Amazon a annoncé la suppression d’environ 14 000 postes, principalement parmi les emplois de bureau, sans préciser les zones géographiques concernées. Dans un communiqué signé par Beth Galetti, vice-présidente senior « People eXperience & Technology », l’entreprise explique cette décision par sa volonté de simplifier son organisation et de rediriger ses ressources vers des projets stratégiques, en particulier l’intelligence artificielle. « Pour nos coéquipiers qui ne parviennent pas à trouver un nouveau poste chez Amazon ou qui choisissent de ne pas en chercher un, nous offrirons un accompagnement à la transition, incluant des indemnités de départ, des services d’outplacement, des prestations d’assurance maladie, etc. », précise-t-elle. Une manière pour le groupe d’affirmer qu’il ne délaisse pas les salariés concernés.
Malgré ces suppressions, Amazon reste l’un des plus grands employeurs au monde. En 2024, le groupe comptait environ 1,5 million d’employés. En 2019, il avait créé en moyenne 1 000 emplois par jour, et sur la dernière décennie, aucune autre entreprise n’a généré autant d’emplois qu’Amazon aux États-Unis. En France, Amazon a recruté 2 000 salariés en CDI en 2023, puis 2 000 supplémentaires en 2024, confirmant une dynamique d’expansion continue de son effectif. Ces suppressions de postes ne traduisent donc pas un déclin, mais bien une réorganisation interne. Comme l’a résumé son directeur général, Andy Jassy, dans un autre communiqué : « Nous aurons besoin de moins de personnes pour accomplir certains types de tâches, et de davantage pour en réaliser de nouvelles. »
Cette transformation s’inscrit dans un mouvement global d’automatisation du travail de bureau. D’après un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), cette catégorie professionnelle est la plus exposée aux effets de la technologie, près d’un quart des tâches y étant hautement automatisables, une tendance qui confirme le choix stratégique d’Amazon. Plus largement, dans les pays à revenu élevé, environ 5,5 % de l’emploi total est potentiellement exposé à l’automatisation, contre seulement 0,4 % dans les pays à faible revenu.
La restructuration d’Amazon illustre pleinement le concept de « destruction créatrice » formulé par l’économiste Joseph Schumpeter. Selon cette théorie, le progrès économique repose sur un cycle où l’innovation détruit les anciennes structures pour en faire émerger de nouvelles. Les licenciements annoncés, bien qu’ils puissent paraître brutaux, s’inscrivent dans une logique où la disparition de certains emplois accompagne la montée en puissance de nouveaux métiers liés à l’intelligence artificielle ou encore à la logistique automatisée.
Plus que jamais, il est essentiel de prendre de la hauteur pour comprendre la portée de cette décision : elle marque une transition vers une nouvelle ère de l’histoire mondiale, dans laquelle l’innovation redéfinit sans cesse le monde du travail.
3 réponses
Ces mutations sont de nature à polariser le marché du travail et à mettre hors jeu les profils intermédiaires, c’est pour ça que l’Etat grossit tout le temps, pour acheter la loyauté de révolutionnaires en puissance, Schumpeter avait assez de recul pour constater que la constante des révolutions ayant réussi était la complicité active d’une partie de la classe moyenne, souvent des avocats (Robespierre, Lenine, Castro…)
Pas besoin de concept « destruction creatrice » qui en font que gonfler l’ego de ceux qui s’ecoutent parler. C’est simplement une regle de base appliquée par les entreprises bien gérées : réduire les frais fixes !! L’Etat devrait en prendre de la graine
Notre camarade communiste toujours égaré et maintenant désespérément perdu nous vend sa soupe révolutionnaire!!!!!