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mercredi 19 novembre 2025

Les salariés ne comprennent rien à leur fiche de paie

Temps de lecture : 2 minutes

Bien qu’il ait subi moultes simplifications ces dernières années, le bulletin de paie est toujours aussi opaque pour les salariés. Le Club Landoy (un think tank regroupant des grandes entreprises s’intéressant aux « enjeux et impacts de la démographie ») et Viavoice viennent de publier une étude intitulée « La fiche de paie, miroir social. Le grand flou du brut au net » à l’occasion des 80 ans de la Sécurité sociale.

Si près de deux sondés sur trois (63%) se disent attachés au système de protection sociale tel qu’il fonctionne aujourd’hui, ils sont tout aussi nombreux à ne pas comprendre comment il marche. Ainsi, seuls 13% des salariés déclarent comprendre toutes les cotisations inscrites sur leur fiche de paie. La majorité (55%) des salariés avoue rencontrer des difficultés à comprendre la contrepartie des prélèvements obligatoires figurant sur la fiche de paie. Seule une courte majorité (52%) a conscience que ses propres cotisations retraites ne financent pas sa future pension de retraite. L’ordre de grandeur des cotisations n’est pas non plus clair pour la plupart des salariés : seuls 37% des sondés savent que les cotisations retraite sont celles qui représentent la plus grande part des prélèvement sociaux. Près de 60% des personnes interrogées avouent ne pas savoir à quoi sert la CSG prélevée sur leur salaire. Parmi ceux qui déclarent le savoir, 44% répondent de manière erronée qu’elle finance, entre autres, la dette publique.

 65% des salariés n’ont pas conscience de financer les syndicats

Par ailleurs, 65% des sondés ne pensent pas (35%) ou ne savent pas (30%) que leur salaire contribue au financement des syndicats et du patronat.

On ne s’étonnera donc pas que seulement 13% des sondés définissent correctement le salaire brut et que 48%des salariés pensent que les cotisations patronales, qui figurent pourtant sur leur fiche de paie, ne font pas partie de leur salaire.

Il nous semble que les Français ont besoin d’avoir une « fiche de paie vérité » qui fasse apparaître « le super-brut », et qu’ensuite on leur verse ce « salaire complet » pour s’assurer auprès des prestataires de leur choix. Ce serait bien plus efficace qu’une campagne d’information !

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6 réponses

  1. Un enfumage destiné à faire croire que c’est ce salop de patron qui paie la « part patronale » alors que tout est le fruit du travail du salarié.
    C’est du même niveau d’enfumage que dire qu’il y a 60% de taxes dans le prix de l’essence au lieu de d’avouer que l’essence est taxée à 150% ou de prétendre que le régime de retraite des fonctionnaires est « déficitaire » alors que ce déficit n’est que de la rémunération cachée puisque tout est payépar l’état…
    Honte à une classe politique qui n’a aucun scrupule à tromper le peuple pour cachers ses turpitudes !

  2. La démocratie commence quand le citoyen comprend le monde dans lequel il vit. Cela exige des mécanismes simples (en plus d’être efficaces) pour être compris.
    On en est loin…

  3. Dans le privé, financer des syndicats qui ne servent à rien sinon à faire des grèves dans le public, une personne qui veut se syndiquée paie sa cotisation.
    on n’a pas a financer le syndicat des autres, les employés du privé comme du public non pas obligation d’être syndiqué, donc ils non pas à payer pour les autres.
    L’état qui subventionne les syndicats et le montant de cet argent reste dans l’opacité j’aimerai connaître le montant de ces subventions, je pense que beaucoup de français seraient surpris du montant globale verser aux syndicats, je ne suis pas persuadé qu’ils seraient tous d’accord ? c’est aussi ça la démocratie !

  4. Les français ont-ils seulement conscience qu’une partie de la CSG et de la CRDS qu’ils paient n’est pas déductible de leur revenu imposable ? Et donc qu’il paient un impôt sur le revenu sur un salaire qui n’a pas été viré sur leur compte en banque ?
    Les salariés du privé qui cotisent aux caisses AGIRC/ARRCO ont-ils conscience qu’une partie de leurs cotisations ne servent plus à acquérir des points pour leur retraite future ? Ces salariés connaissent-ils la différence entre la valeur du point à l’achat lorsque – salariés – ils cotisent et achètent des points et la valeur du point à la « vente » lorsque – au moment du départ à la retraite – AGIRC/ARRCO valorisent leur retraite sur la base des points accumulés ? L’évolution de ces 2 valeurs au cours de ces 15 dernières années est édifiante _ on est aujourd’hui sur un rapport de 20 à 1 – mais syndicats et patronat se gardent bien de communiquer sur cet élément.

  5. « Par ailleurs, 65% des sondés ne pensent pas (35%) ou ne savent pas (30%) que leur salaire contribue au financement des syndicats et du patronat. »
    Petite mise au point :
    – les syndicats sont financés par l’Etat et donc par l’impôt sur les revenus. Par contre les cotisations en tant qu’adhérent d’un syndicat financent directement le syndicat.
    – Pour les patrons petite erreur : leur salaire ne finance pas directement leur patron, mais le fait de travailler pour un patron fait que leur travaille fait le chiffre d’affaire du patron et que de ce dernier le salaire du patron vient s’en déduire, comme d’ailleurs le salaire du salarié.
    Entre parenthèse comme ancien salarié, non syndiqué, je conseille à nos politiciens de faire en sorte que les syndicats se finance avec les cotisations de leurs adhérents et non avec le fric des contribuables.

  6. Bonjour,
    En 1960, les charges salariales étaient à 6.8% comprenaient, remboursé mini 65% et pas besoin de mutuelle
    Aujourd’hui 23% avec diminution de plein remboursements, déremboursements
    Pourquoi dès la retraite à 60 ans, beaucoup moins de cotisations salariées, employeurs. Les gouvernants n’ont eu de cesse d’augmenter les pourcentages et créer la CSG-RDS par Rocard qui a été étendues à presque tous les gains, y compris boursiers, successions etc. Malgré cela la Sécu est en déficit tous les ans: Cumulé bien au-delà de 500 Mds !!! Les 35 heures ont encore amplifié les déficits.
    Sans changement d’horaire de travail et d’années travaillées aucun salut quelque soit les dirigeants, Macon ou pas. A réfléchir et agir. Seule la France à fait 60 ans et 35 heures causent de tous nos déficits/dette depuis 1983 et 2000.
    http://www.danielmoinier.fr

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