Alors que l’Europe déclare qu’elle veut accélérer la transition verte et s’apprêterait à définir une trajectoire pour atteindre l’objectif très contraignant et dont les fondements peuvent être questionnés de « neutralité climatique » en 2050, trente-cinq Prix Nobel et plus de mille scientifiques ont publié le 19 janvier dernier une lettre ouverte pour demander à l’Europe de favoriser les OGM pour adapter l’agriculture aux évolution climatiques.
Ils exhortent la Commission européenne d’examiner attentivement les avantages de l’adoption des nouvelles techniques génomiques (NGT) lors de ses prochaines décisions parlementaires.
« Il se trouve, écrivent-ils, que ces cultures ont besoin de la plupart des pesticides nocifs utilisés dans l’Union européenne pour se protéger contre les ravageurs et les maladies. Mais tout comme pour la résilience climatique, les NGT peuvent améliorer considérablement cette situation ».
« Les NGT sont extrêmement prometteuses pour l’agriculture durable, le renforcement de la sécurité alimentaire et les solutions médicales innovantes. Mais les opportunités pourraient également se traduire par de nouveaux emplois et une plus grande prospérité économique. Un rapport récent a montré que le fait de ne pas autoriser les NGT pourrait coûter à l’économie européenne 300 milliards d’euros par an en « avantages perdus » dans de nombreux secteurs. Voilà ce qu’il en coûte de dire « non » au progrès scientifique. »
Faudra-t-il de nouvelles manifestations de tracteurs pour que l’Europe, qui a la réglementation la plus restrictive du monde sur le sujet, sache entendre ?
