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mercredi 19 novembre 2025

Sécurité sociale : 23 milliards de déficit en 2025. On vous soigne à crédit !

Temps de lecture : 2 minutes

La Sécurité sociale française continue de s’enfoncer dans une spirale déficitaire qui devrait alarmer tout citoyen soucieux de la soutenabilité de nos finances publiques. Selon un rapport de la Cour des comptes, le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 23 milliards d’euros en 2025, soit plus du double du niveau d’il y a deux ans (10,8 milliards d’euros en 2023 et 15,3 milliards d’euros en 2024). Hors années Covid, c’est le pire résultat depuis 2012. Et 2026 ne s’annonce guère meilleure. En effet, même avec les économies promises, le déficit ne redescendrait qu’à 17,5 milliards.

Dans le détail, la branche maladie affiche à elle seule 17,2 milliards d’euros de pertes en 2025, soit une aggravation de 3,4 milliards par rapport à l’année précédente. La branche vieillesse et le Fonds de solidarité vieillesse (FSV) creusent également leur déficit, qui atteint 5,8 milliards d’euros, en hausse de 1,3 milliard. Seule la branche famille conserve un excédent, qui reste toutefois extrêmement limité.

La cause ? Un modèle économique à bout de souffle. Entre 2022 et 2025, les recettes des régimes obligatoires de base de la Sécurité sociale et du FSV ont ralenti brutalement, passant d’une croissance de +5,5 % en 2022 à seulement +2,4 % en 2025, tandis que les dépenses ont augmenté de +4,4 % en 2022 et de  +3,6 % en 2025. De ce fait, l’écart entre les deux courbes, positif en 2022 (+1,1), s’est inversé pour atteindre –1,2 point en 2025. Cette tendance s’explique en partie par des prévisions de recettes systématiquement trop optimistes depuis trois ans, qui n’ont jamais été atteintes en pratique.

Face à ce gouffre, le gouvernement promet un « redressement ». En réalité, les nouvelles mesures du PLFSS 2026 relèvent du bricolage fiscal (avec notamment la taxation des organismes d’assurance maladie complémentaire) qui ne rapporterait qu’environ 5 milliards d’euros à la charge des assurés dont les cotisations augmenteraient d’autant. Autant de rustines et de taxes qui masquent l’absence de réforme profonde. Sur le plus long terme, le tableau va probablement continuer de se noircir. Selon la Cour des comptes, « la trajectoire financière de la Sécurité sociale ne se redresse pas et l’accumulation de déficits conduit à la reconstitution d’une nouvelle dette sociale, de plus de 100 Md€ d’ici à 2029 ».

Tout indique un système qui vit au-dessus de ses moyens et qui creuse mécaniquement son déficit, année après année. Contrepoints met en lumière depuis longtemps les dérives de cette architecture étatique défaillante et défend, avec constance, l’idée d’une privatisation progressive de la Sécurité sociale et d’une ouverture à la concurrence afin de la rendre enfin efficace.

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3 réponses

  1. Les vrais malades ne sont plus remboursés par la CPAM, sauf les étrangers bénéficiaires de l’AME ou de visas pour soins. Par contre, les IVG de confort (800€ x 250.000 interventions/an), les circoncisions rituelles (épidémie de phimosis chez certaines populations), les hymenoplasties (faut redevenir vierge le jour de son mariage) et les transitions de genre (traitements 30.000€/an, à vie + coût de l’opération de reconstruction 80 à 100K€) le sont, abonnés du samedi soir aux urgences pour coma éthylique, victimes de règlements de comptes à coups de kalashnikov. Et sur la fraude sociale, il faudrait souligner que les fraudeurs ont deux complices objectifs : la CNIL (qui empêche le croisement des fichiers) et le tiers-payant. Ce n’est pas ma CSG ou ma Mutuelle qui doivent supporter ça.

  2. Avez-vous déjà fait une étude sur les généreux  » visas pour soins » payés par nos impôts et nos cotisations alors que 8 millions et plus de Français et résidents étrangers n’ont pas accès à un médecin généraliste référent ! 159 000 visas pour soins en 2024 ou 2025 ? Qui bien sûr s’ajoutent aux visas pour soins des années précédentes. Ces personnes viennent pour des pathologies graves, cancer, leucémie etc, longues à soigner et d’un coût très important. Sans aucune limitation de durée et de coût, les Français d’en haut se croient les rois du monde et prodiguent leurs bienfaits aux Autres quand ils ne sont pas capables de faire soigner leurs propres compatriotes ! Combien de milliards engloutis en soins lourds, même pour des Américains et Japonais ? Dois-je aussi fournir le gîte et le couvert pour ces Autres plus des allocations diverses ? Combien repartent un jour ou préfèrent rester tant la soupe est bonne ? Un scandale inconnu, un pays qui discrimine négativement ses citoyens et les oblige à financer la santé des Autres de toute la planète ! Et après « on » va nous accuser en haut lieu de trop dépenser pour notre santé ? Je viens de passer 10 ans sans médecin généraliste référent à la campagne, j’ai cotisé et payé mes impôts sur le revenu, je vous laisse imaginer le résultat de la 1ère prise de sang quand j’ai enfin eu accès à un centre de santé local tout neuf ! Combien de milliards perdus depuis combien d’années ? La grenouille France se prend pour le bison américain !

  3. Je partage totalement ce que mes prédécesseurs ont exprimé de façon claire et circonstanciée,notamment sur la prise en charge à 100% des traitements du transgenrisme et autres « reconstructions »
    Egalement l’épineuse question de la fraude qui enfle chaque année pour atteindre plusieurs dizaines de milliards d’euros! Sur cette question le magistrat Charles Prat a exposé les conclusions de son étude effectuée pendant deux ans par nombreux recoupements . Le pire dans cette affaire est la réponse de l’Administration des « hauts fonctionnaires » : NON , pas de vagues, nos services annoncent une estimation autour d’un ou deux milliards un point c’est tout .
    Comprenez que ce sont les sommes qui ont été réellement identifiées par
    l’Administration
    Alors qui ne dit pas la vérité? L’Administration ne peut pas mentir, diriez-vous .Soit; alors les 7 millions de fausses cartes vitale ne représentent-elles pas, à elles seules les sommes dont parle le magistrat Prat ?
    Il y a aussi toutes ces personnes qui viennent en France pour se faire soigner de pathologies graves dont parle mes deux prédécesseurs.
    Je n’y reviendrai pas pour éviter d’être qualifié de complice du RN, argumentation facile et spécieuse pour discriminer celui qui rappelle les faits, rien que les faits.
    Je ne parlerai même pas de l’AME qui dois-le rappeler couvre à 100% les pathologies graves ou mineures qui parfois ne sont même pas du tout remboursées pour les français payant très cher les cotisations sécurité sociale.
    Aurais-le droit de rappeler que le planning familial qui depêche des équipes entières dans les écoles pour promouvoir l’avortement et bien d’autres pratiques est financé par le budget de la Sécusociale.
    Enfin et pour être bref, je rappelle qu’une ponction de 11milliards est effectuée tous le ans sur le budget de la Sécurité Sociale pour…. financer
    les retraites,certaines retraites, pas celle de tout le monde. Si vous voulez savoir qui allez voir la video de Jean-pascal Beaufret, ancien Directeur Général des Impôts.
    Tout cela pour rappeler à « CONTREPOINTS » que le déficit de lAssurance Maladie n’est pas dû au manque de Recettes mais plutôt à une débauche et un gaspillage voulu de l’argent Public

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