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mardi 18 novembre 2025

Les socialistes veulent « former les automobilistes à la vulnérabilité des cyclistes »

Temps de lecture : 2 minutes

À Paris, on ne compte plus les pistes cyclables. Il faut dire que la municipalité semble tout faire pour compliquer la circulation en voiture. Entre l’écologie de vitrine et le fétichisme du deux-roues, le vélo est presque devenu une religion. Un an après la mort tragique du cycliste Paul Varry, voilà que deux députés socialistes, Florence Hérouin-Léautey et Thierry Sother, proposent une loi pour « améliorer le partage de l’espace public, lutter contre les violences motorisées et renforcer la sécurité des usagers vulnérables de la route ».

Très noble intention — si seulement elle correspondait à la réalité. Car le vrai problème, dans les rues de la capitale, ce ne sont pas tellement les « violences motorisées », mais les comportements dangereux d’un nombre non négligeable des adeptes de la pédale. Feux rouges grillés, priorités ignorées, circulation sur les trottoirs… Le cycliste parisien est devenu un seigneur autoproclamé de l’espace public, persuadé que sa vertu écologique lui confère l’immunité du code de la route.

Et pourtant, c’est l’automobiliste qu’on veut encore culpabiliser. Il devra suivre un module obligatoire de « sensibilisation au partage de la route », délivré par les auto-écoles, voire par des « vélo-écoles ». La loi prévoit même une baisse de la TVA sur les casques et les vélos.

L’erreur de cette approche typiquement socialiste, c’est qu’elle repose sur la croyance selon laquelle la sécurité dépend d’une nouvelle réglementation, alors qu’elle implique avant tout de la responsabilité individuelle. Former les automobilistes à « comprendre la vulnérabilité des cyclistes » ne changera rien si ces derniers refusent eux-mêmes de respecter les règles les plus basiques du code de la route.

Oui, la mort d’un cycliste est toujours un drame. Mais à force d’idéologiser la mobilité, de victimiser les uns et de diaboliser les autres, on finit par entretenir la guerre des roues. Paris n’a pas besoin d’un code de la route « inclusif », mais d’un retour au simple bon sens : tout le monde est vulnérable à 30 km/h quand plus personne ne respecte les feux rouges.

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11 réponses

  1. Encore à côté de la plaque ces tordus (gauche). Les vrais victimes ce sont les piétons. En effet le cycliste transfère trop souvent sur le piéton le risque qu’il prendrait sur la route !
    Oui, on peut parler de lâcheté…

  2. Je fais plus de 6000 km/an en vélo sur nos routes de campagne ou de montagne et je maudis les élus socialistes et les autres qui plantent des ralentisseurs n’importe où et n’importe comment. Ces aménagements sont de vrais coupe gorge pour les cyclos.
    Je confirme pourtant que la pratique du vélo est très dangereuse et qu’il n’est pas une semaine où je ne me fais pas frôler par un automobiliste pressé et inconscient.
    Ce ne sont ni la loi ni la formation qui règleront la psychiatrie humaine !

  3. « renforcer la sécurité des usagers vulnérables de la route». Ce sont d’abord les piétons qui ne sont absolument plus en sécurité sur les trottoirs où circulent les deux roues en insultant les piétons qui sinsurgent. Il devient dangereux de sortir de son immeuble sans regarder à gauche et à droite si un vélo n’arrive pas à vive allure sur le trottoir.

  4. Avec le Socialisme la France perd de sa compétitivité depuis 45 ans. D’abord par la prévalence du social sur l’efficacité. Avec l’aide des verts (pastèque) on a réduit l’espace dévolu à la mobilité au profit de la bicyclette. Tacitement les temps de transport se sont rallongés avec le coût induit et le surenchérissement des biens de consommation.
    Plus insidieusement les individus se sont adaptés au ralentissement qui s’est répercuté sur la production et ainsi de suite jusqu’à la transmission du savoir et de la manufacture à l’Asie.
    Nos Élites ont pensé naïvement que nous pourrions alors, en tout cas eux, vivre sur la marge dégagée entre ces produits importés et leur revente dans l’Hexagone.
    Problème, la contrepartie sonnante et trébuchante de la production est restée chez le producteur qui au fil des ans , de pays en voie de développement est devenu la première puissance industrielle mondiale.
    En France il reste l’exception sociale qui se maintient et se maintiendra jusqu’à la fatigue des créanciers qui n’est pas inépuisable. Alors ça va saigner.
    Ma famille n’a jamais voté socialiste mais va devoir comme ces fainéants payer le prix de leur paresse.

  5. Tout simplement « le code de la circulation » prévoit que les passages pitons sont pour les pitons et pas pour les vélos. Hors les cyclistes empruntent ces derniers comme s’ils avaient la priorité. Sauf si le code de la route (ou de la circulation) a été modifié, ce dont je n’ai pas connaissance, ils doivent descendre de vélos pour devenir des piétons prioritaires. Il y a dans cette façon de faire un risque important. Peut être pas à Paris, mais dans d’autres centres urbains oui . Bien entendu il y a aussi une anomalie, les pistes cyclables ne sont pas obligatoires, donc les cyclistes foutent le bordel, dans la circulation auto. Les pistes cyclables ont coûté une fortune aux contribuables et elles sont au bon vouloir des cyclistes, c’est anormal.

  6. Il n’y a aucun besoin d’éducation pour s’accommoder des cyclistes qui appuient sur les pédales. En effet, on peut les dépasser toujours avec prudence avec 1 m de distance minimum. Les cyclistes avec assistance électrique sont un vrai danger. Le cycliste électrique doit respecter le code de la route et devrait passer un permis de conduire et un permis de civisme élémentaire. Quant aux chicanes, pistes cyclables continues ou discontinues, et toutes les inventions accidentogènes tant pour les cyclistes que les automobiles sans oublier trottinettes, roues magiques, simplifions et que chacun respecte le code de la route.

  7. Tout-à-fait d’accord : à Paris, les vélos ne respectent absolument pas le code de la route et c’est… aux automobilistes à redoubler d’attention (demandez à un chauffeur de taxi ce qu’il en pense : ceux de Paris, les plus anciens, n’aspirent plus qu’à leur retraite ) ! Ils franchissent systématiquement les feux rouges (j’ai failli en accrocher un à 23 h et alors que, pour moi, le feu était au vert depuis déjà 10″), roulent sur les trottoirs lorsqu’il y a trop de voitures sur la chaussée, prennent les rues à contre-sens alors qu’il n’y a pas de piste cyclable identifiée, roulent à toute vitesse sur les pistes cyclables (en pente descendante) au mépris des piétons sur les « passages piétons »,… Mais, pas un policier en vue dans les rues…!

  8. Sensibilisation des automobilistes, OK ! Mais parallèlement une formation des cyclistes serait indispensable car s’il y a des automobilistes irrascibles, bon nombre de cyclistes (également conducteurs d’automobiles …) ne respectent pas le code de la route. Par exemple, prendre le priorité sur un passage piéton sans signalisation verticale pour le priorité des cyclistes (et parfois une signalisation au sol quasi invisible … mais qui ne fait par loi !)

  9.  » tout le monde est vulnérable à 30 km/h quand plus personne ne respecte les feux rouges ».
    D’autant que les vélos électriques roulent souvent à bien plus de 30km/h…..

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