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dimanche 9 novembre 2025

Philippe de Villiers veut s’inspirer de Javier Milei et couper dans les dépenses « à la tronçonneuse »

Temps de lecture : 2 minutes

L’IREF s’était fait l’écho dans plusieurs « pendules à l’heure » de la méconnaissance qu’a Philippe de Villiers du libéralisme et de son histoire. Mais le fondateur du Puy du Fou serait-il par bonheur en train de changer quelque peu d’avis sur le capitalisme libéral ? C’est ce que l’on est en droit de se demander à l’écoute de sa dernière intervention sur le plateau de CNews, en date du 31 octobre 2025, dans laquelle il va même jusqu’à considérer que les solutions mises en place en Argentine par Javier Milei devraient être transposées dans notre pays.

  • « Une économie, a-t-il déclaré, est une atmosphère tournée vers la valeur ajoutée, vers la liberté de créer, vers la liberté d’entreprendre, vers la liberté des créateurs ».
  • « Si les créateurs ont le sentiment qu’ils sont poursuivis par l’État, qu’ils sont traqués par le fisc, alors ils retiennent leurs investissements ». Pis, ajoute-il, ils s’exilent ».
  • « On est en train d’appauvrir le pays et de l’assécher. Cette ponction de richesses, c’est une ponction lombaire qui est mortelle ».
  • Il faut dans notre pays, ajoute-t-il, « moins d’impôts et moins de dépenses ». « On a aujourd’hui le record du monde des prélèvements, de la dette et de la dépenses publique – 57% du PIB ». « L’État n’est pas fait pour étouffer la société, pour l’absorber par phagocytose ».

Prenant acte, en outre, de la réussite de la politique de Javier Milei, il dit même vouloir s’en inspirer pour faire revenir les créateurs de richesses dans notre pays et ne pas dissuader l’effort d’entreprendre.

  • « Il faut, dit-il, couper dans les dépenses, mais à la tronçonneuse. On va faire mal dans la structure publique, mais on va faire respirer la structure privée ».
  • « La tronçonneuse, c’est quoi ? On baisse tous les impôts, on fait revenir les prélèvements à 30%, pour que les créateurs de valeur ajoutée respirent à nouveau, et que l’on forme des générations de créateurs et d’innovateurs ».
  • « Il y a la sphère publique, qui est indispensable, pour protéger la sphère privée. Mais la sphère publique ne doit pas remplacer la sphère privée ». « Il faut que la sphère publique s’en tienne au régalien, pour que la sphère privée puisse continuer à respirer et pour faire vivre les forces vives de la société ».

Saluons ces propos.

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14 réponses

  1. En général, les souverainistes ne veulent rien connaître au libéralisme qu’ils confondent avec individualisme et consumérisme.
    Pour eux, il existe une logique censée s’opposer aux demandes spécifiques des allochtones qui entrent en conflit avec nos valeurs ; la société doit faire bloc, un bloc homogène. C’est une logique collectiviste où le collectif efface l’individu, la personne.
    Sauf quand la personne est une personne morale, c’est a dire une entreprise… Là les souverainistes retrouvent un semblant de raison.
    En réalité, il existe une voie plus subtile pour préserver nos valeurs. Pas la peine de prendre le marteau du collectif pour écraser la mouche individuelle…

  2. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement… nous venons d’en avoir une nouvelle preuve!
    PdV peut être critiqué, mais je ne mettrai jamais en cause son dévouement amoureux pour le peuple auquel il appartient ni son intelligence pratique. A commencer par son choix des priorités… Un libéralisme oui mais pour quelle société?
    Les six derniers présidents réunis ne lui arrivent pas à la cheville!

    1. Faut relativiser. Le fait d’être plus grand que les 6 derniers présidents Français ne vous place pas forcément très haut sur l’échelle des grands hommes…
      .

  3. Eric Zemmour et Philippe De Villiers sont les hommes politiques ou publics les plus lucides sur l’état de la France et les solutions possibles pour un redressement. J’y ajouterais parfois Michel Onfray.

  4. Monsieur de Villiers semble être quelqu’un d’intelligent et cultivé pour autant que je puisse en juger à mon humble niveau. Reconnaître une erreur d’appréciation n’est pas du ressort de beaucoup de personnes

  5. Philippe de Villiers a toujours été un libéral contrairement à ce que vous évoquiez précédemment la preuve il a créé le puy du fou structure associative sans argent public et il est le seul énarque à Avoir démissionné suite à l élection de miterrrand alors qu il était sous préfet
    Yannig louis Mahé ancien secrétaire départemental MPF Gironde

  6. Je ne comprends pas votre critique sur « la méconnaissance qu’a Philippe de Villiers du libéralisme et de son histoire ».
    En effet, son entreprise a été fondée sans aucune aide et sans l’aval de certaines administrations qui n’y croyaient pas, ou voulaient contrer contre l’homme.
    Donc le Puy du Fou est le modèle parfait du libéralisme créateur depuis bientôt
    50 ans.

  7. Bravo M. De Villiers,
    Pour moi c’est une des rares personnes capables de réunir enfin les droites et d’appliquer un vrai programme de redressement de la France, j’espère qu’il se présentera en 2027..
    Longue vie à l’IREF

  8. Villiers, comme beaucoup ne critique pas le libéralisme quand il dit « critiquer le libéralisme ». Il critique en réalité le capitalisme de connivence, l’étatisme d’entreprise, l’élitisme à deux sous des gouvernements et de leurs lèche bottes.
    Mais bien sûr, comme on a en France depuis plus de 50 ans expliqué que le libéralisme :
    – c’est d’extrême droite
    – ça veut que les pauvres soient de plus en plus pauvres pour que les riches soient de plus en plus riches
    – ça veut imposer des règles anti-sociales
    j’en passe et des meilleures, les gens qui ne se sont pas spécifiquement formés à la pensée libérale, mais sont parfois, réellement libéraux, critiquent très souvent « le libéralisme »…

  9. Il ne faut pas confondre le libéralisme économique et le nihilisme politique. Frédéric Bastiat explique très bien que l’économie n’englobe pas tout l’homme. L’économie explique simplement que la liberté des transactions et la propriété privé (ce qui est la même chose) est le moyen le plus efficace et le plus moral de pourvoir à l’accroissement des richesses. Cela n’implique pas que la communauté politique se résume à la transaction économique, et Bastiat est explicite sur ce point. Javier Milei explique lui-même, à propos des mesures dirigistes de Trump, qu’il ne faut pas confondre économie et géopolitique. Etre favorable en principe au libre-commerce n’implique pas de sacrifier des intérêts politico-stratégiques vitaux. Je pense donc qu’il faut être capable de penser à la fois l’économie (libre) d’une part et la philosophie politique d’autre part. La philosophie politique a pour but la conservation de la société et la garantie des libertés individuelles. D’ailleurs, il ne peut pas y avoir de garantie des libertés individuelles dans un effondrement de la société. Et, réciproquement, il ne peut y avoir de conservation de la société dans l’écrasement des libertés individuelles.

  10. Vous voulez un chef d’état qui ne se noie pas dans les petits détails mais sait voir loin pour guider le peuple? Ne cherchez plus…

  11. à l’attention de Matthieu CRESSON
    Cher monsieur , je puis affirmer que pour tenir ces propos réservés en début d’article , vous connaissez fort mal Philippe de Villiers .
    Lisez ses livres , écoutez le , débattez avec lui et vous aurez une idée sensiblement différente . Un exemple ? Eh bien le Puy du Fou par exemple ! Fonds publiques = ZERO. Osez après soutenir qu’il s’ouvre juste au libéralisme ? Alors un conseil si vous le permettez , lisez « Capitalisme et Liberté  » de Milton Friedman et nous en reparlerons bien volontiers . Je me tiens à votre disposition pour ce faire .

  12. Monsieur PH de Villiers ne dit pas, contrairement à ce que laisse entendre Contrepoints par la main de Mathieu Cresson que le solutions mises en place par Javier Milei « devraient être transposées dans notre pays », il dit « qu’il faudrait s’ inspirer » des mesures prises par j. MiIei pour faire revenir les créateurs de richesse.
    Petite subtilité qui change les perspectives essentielles pour faire advenir un changement de la vision politique de l’Etat.
    Je tiens en outre à féliciter les quatre précédents intervenants pour la qualité de leurs propos remettant au centre du débat le rappel d’une juste compréhension de ce qu’est le libéralisme en le replaçant dans un contexte historique ainsi que de rappeler avec parfaite honnêteté ce qu’est la pensée et l’action de PH de Villiers.
    Saluons donc ces quatre personnes qui ont évité les jugements faciles et récurrents sur le soit disant penchant de PdV pour » l’extrême droite ».
    Cette fois, Contrepoints n’est pas tombé dans ce piège . Bravo

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