C’est ce que demande dans un nouvel article l’Américain Steven E. Koonin, chercheur principal à la Hoover Institution de Stanford et membre de l’Académie nationale des sciences. « Le gouvernement devrait cesser de financer les études climatiques des Académies nationales jusqu’à ce qu’elles abandonnent leur parti-pris idéologique. » écrit Koonin. De quoi s’agit-il ? Lors la Semaine du climat (21-28 sept.), qui s’est tenue à New York, a été rendu public un récent rapport des Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine sur l’effet des émissions de gaz à effet de serre. Ce rapport en décrit les conséquences « désastreuses » pour le climat, la santé et le bien-être du pays. On dirait un conte maléfique des frères Grimm, se moque Koonin. La tromperie scientifique ressort dès la première phrase de la préface, qui évoque la terrible crue de la rivière Guadalupe, au Texas, en juillet 2025. Car il n’est nulle part mentionné que des événements similaires ont été enregistrés depuis la fin du XIXe siècle et ne montrent aucune tendance à la hausse depuis, malgré la montée en flèche des émissions.
Steven E. Koonin est naturellement très contesté par l’habituel « consensus scientifique » ainsi que par nombre de voix fortes mais plus ou moins idéologues et surtout sans aucune réelle compétence avérée sur ces sujets complexes. Ce qu’il dit, notamment dans l’article dont nous faisons état ici, est cependant incontestable et propre à jeter un doute réel sur les assertions de ses détracteurs.  Selon Koonin, les analyses de la science climatique « minimisent souvent, voire ignorent, la variabilité naturelle et cela, afin de faire passer les tendances climatiques ou les événements météorologiques récents pour inhabituels et, par conséquent, dus aux émissions de gaz à effet de serre ». Ce rapport ne fait pas exception. Il décrit une accélération récente de l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale observée par satellite, sans mentionner qu’une accélération comparable a été observée durant les années 1930. Même chose en ce qui concerne les vagues de chaleur aux États-Unis, qui ne sont pas plus fréquentes ces dernières décennies qu’elles ne l’étaient autour de 1900, et les ouragans de l’Atlantique Nord dont la fréquence et l’intensité restent stables. Le lecteur ne trouve pas non plus dans le rapport la moindre allusion à la capacité qu’ont les humains de « s’adapter et réduire leur vulnérabilité au changement climatique, ni à l’effet net minimal prévu du réchauffement climatique sur l’économie américaine. » Il faut que le gouvernement cesse de financer ce genre de rapport trompeur, conclut Koonin.
12 réponses
Un peu d’humilité de part et d’autre serait la bienvenue. L’évolution du climat est un phénomène multifactoriel pour lequel il est assez difficile de démêler le vrai du faux pour ce qui est de ses causes principales. L’activité humaine est un facteur influant sans aucun doute, mail il est loin d’être le seul. L’impact de l’augmentation de la population mondiale en est l’une des causes majeures, pourtant le plus grave me parait être son impact sur la biodiversité dont l’humain a le plus grand besoin. Mais il n’est pas politiquement correct d’évoquer ce facteur surtout dans un pays comme le notre dont le PIB est majoritairement influencé par la consommation au détriment de ce qui devrait être notre objectif majeur, la production jusqu’à viser l’autosuffisance européenne. On n’en prend guère le chemin.
Affirmer un « changement climatique » depuis moins d’un siècle sur une Terre qui a 4.5 milliards d’années – dont une période très chaude, le Carbonifère – cela relève du délire ou de la névrose obsessionnelle. Il n’y a aucun relevé des températures mondiales avant 1850 . . . Un peu de modestie et surtout d’honnêteté seraient indispensables et bienvenues de la part de ses diseurs de mauvaises aventures !
Il y a des erreurs dans votre texte : la période chaude est le permien. Notre France était sous climat saharien à cette époque et les volcans ont donné naissance à des quantités de cailloux emportés par les oueds de l’époque. On les retrouve aujourd’hui sur le bord de mer (qui n’existait pas à cette époque ) Mais il y a eu d’autres périodes chaudes, à l’ordovicien par exemple et au jurassique.
Bonjour Le Marin,
Faites un peu attention – il y a parfois des gens pas complètement incompétents qui lisent Contrepoints, et parfois ils lisent même les commentaires. Et ceux-là risquent de vous dire que le Carbonifère n’était globalement pas une période particulièrement chaude, au contraire. Et que les évolutions conjointes du CO2 et de la température globale sur les 485 derniers millions d’années (incluant donc la Carbonifère, de -359 à -299 Ma) sont un puissant argument scientifique en soutien au fameux « consensus ». Voir Judd et al., Science 2024 (https://doi.org/10.1126/science.adk3705). Mais chut, on ne le dira à personne.
Il y a certainement des raccourcis pour expliquer par l’augmentation de la concentration du CO2 tous les éléments climatiques. Mais il est indéniable que cette augmentation est due à l’activité humaine. Jancovici m’a convaincu dans sa bande dessinée que la multiplication de l’augmentation de la population par la consommation d’énergie depuis 1945 donne une courbe pratiquement en step function. Ceci crée un changement d’ordre de grandeur dans la concentration du C02. J’approuve les plans de réduction associés, mais faisons comme la Chine qui en fait un axe de développement industriel sans sacrifier sa croissance.
Le passage de 240 ppm en 1848 à 410 ppm de CO2 en 2025 n’est pas exclusivement liée à nos industries mais aussi à des facteurs naturels. La fin du « Petit Age Glaciaire » au milieu du XIXeme siècle a entraîné une évaporation accrue des océans qui contiennent 60 fois plus de CO2 que l’atmosphère. Ainsi l’augmentation imputable aux industries humaines n’est probablement que de l’ordre 70 à 80 ppm, ce qui est finalement assez faible et ne saurait expliquer à elle seule le réchauffement en cours, même si elle y contribue… En outre on oublie vite que la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre bien plus efficace que le CO2 et que sa concentration dans l’atmosphère est bien supérieure à ce dernier puisqu’il ne représente que 0,004% !
Bonjour Monsieur Tournafond,
Attention, la concentration de CO2 vers 1800 était plutôt de l’ordre de 270-280 ppmv, pas 240. Et celle d’aujourd’hui est environ 425, pas 410 (eh oui, ça va vite).
Le réchauffement de l’océan depuis 150 ans n’a pas pu causer une augmentation substantielle de la concentration du CO2 (vous semblez suggérer une contribution de l’ordre de 80 ppm). Si c’était le cas, on aurait vu des variations extrêmement fortes sur les derniers millénaires, ce qui n’est pas le cas. Et surtout on aurait vu le CO2 dissous dans l’océan diminuer, alors qu’il augmente. Et la signature isotopique du CO2 atmosphérique le montrerait aussi, alors que les analyses géochimiques indiquent clairement que l’augmentation du CO2 est due à un processus de combustion de matière organique ancienne qui a lieu dans l’hémisphère Nord. Et en plus, on sait combien de carbone fossile (charbon, gaz, pétrole) a été brûlé, donc on peut faire un simple bilan de masse, et ce bilan de masse indique clairement que la moitié de ce qui a été brûlé ces dernières décennies seulement se trouve aujourd’hui dans l’atmosphère (46% pour être exact), alors que le reste a été absorbé dans les océans et dans la biosphère terrestre.
Bref, votre truc ne marche pas, désolé.
Cordialement
C’est une de ses arnaque organisée par la gauche écologique pour lutter contre le capitalisme et instaurer une oppression politique vers une décroissance économique! Des réchauffements et des montées du taux de CO2 il y en a eu des milliers dans l’histoire de la Terre, car son climat n’a jamais été stable contrairement à ce qu’ils prétendent.
Cher ami,
« Ils » travaillent depuis des décennies sur les climats du passé. Si vous pouvez aujourd’hui dire que le climat a toujours varié, c’est grâce à « leurs » travaux. Mais « leurs » travaux montrent aussi sans ambiguïté aucune que dans l’histoire de la Terre, la concentration du CO2 et la température moyenne de la planète ont varié largement de concert.
« Ils », c’est la communauté de chercheurs en paléoclimatologie. Je peux vous fournir des noms si vous voulez.
Ce qui est réconfortant, c’est que même dans le camp démocrate des voix s’élèvent contre le matraquage médiatique faisant fi de la rigueur scientifique. Courage !
Si vous demandez à un électricien s’il faut changer le chauffe-eau, s’il dit :
Non, alors il s’en va bredouille,
Oui, il le faut et qu’en plus il faut changer la ligne, le tableau électrique, et votre chauffage qui vous coûte plus cher à la consommation, et là il a du boulot pour quelques semaines.
Et vous voudriez que le « climatologue » dise que tout va bien, et que juste quelques ajustement suffiraient, alors il n’est plus invité ! Ces dérives doivent porter un nom, que je ne connais !
On connaissait le journaliste qui n’a rien pas de chien écrasé à faire paraître, comme les trains qui arrivent à l’heure, et maintenant on crée le besoin pour le justifier et la probité, l’honnêteté et l’honneur sont des notions que l’abâtardissement de notre société et des Devoirs pour ne justifier uniquement des Droits.
Le mot dignité a été perdu et à disparu pour en devenir un contre-sens.
Prenons comme élément de base le Néolithique et avant, depuis cette période nous constatons à une amélioration du climat, donc là planète se réchauffe ! Soit, nous assistons depuis l’air industrielle à une accélération du réchauffement, ceci entraînera et aura pour conséquence une période de glaciation causé par la montée des mers. QUIZ ?