filière traditionnelle. Cela n’a jamais été démontré et nous n’avons que peu de recul sur la nocivité des produits utilisés en bio.

    1. Contrairement à ce que croient les gens en culture bio les pesticides sont autorisés à condition qu’ils soient naturels. Le plus utilisé, surtout sur la vigne, est la bouillie bordelaise, un mélange de sulfate de cuivre et de chaux, bien plus nocif que les pesticides chimiques. Ou encore des extraits de plantes toxiques comme le Neem ou le Datura. Il vaut mieux éviter et en rester aux pesticides!

  3. L’INSERM et l’université de Caen ont fait une étude épidémiologique sur la santé des paysans, les plus en contact avec les pesticides, dont le résultat démontre qu’ils sont moins atteint par le cancer que le reste de la population : http://cancerspreventions.fr/wp-content/uploads/2014/12/AGRICAN.pdf
    Mais comme d’habitude avec les media toute info contredisant le discours écolo est systématiquement occultée!

  4. Oui le principe d’antériorité peut s’appliquer.
    J’ai l’exemple inverse d’une tante qui habitait au milieu de rien avant que l’appellation Condrieu ne s’étende. Puis elle a été rapidement encerclée de vignes élevées à la sulfateuse, sans son accord, évidemment. Et peu après elle est morte, d’un cancer… Attention, loin de moi l’idée de faire des statistiques avec un cas unique et vu son age avancé il fallait bien qu’elle finisse par décéder d’une maladie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Soutenez Contrepoints – Le média libéral de l’IREF

L’IREF (Institut de Recherches Économiques et Fiscales) est une association indépendante, sans but lucratif, financée uniquement par des dons privés.

Faites un don et soutenez un journal 100 % libre, libéral et sans subvention publique.