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11 réponses
Au nom de la liberté de conscience les parents peuvent mettre leurs enfants dans des établissements publics ou catholiques… le second est un choix.
Quand un établissement privé est sous contrat avec l’Etat et les enseignants sont fonctionnaires et ils ont donc leur mot à dire, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre…
Il s’agit de ce qu’on entend par « la prière »chrétienne : s’il s’agit d’un chant et des paroles qui intériorisent la personne et qui la recentre sur l’essentiel de soi-même et le respect des autres, la pratique de la prière favorise le processus éducationnel et ses résultats (l’apaisement des passions, pacification joyeuse, concentration, assimilation des informations, meilleure compréhension etc.). Si elle est comprise au sens purement dévotionnel, elle n’est pas appropriée au climat de rationalité et de laïcité de l’enseignement et s’y oppose.
Prier, c’est s’adresser à une autorité supérieure, une entité lointaine et mystérieuse censée exaucer vos demandes et la prière est donc du niveau de la croyance, de la foi, et donc automatiquement dans le domaine religieux ( voire sectaire puisque une religion est étymologiquement destiner à « relier » ensemble des individus partageant la même croyance comme une secte). Prier n’est pas interdit mais reste du domaine du privé, de l’intime, et n’a pas à s’afficher dans l’espace public, et encore moins là où la laïcité est la règle comme dans l’enseignement.
L’Education Nationale n’a pas pour rôle d’éduquer ( c’est le rôle des parents), mais d’instruire, de transmettre des savoirs dans un souci constant de rationalité.
Au lieu de prendre en charge les problèmes récurrents de l éducation nationale on préfère sombrer dans les polémiques stériles!!!!
Léo Strauss, comme beaucoup d’autres philosophes, a démontré qu’il n’existe pas de « neutralité axiologique »… tout système procède d’une vision du monde, d’une métaphysique… Notre modernité qui se prétend neutre, n’est en réalité souvent qu’un bon vieux panthéisme… c’est une doctrine parmi d’autres… Le libéralisme est séparé en deux branches : traditionnel et positiviste. La branche positiviste opère parfois une confusion intellectuelle à mon avis dangereuse en ce qu’elle sape les bases du libéralisme. En effet, pourquoi autoriser le yoga (qui n’est pas une pratique neutre) et interdire la prière ? … de toutes façons, vu la diversité de notre société, je pense qu’on évolue à terme vers un éclatement confédéral.
Ce sont les parents qui choisissent un établissement non laïc avec prières. De quoi l’État se mêle !!!
Une bonne partie du privé est sous contrat avec l’Etat, et a donc des engagements à respecter. Par ailleurs, l’Etat surveille le privé hors contrat car c’est souvent là que se planquent les sectes et autres extrémistes…
La question est de savoir si la prière est contraire à ces engagements. La réponse n’est pas évidente. Le problème est que la lutte contre les « sectes » (encore faudrait-il les définir exatement) et « autres extrêmistes » (on est tous l’extrême de quelqu’un) est un prétexte souvent confortable pour restreindre la liberté éducative.
Mes enfants sont dans une école catholique. Je leur rappelle régulièrement que dieu est comme le père Noël : un être magique. Et je leur précise que la magie n’existe que dans les livres d’Harry Potter…
Libre à vous, mais votre conception de Dieu est bien étriquée.