Rappelez-vous ! Emmanuel Macron voulait faire de la France la « Start-up nation ». Elle est en réalité restée la « Tax-max nation ». Pas un jour ne se passe sans que l’Assemblée ne vote, ou que le gouvernement n’annonce, une nouvelle taxe ou un nouvel impôt. D’où vient cette énergie, ici jamais économisée ? Des rangs de la gauche bien entendu, mais pas seulement. On repère aussi des individus de droite et des macronistes. Ces derniers sont d’ailleurs à l’origine d’un amendement adopté le 22 octobre qui augmente la taxe sur les services numériques, dite taxe « GAFAM », de 3% à 15% (15% du chiffre d’affaires !). Le taux est donc multiplié par cinq (mais dans le même temps, le seuil de taxation au niveau mondial passe de 750 millions à 2 milliards d’euros !) Selon les élus, « cette mesure vise à assurer une contribution plus juste des grandes plateformes numériques au financement des politiques publiques françaises. » Donc, ce sont les entreprises du numérique qui financent l’inefficacité et les gabegies des politiques gouvernementales.
La France a instauré cette taxe en 2019 pour « remédier à l’inégalité fiscale entre les entreprises du numérique, souvent étrangères, et les acteurs économiques soumis à l’impôt sur le territoire. Son rendement est d’environ 700 millions d’euros en 2024 » rappellent les auteurs de l’amendement. Ils oublient que la taxe sur les services numériques – comme beaucoup de taxes sur le chiffre d’affaires d’une entreprise – a été répercutée en aval de la chaîne : sur les annonceurs en ce qui concerne Google ou Meta, sur les entreprises qui vendent sur sa plateforme en ce qui concerne Amazon. Donc, finalement, elle retombe sur les consommateurs qui payent plus cher les produits et les services qu’ils achètent.
Trump n’a pas tort de la considérer comme une véritable barrière douanière aux entreprises du numérique américaines, a fortiori après cette dernière augmentation. Enfin, cette taxe constitue un signal très négatif envoyé aux entreprises internationales du numérique à l’heure où les pays sont en concurrence pour attirer les investissements en infrastructures et en data centers pour la recherche sur l’IA.
Ils sont très forts nos élus, toutes couleurs politiques confondues. Dommage que leurs compétences soient monomaniaques. Ils ne s’entraînent jamais sur le terrain de la réforme de l’Etat et de la baisse des dépenses ; en revanche, sur celui des taxes et des impôts, ils s’éclatent.
3 réponses
Il est curieux que personne ne s’étonne pour le déplorer, que le débat budgétaire porte d’abord sur les recettes et non pas sur les dépenses ! Le sujet numéro 1 c’est bien sûr notre taux de dépenses publiques/PIB soit plus de 57%, numéro 1 mondial ! La logique la plus élémentaire voudrait qu’on s’attaque d’abord aux dépenses publiques et que l’on réexamine en 1er lieu les « services votés » l’an passé et que l’on se demande dans quelle mesure et à quelle hauteur ils sont toujours nécessaires. C’est une révolution copernicienne qu’il faut mener (qu’évoque une personnalité aussi sage que Jacques de LAROSIERE), mais pour notre malheur nous avons plusieurs gauches dans notre pays : l’ultra-gauche LFI, islamo-fasciste, la PS de plus en plus proche de LFI et qui a depuis longtemps trahi JAURES, GAMBETTA et le peuple des gens modestes, mais aussi le MODEM, certains macronistes, sans oublier la droite LR qui s’autoproclame « républicaine » ! et trahit ses électeurs en s’alliant à la gauche ! Comment dans ces conditions, être armé pour la compétition internationale ? Je serai tenté de dire à tous ces irresponsables : surtout ne faites plus rien, n’inventez plus pendant un an ou deux, de nouvelles taxes ou de nouvelles normes (car évidemment les deux sujets sont liés), au moins vous arrêteriez de faire des dégâts et cela nous ferait des vacances…
Baisser les dépenses n’est pas dans l’ADN de nos dirigeants d’autant que les Français subissent et paient : pas vraiment le choix
droite ou gauche ils brillent par leurs nullité et leurs corruptions pour sauver leurs place