Donald Trump et Xi Jinping sont tombés d’accord ce jeudi matin pour décréter une pause dans leur affrontement économique à grand renfort de droits de douanes, comme prévu. La première et la deuxième économie mondiale risquaient en effet de se plonger mutuellement dans une récession en raison des tarifs douaniers, jusqu’à 75 %, instaurés au printemps dernier à l’initiative de la Maison-Blanche.
Les accords présentés à cette occasion sur l’achat chinois de soja américain, la suspension pendant un an par Pékin de ses contrôles sur les exportations de « terres rares », métaux indispensables aux industries de hautes technologies dont 90 % du total mondial est raffiné en Chine pour raison environnementales, et une baisse de 10% des droits de douane sur les produits chinois représentent un retour au statu quo, avant l’offensive commerciale en avril du « Liberation Day » de Donald Trump.
Rien n’a toutefois été conclu sur les dossiers jugés comme les plus sensibles par Donald Trump en avril, à savoir la politique industrielle de la Chine, sa surcapacité manufacturière et son modèle basé sur l’exportation. De quoi envisager que cette trêve ne sera pas indéfinie.
Les résultats des négociations soulignent la robustesse de la nouvelle ligne adoptée par le président Xi qui repose sur un éventail de mesures, comme le contrôle des exportations, déployées en réponse à chaque mouvement de l’administration Trump. Lors de son entretien avec Donald Trump, Xi Jinping s’est dit prêt à travailler avec le locataire de la Maison blanche pour « établir les fondations solides de la relation sino-américaine et créer un environnement favorable au développement des deux nations ». Donald Trump a déclaré que les droits de douanes américains sur les biens chinois passeraient de 57% à 47% en échange d’un effort de la Chine pour limiter les exportations de fentanyl, un opiacé qui a provoqué la mort de nombreux Américains.