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lundi 10 novembre 2025

Journée historique pour la paix au Proche-Orient

Temps de lecture : 2 minutes

La guerre entre Israël et le Hamas devrait s’arrêter. Les deux ennemis ont approuvé jeudi la première phase du plan du président américain Donald Trump, après médiation de l’Egypte, du Qatar et de la Turquie, pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, ouvrant la voie à un cessez-le-feu et une libération des otages détenus par le groupe islamiste palestinien.

Les responsables des deux parties ont confirmé qu’ils avaient signé l’accord à l’issue de pourparlers indirects dans la station balnéaire égyptienne de Charm el Cheikh. L’accord, qui constitue le plus grand pas en avant vers la paix, prévoit la cessation des combats, le retrait partiel d’Israël de la bande de Gaza et la libération des otages encore détenus par la Hamas dans l’enclave palestinienne. Le gouvernement israélien a approuvé ce plan, malgré le vote contre de certains ministres d’extrême droite, et le cessez-le-feu devrait donc entrer en vigueur vendredi soir. Une période de 72 heures s’ouvrira alors en vue de la libération des otages retenus par le Hamas. S’il était mis en œuvre, le plan permettrait aux deux parties d’entamer la désescalade d’un conflit régional qui a isolé Israël, s’est étendu à l’Iran, au Liban et au Yémen, et que les efforts diplomatiques précédents n’ont pas permis d’arrêter.

Donald Trump devrait se rendre à Jérusalem dimanche. Dans le cadre de l’accord, les 20 otages israéliens encore en vie dans la bande de Gaza seront libérés. Vingt-six autres otages ont été déclarés morts. Le Hamas a indiqué que la récupération des corps dispersés des otages dans la bande de Gaza pourrait prendre du temps.

Reste ensuite à savoir si cet accord créera une dynamique permettant de désarmer le Hamas

En échange, Israël procédera à la libération de prisonniers palestiniens mais l’accord n’inclut pas Marwan Barghouti, l’ancien responsable du Tanzim, l’une des branches armées du Fatah palestinien. Ce dernier reste sans doute une carte dans le jeu israélien, à libérer dans le cadre d’un accord plus large.

Tous les pays européens, ainsi que le Canada, la Turquie, mais aussi la Russie, la Chine et l’Iran, ont salué cet accord.

Le coude encore endolori de se l’être fait tordre par Donald Trump, Benyamin Netanyahou a proposé jeudi soir que le prix Nobel de la paix soit attribué au président américain. Et il faut reconnaître que, malgré d’autres aspects sombres du personnage, comme son ambiguïté vis-à-vis du Kremlin, ou ses menaces sur les institutions et opposants dans son pays, cela serait justifié au vu de cette journée sans doute historique. Reste ensuite à savoir si elle créera une dynamique permettant de désarmer le Hamas, de lui faire abandonner le pouvoir dans la bande de Gaza, où une force égyptienne devrait venir s’interposer, en vue, à plus long terme de la solution à deux Etats, que tous les gens raisonnables savent être la seule éthiquement acceptable, mais extrêmement difficile à imaginer.

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