Le cabinet du Premier ministre Sébastien Lecornu compte 66 collaborateurs : 44 hommes et 22 femmes. Loin de la parité donc. On pourra me rétorquer que l’on s’en moque comme de sa première dent de lait. L’important – n’est-ce pas ? – est que ces conseillers soient compétents.
Le problème est qu’à partir du 1er janvier 2026, selon la loi du 19 juillet 2023 visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, les ministres (y compris le premier d’entre eux) et le président de la République devront nommer, chaque année, autant d’hommes que de femmes dans leurs cabinets ministériels.
Cette idée saugrenue est tout droit sortie d’une proposition de loi de sénatrices et sénateurs de tous bords. Dans leur exposé des motifs, les signataires du texte constatent que « Dix ans après l’adoption de la loi dite “Sauvadet” du 12 mars 2012, visant à parvenir à la parité dans la haute fonction publique, le compte n’y est toujours pas. »
L’association Administration moderne, qui regroupe des hauts fonctionnaires féminins s’inquiète, à l’approche de l’échéance, du fait que la présence des femmes à la direction des cabinets ministériels soit en baisse. Elle était de 19% en 2023, et n’était plus que de 6,5% dans les cabinets du gouvernement Bayrou.
Dans un tweet, l’association affirme : « Sans la #parité à tous les niveaux de la décision, la #gouvernance publique est défaillante car aveugle aux attentes de l’ensemble de la population. Les #femmes sont là. Les marginaliser est une erreur et une anomalie #démocratique. »
Ces dames considèrent, si nous avons bien compris, qu’elles sont les seules capables de prendre en considération les attentes de leurs semblables. Une affirmation bien dans l’air du temps wokiste qui empêche, par exemple, quiconque n’étant pas noir de parler au nom des noirs, ou qui conteste aux blancs le droit de porter des dreadlocks. A ce compte-là, il faudrait que les cabinets ministériels, y compris dans leur direction, soit l’exact reflet de la population française en termes de couleur, de religion, de préférence sexuelle, de lieu d’habitation, de profession, de niveau d’études, d’idéologie…
Alors que l’état de la France se dégrade de jour en jour, certain(e)s n’ont rien trouvé de plus urgent que d’enfourcher le cheval fourbu de la discrimination dite positive. Ils et elles feraient mieux de se demander si le Premier ministre a vraiment besoin de 66 personnes à ses côtés. Ne font-ils pas doublon avec les conseillers d’Emmanuel Macron (51), voire triplette avec les cabinets des 34 ministres qui comptent de 8 à 14 collaborateurs chacun ?
14 réponses
… » la parité dans la haute fonction publique, »
le personnel (provisoire car à durée réduite que l’on connaît) des cabinets ministériels en fait-il partie ?
Cela montre bien à quel point l’ intérêt de ces gens est aussi limité que leur cerveau.
Les vrais combats ne sont pas pour eux.
Ils ne représentent que leur caste aux idées très sélectives et faciles.
Encore des personnes qui ne servent à rien !
Non, vive la parité ! Il faut :
– une part d’hommes
– une part de femmes
– une part de gros
– une part maigre
– une part de petits
– une part de grands
– une part de bruns
– une part de blonds
– une part de jeunes
– une part de vieux
– une part d’imbéciles (facile)
– une part d’intelligents (là ça va être plus difficiles)
– etc.
La parité dans les institutions est très loin d’avoir un quelconque intérêt.
Hélas les « travers » des politiciens « hommes » frappent en même proportion les « femmes »…
Ce qui devrait compter ce sont uniquement les compétences. La proportion serait inverse mais uniquement la résultante de ces choix à la compétence, cela ne constituerait pas un problème. Ce qui semble prévaloir dans les recrutements en politiques ce sont avant tout le copinage (même promotion de l’ENA, même parti bien sûr…)
En revanche, dans la mesure ou chaque problème a par ailleurs un ministère en dessous qui est la pour le gérer, on ne peut que constater qu’il existe des doublons dans l’organigramme décisionnel PARTOUT !
L’effectif au service du premier ministre est au dernière nouvelles de 604 personnes (!!!).
« 604 personnes travaillent pour les seuls services du Premier ministre, ce qui représente une dépense annuelle de 7,47 millions d’euros pour les seules primes de cabinet (désormais appelées, « indemnités de sujétion particulières« ) ».
« 14 chauffeurs, 60 cuisiniers et hôteliers ». Contribuables associés
Encore une loi à abroger : loi du 19 juillet 2023
Au ministère de la justice les femmes sont archi majoritaires dans tous les secteurs (98% de femmes juges aux affaires familiales) on ne les entend pas franchement protester…
Le problème n’est pas tant celui de la parité que celui du nombre de collaborateurs. C’est un exemple parmi d’autres du nombre pléthorique de fonctionnaires dans certains secteurs.
Le premier ministre est le chef du gouvernement et dispose pour traiter tous les sujets qui se posent à lui, de ministres et de leurs conseillers « experts » qui existent dans les différents ministères. Pourquoi a t’il besoin de s’entourer d’un gouvernement bis constitué de 66 conseillers dans chacun des domaines déjà couverts par ses ministres (et leurs nombreux conseillers). Il a évidemment besoin d’un directeur de cabinet et d’un secrétariat pour gérer son emploi du temps, mais pas d’une organisation faisant doublon avec celle des ministères. Ou alors cela signifie qu’il n’a pas confiance dans ses ministres et les directeurs des différents services de l’administration. C’est un exemple parfait de la gabegie que pratiquent nos irresponsables politiques qui prétendent dans leurs discours vouloir lutter contre.
Je sacrifierais volontiers la parité à l’intelligence mais c’est plus compliqué à déterminer
La fin du mérite républicain…
Faut-Il que ce Lecornu ait été bien nommé pour avoir besoin d’autant de collaborateurs pour voir où se situe le problème de la France !
La parité dans la magistrature est incroyablement non-respectée. Selon les années, jusqu’à 81 % des élèves magistrats de l’Ecole Nationale de la Magistrature sont des FEMMES, ce qui signifie que cette proportion de femmes sera la norme future au fur et à mesure que les anciens magistrats disparaissent.
Amusant , outre la parité , Sébastien Lecornu qui avait , il fut un temps, parlé d’exemplarité , compose un cabinet d’une taille encore inconnue. Plus de 60 personnes pour l’alimenter en propos d’une rare bêtise , ça fait cher . Qu’importe c’est une goutte d’eau dans un océan de dettes.
Et si on parlait aussi du salaire moyen ? Juste histoire de foutre la pagaille ?
Un simple constat élémentaire .
Dans l’affaire du vol des joyaux de la couronne au Louvre
Quatre des agents de sécurité présents, la directrice de la sécurité du musée, la directrice de l’établissement et la ministre de la culture, autorité de tutelle , soit sept personnes appartiennent au beau sexe;
Contre un seul agent de sécurité de sexe masculin…..
Pas de commentaire à ce sujet nulle part.
Mais pourquoi donc par crainte de quoi?
Vous posez LA bonne question : Lecornu a at il besoin d’un cabinet de 66 personnes ? Visiblement la réduction du train de vie de l’Etat attendra encore.
Quant aux forcenés de la parité, je trouve que c’est une aberration, le genre n’a rien à voir là dedans, l’important est d’avoir des personnes efficaces et compétentes, je ne verrais aucun inconvénient à ce qu’un cabinet soit uniquement composé d’éléments féminins s’ils sont meilleurs que leurs confrères masculins.
Bonjour,
Merci pout votre article.
Sur légifrance, je vois 2 arrêtés, l’un du 19 septembre et l’autre du 31 octobre. Cela porte le nombre de collaborateurs à 43. Je ne trouve pas le chiffre de 66. Pourriez-vous m’aider ?