L’Union européenne va discuter avec ses partenaires du G7 d’une « réponse coordonnée » aux restrictions annoncées la semaine dernière par la Chine sur les exportations de technologies liées aux terres rares, a-t-elle annoncé mardi. Ces contrôles « ont déjà contraint certaines entreprises européennes à suspendre leur production, provoquant des dégâts économiques réels », a déclaré à la presse le Commissaire européen chargé du Commerce, Maros Sefcovic, à l’issue d’une réunion ministérielle au Danemark.
Avant même l’annonce de ces nouvelles restrictions, l’encadrement par la Chine des exportations de terres rares n’était déjà pas satisfaisant pour les entreprises européennes, a estimé le commissaire. Ces dernières sont obligées par Pékin de déposer des demandes d’autorisation d’achat de terres rares dans lesquelles elles doivent détailler leurs processus de production. Cela inclut souvent l’obligation de fournir « une documentation photographique de l’ensemble de leurs lignes de production », ainsi que « des informations sur l’entièreté de leur chaîne d’approvisionnement », et « c’est quelque chose de très excessif », a estimé M. Sefcovic. Pékin s’arroge aussi le droit d’interdire les exportations de produits comptant plus de… 0.1 % de terres rares. Ce qu’on peut assimiler à une tentative de faire chanter les industries de haute technologie occidentales.
La Chine s’est constitué un quasi-monopole mondial de production de ces métaux indispensables aux hautes technologies, dans le numérique, l’automobile, l’énergie ou encore l’armement. En effet, les mines d’extraction de ces métaux sont extrêmement polluantes, en plus d’être très intensives en main d’œuvre.
3 réponses
Une réponse coordonnée ? Vraiment ?
Quel nouvel impôt accompagné de nouvelles normes vont-ils créer ?
Ou peut-être vont-ils se contenter de payer quelques hauts fonctionnaires en commission pour brasser de l’air et produire du blabla bien intentionné ?
En attendant, ce sont les Chinois qui détiennent la poule aux oeufs de terres rares. Ça ne changera pas de sitôt.
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre dit le dicton. On ne veut plus polluer l’europe mais pour ce qui est des pays émergents ça ne nous dérange pas.
Les sols de plusieurs pays européens recèlent des terres rares :
1. Suède
La Suède possède des gisements de terres rares, notamment dans la région de Norra Käla. L’exploitation de ces ressources est en cours d’évaluation.
2. Norvège
La Norvège possède également des réserves de terres rares, en particulier dans des sites comme le gisement de REE de Tøndernesset.
3. Finlande
La Finlande a identifié des gisements de terres rares, en particulier dans la région de Lapland. La société minière “Keliber” a exploré les ressources de terres rares dans le pays.
4. Portugal
Le Portugal a également des projets d’exploration pour les terres rares, notamment dans la région de Beira Interior.
5. Irlande
Des études géologiques en Irlande ont également révélé la présence de terres rares dans certaines régions.
6. Espagne
L’Espagne a des projets d’exploration de terres rares, notamment dans la région de Salamanca.
7. Allemagne
L’Allemagne a des gisements potentiels de terres rares, bien que l’exploitation de ces ressources soit encore limitée.
Les terres rares, on les a au sein de l’Union Européenne aussi, elles n’ont de « rares » que le nom. Manque à l’Union la volonté de les exploiter. Et quand bien même on se déciderait à s’y mettre, que faire dans l’intervalle de 10 ans minimum qui s’écoulera entre la décision d’exploitation et l’arrivée des premiers produits disponibles ? 10 ans, en étant optimiste bien sûr, en supposant que les associations écologistes ne feront pas trop d’obstruction systématique, que les juges ne leurs donneront pas systématiquement raison, que les exécutifs appliqueront les décisions de justice, etc.
Bref, pas gagné pour l’UE, cette histoire, on va dépendre encore longtemps de la Chine sur ce point. Ou peut-être passer, d’ici à 4/5 ans, aux Etats-Unis, quand ils auront construit leur propre filière…?