Plusieurs médias se sont récemment émus du fait que les caisses d’allocation familiale distribuaient des aides pour équiper les logements. Après Europe 1 le 19 septembre, c’est au tour de RMC d’avoir consacré au sujet un article le 13 octobre et une émission le lendemain dans Estelle Midi.
A vrai dire, ce type d’aides n’a rien de nouveau puisqu’il existe depuis de très longues années, mais en ces temps de disette budgétaire, certains font un peu plus attention à la destination des fonds publics.
En pratique, l’aide à l’équipement ménager permet d’obtenir, suivant les cas, une subvention ou un prêt pour acheter certains appareils ménagers ou certains meubles. Elle varie de nom (« aide à l’équipement ménager mobilier », « aide à l’équipement du logement », « prêt équipement mobilier ménager », etc.) et de montant suivant les départements. Pour en bénéficier, il faut en faire la demande ; se trouver dans une situation familiale précise, normalement avoir un ou plusieurs enfants à charge ; avoir un certain niveau de ressources suivant le quotient familial. Généralement, ce niveau doit se situer entre 500 et 1.000 euros par mois et, au-delà , il est possible de bénéficier d’un prêt. Les montants varient en gros de 300 à 1.000 euros, et les prêts de 650 à 1.000 euros suivant les départements et les situations. Il ne s’agit pas d’une somme qui arrive sur le compte de l’allocataire, mais qui est versée aux magasins partenaires, ou, dans le cas des prêts, de sommes qui seront ultérieurement retenues sur les allocations versées aux bénéficiaires.
Il va de soi que de telles aides ne nécessitent aucune bureaucratie, mais on peut penser (à l’inverse des syndicats) que les 35.000 salariés des caisses d’allocation familiale seront suffisants pour traiter des dossiers (sans erreur et sans déperdition, comme pour l’ensemble des prestations des caisses, c’est bien connu).
A quoi servent ces aides ? A acheter des appareils électriques, de la literie, des ordinateurs, des réfrigérateurs, des aspirateurs (aspirateurs qui, en pratique, seront bien entendu réservés aux femmes exploitées par le patriarcat ambiant), etc.. Ce sont donc les contribuables qui permettront à ces heureux bénéficiaires de s’équiper gracieusement.
Quel est le coût de ces aides ? L’État nounou est d’autant plus généreux… qu’on n’en a strictement aucune idée !
Compte tenu de la situation de nos finances publiques, nous conseillerons aux éventuels bénéficiaires de se presser pour bénéficier de telles aides, car notre petit doigt nous dit que le déversement de fonds et autres subventions aux frais de la princesse va (enfin) prendre fin plus tôt qu’on ne le croit…
4 réponses
On l’espère aussi…
Vous croyez ??? L’actuel gouvernement n’en prend pas le chemin puisqu’il a adopté le programme du PS, donc il n’y aura pas d’économie sur les dépenses de ce type, mais par contre il va sanctionner les malades et mettre à leur charge un peu plus de participation financière donc réduction des remboursements de SS.
Pas très covaincant quoique le passage « A quoi servent ces aides ? A acheter des appareils électriques, de la literie, des ordinateurs, des réfrigérateurs, des aspirateurs (aspirateurs qui, en pratique, seront bien entendu réservés aux femmes exploitées par le patriarcat ambiant), » m’ait bien fait rire n’étant pas entièrement inexact.
Néanmoins, les ressources de ces femmes que vous évoquez, à condition qu’ells aient des enfants, me semblent justifier d’une aide que je ne trouve pas scandaleuse…nonobstant effectivement le déficit qui plombe notre pays.
De cette manière, c’est soutenir et légitimer le patriarcat !