Quatre jours après que Donald Trump a donné un coup de pied dans la fourmilière de la géopolitique mondiale, la Maison-Blanche a calmé le jeu, dimanche soir. Le secrétaire à l’Energie, Chris Wright, a clarifié les propos du président américain qui laissaient croire que les Etats-Unis allaient reprendre les explosions nucléaires tests, en violation du traité dit TICE respecté par tous les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU depuis 1996. Ce qui aurait relancé dangereusement la course aux armements. Certes, Chris Wright a confirmé que Washington allait reprendre les « essais nucléaires », mais pas sous forme d’explosion, ajoutant « il n’y aura pas de champignon nucléaire dans le Nevada », lieu habituel des essais américains du début de la guerre froide jusqu’à leur interruption en 1992. Il s’agira de tester les vecteurs des bombes, ou leurs composants « afin de s’assurer qu’elles présentent la géométrie appropriée et qu’elles permettent de déclencher l’explosion nucléaire ». Il a aussi ouvert la porte à des essais dits « d’explosion sous-critique », c’est-à -dire n’enclenchant pas une réaction en chaine à forte puissance. En effet, ces explosions sont autorisées en dessous d’un certain seuil d’énergie par le TICE et il est hautement probable que Pékin et Moscou en pratiquent. Donald Trump a réitéré dimanche qu’il s’agissait de « mener des tests, puisque la Russie et la Chine en font », ajoutant : « ils effectuent des essais en profondeur mais n’en parlent pas ».