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mercredi 19 novembre 2025

Cotisations patronales sur les hauts salaires : presque 10 fois plus élevées en France qu’en Allemagne

Temps de lecture : 2 minutes

Le vrai sujet en France est le niveau de prélèvement dément sur le coût du travail des hauts salaires en France, pas celui d’une trop faible imposition du patrimoine et de ses revenus. Avec ses énormes cotisations patronales qui ne commencent à décroître que vers 400 000 euros de salaire annuel brut, et qui ne sont jamais plafonnées quel que soit le niveau de salaire, la France est une exception d’hyper imposition de ces très hauts revenus du travail. Un exemple de l’abîme qui nous sépare de nos voisins : les cotisations patronales ne peuvent pas dépasser 18 000 euros par an quel que soit le salaire en Allemagne, ou 15 000 euros en Espagne, alors qu’elles sont d’à peu près 170 000 euros en France pour un salaire de 400 000 euros (et ne s’arrêtent jamais de monter, excédant 300 000 euros pour un salaire brut d’un million, etc.). Cotisations patronales auxquelles il faut ajouter environ 21 % du brut en cotisations salariales (là aussi jusqu’à 8 Pass – Plafond Annuel de la Sécurité Sociale – , pas loin de 400 000 euros), puis bien sûr un impôt sur le revenu dont le taux marginal est de 49%… Comme ce matraquage de cotisations patronales atteint son sommet dès 3,5 smic (6300 euros brut par mois), les entreprises implantées en France se prennent ce handicap de compétitivité par rapport aux pays voisins sur tous les métiers les plus qualifiés… qui sont souvent aussi les plus mobiles.

A contrario, le taux de cotisations patronales n’est que de 5% au niveau du Smic (la collectivité prend en charge le reste, y compris financement des droits à retraite), le smicard reçoit la prime d’activité, n’est a priori pas imposable à l’IR mais éligible aux APL… Voilà donc une économie spécialisée sur les activités à bas salaires avec de plus en plus de salariés au Smic. Quelle belle stratégie économique et sociale !

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9 réponses

  1. « Chouette, une économie spécialisée sur les activités à bas salaires avec de plus en plus de salariés au Smic : quelle belle stratégie économique et sociale ! » C’est le modèle que sait faire le patron lambda dans les pays latins, certains trouvant que les smicards sont surpayés, ce qui revient à dire implicitement l’Etat ne paie pas encore assez les salaires à leur place! Dans les pags nordiques, il y a longtemps que l’Etat aurait débarqués de tels patrons de la tête de leur entreprise mais le patron franchouillard crierait à l’atteinte à la liberté d’entreprendre aux frais du contribuable…

    1. Quand vous recrutez un salarié « lambda » au SMIC usuellement il ne sait RIEN faire. (Merci l’EN). Le plus souvent il ne connait même pas sa table de multiplication. Par rapport à un salarié qui a appris et pris des responsabilités, la différence salariale nette, après impôts & après toutes les aides est ridiculement petite car on souffre d’égalitarisme.. On n’est absolument pas incité dans ce pays à prendre des responsabilités et apprendre. Chaque fois que j’entends une fausse droite reprendre la litanie du « coup de pouce aux petits salaires » je me dis qu’on enfonce des clous dans le cercueil de la valeur effort individuel.

    2. C est la prise en charge par l état des charges des bas salaires qui a engendré une économie de service pour smicards!!!!
      Les patrons ne font que s adapter au cadre législatif voté par votre député!!!!!

  2. exode de nos talents immigration non choisie et subie financièrement et culturellement, sans réelle volonté d’inverser les curseurs, le constat est alarmant.

  3. La « smicardisation » des travailleur Français du privé a commencé avec Raymond BARR NOTRE ‘EMINENT ECONOMISTE » : Eh oui, le taux des charges sociales imposé par l’état constitue une incitation à maintenir un maximum de travailleurs dans les tranches basses de salaires afin de limiter la casse pour les entreprises Françaises!
    Rien d’étonnant à ce que les cadres soient traités de la même façon !
    Apparemment, les revenus stratosphériques de certains élus et hauts fonctionnaires ne sont pas soumis aux mêmes règles !

  4. On ne m’empêchera pas de penser que cela fait partie d’un plan de paupérisation tout à fait volontaire pour asseoir la base du socialisme en France : création de pauvres totalement dépendants de la « redistribution », développement d’une classe « lumpen prolétariat » malléable et prête à tout « investissement » dans les « causes » choisies par une nomenklatura médiatico-politique hors sol (au hasard, le Hamas et le Hezbollah et l’antisémitisme concomittant).
    Il faut sortir du socialisme !

  5. Les cotisations alimentent les caisses de retraites, où va cet argent? Il est forcément restitué d’une manière ou d’une autre, invalidité, veuvage etc.. Agirc Arrco sont excédentaires tous les ans, peut être qu’un transfert partiel sur l’assurance maladie serait le bienvenu !

    1. Les cotisations retraite des actifs vont directement dans la poche des retraités c est le principe de la redistribution ou on ne cotise pas pour soi même comme dans la capitalisation!!!!

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