Une fois encore, la majeure partie des députés, 196 pour et 149 contre, choisit de taxer encore plus. Lundi 27 octobre, l’Assemblée nationale a voté la prolongation de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises pour 2026. En invoquant le même prétexte de « justice fiscale », cette mesure n’est en réalité qu’un aveu d’impuissance budgétaire. Introduite en 2025 comme une contribution « exceptionnelle », la surtaxe est désormais pérennisée de fait. Le gouvernement, incapable de réduire sa dépense publique, préfère puiser dans les résultats des 400 plus grandes entreprises du pays, comme si leur succès était une faute morale.
Initialement, le gouvernement proposait un taux de 10,3 % pour les sociétés dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros et de 20,6 % pour celles au‑delà de 3 milliards, contre respectivement 20,6 % et 41,2 % en 2025. Finalement, après modifications, le taux est de 5 % pour la première catégorie et de 35,3 % pour la seconde. Autrement dit, les sociétés dépassant 1 milliard bénéficieraient d’un très léger allégement par rapport à la proposition initiale, tandis que les plus grandes entreprises verraient leur fiscalité augmenter fortement par rapport à la base de 2025.
Parmi les entreprises concernées, on retrouvera très probablement des géants de l’aéronautique comme Safran ou Airbus (dont le directeur général, Guillaume Faury, avait déjà dénoncé cette surtaxe en déclarant : « trop de charges, trop de règlements, trop de contraintes, trop de taxes »), du secteur de la banque comme le Crédit Mutuel, de la construction comme Vinci, ou encore du luxe, tel que LVMH, qui représente à elle seule 1,1 % du PIB français, génère plus de 214 000 emplois et a contribué à hauteur de 8,1 milliards d’euros aux recettes publiques françaises en 2023, soit +50 % depuis 2019. Autrement dit, le gouvernement continue à handicaper et à trahir la confiance de ceux qui créent des richesses.
Le ministre de l’Économie assure ne pas être « fan du matraquage fiscal ». Mais les actes contredisent ses paroles. Tant que l’État continuera de « concentrer l’effort sur les plus grandes entreprises » et refusera de s’attaquer à la racine du problème, c’est-à -dire une dépense publique incontrôlée et une marée de taxes, il continuera à ponctionner ceux qui créent la valeur, pour des résultats économiques en berne.
6 réponses
Le ministre Macron déclare : « Il faut des jeunes qui aient envie de devenir milliardaires »…
Pour les raxer ?
taxer
 » incapable de réduire sa dépense publique, préfère puiser dans les résultats des 400 plus grandes entreprises du pays, comme si leur succès était une faute morale. »
Lire ou relire « LA GREVE » d’Ayn RAND serait sans doute utile pour nos taxateurs compulsifs de gôche§
Le simple fait que -dans un pays criblé de dettes car vivant largement au dessus de ses moyens- on se préoccupe d’abord non pas des économies à faire mais des « recettes » en dit long sur l’état de délabrement de la France !
Et voilà que Marine Le Pen (qui n’a jamais travaillé dans sa vie), vote aux côtés de LFI des taxes destinées à remplir le tonneau des Danaïdes !!! Idem pour son dauphin Jordan placé à un poste de responsabilité à 23 ans, après des études de lettre !
Les Français n’ont pas fini de payer toujours plus d’impôts et taxes !
Les députés ne veulent pas s’attaquer au problème des dépenses excessives de l’état central et des autres parties du mille feuilles. Pourquoi ? Dans une entreprise on commence toujours par revoir la question des économies en réduisant les dépenses du personnel, mais comment faire avec un personnel jouissant d’un statut intouchable de fonctionnaire ? Ils n’ont pas le courage de s’y atteler ! Donc ils préfèrent augmenter les impôts, même si cela doit avoir des répercussions sur le coût de la vie, sur l’emploi, et sur la fuite des entreprises vers l’étranger ayant une fiscalité moins déconstructive.
Les commentaires se ressemblent et traduisent tous l’impéritie des gouvernements successifs depuis 1974 ce qui n’est pas rien. Ces gens ne parlent toujours que de recettes supplémentaires, incapables d’engager un véritable et efficace travail de dégraissage de nos structures. A titre d’exemple il est intéressant de noter que le cabinet du 1er ministre Lecornu est fort de 66 collaborateurs, une paille !
Quant aux députés, j’ai remarqué que sur 577 élus, les textes sont votés par environ 350 alors je me demande à quoi sont payés les manquants.