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vendredi 7 novembre 2025

Transidentité : l’hypothèse d’une contagion sociale se confirme

Temps de lecture : 2 minutes

Ancien chercheur en biologie évolutive à l’université d’État de Pennsylvanie, Colin Wright revient dans le Wall Street Journal sur l’hypothèse d’une contagion sociale pour expliquer la hausse du nombre de jeunes qui s’identifient comme « transgenres ». Formulée dès 2018 par la médecin et chercheuse américaine Lisa Littman, elle vise un nouveau profil d’adolescents – en particulier des filles – qui se déclarent soudainement trans, souvent après que des amis l’aient fait également. Pour Colin Wright, l’hypothèse d’une contagion sociale contredit le dogme dominant selon lequel « l’identité transgenre » serait innée et immuable, justifiant ainsi des transitions médicales sur des mineurs (bloqueurs de puberté, chirurgie) et des protections juridiques spécifiques.

Les partisans de la thèse inverse comparent la hausse des cas de dysphories de genre à une simple libération de la parole et des comportements. Colin Wright s’oppose à cette interprétation : si l’identité de genre était réellement un trait biologique, les chiffres se stabiliseraient à un certain niveau – ce qui n’est pas le cas. Les données récentes montrent plutôt un pic, suivi d’un recul. Selon l’universitaire Eric Kaufmann, la part d’étudiants qui se déclarent trans a chuté de moitié entre 2023 et 2025. La psychologue américaine Jean Twenge constate la même chose entre 2022 et 2024.

Des militants continuent toutefois d’affirmer devant les tribunaux que l’identité de genre aurait un fondement biologique, comme dans l’affaire Talbott v. Trump (2025). Or, les études qui vont dans ce sens souffrent de biais méthodologiques : échantillons restreints et sélectifs, réplications insuffisantes, et surtout, facteurs de confusion non contrôlés (orientation sexuelle et traitements hormonaux). Lorsqu’elles sont interprétées correctement, ces recherches ne démontrent pas l’existence d’une « identité de genre » biologique. Elles décrivent plutôt une corrélation entre la dysphorie de genre et l’homosexualité.

En conclusion, Colin Wright affirme qu’il s’agit avant tout d’un phénomène social et culturel alimenté par une certaine idéologie. Ce constat est difficile à nier étant donné que le nombre de personnes s’identifiant comme transgenres a été multiplié par plus de 20 aux États-Unis depuis 2010. Il tempère son discours sur un point : l’hypothèse de la contagion sociale n’a jamais été « haineuse ». Elle est purement descriptive et reconnaît simplement l’importance de facteurs sociaux et culturels dans le façonnement du comportement humain.

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3 réponses

  1. Le plus probable en effet. D’autant que dans les milieux woke, le trans se situe dans le haut du panier de la victimologie (cf Ok millenials de Brice Couturier).
    Mais la transidentité nécessite des traitements lourds dont certains à vie, et sur lesquels on commence à avoir des doutes en termes sanitaires. Ça finit par être dissuassif.
    Si en plus c’est juste de l’homosexualité refoulée, autant assumer, c’est plus simple et sans danger.
    C’est comme quand on fume pour se donner un « genre » (😉) ou pour faire comme les autres. Jusquxau jour où on commence à tousser…

  2. C’est un signe de la société occidentale qui est en décadence, comme le furent d’autre civilisations antiques comme les romains et avant eux les grecs.

  3. C’est évident. Ce genre de folie collective est bien connue et aggravée par les réseaux sociaux. Les gens sont très influençables, et les jeunes encore plus! Nous avons eu le nazisme en Allemagne, le communisme après la guerre, c’est le tour du wokisme. Les esprits faibles se laissent facilement influencer. Le boom trans en est un exemple typique!

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