Alors que l’Union européenne a réussi à réduire son potentiel de main-d’œuvre inutilisé à 11,7 % en 2024, contre 18,6 % en 2015, la France reste au-dessus de la moyenne, avec un taux de 14,5 % selon Eurostat. Ce chiffre montre que le potentiel de travail disponible en France est loin d’être pleinement mobilisé.
En comparaison avec ses voisins européens, seules l’Espagne (19,3 %), la Finlande (17,9 %), la Suède (17,8 %) et l’Italie (environ 15,5 %) affichent des taux supérieurs à celui de la France. À l’inverse, la Pologne (5,0 %), Malte (5,1 %) et la Slovénie (6,3 %) présentent les meilleurs taux d’intégration de leurs populations actives.
En examinant les chiffres de plus près, en France, on constate qu’environ 7,5 % des actifs potentiels sont officiellement au chômage, environ 3,5 % concernent les personnes sous-employées travaillant à temps partiel, environ 2 % sont disponibles pour travailler mais ne recherchent pas d’emploi, et environ 1,5 % cherchent activement un travail mais ne sont pas immédiatement disponibles en 2024. Comparée à la moyenne européenne, la France se situe au-dessus pour les catégories suivantes : le chômage officiel (5,7 % pour la moyenne de l’UE), les personnes sous-employées (environ 2,4 % pour la moyenne de l’UE) et les personnes cherchant activement mais indisponibles immédiatement (0,9 % pour la moyenne de l’UE). Seule la catégorie des personnes disponibles mais ne cherchant pas d’emploi reste en dessous de la moyenne européenne, qui s’établit à 2,7 %, ce qui montre que la plupart des Français potentiellement actifs sont motivés pour travailler, malgré les nombreuses contraintes du marché du travail français.
Malgré un taux d’emploi historiquement élevé selon l’INSEE, la France conserve une vaste zone grise d’inactifs « potentiels », souvent invisibles dans les statistiques classiques. En d’autres termes, le pays continue de laisser inexploitée une partie significative de ses forces vives, alors que la plupart des autres nations européennes parviennent à mobiliser plus efficacement leur capital humain.

5 réponses
La Pologne est véritablement devenue le phare de l’Europe, chomage et inemploie de la population au plus bas, malgré les 2 à 3 millions d’Ukrainiens!
Bonjour Virgile , mes petites filles ont suivi les cours en Pologne à Szczecin. Rien à voir avec la France : Cours se terminant au milieu de l’après-midi,élèves pouvant sortir hors du collège pendant la récré,(parce que les surveillant savent qu’ils vont revenir) et bien sûr meilleure qualité des cours,Classement PISA l’un des meilleurs d’Europe ! Là aussi le phare !
Tant que notre pays fera la promotion de l oisiveté….il ne faudra pas s etonner de ces résultats!!!!
Comme dans tous les pays de l est de l UE une partie tres significative de la jeunesse a migré vers l ouest
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner dans vos rubriques nous avons au sein de la population en âge de travailler 8,2 millions de personnes qui ne le font pas soit 3 millions de chômeurs, 3 millions de « hallo du chômage » selon la terminologie de l’IONSSE et 2,2 millions de RSA ! Augmenter notre taux de participation de quelques points permettrait de financer notre régime de retraite par répartition et donc de le préserver puisqu’il se ramène à un ratio retraités sur personnes travaillant effectivement. Mais pour cela il faudrait que nos hommes politiques aient du courage, celui de réduire la prime à l’oisiveté dans notre pays et donc s’attaquer aux avantages sociaux qui se sont accumulés depuis 40 ans de lâcheté !